ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter. Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada. L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie. Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC. L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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Vous avez vu le titre, vous avez compris ! Nous avons décidé cette année d’organiser un Secret Santa sur Ilukaan.
Vous savez probablement de quoi il s’agit, mais dans le doute, je l’explique : Un Secret Santa est un event organisé à la période de Noël, il s'agit d'un échange de cadeaux ayant un thème précis -ou non-. Après avoir correctement rempli et envoyé le formulaire se trouvant plus bas, vous recevrez vous-mêmes les voeux d'un autre participant, qu'il vous faudra réaliser pour Noël. Notons que les identités des participants ne seront révélées que le jour de Noël, lorsque vous enverrez et recevrez vos cadeaux ! A noter que cet event n'est pas obligatoire ! Si vous ne voulez pas y participer, contentez-vous d'ignorer ce post.
Evidemment, on pose quelques règles pour que tout se passe bien :
La première, évidemment : le secret est la base de la chose. Gardez donc pour vous votre participation, et de qui vous allez être le Santa. Sinon, ça ne sert à rien.
Vous devez être validé pour participer !
Vous avez jusqu’au jeudi 1er novembre pour m’envoyer votre participation. Vous recevrez le nom de la personne à qui vous devrez faire un cadeau et ses vœux deux ou trois jours après.
Je suis celle qui s'occupe de l’event. Ainsi, n’envoyez votre participation qu’à moi ! Pas à Alyna, pas à Margaux, pas à Alex, pas à Camille. Je ne compte pas courir après vous pour les récupérer ! Il faudra les envoyer sur le compte de Kenneth, pour plus de simplicité, merci bien ! Si vous ne le faites pas, votre participation ne sera PAS prise en compte, alors faites attention.
Le thème de ce Secret Santa est libre. Cela signifie que vous pouvez demander ce que vous voulez, dans le contexte que vous voulez.
Vous pouvez offrir un OS, un dessin ou une création graphique (kit, wallpaper, etc).
Si vous décidez d’offrir un OS, il devra faire un minimum de 600 mots.
Si vous décidez d’offrir un dessin, il devra être propre (ne laissez pas de trace de sketch) et en couleur. Il peut s'agir de digi, comme d'un dessin à la main, mais dans ce dernier cas, pensez à le scanner, envoyez pas juste une photo dégueu (sauf dans le cas où vous voudriez carrément envoyer le dessin par la poste, vous pouvez aussi).
Si vous décidez d’offrir un kit, il devra respecter les dimensions du forum.
Peu importe ce que vous décidez d’offrir, il est obligatoire de respecter les demandes de la personne qui vous a été attribuée !
N’oubliez pas que vous inscrire, c’est s’engager à terminer ! Vous ne pouvez pas vous inscrire, recevoir un cadeau, et ne rien offrir à la personne qui vous était attribuée. Si vous n’êtes pas capable de vous y tenir, c’est pas la peine de participer.
De plus ! Pour associer une personne à son Santa, il a été décidé que je ne passerai pas environ 5 heures de ma journée à essayer de faire matcher les gens au mieux : cela se fera par tirage au sort ! La raison est assez simple : outre le temps que ça me fera gagner (et le fait que ça m’évitera de m’arracher les cheveux), ça permettra de casser les groupes. Si je dois de respecter les fandoms, les fans de Voltron s’offriront des cadeaux entre eux, les fans d’Overwatch s’offriront des cadeaux entre eux, etc, et finalement l’event sera juste hyper fermé. Bref, c’est dommage, et c’est pas du tout ce qu’on veut faire. Si vous participez donc, sachez que vous risquez d’avoir à faire avec des personnages que vous ne connaissez peut-être pas ! (Mais ne vous en fait pas, vous aurez le temps d’ici Noël d’y travailler ;D)
Je pense que tout est clair ! Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à venir me consulter en MP ! o/ Si tout est clair pour vous, et que vous souhaitez participer, alors envoyez-moi le formulaire ci-dessous par mp, rempli évidemment !
Code:
Cher/Chère Santa Claus, pour Noël, je voudrais... ☆ Indiquez une liste de 3 à 5 fandoms [i](pensez à votre Santa ! Ne mettez pas un fandom trop obscure que personne ne connaît.[/i] : Ici. ☆ Indiquez ici une liste de personnages ou de pairing (il peut s’agir d’OC -du moment qu’ils sont sur le forum, et donc connus des membres !-, de personnages canons, d’un OTP, d’un BrOTP, d’un OT3… Comme vous voulez !) ☆ Indiquez une liste de 3 à 5 prompts (thèmes) pour aider votre Santa dans sa tâche : Ici. ☆ Acceptez-vous de recevoir un cadeau NSFW (R18) ? : Oui / Non (Réfléchissez-y. Avez-vous envie de recevoir du porn pour Noël ? Personne ne vous jugera, mais je préfère m’en assurer, j’ai déjà vu des gens dirent oui et être déçus par la suite). ☆ Indiquez ici ce que vous aimeriez recevoir : Un dessin : Oui / Non Un OS : Oui / Non Une création graphique : Oui / Non ☆ Précisez vos trigger warnings, si vous en avez, ce que vous ne voulez absolument pas voir ! On ne sait jamais, après tout : Ici.
