ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter.
Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada.
L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie.
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Everybody needs a little time away... [PV : Anya]
Bob Laurier
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Bob Laurier
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Sujet: Everybody needs a little time away... [PV : Anya]
Mar 21 Mar - 19:47
                    

Everybody needs a little time away...



Nous sommes en avril 2026, à Ilukaan. Rien n'est différent de l'univers du forum hormis le fait que nous nous trouvons trois ans dans le futur.

Bob Laurier est âgé de quinze ans et est en quatrième année. Nous nous trouvons juste après son quinzième anniversaire. 2025 fut une année marquée, pour lui, par le départ de ses mentors Gen et Peter, ayant achevés leur cursus universitaire et étant partis vivre paisiblement, ensemble, tous les deux. Notre jeune rouquin n'a pas vécu la chose avec autant de « maturité » qu'il l'aurait souhaité. Il appelle maturité cette faculté qu'il prête aux adultes de ne jamais pleurer, sans savoir qu'ils ne font qu'éviter de pleurer en sa présence. Alors, comme à son arrivée dans cette école loin de ses parents, en 2022, il a passé de longues soirées à pleurer en silence sur les pages de son carnet de croquis, de son journal, ou entre ses mains vides. La différence avec sa première année c'est qu'aujourd'hui, comme un adulte finalement, il ne montre sa tristesse à personne et, en vérité, il est impossible de voir sur son visage le chagrin qui le prive de sommeil. Tout juste remarque-t-on les cernes, les yeux un peu gonflés, mais l'on attribue ça à la fatigue des révisions plus qu'autre chose.

Car Bob, en 2026, n'est toujours pas un brillant élève, loin de là. Pourtant, il essaye très fort, il est aidé par de nombreux élèves plus âgés depuis les tous débuts de sa scolarité dans le monde des sorciers, mais rien n'y fait, les notes ne suivent pas. Elles ne sont pas catastrophiques, mais voir tout ce travail ne pas payer, ça le décourage un peu. Voir toutes ces soirées passées avec Gen, dans la salle commune des Ursirres, à réviser et s'entraîner plutôt qu'à passer de bons moments, ça l'attriste un peu. Toutes ces heures gâchées avec celui qui n'est désormais plus là et ce pour le même résultat que s'ils avaient simplement profité de l'instant présent. Oui, en 2026, le journal de Bob ne relate plus la tristesse d'un enfant loin de chez lui, mais l'amertume d'un adolescent qui revit l'expérience d'une difficile séparation.

Mais, encore une fois, rien de tout ceci ne peut être deviné, car Bob Laurier reste l'un des êtres les plus stupidement gentils et positifs de cette école. Il n'a jamais cessé d'être compatissant, enjoué, curieux, espiègle, adorable. Et plus les années passent, plus il grandit, gagne en expérience dans le monde des sorciers, et en expérience des relations humaines. Il continue de demander des conseils à son entourage, mais en prodigue aussi, beaucoup, à ceux qui vivent leurs premières années à Ilukaan. Sang-mêlé élevé en Né-moldu, il prend soin de ceux qui, comme lui, sont de nouveaux arrivants dans cet univers aux règles si fantastiques et différentes de celui des moldus. Un peu comme Gen, Carmin -lui aussi loin de l'école aujourd'hui-, Owen -proche du départ- et tant d'autres il a à cœur de ne pas laisser seuls ceux qui, alors qu'il se voit dans leurs yeux larmoyants, ne peuvent pas s'empêcher de lui rappeler ses propres déboires. Et il ne laissera pas tomber ses pairs alors que lui avant connu tant de merveilleuses personnes pour l'épauler et le guider. Bob n'a pas changé de ce point de vue, pour le plus grand plaisir de ses amis et le plus grand agacement de ses détracteurs.

Sa principale évolution s'est faite sur son physique. A 15 ans sa croissance a déjà bien débuté et il approche désormais du mètre soixante-dix. Avec les conseils avisés de Gen et d'Owen, cela fait des années qu'il consacre une bonne partie de son temps libre à se forger une culture du corps saine et un goût de l'esthétisme de plus en plus affûté. Il pratique de nombreux sports, dont la course à pied et le vélo, qui lui donnent une silhouette élancée, plutôt maigre, mais élégante. Du point de vue de sa garde-robe, elle a évolué. Les pulls sont toujours là, mais il ne sort plus avec, les gardant pour les longues soirées d'automne, d'hiver et de début de printemps en Nouvelle-Écosse et il porte plus souvent des t shirts colorés, des vestes variées et bien coupées, des jeans slim et d'autres indispensables ajustement de style opérés par ses mentors. Ses oreilles sont percées aussi, et laissent briller de petites pierres -parfois cachées par sa tignasse toujours aussi rousse, lisse et longue- tantôt d'un blanc/doré lumineux ou d'un bleu profond proche de la pierre qu'il porte toujours à la ceinture.

Mais il y a autre chose, de plus étonnant, qui s'est développé chez ce garçon qui partait pourtant pour être un parangon d'intégrité. Nous sommes début avril 2026, donc, et le voilà en pleine semaine, en pleine journée, au cœur du centre-ville de Bloombury. Il n'est pas du tout autorisé à y être, mais a fait le mur, alors beaucoup moins soucieux du règlement qu'il pouvait l'être ses premières années. En vérité, s'il a fait ça, ce n'est pas en ayant le désir de défier l'autorité de cette école qu'il adore plus que tout au monde, mais parce qu'il n'estime pas ça dangereux ou malveillant. Car s'il a fait le mur, aujourd'hui, c'est pour passer du temps avec Anya.

Anya c'est l'autre protégée de Gen, la première qu'il a pris sous son aile, celle qui, pendant très longtemps, peut-être encore maintenant, nourrissait un ressentiment envers Bob qui l'empêchait d'apprécier pleinement sa compagnie. D'abord le ressentiment d'être remplacée auprès de Gen par ce garçon plus jeune, puis peut-être une vague répulsion, une alchimie inexistante entre cette petite casse-cou maligne, hors de contrôle et cet enfant trop sage, trop gentil, trop lisse. Les années sont passées et, malgré une meilleure entente et les efforts de Bob, nous sommes face à deux personnes qui se côtoient presque par obligation, Anya le tolère, lui souhaite qu'Anya l'apprécie sans jamais y parvenir complètement, et ça s'arrête là. Le problème c'est que, en septembre 2025, le fil qui liait ces deux destins s'est rompu quand Gen termina ses études. Une fois lui parti, pourquoi continuer de se fréquenter alors que ça n'a jamais vraiment été agréable ? Bob et Anya se sont alors perdus de vue, se saluant lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs, s'envoyant parfois des memes ou des âneries par message, mais rien de plus.

Puis arrive le 29 mars 2026, le quinzième anniversaire de Bob Laurier. Anya n'est pas présente au déjeuner organisé à Bloombury pour l'occasion par un autre mentor du jeune garçon. Est-ce que ça lui a fait de la peine ? Probablement. Est-ce que c'était prévisible ? Probablement. Est-ce qu'il va quand même envoyer ce sms pour inviter Anya à boire un verre la semaine suivante ? Probablement. Sur ce point, il n'a pas changé, peu importe à quel point la vie tire ses proches loin de lui, il aura toujours une pensée, un mot, une gentillesse pour celles et ceux qu'il côtoie car il considère toujours cela comme une bénédiction, même la présence d'Anya dans sa vie, que la jeune femme était pourtant loin d'avoir choisi.

Le voilà donc, sur la grande avenue où s'étalaient toutes les boutiques et les cafés de Bloombury, espérant apercevoir cette tignasse rose qu'il avait tout de même vu grandir, changer et voir Gen partir, à ses côtés. Certes, depuis ce départ, elle était beaucoup moins présente près de lui, mais il ne désespérait pas d'enfin voir s'étioler cet arrière-goût âcre dans la voix de sa camarade lorsqu'ils discutaient ensemble. C'était son plus grand défaut peut-être, l’opiniâtreté d'un gamin trop gentil pour son propre bien, versant trop d'énergie dans une relation qui ne mènerait nulle part, comme pour faire survivre ce que son mentor avait mis des années à bâtir entre les deux.

- J'espère qu'elle n'a pas trop froid... se souciait-il alors que le début du printemps n'avait pas encore réchauffé les larges rues venteuses de la petite île sorcière.

KoalaVolant


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Anya Forger
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Anya Forger
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Sujet: Re: Everybody needs a little time away... [PV : Anya]
Jeu 30 Mar - 15:55
                    
884 mots
Avril 2026
Feat Bob Laurier
Dans sa chambre, Anya se préparait tranquillement, prête, une nouvelle fois, à outrepasser les règles pour se rendre en ville, sans accompagnement ni autorisation. Elle le faisait déjà alors qu’elle n’avait que douze ans, elle n’allait pas s’en priver maintenant qu’elle en avait seize ! Grandir et mûrir ne l’empêchait absolument pas de rester un électron libre, une grande enfant, et une passionnée par la vie. La seule différence, c’est qu’elle avait plus d’expérience, maîtrisait bien mieux ses mauvais coups et avait appris des meilleurs ! Elle avait conservé sa joie de vivre, son enthousiasme et sa curiosité. Elle maîtrisait bien mieux sa légilimencie. Elle avait même appris à mieux gérer sa peur de l’abandon. Probablement parce qu’elle ne voulait pas donner l’impression de vivre le départ de Gen et de Peter ainsi.

La fillette était désormais une adolescente. Elle n'avait pas l’impression d’avoir beaucoup changé depuis son arrivée, et pourtant, elle avait sacrément grandi. Outre la dizaine de centimètres qu’elle avait pris, très rapidement, au début de la puberté, son visage rond et poupon avait laissé la place à des traits plus adultes et plus fins. Ses grands yeux verts, eux, avaient complètement gardé leurs lueurs malicieuses et pleines d’enthousiasme. Ils étaient désormais cernés par de longs cils noirs, qu’elle mettait en valeur par une légère touche de mascara. Elle n’avait toujours pas cessé de teindre sa chevelure blonde en une teinte rose dragée. C’était devenu un élément à part entière de sa personnalité, et elle ne s’imaginait clairement pas sans. Cependant, sa crinière avait pris de la longueur et ondulait de manière hypnotisante dans son dos. Elle noua une partie de ses cheveux en deux mini-chignons, comme Keyne le lui avait appris, et en route vers Bloomburry.

Le chemin lui parut interminable. Peut-être que la raison de sa sortie n’aidait pas spécialement. Pourquoi avait-elle accepté ? Ce n’était pas comme si elle devait encore faire semblant ? Après tout, Gen n’était plus là, il n’y avait plus aucune raison de passer du temps avec Bob. Pourtant, elle s’était sentie un peu mal, de ne pas être présente lors de son déjeuner d’anniversaire. Elle avait ressenti une légère culpabilité, sachant très bien tout le bien que Bob avait toujours pensé d’elle. Il avait fait tant d’efforts pour devenir son ami, et à la moindre occasion après le départ de Peter et Gen, elle en avait profité pour s’éloigner le plus possible.

