L’hiver était passé péniblement, les rencontres que j’avais fait ne m’avait hélas pas apporté grand-chose, un vide sommeillait en moi et m’engloutissait peu à peu vers ce qui semblait être la solitude. Les fleurs commençaient à bourgeonner, le soleil était assez présent le beau temps était bel et bien revenue. Néanmoins, rien à l’horizon même pas un camarade de classe à qui parler, rien, le néant, le vide. J’étais pour la énième fois dans ma chambre, cloîtré entre quatre murs à m’occuper tant bien que mal, lecture, musique à fond, nourriture, j’étais en pleine hibernation alors que la saison ne s’y prête clairement pas.

Je sombrais dans la solitude entre les lignes de cours, et le rien, seule mes peluches me tenaient compagnie les faire parler était la seule activité amusante. Plus les jours passaient, plus la pile de DVD augmentait, je suis devenue peu à peu une Ermite. Sortant uniquement lorsque l’odeur de moi-même était irrespirable, pas d’addiction en vue juste une vie morose vide de sens et de rencontres peu concluantes.

Je ressemblais à une étudiante refermé sur moi-même, perte de confiance à l’appui. Les pensées les plus obscures me traversèrent l’esprit, sans grande motivation, la flemme m’empêcha de commettre ces fautes. L’autre côté du miroir pouvait être alléchant, mais les sanctions qui pourraient suivre risqueraient d’être fatale pour la suite de mes études. Je n’avais besoin que d’une chose sortir et faire les 400 coups.

Comme ne l’a jamais dit à un petit sage vert, la patience est une vertu.

L’aurais-je longtemps ?