En tant que Papa Noël, je peux… Dessiner : Oui / Non Ecrire un OS : Oui / Non Faire une création graphique : Oui / non
Je rappelle que vous avez jusqu’au 1er Novembre à minuit pour m’envoyer vos participations ! Passé ce délai, il sera trop tard.
Voilà ! Encore une fois, au moindre doute, n’hésitez pas à me contacter en MP, sur le forum ou sur Discord
Invité
Invité
Sujet: Re: Secret Santa 2018 ! Mer 31 Oct - 14:27
Coucou les gens !
Un petit up pour vous rappeler que les inscriptions pour le Secret Santa se terminent demain soir.
S'il y a donc quelques retardataires, c'est le moment de s'inscrire !
Voilà, des bisous !
Invité
Invité
Sujet: Re: Secret Santa 2018 ! Sam 3 Nov - 16:42
Eeeeet UP !
Normalement, tous les participants ont reçu leur petite demande en MP ! ...En espérant que je n'ai oublié personne.
Francis Bonnefoy
Cervirald
Image du profil :
Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Écrasés l'un contre l'autre
Nous ne formons qu'un seul corps
Et le flot sans effort
Nous pousse, enchaînés l'un et l'autre
Et nous laisse tous deux
Épanouis, enivrés et heureux
ϟ Baguette : Bois de charme — 29,5cm — Cheveu de vélane — Flexible
ϟ Cursus : Potions approfondies
ϟ Malle : Jeune pousse
Image du profil :
Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Écrasés l'un contre l'autre
Nous ne formons qu'un seul corps
Et le flot sans effort
Nous pousse, enchaînés l'un et l'autre
Et nous laisse tous deux
Épanouis, enivrés et heureux
ϟ Baguette : Aubépine, écaille de lindworm, 24cm, très flexible
Sujet: Re: Secret Santa 2018 ! Mar 25 Déc - 11:09
Je me dévo, j'étais le Secret Santa de Naru :D Voilà ce que je lui ai envoyé !
Merry Christmas:
Merci Doki omfg :
Invité
Invité
Sujet: Re: Secret Santa 2018 ! Mar 25 Déc - 12:04
Allez, je suppose que c'est à mon tour ! J'étais pour ma part le Secret Santa d'Idun <3 Et j'ai grave honte de montrer cette merde par rapport à ce que tout le monde a fait...
Au passage, je m'excuse de pas être trop présente en ce moment, je suis assez occupée IRL et je risque de l'être encore pendant un petit moment. Mais quoi qu'il en soit, joyeux Noël à tous !
Invité
Invité
Sujet: Re: Secret Santa 2018 ! Mar 25 Déc - 17:57
Bien le Bonsoir, malgré mes difficultés en dessin, je me suis lancé le défi d'en faire un pour mon premier Secret Santa! Mon secret santa était donc Owen Taylor !
TADAAAA
Spoiler:
Lance McClain
Ursirre
Image du profil :
"Avez-vous déjà vu... Un Cubain dans une école magique au Canada danser sur Despacito ?"
"Maintenant, oui."
ϟ Malle : - Des comics
- Crème pour les mains
- Crème hydratante pour le visage
- Des papies en boule, sûrement des notes "à remettre au propre"
- Mélange mutant
- Bague des axiomes
Image du profil :
"Avez-vous déjà vu... Un Cubain dans une école magique au Canada danser sur Despacito ?"
"Maintenant, oui."
ϟ Malle : - Des comics
- Crème pour les mains
- Crème hydratante pour le visage
- Des papies en boule, sûrement des notes "à remettre au propre"
- Mélange mutant
- Bague des axiomes
Sujet: Re: Secret Santa 2018 ! Mar 25 Déc - 22:26
Bonsoiiiiiiir, voici mon secret santa pour Mihael
Spoiler:
lien vers la vraie taille : http://ekladata.com/K9aHweNSUqHPPzgTLFJB0UKiDTo.png
Lance danse en #996699
I have two homes, like someone who leaves their hometown and then establishes a life elsewhere. They might say that they're going home when they return, but then they go home as well when they go to where they live now. Varadero is home, Ilukaan is home.@Alyna pour l'image
Invité
Invité
Sujet: Re: Secret Santa 2018 ! Mar 25 Déc - 22:32
Joyeux Noël à tous et plus particulièrement à mon Santa : Lance ; Laurent & Keith K !