Depuis la fin de l’année précédente, elle avait ressenti un grand vide, qu’elle avait comblé en se faisant encore plus remarquer, et en faisant perdre encore un peu plus de points à sa maison. Elle avait toujours mis cela sur le compte du changement, du départ de son “protecteur”. Avec ces deux mentors qui étaient partis, les deux personnes qui lui avaient le plus appris, lui avaient permis de s’intégrer à la vie en Nouvelle-Écosse, elle avait perdu quelque chose. Mais lorsque Bob lui avait proposé de se retrouver en ville, pour discuter, et rattraper cet anniversaire auquel elle n’avait pas été présente, le désarroi d’une époque révolue l’avait frappé d’un grand coup. Peut-être était-il la solution ? Après tout, la transformation du quotidien à Ilukaan aurait peut-être pu se faire plus en douceur. Après tout, Anya avait eu beau passé trois années à le repousser, Bob représentait une sorte d'ancrage pour elle. Elle avait donc finalement décidé de répondre par la positive à la demande de son cadet. Ils pourraient peut-être échanger quelques souvenirs passés. Elle avait beau traîner les pieds sur la route, elle attendait beaucoup de cette journée. Cela faisait trop longtemps qu’elle faisait comme si de rien n’était, comme si le départ de Gen ne la touchait pas. Elle ne voulait pas qu’il ai l’impression de l’abandonner, et elle se devait de se montrer forte. Mais dans le fond, elle n’aurait pas dit non à un peu de réconfort.

Elle arriva finalement en ville. On ne pouvait pas la manquer, avec ses longs cheveux à la couleur unique, qui ondulaient dans son dos. Vêtue d’une de ses robes signatures - bleu turquoise à fleur blanche pour cette fois - et d’un nœud assorti dans ses cheveux, elle égayait les rues de Bloomburry. Elle aperçut au loin la chevelure rousse de celui qu’elle était censé rejoindre. Ses cheveux avaient poussé, le rendant encore plus reconnaissable qu’avant. Des grands roux, aux cheveux longs et aux oreilles percées, ça ne courait pas les rues !  Elle devait bien admettre que la puberté lui avait rendu service, même s’il était hors de question de le reconnaître à voix haute. Entendre les pensées des autres oui, partager les siennes, non merci !

Alors qu’il l’attendait, elle se sentit à la fois soulagée et nostalgique. Cette sortie lui ferait peut être plus de bien que ce à quoi elle s’attendait. Elle affiche un petit sourire, il ne fallait pas se montrer trop enthousiaste non plus.

- Tu n’attends pas depuis trop longtemps ? Demanda-t-elle sans même le saluer.


Waku waku #9370DB
            
Bob Laurier
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Sujet: Re: Everybody needs a little time away... [PV : Anya]
Ven 31 Mar - 18:33
                    

Everybody needs a little time away...



Bloombury était une île qui, au fil du temps, était devenue familière au jeune rouquin. Elle n'était pas très grande, mais s'y trouvait tout ce dont on pouvait rêver pour vivre paisiblement. Et puis cantonné, la plupart du temps, à devoir rester au campus d'Ilukaan, il ne s'ennuyait jamais une fois dehors. C'était toujours un petit événement, accompagné par une grisante sensation de liberté qu'il avait un peu plus de mal à abandonner à chaque retour au campus. Il aimait profondément Ilukaan, mais l'attrait du monde extérieur était puissant, surtout en ayant passé ses premières années entouré de Grands, comme il les appelait alors, qui n'hésitaient pas à faire le mur ou même vivaient carrément au-delà des hautes barrières du campus, en dehors de ses nombreuses règles de plus en plus contraignantes aux yeux d'un adolescent, certes toujours aussi adorable, mais un adolescent tout de même. Voilà donc son corps parcouru d'un frisson d'enthousiasme alors qu'il patiente, admirant la plage, l'océan devant lui, les yeux plissés à cause du haut soleil se reflétant sur l'eau. Il aimait ce spectacle. Bob ne s'était pas transformé en philosophe au fil des ans, mais gardait cette âme créative et ouverte qui se nourrissait de toutes les belles petites choses autant que des magnificences du monde.

Et d'aucun dirait que, s'approchant de lui, Anya méritait donc toute son attention et elle attira bien vite le regard de son camarade. En même temps, ses cheveux, plus longs, était toujours de ce rose improbable, de celui qui peuple l'étal des confiseurs, et que Bob avait toujours trouvé amusant et même, il l'admettait, impressionnant. Lui ne s'imaginait pas se décolorer aussi régulièrement la tignasse pour la teindre avec des produits bardés de pictogrammes ou des fioles magiques tout aussi peu rassurantes. Et puis rien que l'idée de devoir décupler le temps de soin pour ses cheveux, qu'il avait la chance d'avoir aimables et robustes, ça le rebutait. En coiffure comme en bien d'autres choses, Anya montrait une force de vie et d'affirmation que lui n'aurait jamais, mais ça n'avait jamais provoqué la moindre frustration, juste son admiration. Une ressource qu'il possédait de toute façon en quantité illimitée.

Il esquissa un large sourire en apercevant Anya, accompagné d'un signe de la main bien moins exubérant que ce qu'il faisait dans ses jeunes années, une habitude qu'il avait arrêté pour limiter les moqueries, et puis la présence d'Anya le poussait aussi à être plus sobre, pour ne pas la gêner. Ses yeux s'attardèrent un instant sur celle que, il s'en rendait compte, il n'avait pas revu depuis longtemps. Elle était habillée avec goût, un talent que Gen avait mis un point d'honneur à leur inculquer à tous les deux, même s'il avait été plus généreux en conseils pour Bob, qui était un homme comme lui, mais qui partait surtout de bien plus loin avec ses dizaines de pulls insupportables et ses cheveux parfois en bataille. Anya lui avait toujours semblé correcte, jolie, mignonne, allez savoir quels mots il mettait dessus, lui-même n'en avait aucun souvenir, trop obnubilé par l'idée de lui plaire et que tout se passe au mieux dans leur famille de fortune.

- Non, pas du tout ! Comment tu vas, Anya ? Je suis content de te voir !

Ça par contre ça n'avait pas changé. La voix de Bob débordait d'un bonheur dont on ne pouvait douter de l'existence et de la force, partageant sans concession au reste du monde une joie de vivre qui ne le quittait que rarement, et qu'on ne voulait de toute façon pas voir s'enfuir de son visage pâle, doux et aimable. Un bonheur bien compréhensible. C'est que Bob voyait bien, depuis le départ de Gen, l'éloignement qui s'opérait avec la jeune femme. Puis il n'était pas dupe, ce n'était pas qu'une question d'emploi du temps et il était tout à fait prêt à accepter qu'Anya ne veuille plus le voir, lassée par de dures longues années de mascarade pour faire comme s'ils s'appréciaient. Mais ça, il n'en était pas sûr et, pour dire la vérité, il appréhendait que ce soit la nouvelle réalité avec laquelle il faudrait composer : des efforts vains, une Anya toujours aussi motivée à ne pas le fréquenter et deux camarades qui s'oublieraient à la vitesse de l'éclair, impossibles à mélanger comme l'huile et l'eau, peu importe le temps qu'on y passerait. Cette invitation, il s'était promis que ce serait la dernière, horrifié à l'idée de trop forcer les choses et se la mettre plus à dos que ce qu'elle n'était déjà.

Mais ce n'était peut-être pas fini en fin de compte, puisque la voilà. Et en vérité elle prenait Bob un peu au dépourvu. Plus l'heure du rendez-vous était proche et plus il était certain qu'elle ne viendrait pas. Mais maintenant qu'elle lui avait donné tort, comme si l'univers souhaitait plus voir Bob se tromper plutôt que de couper les ponts entre lui et Anya, qu'est ce qu'il pouvait bien dire, faire ? C'était l'improvisation totale. Alors, un brin timidement, il lui glissa une remarque qu'il ne se serait jamais autorisé quelques années plus tôt.

- Ta robe te va très bien, tu sais ?

Bob n'était pas avare de compliments, mais pour Anya c'était différent, il sentait que c'était pire de la complimenter que de ne rien lui dire, qu'elle le prendrait mal. Alors il s'était tut pendant longtemps, conservant une saine distance avec elle, lui épargnant tout rappel de cette triviale réalité : comme le reste de l'humanité ça lui arrivait de regarder Anya, depuis tout ce temps, ses cheveux, sa tenue, et il avait même des avis dessus et même qu'ils étaient souvent élogieux ! Imaginez l'horreur de cette pauvre enfant si elle l'avait su. Même si Bob, malheureusement pour lui, n'était qu'un livre grand ouvert de plus pour la legilimencienne.

- Tu aimerais qu'on aille quelque part en particulier ? Le Chapristi a sorti ses pâtisseries du mois d'avril et y a plein de gâteaux à la fraise ! Ça te dit ?

Ça aussi, ça n'avait pas bougé. Bob était toujours aussi gourmand, mais en plus il avait acquis de solides compétences en cuisine grâce, entre autres, à Carmin, et c'était devenu un de ses hobbies les plus passionnés. Et malgré toutes ses précautions pour prendre aussi peu de place que possible dans la vie d'Anya, elle n'avait pas pu échapper aux nombreux gâteaux qu'il aimait à confectionner dans les cuisines de l'école. À savoir si elle les aimait, c'était une autre histoire et probablement que Bob redoutait de savoir le fin mot de l'histoire. C'est qu'il avait toujours la fierté fragile, le petit garçon, se considérant toujours comme un nouvel arrivant partout où il passait, novice en tout domaine, légitime nulle part, mais l'idée de demander à Anya de le rassurer à ce sujet le faisait rire plus qu'autre chose. Elle n'était pas là pour ça et c'était tout aussi bien ainsi. Mais depuis le départ de ses mentors, il devait bien avouer que les sources de compliments se faisaient plus rares et que sa confiance en lui en souffrait. Il acheva donc sa proposition en se grattant la nuque, comme la préparation d'une bonne série d'excuses face à son manque de goût, de maturité, ou toute autre chose qu'elle pourrait lui reprocher.

KoalaVolant


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Anya Forger
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Sujet: Re: Everybody needs a little time away... [PV : Anya]
Mer 12 Avr - 15:05
                    
991 mots
Avril 2026
Feat Bob Laurier
Le temps avait drôlement passé, depuis leur première rencontre. Et la manière dont il avait changé Bob permettait à Anya de l'apprécier un petit peu plus que lors de leurs débuts. Il était moins exubérant. Il avait mûri et ne se comportait plus comme l’enfant qu’il était trois ans auparavant. Elle ne l'admettrait jamais, mais il lui avait semblé être moins casse-pied, les dernières fois qu’ils avaient passé du temps ensemble. Et puis, le départ de Peter et Gen avait dû également le changer. Mais Anya était une jeune fille têtue. Et lorsqu’elle avait décidé de quelque chose, changer d’avis se faisait sentir comme une défaite. Elle conservait alors en tête que le roux était un petit pot de colle ennuyeux.

Au fur et à mesure des années qui avaient passé, elle avait bien intégré qu’il n’était pas là pour lui voler ce qu’elle avait, mais pour compléter le tableau. Tableau qui, à ses yeux, n’avait jamais eu besoin d’être complété. Il avait été parfait dès le premier jour. Ce jour où elle s’était sentie égarée, seule et perdue, loin de la seule famille qu’elle avait jamais eu. Ce jour où Gen l’avait recueilli, l’avait rassuré, et lui avait fait découvrir un tout nouveau monde. Qui sait comment se serait passé ses années à Ilukaan si elle n’avait pas eu la chance de tomber sur un préfet prêt à lui faire parcourir tous les recoins de l’école ? Et c’était la raison principale pour laquelle elle avait rejeté en bloc toutes les tentatives amicales du jeune Laurier. Il était un changement non souhaité, et bien que parfaitement légitime, elle avait eu beaucoup de mal à l’accepter. Elle réalisait bien à quel point il était égoïste et stupide de sa part d’avoir agit ainsi. Mais une fois encore, il était hors de question de l’admettre.

Pourtant, cette petite sortie entre anciens camarades lui réchauffait quelque peu le cœur, comme pour lui rappeler qu’elle n’avait pas tout perdu avec le départ de ses aînés. Qu’elle avait d’autre personne qui était là pour elle, avec qui elle pouvait partager sa peine, mais aussi les magnifiques souvenirs qu’elle s’était créé au fil du temps. Gen serait probablement ravie de savoir que ces deux “bébés” passaient du temps ensemble. Même s’il n’était pas présent pour le voir et qu’elle n'y était absolument pas forcé. Après tout, ce n’était que l’histoire de quelques heures, pour entretenir une relation en demi-teinte, qui lui rappelait le bon vieux temps.

Et la nostalgie la toucha de plein fouet lorsque Bob lui répondit, sur son habituel ton enjoué et plein de joie. Sur ce point, ils se ressemblaient tous les deux. Ils semblaient toujours heureux et pleins de vie. Ils avaient ce don d’ensoleiller les lieux où ils passaient, d’emplir les cœurs de bonheur et de chaleur. Peut-être était-ce aussi là une des raisons pour lesquelles la Strixyst avait tant lutté face à l’amitié de Bob. C’était son truc à elle, de faire apparaître les sourires. Elle savait que chacun des mots qui franchissaient les lèvres de son cadet étaient sincères, et qu’il le pensait. Elle savait pertinemment qu’il était content de la voir. Elle savait qu’il essayerait d’entretenir leur semblant d’amitié le plus longtemps possible. Elle n’avait même pas besoin de pénétrer son esprit pour le savoir. Il était comme ça, Bob, plein de joie, en parfaitement sincère. Elle aurait tout à fait pu ruiner ses espoirs d’emblée, lui faire comprendre que c’était exceptionnel, et qu’elle ne s’amuserait pas à le retrouver en ville tous les trois du mois. Mais elle n’en fit rien. Elle l’écouta simplement.

Comment allait-elle ? Entre le départ de Gen et les B.U.S.E.S qui approchaient à grand pas, elle avait connu des jours bien meilleurs. Des jours plein d’innocence et d’enfantillage, qui lui correspondaient bien mieux que l’obligation de grandir et mûrir en conséquence. Mais elle n’en dit rien. Elle affiche simplement son plus beau sourire, qui avait l’art d’apaiser les cœurs.

- Je vais très bien.

Elle ne répondit cependant pas à l’enthousiasme de Bob quant à leur retrouvailles. En revanche, le compliment qui suivit la surpris complètement. Elle n’en avait pas vraiment l’habitude, de la part de Bob, même si toute sa vie, elle avait grandi en s’immisçant régulièrement dans ses pensées. Ses joues prirent une teinte légèrement rosée, et elle détourna le regard une demi-seconde. Elle fut sauvée par le ravissement de l’Ursirre, qui lui proposait de rejoindre le Chapristi.

- Oh, je goûterais bien oui !

Il n’était pas étonnant de la voir s’emballer pour des sucreries. Après tout, Anya avait toujours été gourmande, et elle ne s’en était jamais caché. Et bien que son péché mignon soit la cacahuète, la fraise, sous toutes ses formes,  n’était pas pour lui déplaire. Elle ne le lui dirait probablement jamais, mais les gâteaux qu’il avait l’habitude de préparer, pour n’importe quelle occasion, lui manquait également.

D’un mouvement plein d’entrain, elle se mit en marche, direction le petit café, aux délicieux desserts. Une chose qu’elle n’avait pas perdu, au fil de ces années, c’était sa démarche guillerette. Même aux côtés de Bob, qui savait la mettre d’en une sorte de mauvaise humeur - ou plutôt dans un état d’agacement, elle ressemblait à un rayon de soleil, illuminant tout ce qui l’entourait. Elle s’arrêta net, se retourna, et lança un sourire sorti de nul part à son cadet.

- Tu viens ?


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Bob Laurier
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Bob Laurier
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Sujet: Re: Everybody needs a little time away... [PV : Anya]
Jeu 13 Avr - 12:25
                    

Everybody needs a little time away...



Observateur, Bob remarqua que son compliment avait causé un infime instant de gêne à son amie de longue date. Mais, poli, il ne lui fit pas remarquer, pas même par un sourire entendu, se contentant d'ignorer ce qui pourtant, en son for intérieur, le faisait douter du bien fondé de cette attention. Après tout, pour qui se prenait-il ? Anya acceptait de le voir, faisant un monstrueux effort pour mettre de côté le manque total d'alchimie qui les liait et rendait la simple présence de Bob inconfortable, et lui se permettait de la mettre dans l'embarras ? Il s'en voulait un peu, mais s'excuser serait prolonger le mal-être d'Anya et il n'était pas aussi égoïste. Il prit cependant un instant pour l'observer, histoire d'au moins être d'accord avec lui-même, et c'était vrai : elle était jolie, elle l'avait toujours été. Il avait appuyé le point de la robe pour avoir un ancrage, quelque chose de concret à saluer, mais il aurait pu simplement lui dire qu'elle était belle et ça aurait été dans son bon droit.

Bob n'a jamais été au courant du don d'Anya, jamais il n'a soupçonné quoique ce soit à ce sujet, jamais il n'a surpris de conversation à ce propos, alors ses pensées s'étaient toujours dévoilées à sa camarade sans aucun filtre et, elle-même pouvait l'admettre, même dans son esprit il n'y a jamais eu de mot déplacé à son encontre, de pensée trop enhardie, d'imagination trop enthousiaste. Bob s'était conditionné à approcher Anya avec prudence, même sur le plan psychologique. Si la pensée fugace de la trouver mignonne le traversait parfois, il la balayait aussitôt, car il ne voulait pas la considérer ainsi, sachant très bien qu'elle ne le supporterait pas. Il y eut un processus similaire avec Gen qui voyait Bob presque comme son fils. Mais même si Bob, pour lui faire plaisir, l'appelait parfois « Papounet » et l'avait toujours profondément aimé, il savait que, par respect pour son propre père, il valait mieux ne pas franchir le cap de voir Gen comme un papa, même si ça lui est arrivé, souvent, dans les moments de détresse, d'immense joie, tous ces anniversaires où Gen le couvrait d'attention au point de le faire fondre en larmes. Et dire que son très récent quinzième anniversaire était le premier à Ilukaan à se passer sans lui. Il sentit des picotements lui gratter la gorge et les yeux. Non, il ne laisserait pas sa tristesse lui faire défaut aujourd'hui, cette pensée aussi il était capable de la balayer, pour se protéger.  

Mais, en réalité, ce n'était pas nécessaire. Alors qu'il continuait de repasser son « Ta robe te va très bien » en boucle dans sa tête, comme une pénitence, Anya s'enthousiasma face à sa proposition de prendre quelques gâteaux au Chapristi, ce qui le rassura un peu. C'était vrai qu'au moins ils partageaient ça, cet amour des sucreries qui leur avait valu de nombreux maux de ventres en rentrant d'une fête de Halloween ou d'un Yule Bal. La voir partager son enthousiasme arracha un large sourire à Bob et il acquiesça.

- Trop bien ! On va se régaler à en rouler par terre !

Bien sûr que non, les maux de ventre ne les empêcheraient jamais de continuer les excès, pour qui vous les prenez ? Ce sont de petits polissons, ils font ce qu'ils veulent, rappelons qu'ils sont là au mépris total du règlement, autant marquer le coup. Mais même si le cerveau de Bob avait déjà commencé à se peupler d'images suaves de crème pâtissière et de fraises reluisantes, tout s'effondra quand il vit Anya le devancer sur le chemin du café, sautillant avec la plus grande insouciance, se retourner vers lui, arborer un sourire aussi lumineux qu'un soleil au zénith à la surface du lac Saint-Jean, et lui demander de venir. A ce moment, même pas besoin pour Anya de lire quoique ce soit dans l'esprit de son camarade, le visage de Bob était tout à fait clair : un haussement de sourcil incrédule, les yeux ronds comme des assiettes, la bouche entrouverte. Mais ça ne dura qu'un instant avant que le tout n'irradie à nouveau de joie, démultipliée par la pensée fugace que, peut-être, Anya appréciait un peu ce moment en sa compagnie.

- J'arrive !

Et il adopta une démarche similaire à Anya, quoique plus sobre, donc bien moins exubérante que ce qu'il aurait pu sortir trois ans plus tôt dans la même situation. C'était plus fatiguant de sautiller partout en mesurant trente centimètres de plus. Le Chapristi n'était pas bien loin, car Bloombury n'était pas bien grande. Lorsque les deux arrivèrent devant la façade vitrée du café, apercevant un chat angora juste derrière, Bob fléchit les genoux pour lui dire bonjour. Il adorait ce café, c'était un de ses endroits préférés. Il pouvait y fréquenter des chats affectueux, ce qui n'était pas la spécialité de la vieillissante Calliope, et goûter à des pâtisseries toujours incroyables.

- On entre ?

Et le voilà à ouvrir la porte pour laisser passer sa camarade. Il faisait toujours froid, même début avril, en Nouvelle-Écosse, et la vague de chaleur et d'odeurs envoûtantes qui déferla sur eux à l'ouverture de la porte ne les pressait que plus à entrer. A cette heure de la journée, en pleine semaine, il n'y avait pas foule et ils purent disposer d'un coin de fauteuils pour pouvoir pleinement profiter des chats qui viendraient indubitablement leur rendre visite. Bob enleva sa veste avec plaisir, s'ébrouant un instant pour faire passer la sensation de froid qui lui avait gagné le corps.