Je te souhaite une très bonne lecture et j'espère que ce texte en quatres petites parties (et demie) te plaira et que je ne suis pas trop OOC. Ce n'est pas de la grande littérature mais j'ai fait de mon mieux et je me suis bien amusée en écrivant cette - longue - petite histoire.
Petit disclamer : Pour ceux qui voudraient regarder Voltron, je vous déconseille de le lire. Pour les autres et pour toi Margaux surtout, profitez en bien !
Liens : Partie 1:
Ce soir, le ciel était dégagé. Même si ton horizon, lui, le changeait gère. Une ligne d’un bleu sombre, infini. Autour de toi, tous les autres marins dormaient du sommeil du juste après une dure journée de labeur, ronflant dans une cacophonie devenue habituelle. Enfin, vous n’aviez de marins que de nom. Pour beaucoup, vous n’étiez que des brigands, seulement intéressés et ayant soif d’argent et de femmes. La réalité était tout autre. Aucun d’entre vous n’avait choisi cette vie de voyage. Cette vie où la famille n’était qu’un lointain souvenir. Cette vie faite d’écume et de brume. De solitude et d’amitié tissée aux fils des beuveries d’un soir ou d’un coup de pistolet opportun. Cette vie sur quatre planches glissant au fil du vent, sans autre avenir. Le bateau avait vu des jours meilleurs et si l’on s’y attardait, on pouvait discerner l’allure gracieuse d’une navette impériale. Ou du moins ce qu’il en restait. Voilà des années que le moteur n’était plus alimenté par la magie, retrouvant l’usage de d’antan de ses voiles. En ces lieux, pratique et ingéniosité étaient maîtres mots. Alternant les tâches ingrates comme le nettoyage du pont à celles un peu plus agréable du haut de la vigie, tu avais petit à petit trouvé ta place sur le vaisseau. C’est avec un regard assez sincère que tu regardais ta vie actuelle. Sans regret. Tu payais les erreurs de ta jeunesse. Ton inconscience et ta curiosité Cette imprudence qui t’avait conduit à errer pendant des jours loin de chez toi, dans un pays dont tu comprenais à peine la langue. Dans un pays où ta peau colorée par le soleil et ton regard clair intriguait. Ta débrouillardise t’avait sauvé la vie et lorsque tu avais été embarqué bien malgré toi au milieu de l’océan alors que tu cherchais juste un refuge pour t’abriter la pluie, tu n’avais pas été jeter par-dessus bord. Ton bagou aussi ainsi que ton humour teinté de maladresse avait sûrement joué leur rôle aussi face à l’invité de dernière minute que tu représentais. Et surtout une bouche supplémentaire à nourrir. Bien que méfiants à cause de tes origines insulaires, ses loups de mer qui avaient parfois bien plus que le double de ton âge t’avait accueilli avec une certaine bienveillance. Oh, bien sûr, tu avais dû essuyer leurs remarques salaces et les piques acerbes et les blagues de mauvais goûts. Les heures passées à t’épuiser à défaire les nœuds trop serrés pour tes mains d’enfants, les heures de sommeil sur le sol dur de la cale quand le mal de mer ne te faisait pas recracher ton repas par-dessus bord. Il y avait bientôt six années maintenant que ta vie était faite de voyage, de sabordages et autres vols. Parfois pour la bonne cause, d’autre fois juste pour sentir l’adrénaline dans tes veines. Tes compagnons d’infortune n’étaient pas des hommes et femmes de mauvaises vies. Loin de là même. Leurs mœurs étaient parfois déroutantes et leur morale absente mais aucun d’entre eux ne prenait plaisir à connaître leurs méfaits. C’était leur vie, loin de la tranquillité de la terre ferme et de la chaleur d’u foyer. Une vie faite d’incertitude et parfois de famine et de froid. Mais une vie d’amitié sans failles. Sur la terre ferme, tu t’étais fait une petite réputation tant auprès des hommes que des femmes et ton assurance en déroutait plus d’un. Et quand bien même tout ça n’était que fictif quand on creusait un peu plus ta personnalité et que tu laissais tomber le masque que tu t’étais construit pour juste profiter de la vie et de qu’elle avait à t’offrir. Des bonheurs tous simples. Des rues animées où tu te fondais sans peine pour quelques heures. Le temps d’une escale. Le temps d’une nuit. Le temps d’un baiser. D’un soupir. « Bateau à l’horizon ! » Descendant du mat sur lequel tu t’étais installé pour profiter de la brise marine, tu sais que le temps n’est plus à la rêverie. Le bateau si silencieux quelques secondes, devient, à ses quelques mots magiques, une fourmilière savamment organisée. Et bien qu’avoir du sang sur les mains te retournait l’estomac, tu savais que tu n’avais pas d’autre moyen de subsister à ce jour. Et encore, quand la supériorité numérique était de rigueur dans vos rangs, vous faisiez en sorte d’éviter les morts inutiles. La plupart du temps, les vaincus étaient épargnés et vous n’emportiez que la majeure partie des victuailles et autres pièces à revendre au marché noir. Vous étiez des voleurs, mais pas des assassins. Tel était l’adage de tes amis aux cœurs et corps teintés de sel. Le bateau qui se présentait face à vous était l’ATLAS. Le pavillon était connu de tous ceux qui naviguaient sur ses mers agitées. Il n’y avait quelques flottes lourdement armées dont celle du royaume voisin qui étaient assez résistants pour supporter les fureurs de l’océan. Des navires puissants dont la magie nimbait leur voilage, les rendant visibles des lieux à la ronde et qui dissuadait les gens de s’y attaquer. Les autres étaient comme vous, des régates de seconde main. Son commandant était aussi légendaire que le bateau auquel vous faisiez face : Takashi Shirogane. Un homme droit et juste et un combattant hors pair.