- J'ai hâte de cet été, y'a la plage à dix mètres, mais on pourra pas se baigner avant des mois ! Râlouilla-t-il avec le sourire.

Puis il s'assit. Ses poignets tintant de bracelets divers et variés, plus ou moins colorés, mais rajoutant à l'esthétique presque hippie que s'était construit le jeune homme ces dernières années. Et puis, vu la positivité extrême de Bob, ça lui allait plutôt bien le Flower Power. Rapidement, une serveuse alla à leur rencontre et leur demanda leur commande. Les commerçants de Bloombury étaient des plus discrets et conciliants avec les escapades d'élèves indubitablement trop jeunes pour être ici sans accompagnement. Après tout ils payaient, c'était le principal.

- Moi je vais vous prendre un morceau de charlotte avec un coca s'il vous plaît.

Autre héritage de Gen, pour le plus grand déplaisir des vrais parents de Bob, mais c'est vrai que c'était bon.

- Tu prends quoi toi ? Demande-t-il à Anya, tête penchée sur le côté, réellement curieux de ce qu'elle pourrait bien choisir parmi ce festival de fraises. Peut-être dans l'optique de retenir son choix pour lui cuisiner plus tard, mais ça il n'en dirait rien.

KoalaVolant


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Anya Forger
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Sujet: Re: Everybody needs a little time away... [PV : Anya]
Jeu 4 Mai - 13:56
                    
1699 mots
Avril 2026
Feat Bob Laurier
Alors que le jeune homme venait à peine d’arriver, qu’il découvrait naïvement le monde qui l’entourait, et qu’il se faisait une place de plus en plus grande dans sa petite famille, Anya avait essayé, à plus d’une reprise, de s’immiscer dans les pensées du sorcier qu’elle n’acceptait alors pas dans sa vie. Et malgré tous les doutes de la jeune fille, qui manquait encore terriblement de confiance en elle à cette époque, il est vrai que jamais Bob n’avait été eu la moindre pensée déplacée. Avec le temps, elle s’était habituée à sa présence, et même si elle refusait catégoriquement d’en faire réellement un amie, elle avait continué de sonder son esprit et de remarquer qu’il ne voulait que sa sympathie. Avec le temps, elle avait appris à simplement les ignorer, même si elle continuait parfois de venir farfouiller à l’intérieur de la tête rouquine.

Son don, elle ne le voyait plus tant comme une malédiction. Elle avait appris à vivre avec. En grandissant, elle avait acquis une certaine maîtrise de celui-ci, entre l’aide de Daria, la psychomage de l’école, de son père, et aussi celle de Gen, qui était la seule personne dans la confidence. Même s' il restait compliqué à gérer, et qu’elle n’en avait pas un total contrôle. Avec la maturité qu’elle gagnait, elle avait également appris, bien qu’elle continuait de le cacher, à voir la légilimencie comme une chance. Elle avait avec elle un atout considérable, et elle pouvait s’en servir à bon escient et à des fins utiles. Alors, même si elle ne s'infiltrait plus sans permission dans les pensées, elle continuait à en faire un moyen de comprendre les émotions que ressentait son entourage. Aussi, elle remarqua immédiatement la gêne qui s’était emparé de Bob après sa réflexion. Elle en fut légèrement satisfaite. Après tout, même s’il avait toujours été un parfait gentleman, il n’avait qu’à connaître sa place. Il savait pertinemment qu’elle ne le portrait pas dans son cœur.

Elle continua sa route, le laissant la poursuivre. Elle avait décidé, pour aujourd’hui, de se montrer le plus sympathique à son égard. Alors elle ne le taquinerait pas sur les bribes de sentiments qu’elle captait. Elle ne lui ferait pas de remarques désobligeantes. Elle se contenterait d’être la gentille petite Anya, qui a fait le déplacement spécialement pour l’anniversaire du jeune sorcier. Gen serait particulièrement fier d’elle, s’il la voyait. Elle s’étonna de ne pas s’être forcée à sourire depuis son arrivée à Bloombury. Elle aurait pensé avoir plus de mal que cela à jouer la comédie, mais finalement, cette petite sortie pleine de nostalgie lui faisait du bien, à elle aussi.

Ils marchèrent un instant dans la rue, jusqu’à leur destination, en silence. Ce n’était pas ce genre de silence gênant qui vient apporter inconfort et embarras, et que l’on meure d’envie de briser. C’était un silence agréable, de ceux qui n’existent qu’entre amis. Devait-elle alors considérer Bob comme un ami, malgré tout le manque de sympathie qu’elle lui avait toujours porté ? Elle n’irait pas jusque là. Ils étaient tout simplement habitués à se côtoyer, à être ensemble. Ces quatre dernières années, elle s’était faite à l’idée qu’il serait là. Elle était désormais familière à sa présence.

Lorsqu’ils arrivèrent, en à peine quelques minutes, devant la devanture du Chapristi, elle sentit une certain bien-être émanait du jeune homme. Le bonheur de Bob avait toujours été communicatif, marqué par une pointe de naïveté et d’une joie de vivre simple. Une fois encore, elle avait toujours fait son possible pour ne pas le montrer, et le nier. Il avait toujours été hors de question de le prendre en sympathie. Mais elle ne put réprimer un sourire discret, alors qu’il s’arrêta pour caresser la boule de poil venue les saluer. Elle le suivit à l’intérieur, retira son léger blouson et s’installa sur le fauteuil face à Bob, le laissant faire la petite conversation. Elle qui avait toujours été du genre bavarde, elle l’était généralement beaucoup moins en présence de l’Ursirre. C’était sa façon de lui montrer son mécontentement et lui faire comprendre qu’elle ne souhaitait pas nouer une amitié avec lui. Mais voilà plusieurs mois qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de réellement échanger, en grande partie de son fait à elle, et elle prit presque plaisir à lui répondre.

- Je pensais que depuis le temps, tu serais habitué à la météo ! Après tout, ce n’est pas comme si tu n’avais pas toujours vécu au Canada !

Elle qui avait grandi en Suisse, le climat canadien lui était apparu extrême. Non pas que son pays natal connaisse de grande chaleur, mais l’hiver à Ilukaan était tout de même d’un autre niveau. Et quand arrivait l’été, c’était un grand retournement de situation auquel elle n’était pas habituée.

- Malgré tout, ça reste agréable de se balader au bord de la mer !

Anya avait grandi dans les montagnes, entre la France et l’Allemagne. Ses parents avaient pu lui faire visiter plein de lieux différents, et elle s’était toujours senti attiré par l’océan. Cette vaste étendue bleue, à perte de vue, qui était si calme et qui ne pensait à rien, l’air salin apaisant ses migraines. Aussi, pouvoir faire de longues balades en bord de mer, qu’il vente, qu’il fasse frisquet, ou que le soleil brille haut dans le ciel, était toujours un moment de bonheur simple pour elle. Et même si les paysages vallonnés de Suisse pouvaient lui manquer, elle était ravie de vivre dix mois de l’année si proche d’une plage.

Installé dans sa chaise, admirant les différentes pâtisseries disponibles, Anya avait l’eau à la bouche. Tout avait l’air si bon, et elle aurait pu rester indécise un bon moment. Elle laissa Bob commander en premier, réfléchissant à si la tarte serait aussi bonne qu’elle en avait l’air ou si le fraisier à la pistache serait à la hauteur de ses attentes. La charlotte vers laquelle Bob se dirigeait avait l’air bien appétissante également, mais elle devrait se concentrer sur son propre choix. Et alors qu’il lui demandait ce qu’elle allait commander, elle releva la tête, légèrement agacée. Elle n’aimait pas commander dans la précipitation. Elle voulait être sûre de son choix. Et quand il s’agissait de pâtisseries, de bonbons, de desserts ou de n’importe quelle sucrerie, c’était un choix crucial et important qui s’offrait à elle. Cependant, elle ressentit un réel intérêt de la part du roux face à elle, et non pas une invitation dissimulée à se dépêcher. Elle retient la remarque acerbe qu’elle s’apprêtait à répliquer de justesse, voyant le garçon face à elle, tête penché par la curiosité, comme si ce qu’elle allait déguster était tout aussi important pour lui. Ce fut plus fort qu’elle. Elle s'infiltra là où elle n’était pas invité, et sonda l’esprit de Bob un instant, juste pour savoir ce qu’il préparait. La réponse qu’elle y trouva lui décrocha un sourire. Mais elle ne lui fit aucune remarque et pris sa décision encore plus au sérieux. Finalement, elle releva les yeux vers la serveuse.

- Je vais prendre une part de tarte à la fraise, avec une limonade s’il vous plaît.

La serveuse les laissa là. Anya, qui s’était promis de passer un après-midi agréable malgré son manque d’envie initiale, décida de rompre le silence.

- Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas retrouvé tous les deux. Désolée de ne pas prendre plus de temps. Comment ça va depuis ?

C’était de fausses excuses. Elle n’était absolument pas désolée de ne pas prendre le temps. Au contraire, elle avait tout fait pour l’éviter ces derniers mois. Et Bob le savait probablement. Mais c’était une façon comme une autre pour elle de dire qu’elle n’était pas tant embêtée par cette petite virée ensemble. Elle avait même préparé quelque chose pour lui, aujourd’hui. Elle avait fait l’effort de lui ramener un petit cadeau. Elle n’avait pas cherché bien loin. Après tout, elle n’allait pas s’embêter à chercher de quoi lui faire plaisir. Elle avait eu bien d'autres choses à faire. Mais elle avait tout de même ramener un présent, qui attendait, emballé, dans son sac. Et lorsque la serveuse revint avec les gâteaux et les boissons, qu’elle déposa sur la table, la jeune fille se dit que c’était le moment ou jamais.

Elle récupéra le petit carnet vierge, à la couverture effet cuir, dans son papier cadeau à ballon. Bob avait toujours tenu un journal, elle le savait. Elle n’aurait pas été legilimens, elle l'aurait probablement volé un jour pour assouvir sa curiosité. A la place, elle lisait ses pensées avant qu’il ne les couche sur le papier. C’était tout de même plus pratique et moins risqué ainsi. Elle lui tendit, un petit sourire sur le visage. Elle ne voulait pas l’encourager à être plus insistant qu’il ne l’avait parfois été, enfant. Mais quand on passe quatre années avec quelqu’un, on finit par s’habituer à sa présence, et celle-ci peut venir à nous manquer, parfois.

- Tiens, dit-elle de sa voix cristalline. Bon anniversaire un peu en retard ! J’espère que ça te plaira !

Elle n’en doutait pas un instant. Elle aurait pu lui offrir un collier de pâte qu’il aurait été satisfait de son geste. Elle savait pertinemment que Bob souhaitait simplement qu’elle l’accepte.

- Alors, tu l’ouvres ?


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Bob Laurier
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Sujet: Re: Everybody needs a little time away... [PV : Anya]
Ven 12 Mai - 20:52
                    

Everybody needs a little time away...