La lutte était ici perdue d’avance, qu’importe. Il fallait retourner au combat. Une dernière fois. Pour la gloire. Pour la vie. Pour vivre un jour de plus. Pour vivre à en mourir. Et si jamais ta vie venait à s’arrêter aujourd’hui, ce serait le sourire aux lèvres. Tu ne regrettais pas ta vie. Ni même le choix du capitaine du navire. Ton aventure à leur côté touchait à sa fin. D’un accord tacite, vous aviez fait vos adieux les uns aux autres. Une dernière pinte, une dernière partie de cartes. Une dernière accolade. Avant de prendre quelques heures de repos ou, comme toi, te perdre dans tes souvenirs passés.
C’était la tête pleine de rêves de gloire et d’aventure que tu avais choisis de prendre la mer. Et avec une assurance sans faille en tes connaissances sur le monde marin, la navigation et des bateaux. Bien que tu n’aies jamais quitté la terre ferme jusqu’à ce soir d’hiver. Mais cette idée-là d’explorer le monde ne t’avait pas quitté depuis que tu avais été hypnotisé les prunelles violine de cet enfant alors que tu avais désobéi à tes parents en fuguant sur le continent. Qui était-il ? D’où venait-il ? Est-ce qu’il y avait d’autres personnes comme lui ?
Tu ne savais qu’une seule chose : son prénom. Keith. Et l’éclat de son regard comme seul indice.
Liens : Partie 2:
« Je reviendrais » Murmures-tu du bout des lèvres, chassant les mèches claires de la peau sombre de la jeune femme endormie à tes côtés. « Mais nous avons tous les deux notre futur à écrire. »
Tes valises avaient été faites depuis un moment et tu ne t’inquiétais pas pour Allura. La jeune femme avait de nombreux autres prétendants, bien plus aisés et mieux-nés que toi. Et au niveau matériel, cette vie de luxe n’était pas celle à laquelle tu aspirais. Après toutes ses nuits passées sur des hamacs humides et froid, avoir un toit sur la tête était un réel plaisir. Tu ne voulais pas faire souffrir la jeune femme avec tes sentiments qui s’étiolaient. Tu savais qu’elle comprendrait. Qu’elle te pardonnerait. Mais surtout, que son avenir était ailleurs. Et son futur aussi.
C’était une belle femme, forte et indépendante. Une leader naturelle, au port souverain et à la poigne de fer. Une noble parfois égoïste et têtue qui s’adoucissait avec les gens qu’elle aimait. Une personne assez noble pour donner une deuxième chance à l’homme sans attaches que tu étais. Au jeune homme ayant soif d’aventure mais cherchant désespérément à retrouver un lieu qu’il considérerait comme son chez lui.
La bataille avait été rude et plusieurs de tes compagnons de route avaient été blessés. Toi compris. Shirogane, que tu appelais affectueuse Shiro aujourd’hui, au grand dam de ce dernier, avait choisi de vous épargner. Tes questionnements à ce sujet étaient néanmoins restés sans réponse. Tu supposais simplement qu’il avait vu trop de morts inutiles, trop de vies brisées au prix de la gloire lors de ses années à errer sur la mer comme la terre et à protéger le royaume.
Les heures et semaines passées dans les geôles avaient été ta rédemption. Tu avais fait un point sur ta vie, loin de la liberté que t’offrait les flots. Quand bien même tu voulais en savoir plus sur cet inconnu que tu avais croisés des années auparavant. Cette vie de voyage t’avait permis de découvrir beaucoup de peuples de toutes cultures et de toutes langues. Des approches du monde différentes.