Bob n'avait jamais rien su du don d'Anya. Son esprit était pour elle un livre ouvert, tant et si bien qu'écrire dans son journal intime ne lui en conférait qu'une très relative, d'intimité. Mais, quelque part, c'était le meilleur plaidoyer à sa cause. Sans le savoir, Bob, en étant lui-même, en ne cachant rien à Anya car il n'y avait rien à cacher, avait sauvé une relation qui, sans ça, n'aurait pas pu devenir ce qu'elle était aujourd'hui. Oh, certes, aujourd'hui elle n'était pas grand-chose de plus qu'une tolérance bienveillante de la part de sa camarade. Mais lorsqu'on savait d'où Bob partait, pour elle, on aurait pu craindre que lui faire la moindre cachotterie, la moindre pensée déplacée, même le moindre sentiment amoureux -qui aurait été tout à fait compréhensible tant Anya était mignonne et pleine de vie- aurait précipité Bob au fin fond de ses considérations. Sans le savoir il avait eu le meilleur parcours possible et pourtant Anya continuait de ne l'accepter qu'à moitié, surtout maintenant qu'elle n'avait plus l'obligation de le faire.

Parce que c'était ainsi. Ce serait mentir de dire que la leçon avait été facile à apprendre pour le jeune garçon. Les gens n'ont pas l'obligation de nous apprécier, même si on fait tous les efforts du monde, même si on est irréprochable, même si -et c'est le plus drôle- on se ressemble bien plus qu'on ne veut bien le croire. Anya est une boule d'énergie, comme Bob, solaire, exubérante, il n'y avait vraiment aucune raison qu'ils ne s'entendent pas. Mais le monde ne marche pas comme ça et Bob, il l'admettait dans son journal, aurait aimé que ça se passe mieux. Cette relation lui a fait découvrir, en plus de la leçon précédente, un sentiment particulier : le regret de quelque-chose qui n'a pas eu lieu. Il ne regrettait pas son « ancienne amitié », son « ancienne proximité » avec Anya puisqu'il n'y en avait jamais eu. Il regrettait que ça ne se soit jamais déroulé. Parce que, certes, il n'était pas dans la maison d'Anya, chez les Strixyst, mais les choses se savent. En sa présence, Anya demeurait froide, distante, mais il savait qu'avec les gens qu'elle appréciait c'était un véritable amour, positive, joyeuse, joueuse, affectueuse. C'était une Anya qu'il aurait rêvé de connaître, mais que, il devait s'en persuader aujourd'hui, il ne rencontrerait jamais.

Même aujourd'hui, et il en était le premier étonné, elle se montrait certes bien plus agréable que d'ordinaire, se forçait à l'être -et ça même sans legilimencie Bob le concevait tout à fait-, mais ce n'était pas cette Anya presque fantastique dont il n'avait eu que des échos et qu'il avait déjà pleuré de se voir interdire. Dans ces moments, qu'on a tous connu, de crises existentielles typiquement adolescentes, il avait déjà rayé son journal de traits désespérés : « Pourquoi elle ne m'apprécie pas ? Que lui ai-je fait ? » le tout moucheté de tâches humides tandis que, tordu par une solitude qui le tourmentait périodiquement comme une rechute cancéreuse, l'acceptable devenait douloureux, l'ordinaire devenait cauchemar, les sourires devenaient larmes. Heureusement pour lui, son cerveau ne prenait cette forme vile et chagrine qu'à la faveur de la nuit et Anya n'aurait jamais pu percevoir ce mal-être que, le reste du temps, Bob enfermait précieusement dans sa malle comme ses autres pensées les plus intimes.

C'était donc la somme de toutes ces années de sentiments contraires, de conformisme à se dire que ça ne changerait jamais, de tristesse à devoir se persuader que ça ne changerait jamais, de bonheur simple à profiter du moindre progrès dans cette bataille perdue d'avance, qui faisait face à Anya dans ce café qu'ils adoraient tous les deux. Une somme qui avait l'allure d'un grand cru de Bordeaux qu'on aurait transporté par bateau jusqu'à Munich et qui, par le truchement de tous les roulis accumulés pendant le trajet, s'en trouverait encore meilleur.

Bob, aujourd'hui, était une meilleure personne qu'à l'époque, à n'en point douter. Il était toujours aussi gentil, mais sa maturité nouvelle le rendait plus agréable, car la gentillesse brute n'est pas toujours confortable, acceptée, réclamée. Parfois, et Anya en était le plus bel exemple, ça ne changeait rien à l'humeur des gens, parfois ça ne faisaiit même que les agacer encore plus. Alors Bob avait appris quand, comment et à quel degré déployer cette gentillesse, comme on apprend à manier une arme. Il se fixait désormais des objectifs précis avec cet arsenal et était devenu redoutable dans l'art du réconfort, de l'amitié et de la tendresse. Ce n'était plus brouillon et expansif, non, mais calculé et dosé à la perfection.

Il devenait un pastiche d'Amélie Poulain, redoutable artisan du bonheur des autres, et Anya n'y faisait pas exception, bien qu'il ferait de son mieux pour toujours s'imposer le moins possible dans sa vie, question de respect. Il ria de bon cœur quand elle le taquina sur sa râlerie juste avant. Quelque part, il prenait déjà ça comme une micro-victoire. Autrefois elle aurait ignoré son small talk sans aucune forme de pitié, et là elle rebondissait, mieux, elle le taquinait. Et quiconque connaissait Anya savait que c'était une bonne nouvelle.

- Chez moi il n'y a pas de plage, et elle rend l'hiver plus long, je ne rêve que de me baigner ! Mais tu as raison, les balades aussi sont géniales. On vit vraiment dans un petit coin de paradis…

Et ça il le pensait fermement. Il aimait sa bonne ville d'Ottawa, mais voilà presque quatre ans qu'il était à Bloombury et cette île était devenu son chez lui, son nid, son écrin rien qu'à lui où, preuve en était aujourd'hui, il disposait de bien plus de liberté que ce qu'il aurait imaginé. Il suffisait de contourner un peu le règlement et pour ça il avait en face de lui une maîtresse ès arts qui lui avait tout appris ! Une fois qu'Anya eut commandé, Bob nota la tarte à la fraise dans un coin de sa tête. Parfait. Les fraises canadiennes comptaient parmis les meilleurs du monde et leur saison approchait doucement mais sûrement. Bob ne savait rien de l'appréciation d'Anya envers ses pâtisseries, mais il devait bien admettre que c'était son seul moyen de lui offrir de petites attentions sans créer un malaise palpable à mains nues. Alors qu'il réfléchissait à quoi dire, justement pour éviter cette fatale issue, c'est Anya qui prit la parole pour son plus grand étonnement.

Un étonnement qui alla s'amplifiant en entendant ce simple couple de phrases. Qu'on se comprenne bien, Bob ne s'imaginait pas que sa camarade le détestait, il avait confiance en ses efforts et estimait avoir au moins gagné son indifférence tout en regrettant de ne pas avoir obtenu plus. Mais ces phrases-là, fussent-elles de simples politesses et c'était sûrement le cas, il ne pensait pas les entendre un jour. Il mit bien un long instant avant de trouver quoi répondre d'ailleurs, son expression devait être savoureuse.

- Je… oui ça fait longtemps, oui. Et ne t'excuse pas, je… je ne t'en voudrais jamais, tu le sais.

Il insinuait "que tu t'en fiches de moi" mais elle le savait déjà. C'était un de ses principes les plus forts acquis avec le temps : les gens ne sont pas obligés de t'aimer même si tu es très gentil ET ce n'est pas une raison pour leur en vouloir.

- Comment je vais ? Continuait-il à bafouiller. Tranquillement ! Je n'ai pas mes BUSES cette année contrairement à toi, j'espère que ça se passe bien d'ailleurs !

S'il avait pu donner des coups de pied à son cerveau il l'aurait fait dans l'instant. Quel meilleur moyen de plomber l'ambiance que de parler école ? Mais elle le prenait au dépourvu aussi ! Bob c'était une oreille, il écoutait les gens plus qu'autre chose, alors si on lui demandait comment ça allait, surtout Anya, comment lui en vouloir de dire n'importe quoi ?

- Oh et je serais vice-président du club de cuisine l'année prochaine. L'actuel a de gros examens qui arrivent et il ne pourra pas assurer cette fonction alors c'est moi que le président a choisi !

Était-il fier ? Un peu. Vantard ? À ses yeux non. Anya demandait comment ça allait depuis et il ne faisait que lui répondre. Après, probablement qu'Anya le percevrait différemment et, encore une fois, il s'interdisait de lui en vouloir. La serveuse vint briser le petit silence qui s'était installé en apportant à tous deux leur commande. La charlotte aux fraises, en plus de prêter son nom à un dessin-animé antédiluvien pour les gens de l'âge de Bob, n'était pas la pâtisserie qu'il connaissait le mieux. Mais fraises et crème pâtissière c'était un mariage éprouvé par les siècles. Et puis la présentation était élégante, toute sobre.

Et oui, après trois ans dans le club de cuisine, Bob avait quelques outils pour juger de la qualité d'un plat et il avait le bon goût, surtout, de se taire quand il le faisait, détestant les cuistres tatillons qui faisaient leur possible pour descendre tout ce qu'on mettait sous leur nez. Mais à peine avait-il eu le temps de poser ses yeux amateurs sur ce qu'on lui servait que, les relevant vers Anya, il constata qu'elle tenait un paquet cadeau entre les mains. Il cilla un instant, un peu incrédule. Elle lui souhaita un joyeux anniversaire et lui remis. Il cilla encore.

- C'est pour moi… ?

Il attrapa le présent avec toutes les précautions du monde, avec ses deux mains comme on faisait au Japon -petit tic récupéré de Gen- et il afficha le plus lumineux sourire qu'il avait dans son répertoire. Il jouait un tout petit peu ses émotions car, en vérité, plus que de la joie il ressentait une incrédulité parasite qui ne voulait pas le quitter. Bob se figurait cette sortie comme une vaste route tapissée d'oeufs sur laquelle il fallait pourtant marcher. Un coup il se persuadait, à raison, qu'Anya n'en avait rien à faire de lui, puis elle lui souriait, avait l'air bien, lui offrait même un cadeau d'anniversaire et tout. Certes, tout cela pouvait être feint, et ça l'était en partie, mais quel message Anya envoyait donc ? On ne faisait pas tout ça juste par politesse, ou bien elle était bien trop prête à faire de la politique. Oh, illumination, elle lui demanderait sûrement un service. Ouf, les pièces du puzzle trouvaient enfin leur place, formant un portrait plus logique d'Anya que cette masse confuse de petites attentions.