Mais aucune personne à la peau sombre – ou était-ce l’obscurité ambiante qui t’avait influencé – et au regard hypnotisant. Et même une fois sortie de ta prison de fer et ta liberté retrouvée, tu n’avais retrouvé trace de leur passage sur cette terre. Et tu étais convaincu que ce n’était pas un mirage formé par ton esprit avide d’imaginaire. Personne ne semblait connaître ce peuple empli de mystère.
Et quand bien même tu courrais peut-être après une chimère, tu n’avais pas dit ton dernier mot. Il restait un lieu que tu n’avais pas encore exploré. Un endroit dans cet univers que peu de voyageurs et d’aventuriers avaient explorés. Tous étaient revenus bredouille, l’esprit embrouillé comme si une forme inconnue les avait ramenés à leur point de départ. Des forêts à perte de vue, un climat peu propice à la vie. Et un lieu entouré de mystères et de légendes toutes plus surprenant les unes que les autres. Qu’avaient-ils donc tant à cacher ?
Dans ce lieu où tu avais eu droit à une seconde chance, tu avais appris l’art de l’épée, de manière plus académique que les bases apprises au fil de l’eau et aussi à bien te comporter en société. Du moins essayer car ton humour n’était pas toujours bien réceptionné par les habitants du palais. Quand ses derniers daignaient te répondre. Malgré une apparence lisse, tout n’était pas rose et tu l’avais appris à tes dépens. Tu n’étais pas le bienvenu ici et quand bien même tu avais la protection tacite de la princesse et de son premier commandant, beaucoup voyaient mal ton passé et ton caractère franc et joyeux. Il y avait bien quelques exceptions à tout ça. Des gens qui n’avaient pas peur de t’accepter avec ton passé, tes erreurs et parfois ta naïveté et ton insouciance. Des personnes qui avaient pris le temps de t’expliquer les règles ici et les erreurs à ne pas commettre dans ce lieu ou les apparences prédominaient. Pour reprendre leurs propres mots, tu avais apporté un vent de fraîcheur bienvenu au palais. Tu avais trouvé les deux maillons manquant de ton voyage. Pidge - ou plutôt Katie bien qu’elle ait pris un malin plaisir à te duper les premières semaines - et Hunk. Des amis sans failles.
Convaincre tout ce petit monde de t’accompagner dans ce voyage insensé avait été un vrai défi. Et tu avais dû déployer tous tes talents de stratège et de persuasion pour qu’ils acceptent. Non sans mal, tu devais l’admettre. Tu avais mûrement réfléchi ton voyage, préparé minutieusement le carnet de route et fait en sorte d’avoir toutes les ressources matérielles et nécessaires. En essayant aussi de réduire au maximum les dépenses car tu ne roulais pas sur l’or et tout te semblait hors de prix dans ce pays riche et prospère.
En y repensant, tu ne voulais personne d’autre qu’eux pour t’accompagner jusqu’à ses terres inconnues. Chacun était reconnu pour son talent dans chacun des trois domaines de la navigation : la conduite d’un navire pour Shiro, tout ce qui touchais à l’ingénierie magique pour Katie et celle plus traditionnelle pour Hunk. Et toi ? Tu étais là pour l’organisation et la supervision quand bien même le commandement restait aux mains de celui que tu considérais comme un mentor. Tu étais son bras-droit en quelque sorte. Tu pouvais le suppléer dans ses tâches sans complètement le remplacer.
« Ton futur n’est pas à mes côtés. Tu as d’autres choses à accomplir. D’autres personnes à rencontrer. D’autres lieux à visiter. Tâches de rester en vie jusque-là. » Chuchote la princesse autant pour elle que pour l’homme dont la silhouette se dessine en contre-jour. « Je souhaite que tu trouves cette personne qui hante ton esprit. »
La dernière caravane volante pour les terres du sud partait à l’aube. Il ne fallait pas que tu sois en retard. Tes pas semblaient résonner sur le dallage froid du palais. Autour de toi, les petites mains s’activaient dans l’ombre pour que tout soit prêt lors de leur réveil. Et bien que la magie ait facilité leurs tâches journalières, certaines choses ne pouvaient pas se résoudre d’une simple incantation. Ils avaient encore leur rôle à jouer. Dans ce monde où la naissance prédominait, les ragots n’étaient jamais loin. Tu étais convaincu que tout le monde serait au courant de ton départ d’ici le déjeuner.
« Tu as faillais être en retard Lance. À croire que tu nous avais posé un lapin, te taquines tes compagnons de voyage. La route va être longue et semée d’embûches. - Mais on y arrivera, complète Shiro d’un ton calme. »
Liens : Partie 3:
La traversée avait été chaotique. Tu avais rarement eu à affronter des conditions aussi extrêmes. Et bien que le navire fût issu de la flotte personnelle de la princesse – qui avait malgré ta discrétion légendaire eu écho de ton projet – et à la pointe de la technologie, les avaries avaient été nombreuses et le talent des ingénieurs avaient été mise à rude épreuve. Et quand bien même tu avais l’habitude de la mer et de ses tourments, tu avais parfois perdu espoir d’arriver un jour à destination.
Mais pourtant, le fait était là. Vous étiez arrivés. Vivants et avec suffisamment de ressources pour le retour. Du moins, pour ceux qui rentraient. Tu avais choisi d’explorer ses terres inhospitalières et d’en percer leur mystère. Tes camarades avaient à plusieurs reprises cherché à t’en dissuader mais tu avais la conviction que celui que tu cherchais se trouvait ici. Tu ne pouvais pas leur expliquer. C’était ancré en toi.
« Reviens nous vite en un seul morceau, s’exclame le géant en te serrant dans ses bras. Quand tu rentreras, on s’organisera un bouffe avec Allura et tous les autres ! - Pour cela, il faudrait déjà lui laisser quitter le navire Hunk soupires la seule femme de l’équipage. - Elle n’a pas tort. Vous allez me manquer tous les trois, ris-tu pour cacher ta tristesse. On forme une bonne équipe tous les quatre. - C’est que tu ne peux plus te passer nous maintenant. - Presque. Merci de m’avoir accompagnée dans cette traversée plus que mouvementée. J’espère qu’il y aura moins de casse pour le retour. - Ça devrait aller pour nous ! - Prends soin de toi surtout Lance, termine Shiro en posant une main sur ton épaule. - Je reviendrais avec pleins d’anecdotes et d’histoires à vous raconter. Vous allez être jaloux, t’exclames-tu en ajustant ton sac à dos. »
C’était difficile de leur dire au revoir. Il y avait bientôt trois ans qu’ils étaient rentrés dans ta vie. Des inconnus qui étaient devenus ta nouvelle famille. Tu n’oubliais pas celle qui t’avais donné naissance mais tu ne voulais les retrouver qu’une fois ton âme apaisée de la culpabilité que tu avais eu de t’enfuir ce soir-là. Et pour cela, tu n’avais d’autre choix que de fermer la boucle. De finir ce qui avait commencé bien des années auparavant.
D’un dernier signe de la main, tu atterris sur le sable humide sans te retourner. Tu te connaissais suffisamment pour savoir que tu n’allais pas pouvoir retenir tes larmes. Et tu ne voulais pas montrer cette facette-là de ta personnalité. Tu voulais qu’ils gardent en mémoire ton sourire pas tes larmes si jamais tu ne regagnais pas le continent.
Alors que tu disparais derrière les arbres, tu entends la voix de ton capitaine hurler l’ordre de lever l’ancre. Ça y est. Tu étais seul. Complètement seul dans ce lieu aussi inconnu que mystérieux. Tu ne pouvais plus faire demi-tour. Il y avait bien des fusées de détresse si jamais il t’arrivait quelques choses dans les prochains jours, mais le radar du navire avait ses limites.
Tu n’étais qu’au début de ton périple et tu ne savais déjà plus si tu avais bien fait de venir en ces terres éloignées. Les journées se ressemblaient toutes et l’angoisse de la solitude se mêlait à l’excitation de l’exploration. Est-ce que tu étais sur la bonne route ? Est-ce que tu avais suffisamment de vivres pour tenir ? Tu ne le savais pas. Tu ne le savais plus.
Et à cette inquiétude sourde s’ajoutait la fatigue. Tu avais passé des années à dormir comme une marmotte sur un rafiot qui menaçait de couler à chaque instant mais tu n’étais pas capable de ne dormir que d’un œil dans cette forêt plus agréable que ce à quoi tu t’attendais. Le climat humide et froid alternait avec des périodes plus agréables où le soleil illuminaient ton chemin à travers les feuillages. Pour l’instant, tu suivais une rivière. Tu étais partie du principe que là où il y avait de l’eau, il y avait de la vie.
Et dans un coin de ton esprit, tu n’oubliais pas tes amis, rentrés chez eux. En cette nuit maussade, le rire communicatif de l’ingénieur te manquait tout comme les piques de Katie et le regard parfois moralisateur de votre ainé. Sans oublier le mauvais caractère de la futur dirigeante et ses idées bien arrêtées. Tu avais le mal du pays. Et ce constat était douloureux. Tu avais toujours pensé que ta vie était sur les routes alors que tu avais trouvé l’endroit que tu considérais comme ton chez-toi sans t’en rendre compte. Ce lieu où tu te sentais bien, où tu laissais parfois tomber ton masque et où tu profitais de ta vie sans te poser de questions. Ton regard clair se perdant dans les reflets de l’opale, tu refermes ton poing dans un soupir. Que le sommeil t’emporte vite. Demain sera une nouvelle journée.