Une fois débarrassé de ses incertitudes Bob put enfin profiter pleinement de son cadeau. Il déballa religieusement le papier et découvrit le carnet qui se cachait dessous. Un sourire plus simple, plus sobre, mais diablement plus sincère que tout s'afficha sur son visage. De ce genre de sourires qui n'étaient pas réfléchis, planifiés, contrairement à beaucoup d'actions de cette boule d'envie de bien faire qu'était Bob. Le genre de sourire que, au final, peu de gens avaient vu. Quelques années plus tôt, quand Bob recevait, par exemple, les super cadeaux d'anniversaire de Gen ou Carmin il fondait en larmes. Sa réelle joie s'exprimait ainsi, mais plus aujourd'hui. Aujourd'hui c'était cette expression de pure gratitude qui illuminait ses traits, peut-être bien plus belle que toutes les autres attitudes qu'il pouvait déployer. Parce que Anya, sans le savoir -enfin si elle le savait, mais Bob ne savait pas qu'elle savait- tombait très juste. Bob achevait bientôt son journal intime qu'il tenait depuis la fin de la deuxième année. Un journal plein de tristesse, de détresse et, sur la fin, d'amertume face au départ de son mentor.

Des journaux intimes qu'il ne souhaitait plus tenir, estimant inutile de ressasser tout ça le soir venu, surtout pour protéger sa santé mentale. Alors ce carnet que venait d'offrir Anya tombait à pic. Ce serait le premier journal de Bob qu'il ne remplirait qu'avec ses joies quotidiennes et le bonheur qu'il cultivait avec attention. Tout ça, bien sûr, elle le saurait, mais Bob ne comptait rien lui en dire pour ne pas lui faire peur. Donner une telle importance au cadeau de quelqu'un qu'on indiffère c'était le meilleur moyen d'être gênant, alors il se contenta de hocher la tête en guise de remerciement.

- Merci beaucoup Anya, ça me fait vraiment très plaisir. Il est vraiment magnifique !

Il l'ouvrit, caressa le papier pour en éprouver le grain, la couverture rugueuse et vernie, c'était vraiment un très chouette cadeau. Il prit une cuillère de charlotte tout en continuant d'examiner l'objet. Les fraises de début de saison étaient pauvres en goût, mais les pâtissiers du Chapristi avaient compensé ça en rajoutant une pointe de jus de citron, de la cannelle sur les biscuits, bref en épiçant juste ce qu'il fallait pour avoir un résultat du feu de Dieu.

- Hm ! J'espère que ta tarte aux fraises sera aussi bonne que ça, si tu veux un bout n'hésite pas !

Même s'il se doutait de la réponse. Anya n'était pas une pique-assiette de compétition, en tout cas pas assez pour taper dans son assiette à lui, mais ça ne coûtait rien de proposer.

- Et toi alors qu'est-ce que tu deviens ? C'est vrai qu'on ne se voit pas beaucoup, donc j'espère que tout va comme tu le veux, avec tes amis et tout.

Il ne voulait pas ajouter "depuis le départ de Gen" car il se doutait que ça l'avait affectée au moins autant que lui. Il en était à peu près aussi certain que du fait qu'elle n'en dirait rien, alors il préférait simplement poser une question plus ouverte, confortable, ainsi elle pourrait dire que tout va bien, ils finiraient leur gâteau et se diraient au revoir en sachant que c'était sûrement proche d'un adieu pour Anya. Ça aussi il s'en doutait, il s'y était préparé et y repenser ne lui faisait presque pas mal. De toute manière… il lui restait quelques pages de son ancien journal à noircir pour pleurer ce départ-là aussi.

KoalaVolant


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Sujet: Re: Everybody needs a little time away... [PV : Anya]
Dim 15 Oct - 18:01
                    
1926 mots
Avril 2026
Feat Bob Laurier
Bob avait eu beau faire tous les efforts du monde depuis son arrivée à Ilukaan, Anya ne les lui avait jamais réellement reconnus. Peut-être que leur relation aurait pu être très différente si elle n’avait pas cette peur permanente de l’abandon. Peut-être l’aurait-elle accueilli les bras ouverts si elle n’avait pas vu en lui un potentiel concurrent dans le cœur de ses amis plus âgés, présent pour la remplacer auprès des personnes qui l'avaient accepté dès son arrivée dans l’école de sorcellerie. Malheureusement, ce n’était pas là leur histoire, et avec des si, on pourrait refaire le monde. Au contraire de tout cela, la jeune femme n’avait jamais essayer de mener leur relation plus loin qu’à celle de simple connaissance. Elle ne lui avait jamais fait la moindre place dans son cercle d’amis.

Mais aujourd’hui, elle avait grandi et mûri (un petit peu tout du moins), et elle commençait à réaliser que, malgré tout, il avait occupé une place de choix dans sa vie, et que le petit Bob, qui avait tout autant grandi qu’elle, avait été présent à chaque étape de sa vie. Discret, pas au premier plan, peut-être même un peu en retrait à ses yeux, mais il avait été là. Pour tous les anniversaires, les bals, les divers événements de la vie à Ilukaan, les rentrées, les bons comme les mauvais moments, au côté de Gen, et de tant d’autres. Elle ne l’admettrait probablement pas, mais c’était en partie pour cela qu’elle était là, aujourd’hui. Pour perpétuer une dernière fois une sorte de tradition, quitte à passer du temps avec une personne qu’elle avait toujours plus ou moins rejetée.

En quatre ans, Anya n’avait jamais vraiment pris la peine de discuter de futilités avec Bob. Quand elle en avait la possibilité, elle l’évitait. Quand elle devait faire avec, elle se contenter du simple minimum, et à quelques exceptions, elle partageait avec lui des discussions sur des événements précis, auxquels tous deux devaient se serrer les coudes : la préparation des anniversaires, la fois où ils avaient offert un nouveau lapin à leur aîné… Pourtant, cet après-midi là, dans cette pâtisserie tant appréciée d’eux deux, elle se surprenait à passer un bon moment. Il n’y avait pas de malaise ou d’inconfort face à cette discussion. Comme si elle méprisait un peu moins Bob, maintenant qu’elle était avec lui volontairement.

Elle hocha donc la tête avec un sourire presque timide, les joues légèrement rosées. La jeune femme aux cheveux roses réalisait pour la première fois qu’elle ne connaissait finalement que très peu de chose sur celui qui aurait pu être son meilleur ami. Malgré sa curiosité, rien ne l’avait jamais vraiment poussé à le questionner sur sa vie en dehors de l’école. De nombreuses fois, elle s’était immiscée dans l’intimité du roux sans son autorisation, mais finalement, elle n’en avait jamais retenu quoi que ce soit. Elle se retint de faire le moindre commentaire et d’ajouter quoi que ce soit, ne voulant pas admettre qu’en quatre ans, elle ne lui avait jamais demandé plus d‘informations sur sa vie. Elle se contenta de changer de sujet, et elle ne manqua pas de remarquer la surprise de Bob face à ses excuses. Il faut dire qu’il ne devait pas s’attendre à cela, elle qui n’avait jamais dû prononcer le mot “désolée” face à lui.

Elle n’avait pas besoin de magie, ni de sonder son esprit pour comprendre le sous-entendu. Était-elle vraiment si désagréable avec lui ? Oui. Elle avait toujours fait en sorte de l’être en tout cas. Elle aurait pu en être désolée, mais ce n’était pas vraiment le cas. Il n’avait rien fait pour le mériter, mais elle n’avait pas l’obligation de l’accepter. Gen lui avait en quelque sorte forcé la main dans cette amitié qu’elle n’avait ni voulu, ni demandé. Elle ne pourrait pas changer toute ces années. Aussi, elle soutint le regard de son cadet, sans la moindre once de culpabilité. Elle acceptait de passer du temps avec lui, par nostalgie, par tradition, mais ça ne changeait rien à tous les sentiments qu’elle avait éprouvé depuis tout ce temps. Sentiments qu’elle savait stupide, mais qu’elle avait tout de même ressentis.

Elle continuait de l’écouter, levant les yeux au ciel lorsqu'il évoqua les B.U.S.E.S. qui approchaient à grand pas. Elle n’avait ni envie d’en parler, ni d’y penser. Elle était dans une situation catastrophique. Et le corps professoral l’avait averti qu’utiliser la légilimencie pendant les examens était bien évidemment interdit. Elle ignorait comment il pourrait savoir si elle le faisait tout de même, mais elle préférait éviter de prendre le risque. Ce n’était clairement pas un sujet à avoir avec elle. Aussi, elle préférait changer de sujet, et c’est à ce moment qu’elle lui offrit sa surprise.

- Bha, évidemment que c’est pour toi ! T’es devenu stupide ?

Elle lui lança cette petite pique, retenant un sourire amical. Il ne fallait pas trop l’habituer à la gentillesse et à la bienveillance, après tout. Tout en dégustant du bout de la fourchette sa sucrerie, elle attendait de voir la réaction de Bob face au cadeau qu’elle lui avait fait. Il ne s’y attendait probablement pas. Elle-même avait hésité à lui prendre quelque chose, mais ce n’était pas grand chose, un simple carnet qui ne payait même pas de mine.

Elle le regarda alors déballer son présent, et s’immisça dans son esprit pour ne pas rater une seule seconde de sa réaction. Elle remarqua tout de suite l’incrédulité, qui n’était pas surprenante. Mais elle se sentit légèrement vexée par les pensées qui lui faisait face. Ne pouvait-elle pas simplement être gentille, pour une fois ? Elle cligna des yeux, gardant son air impassible qu’elle avait appris à afficher lorsque son pouvoir lui faisait entendre des choses qu’elle aurait préféré ne pas savoir ou ne pas écouter. Elle se contenta donc de lui sourire pendant qu’il retirait délicatement le papier cadeau pour laisser apparaître la surprise reliée de cuir. La réaction sincère du jeune homme la rassura tout de même un peu. Face au sourire si pur que lui servit le roux, Anya fut quelque peu désarmée. Elle se doutait que l’intention toucherait Bob, mais elle n’avait pas soupçonné l’effet que cela aurait sur elle-même. Elle détourna le regard très légèrement, comme l’avait fait Gen tant de fois après avoir pris connaissance de ses capacités innées de Légilimens.

- Oh, ce n’est rien. Je suis contente que ça te fasse plaisir.

Elle se contenta de ces banalités, fixant sa pâtisserie et avalant une nouvelle part, plus grosse que ses yeux. Elle acquiesça face à la remarque de Bob, ne répondant pas, la bouche pleine des fraises sucrées et légèrement acidulées. Tous deux savaient pertinemment que malgré sa gourmandise, elle ne se servirait pas dans le plat du sorcier. Elle l’aurait probablement fait avec d’autres, mais elle ne se sentait pas suffisamment proche de lui malgré tout pour se le permettre.

Elle avala avec difficulté ce qu’elle avait englouti, pour lui répondre, essayant de prendre un ton égal, comme si elle n’avait pas grand chose à partager avec lui, malgré les mois écoulés. Elle ne voulait pas admettre à quel point ce moment si simple lui faisait du bien au moral.