Tu avais encore observé les étoiles visibles et le firmament un long moment, jusqu’à que le sommeil te happe sans prévenir. L’épuisement tant physique que mental avaient eu raison de toi. Sans grand entrain, tu rassemblas tes affaires et repris la route. Rien ne semblait avoir changé et pourtant quelque chose te semblait différent. Les sons semblaient plus clairs, plus forts. Les feuillages plus verts, plus vivants. Tandis que tu allais secouer la tête face à tes inepties liées à la solitude, tu discernes une silhouette humanoïde derrière les arbres. Tu n’étais plus seul.
T’approchant pour en avoir le cœur net avec ta discrétion habituelle, tu te figes quand tu vois deux orbes violine se tourner vers toi. Ton cœur rate un battement. Même silhouette. Même regard hypnotique. Même silence pesant. Une sensation de déjà-vu. Un retour en arrière.
« C’est le moment où je suis sensé m’enfuir en courant pour échapper à ton terrible courroux car je n’ai pas été assez silencieux ? Demandes-tu pour briser la sensation de malaise qui s’empare de toi. Enfin, si tu comprends ma langue… - Si j’avais voulu que tu n’atteignes pas ces terres, tu errerais encore sur l’océan avec tes amis à l’heure qu’il est. - Tu peux vraiment faire ça ?! »
Tu l’observes avec des yeux écarquillés. Tu n’attendais pas d'obtenir une réponse dans ta langue d’origine. Et ta réponse est à l’image de ta surprise. Un sourire narquois apparaît sur les lèvres de l’homme face à ton étonnement. Pour peu, tu avais l’impression qu’il se moquait de toi.
« Oui, et bien d’autres choses que tu ignores Lance. Je ne pensais pas que tu viendrais me chercher jusqu’ici. - Moi non plus vois-tu. La vie est pleine de surprises, réponds-tu avec une certaine méfiance. »
Cette conversation, tu l’avais imaginé des centaines de fois. Mais pas comme ça. Tu n’étais plus un enfant et lui non plus. Tout avait changé. Tout était à recommencer. Une fois de plus. Une fois encore. Un pas… Ce n’est pas si difficile ? Et pourtant, tu as l’impression que tes jambes sont faites de plombs. Tu es figé par l’enjeu, par le poids des mots. Alors que tu n’as rien à perdre. Au contraire, tu as tout à gagner.
« J’ai quelque chose à te rendre, murmures-tu en t’avançant. Tu l’as perdu la première fois que nous nous sommes rencontrés. Quelque chose qui t’appartient… - Gardes là, c’est la tienne maintenant, réplique l’insulaire en fermant ta paume sur la pierre. Considère-le comme un gage de ma confiance et un laisser passer en ces lieux. »
Tu n’as pas le temps de lui répondre que le paysage qui vous entoure change. Tout se transforme. Les forêts deviennent des maisons, les arbres des hommes. D’un battement de cils, tout retrouve sa forme d’origine.
Tout prenait enfin sens.
Liens : Partie 4:
Reflet d’une société où la magie avait perduré sur celle où la technologie avait pris son envol et où les arts magiques ancestraux avaient disparu. Deux facettes d’un même monde qui se côtoyaient sans jamais se voir. C’était ainsi que tu voyais ce peuple, à la fois si proche et éloigné de tes standards. Une défiance mutuelle et une peur de l’autre de part et d’autre de l’océan. Leur langue t’était maintenant familière et tu pouvais circuler librement dans les différentes villes, sans avoir besoin d’un chaperon pour surveiller le moindre de tes faits et gestes. Tu avais laissé ton côté ton angoisse des premiers jours. Mais pourtant, il y avait une pointe d’amertume dont tu n’arrivais pas à te débarrasser.
Tu avais retrouvé l’enfant, du moins l’homme qui hantait tes nuits. Et maintenant ? Quel devait être ton futur ? Est-ce que tu devais rentrer chez toi et retrouver ta famille ou bien accepter ta vie aux côtés de celui qui avait changé ta vie ? Loin de tous les gens qui avaient fait celui que tu étais aujourd’hui ?