- Oh, il ne se passe pas grand-chose de mon côté tu sais. Enfin, rien de plus que d’habitude. Je ne fais pas partie d’un club, ni du conseil, ni d’une équipe de quidditch. Tout ça, c’est trop de responsabilité et de travail.

Les minutes passaient, l’après-midi avait déjà bien avancée, et pourtant, Anya ne semblait pas motivée à repartir, à dire au revoir, et à retourner à sa vie, loin d’être monotone malgré ce qu’elle disait. Cela faisait presque un an que celui qu’elle avait considéré comme un père de substitution avait terminé ses études. Et même si, bien évidemment, elle continuait à avoir de très nombreux échanges avec Gen, ne plus le voir tous les jours, ne plus passer autant de temps avec lui, avait été difficile pour elle. La sorcière qui avait toujours redouté d’être abandonnée l’avait vu s’éloigner et partir faire sa vie, et cela avait été particulièrement éprouvant. Et même si elle gardait des contacts avec lui, ce n’était plus la même chose.

Aujourd’hui, c’était une façon de faire comme si de rien n’était, de faire comme si tout allait parfaitement bien, comme si rien n’avait changé. Elle refusait d’y mettre un terme, et pourtant, l’heure continuait de tourner, lui faisant comprendre qu’il était temps de rentrer à l’école. Le cœur lourd, elle finit alors par se redresser, un sourire contrit étirait ses lèvres.

- Il se fait tard, et j’ai quelques courses à faire avant de rentrer chez les Strixyst. Je te souhaite encore un joyeux anniversaire Bob.

Pas de “à bientôt”, pas de “on se voit vite”, ni de “envoie-moi un message”. Elle savait pertinemment qu’elle ne le recontacterait pas, qu’elle continuerait sa vie dans son coin. Et elle savait qu’avec le peu d’effort qu’elle avait fait pendant toutes ces années, Bob ferait de même, ne souhaitant pas lui forcer la main, ne souhaitant pas être insistant. C’était un adieu. Aujourd’hui était une façon pour elle de tourner la page, et de prendre un nouveau départ. C’était sa façon de clore un chapitre. Elle avait simplement souhaité le faire d’une façon agréable. Au moins, elle avait fait les choses dans les règles. Elle ne l’avait pas compris lorsqu’elle avait pris sa décision ce matin, mais c’était la conclusion à laquelle elle parvenait en prononçant ces derniers mots.

Elle lui lança un dernier sourire, l’un des plus sincères qu’elle ne lui avait offert depuis qu’ils se connaissaient. Anya se dirigea vers la caisse, sans se retourner, pour payer, avant de repartir vers le centre-ville.

……………………………………………………

Plusieurs jours avaient passé depuis son rendez-vous avec Bob pour son anniversaire. Et son cœur n’était toujours pas plus léger. Elle ne cessait de se questionner sur la manière dont elle avait traité son cadet toutes ces années. Après tout, lors de leur dernier tête-à-tête, elle s’était sentie si joyeuse, si détendue.

Installée dans le parc, où elle et Gen faisaient parfois des picnics, Anya relisait quelques une des fiches qu’elle avait essayé de préparer dans l’année. Le soleil était bien présent, et les températures de plus en plus clémentes. Le printemps était bien là. Et la jeune sorcière ne pensait qu’à une seule chose : la conversation qu’elle avait eu avec Bob, sur la mer, et l’envie d’y piquer une tête dès que les beaux jours seraient revenus. Sans même s’en rendre compte, elle sortit son téléphone portable, et pianota dessus quelques banalités à son intention, lui envoyant un message quelconque pour la première fois de sa vie.


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Bob Laurier
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Bob Laurier
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Sujet: Re: Everybody needs a little time away... [PV : Anya]
Sam 16 Déc - 20:31
                    

Everybody needs a little time away...



L'esprit de Bob vagabonda, comme il avait toujours la désagréable tendance à le faire, vers le carnet qu'il avait reçu en cadeau. A peine déballé, le voilà déjà rempli de sens aussi multiples que divers. Ce cadeau était précieux, pas uniquement par sa qualité, la personne qui l'avait offerte, le moment où cela se déroulait, non, il était précieux car déjà héritage de ce qu'aucun des deux n'avait imaginé voir apparaître : l'estime d'Anya pour Bob. Ce carnet c'était le souhait anodin, inconscient, innocent d'exister dans un autre esprit, de laisser une trace dans une autre existence avant de partir. Une fois ce carnet entamé, Bob y reviendrait tous les jours, pensant donc forcément à celle qui lui avait offert et une fois le carnet rempli il y reviendrait de temps en temps et Anya ferait de même dans sa mémoire. Si l'adolescente avait souhaité quitter complètement la vie du garçon, ne plus y laisser aucune trace, elle aurait offert autre chose, des confiseries ou n'importe quel cadeau qui disparaîtrait dans une poignée de jours.

Au lieu de ça, voilà dans ses mains un cadeau que même des gens qui côtoient Bob depuis un moment ne penseraient pas à lui offrir. Tout le monde connaissait son amour pour le dessin, la cuisine, le tricot, les plantes colorées, le Canada, la neige, ses parents, le bruit d'une canette qu'on ouvre, les animaux à fourrure, les collections de plaids, Gen, l'odeur de la peinture, partir en voyage, manger et, vous savez, ce petit crépitement quand vous sortez quelque chose du four, là. Tout le monde pouvait faire cette liste des choses que Bob aime, mais savoir qu'il tenait un journal intime, ça, ce n'était pas à la portée de tous. D'ailleurs, peut-être une partie de ce jeune cerveau pas très attentif se demandait comment elle pouvait se rappeler d'une chose dont il avait dû parler une ou deux fois, maximum, dans un moment de faiblesse, mais il ne s'en soucia pas plus. Il était trop heureux de lire tous ces messages plus ou moins fantasmés dans le comportement d'Anya. De toute manière, puisque les deux étaient voués à ne plus se revoir, autant décider soi-même de la dernière image qu'il voulait garder d'Anya.

Malgré cela, la fin de leur petit goûter fut plus ennuyeuse que prévue et il s'en rendit compte. Surtout que ce n'était pas dans ses habitudes de provoquer ça chez les autres, mais il avait si peur, Bob, de dire la mauvaise chose, de faire le mauvais geste qu'il préférait une fadeur maîtrisée à une sincérité trop exubérante dont il savait que ça exaspérait parfois profondément sa camarade. Même sa charlotte aux fraises, il eut le sentiment qu'elle avait perdu en saveur au fil des minutes alors que le malaise entre les deux adolescents se faisait de plus en plus palpable tandis que les banalités continuaient à revêtir un masque chaleureux. A la fin, même lui souhaitait que cela prenne fin. Quitte à ce que cette relation, de bout en bout, eut donné l'impression d'un caillou dans la chaussure de l'un comme de l'autre, pour des raisons différentes, autant l'enlever pour de bon.

C'est donc avec un certain soulagement que Bob écouta Anya prendre congé. Évidemment qu'il était triste, mais est-ce que cette tristesse s'amenuiserait avec vingt minutes en plus passée à ses côtés ? Au contraire. Il fallait en finir, maintenant, comme une écharde à enlever au bout de l'index. En parlerait-il à Gen, de cette ultime rencontre ? Peut-être. Il ne s'imaginait pas ne rien lui dire, à celui qui avait beaucoup participé à modeler le sorcier qu'il était aujourd'hui. Mais comment réagirait-il ? Est-ce que ça ne serait pas compromettre Anya, justement ? Il ne pouvait pas imaginer pire que son nom revenant aux oreilles d'Anya parce qu'il n'a pas pu se retenir de chouiner dans les jupes de leur mentor. Non, il ne le supporterait pas. Désolé, Gen, mais ton petit rouquin préféra ne te racontera pas tout lorsque vous vous appellerez la semaine prochaine. Grand Dieu que cette idée le dégoûtait.

- Et encore merci, Anya, merci d'avoir accepté qu'on prenne le goûter et pour le cadeau, j'ai hâte de finir mon carnet en cours pour entamer celui-là, il est sublime ! Lança-t-il avec son enthousiasme habituel, histoire de maîtriser un peu la dernière image qu'Anya aurait de lui avant qu'ils redeviennent des inconnus l'un pour l'autre.

Puis Anya se leva, lui offrit un sourire aussi sincère qu'il était douloureux à voir. Encore une fois, Bob regrettait si fort ne pas avoir su mériter ce sourire plus tôt, avant que ça ne soit le dernier qu'il reçoive, car une partie de lui continuait de croire que c'était par sa faute, ça le rassurait. C'était bien plus confortable de penser être le fautif plutôt que d'admettre que, parfois, l'univers vous fera incompatible avec d'autres êtres humains, sans aucune raison, sans personne à qui le reprocher, sans aucun moyen d'y changer quoique ce soit. Non, c'était bien trop nihiliste pour Bob et il préférait porter toute la responsabilité de cet échec.

Bob leva doucement la main pour la saluer alors qu'elle se dirigeait vers la caisse. Lui n'avait pas tout à fait fini sa pâtisserie, le cœur lourd semblait affecter aussi son estomac. Mais il ne pouvait pas se résoudre à laisser ce qui restait au fond de l'assiette, quitte à finir tout seul comme un prétendant écroué au restaurant. S'il lui fallait passer à autre chose, il le ferait séance tenante ! Il s'autorisa un long soupir alors qu'un garçon de table affublé d'un serre-tête à oreilles de chat vint débarrasser la table et lui demander s'il avait fini.

- Oh non, je vais finir tranquillement, merci, acquiesça-t-il avec un sourire plus maigre, celui-ci. Bizarrement, ceux devant qui on porte le moins son masque, ce sont les gens qu'on ne connaît pas. Bob ne faisait pas exception.

----------------------------------------

Plus les années passaient, plus Bob restait scotché à son téléphone, ses amis lui envoyant constamment de nouvelles vidéos à regarder et, comme nous l'avons vu plus tôt, les centres d'intérêt de Bob étant très vastes. Il pouvait donc passer des heures à scroller pour admirer tantôt un pâtissier rivalisant d'ingéniosité et de sortilèges pour construire une véritable constellation de pâte à choux et sucre glace, tantôt Owen lui envoyait des images de lui à la dernière compétition de vélo, tantôt c'était juste une ânerie de plus à laquelle rigoler pour que les journées de cours passent plus vite. Il avait donc la dégaine rapide, ce garçon, quand l'appareil vibrait dans sa poche et cette fois-ci, alors qu'il lézardait dans un hamac secret à la localisation partagée par quelques adeptes dans un recoin du campus, il regarda la notification et resta interdit quelques instants devant le nom d'Anya. Son esprit s'empressa aussitôt d'imaginer qu'il y avait un problème, suffisamment grave pour qu'elle aille vers lui. Est-ce que ça concernait Gen ? Est-ce que lui avait un souci et qu'Anya fut prévenue en première ? Mais après lecture il s'avéra que non c'était... un message ordinaire, une prise de contact, une prise de nouvelles. Pour le coup, c'était déjà plus étonnant et... déstabilisant.

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Et la conversation poursuivit ainsi son cours, Bob refusant de trop se pencher sur la raison d'être de cet échange, sur la probabilité proche du néant qu'elle arrive un jour, sur le plaisir qu'il prenait à discuter aussi légèrement avec Anya alors que, elle l'avait constaté également, l'historique de leur conversation ne contenait alors que quelques messages échangés par an et n'ayant fonction que d'information. Le pauvre rouquin se sentait tellement en dehors des sentiers battus qu'il ne savait vraiment pas comment agir jusqu'à ce qu'il envoie une proposition dont il serait incapable de décrypter l'apparition dans sa petite cervelle. « Tu veux qu'on aille à la plage cet après-midi ? J'ai pas cours et il faut beau ! », une proposition qu'Anya... accepta. Le visage de Bob se couvrit d'une expression d'horreur incrédule, de celle du matelot qui se tourne vers le capitaine d'un navire en train de couler sans oser hurler « On fait quoi maintenant ?! » sauf que là... il n'y avait pas de capitaine !

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Sujet: Re: Everybody needs a little time away... [PV : Anya]
Mer 24 Jan - 21:41
                    
556 mots
Avril 2026
Feat Bob Laurier
Le manque d’une présence familière ? L’acceptation que Bob n’avait jamais voulu la blesser d’une quelconque manière ? Des remords de l’avoir ignoré toute leur enfance ? Ce qui l’avait poussé à sortir son téléphone ce jour-là resterait probablement toujours un mystère. Et à vrai dire, elle ne s’était pas attendu à grand-chose, en lui envoyant des banalités. Alors, quand le message suivant apparu sur son écran, elle était pour le moins surprise. Son cadet avait toujours tout fait pour se faire apprécier. Il avait tenter d’être présent. Il avait tenté de lui laisser l’espace qu’elle demandait. Il avait tenté de se fondre dans la masse. Il avait tenté de se faire remarquer. Il lui avait préparé gâteaux et cadeaux pour les anniversaires. Et elle l’avait toujours repoussé un peu plus loin. Alors cette initiative de l’inviter à la plage pour l’après-midi, elle ne l’avait vraiment pas vu venir. Et, venu de nulle part, attendu par personne, elle envoya sa réponse…. Positive.

Ne sachant pas réellement comment elle en était arrivée à prévoir une sortie entre amie à la plage avec le garçon qu’elle avait passé quatre ans à repousser sans jamais se fatiguer, Anya fit la seule chose censée : paniquer. Elle s’imaginait déjà la réaction de certaines de ses amies, qui la tanneraient dès qu’elles le sauraient, qui lui demanderaient tous les détails de cet après-midi.

Sans attendre plus longtemps, Anya rangea ses affaires, pour retourner à son dortoir. Bob n’avait jamais vraiment été important dans sa vie. Il était toujours présent, en trame de fond, mais elle ne lui avait jamais accordé une grande place. Alors elle ne savait pas du tout de quoi il pourrait bien discuter, pendant l’après-midi. Elle redoutait ces silences gênants, qui détruiraient à la base les prémices d’une potentielle amitié.

Elle mit un certain temps à se préparer, à décider de ce qu’elle allait porter, à se coiffer. A vrai dire, elle ne savait pas du tout à quoi s’attendre. Bob et elle n’avaient jamais été amis à proprement parler. Ils étaient des connaissances. Ils pouvaient graviter dans le même cercle d’amis, mais jamais l’être eux-même. Alors cette journée, c’était un plongeon dans l’inconnu.

Et quand vint enfin l’heure, Anya était, pour la première fois depuis qu’elle connaissait Bob, plutôt contente de le rejoindre pour cette sortie. C’était peut-être un élan de nostalgie, qui l’incitait à replonger un petit peu dans son enfance, elle qui devenait maintenant une jeune femme. Mais elle n’avait pas ce sentiment d’agacement qui l’avait prise chaque fois qu’elle avait dû composer avec lui à l’époque.

La jeune sorcière aux cheveux roses arriva finalement à la plage pile à l’heure à laquelle ils avaient dit se retrouver. Elle avait coiffé ses cheveux à son habitude : deux petits chignons de part et d’autre de son crâne, frange lisse, cheveux légèrement ondulé, et elle avait finalement choisi une petite robe blanche, suffisamment chaude pour faire face au vent encore présent sur la côte. Elle s’installa sur l’un des petits bancs qui bordait la plage, attendant donc celui qu’elle n’avait jamais pensé attendre.


Waku waku #9370DB
            
Bob Laurier
Ursirre
Image du profil : Everybody needs a little time away... [PV : Anya] JtyX59NGYLzooDGelgnjnIWQFnA
ϟ Œuvre : OC : Phobs - ГРОМВЕРС
ϟ Parchemins : 78
ϟ Gallions : 107
ϟ Fiche : par là
ϟ Relations : par ici

ϟ Âge (RP) : 13 ans
ϟ Maison : Ursirre
ϟ Année scolaire : 2ème année
ϟ Baguette : Noisetier, coeur en plume de focifère
Bob Laurier
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Sujet: Re: Everybody needs a little time away... [PV : Anya]
Ven 29 Mar - 19:05
                    

Everybody needs a little time away...



Bob n'était pas le plus doué pour interpréter les signaux à son encontre. D'autant que là même Anya aurait été bien en peine de lui partager ce qu'elle ressentait et pourquoi elle avait accepté son invitation. Sauf que lui aurait tué pour la connaître, cette raison, savoir si la jeune femme le faisait par envie, pitié, malice avant de lui révéler qu'elle coupait définitivement les ponts ! Oui, c’était toujours dans un coin de son esprit, comme une sorte de filet de sécurité pour médiocres. Bob était de ces personnes qui avaient besoin de concevoir leur échec comme très probable pour être rassurés, mieux, pour aller de l’avant, au mépris de toute logique. Bob n’était jamais aussi serein, et donc efficace, que lorsqu’il savait avoir peu de chances de son côté. La compétition n’était pas son fort, ni ce qui l’animait, alors jouer pour autre chose que la victoire, il préférait. Et là, s’il se mettait sur son 31, osant s’affubler d’une chemise lavande et d’un pantalon de costume, il n’avait pas en tête une quelconque finalité, un quelconque espoir que ça arrache une réaction à Anya, mais il souhaitait être agréable à côtoyer, étaler son agaçante bonne volonté partout, comme du miel qui colle aux doigts.

Ou bien peut-être que… si, en fait, il le voulait. Mais un vide abyssal séparait sa conscience de son inconscience, l’éloignant du moment où il admettrait bel et bien nourrir des espoirs, penser, à nouveau, qu’il mérite cette amitié avec Anya. Dans tous les cas, le voilà sur le départ vers le centre-ville, aussi stressé qu’un jeune garçon de son âge pouvait l’être, provoquant les rires amusés de ses compagnons de chambre qui n’avaient pas l’habitude de voir Bob passer autant de temps devant le miroir, peaufiner -autant que faire se peut pour cet inexpérimenté en self care- les détails de son visage, piochant dans les tas de crèmes et de soins qu’on lui offrait Noël après Noël et qui prenaient la poussière dans son coffre d’affaires. Après qu’il s’estima aussi proche que possible de la satisfaction il consentit à sortir et à prendre la direction de la plage où ils s'étaient donné rendez-vous.

Mais Bob ne serait pas ce désarmant, et parfois insupportable, rayon de soleil irréfléchi s’il n’oubliait pas des détails pouvant se révéler cruciaux. En effet, arrivant dans la zone de la plage, le garçon se rendit compte que, sur son poignet, aucun élastique pour cheveux, et que le vent se levait ostensiblement comme souvent sur cette partie de l’île. Alors, lorsqu’il aperçut Anya et qu’il s’approcha d’elle, hésitant un instant à l’importuner alors qu’elle était bel et bien venue pour lui, ses cheveux tournaient en tous sens autour de sa tête donnant à l’ensemble de son corps une allure entre élégante et chaotique. C’est donc avec un peu d’appréhension et de honte dans sa voix en mutation qu’il salua sa camarade, l’esprit tempêtant des différents scénarios qui pouvaient suivre cette simple première phrase.

- Coucou Anya ! J’espère que je t’ai pas fait attendre trop longtemps ! Je pensais pas qu’il y aurait autant de vent donc désolé si… Il secoua la tête comme pour illustrer ses propos, mes cheveux font n’importe quoi !

Comme si elle se souciait de son apparence. Bob passait à la loupe chacun de ses traits d’esprits et les trouvait tous terriblement laids, mais il n’avait jamais cessé de brûler d’un puissant optimisme et n’y voyait là, en général, qu’une occasion de s’améliorer, d’exceller de plus en plus dans ce don qu’il avait cultivé de faire du bien aux autres. Mais lorsque cela touchait à sa relation avec Anya c’était particulier, ça lui tenait tellement à coeur qu’il avait souvent peur d’y aller avec entrain, sachant, en plus, l’aversion d’Anya pour cet état d’esprit qu’il avait tendance à adopter. Dans tous les cas, il sembla se reprendre avec un hochement de tête assuré.

- Merci d’avoir répondu à mon invitation, ça m’a étonné tu sais ? Qu’on parle ensemble et tout ça ! Mais j’en suis très content, vraiment !

Oui il n’était pas du genre à tourner autour du pot et préférait verbaliser ce qui le rendait joyeux, puis la sincérité pouvait peut-être marcher. Si Anya gagnait la conscience que Bob appréciait sa compagnie, même après toutes ces années de rejet, peut-être que ça la soulagerait en un sens. D’un coup, le rouquin sembla frappé par une idée, alors qu’en fait il se remémorait quelque chose qu’il avait bien failli oublier. Il portait, en bandoulière, un petit sac, une sorte de glacière portative pour les déjeuners aux couleurs d’une marque américaine. Il l’ouvrit et en sortit un petit tupperware où se trouvait un quatuor de cupcakes au chocolat décorés de confiseries. Une recette assez simple, mais il n’avait pas envie de venir les mains vides et la longue semaine l’avait empêché de faire quelque chose de plus travaillé. Et puis, il voulait éviter d’intimider Anya en lui faisant directement de superbes pâtisseries élaborées. Là aussi, une preuve de l’intelligence sociale qu’il avait consciencieusement essayé d’acquérir au fil des ans.

- C’est pour nous si t’as envie. Je les ai fait assez légers, pas avec un gros coeur de chocolat fondu. J’aurai pu ! Si jamais tu préférerais, dis-moi, je ferais comme ça la prochaine fois.

Lui, clairement, c’était plutôt ça sa came. Dieu sait comment il arrivait à tenir une ligne pareil avec son coup de fourchette, le sport n’excusait pas tout.

KoalaVolant


Everybody needs a little time away... [PV : Anya] Grxr
            
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Sujet: Re: Everybody needs a little time away... [PV : Anya]
                    
            
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