« Quelque chose te tracasse. - Non, c’est juste la fatigue. - Tu es un piètre menteur Lance, s’avance-t-il en te fixant de son regard qui te trouble toujours autant. - Puisque je te dis que tout va bien ! T’énerves-tu sans raison valable, le repoussant d’un geste ferme contre le mur de votre demeure. »
Il t’observe de ce sourire qui t’énerve toujours autant depuis votre rencontre. Sans oublier ce silence dans lequel il se complaît souvent. Tu n’es pas d’humeur. Et tu préfères pourtant éviter de te brouiller avec la seule personne qui pourrait te permettre de retrouver les tiens. De rentrer chez toi. Et vu son caractère, tu sais que la discussion ne va pas en rester là. Qu’il va chercher à te faire cracher le morceau. À dire ce que tu as sur le cœur. Et tout cela était bien beau, mais étais-tu prêt à l’accepter ? À accepter tes sentiments et leur dualité ?
« Tes proches te manquent, t’interpelle-il sans ciller. - Bien sûr qu’ils me manquent ! Comment voudrais-tu qu’il en soit autrement ?! Tu as bouleversé ma vie ! Sans même me demander mon avis ! - Crois-tu que quelqu’un m’a demandé mon avis ? Rien ne t’obligeait à me chercher. Et pourtant, tu l’as fait. Et nous avons encore beaucoup à réaliser. Nous sommes les premiers d’une longue lignée… »
Ses derniers mots t’échappent alors que tu franchis la porte d’un pas empreint de colère. Tu as besoin de souffler, de te concentrer sur toi-même. De faire le point. Mais surtout, d’être seul pour quelques heures. D’extérioriser tes peurs. Sans personne pour te juger. Sans personne pour rire de tes peurs stupides, de ce besoin de trouver un lieu où tu te sens bien. Un endroit avec les personnes que tu aimes et celles sans qui tu ne vois pas ta vie. Un endroit qu’il n’existe que dans ton imaginaire.
Tes pas te mènent jusqu’à ce lieu si symbolique pour toi, ce point de repère sur ce continent qui n’est pas le tiens. Là où vous vous êtes retrouvés. Tu te laisses tomber sur un rocher, ôtant tes chaussures pour plonger tes pieds dans l’eau tiédie par le soleil. Il fait chaud ici et en te plongeant dans tes souvenirs, tu peux presque sentir l’iode, l’odeur des épices de la cuisine de ta mer, la mélodie des comptines de ton enfance.
Lorsque tu reprends conscience de l’environnement qui t’entoure, tu n’es plus seul. Le natif t’a rejoint, s’étant installé un peu plus loin sans un bruit. Tu apprécies qu’il ait respecté ta réflexion et tu sais qu’il a dû prendre sur lui pour ne pas venir te déranger plus tôt. Vous êtes aussi peu patient l’un que l’autre, d’autant plus dans de telles situations.
Il y a un moment d’observation, de défiance. Tu as perdu ta verve habituelle alors que tu peux passer des heures à parler dès qu’un sujet te passionne. Ta main s’arrête sur la roche glissée sous tes vêtements, que tu portes maintenant comme un collier. Cette pierre qui est à l’origine de tout. Tu cherches ses orbes autant que tu les fuies. Ton corps cherche sa présence autant que ton âme peut la rejeter en cet instant.
Ambivalence. Peur et amour. Un mélange d’émotion, une palette de couleurs. Des craintes infondées et des sentiments qui s’emparent de toi. Et les mots coulent. Limpides. Sincères.
« Je veux juste rentrer chez moi. Je suis fatigué de courir le monde. J’ai passé tellement de temps à te chercher… Et maintenant que tu es à mes côtés, j’ai juste envie de retrouver ma famille et mes amis… Je ne comprends plus rien… Je ne sais pas ce que je veux pour mon futur. Tout ce que je sais, c’est que je veux que tu sois à mes côtés. Ici ou ailleurs. - Si ce n’est que ça s’amuse-t-il en franchissant l’espace qui sépare ses lèvres sur les tiennes. Je t’ai déjà dit que tout ce qui te semble impossible ne l’est pas forcement pour moi. Rentrons chez-toi Lance. Là d’où tu viens. »
Tu sens ton corps se soulever tandis que l’étendue d’un bleu à la fois sombre et limpide défile à toute allure sous tes pieds. Une sensation de vertige comme tu n'en as jamais connu s’empare de tout ton être, t’obligeant à fermer les yeux et à te cramponner à Keith comme si ta vie en dépendait. Tu ne comprends pas ce qu’il se passe. Mais tu n’as pas peur pour autant. Tu te sens étrangement calme. Serein. En confiance. Apaisé.
« - Tu peux ouvrir les yeux, et lâcher mon bras par la même occasion, t’annonce-t-il en levant son regard au ciel. »
Tu reconnaîtrais ce lieu entre mille. Là où tout a commencé. Là où tu es né. Les embruns, la mer, le sel. Le soleil sur ton visage. Le brouhaha des pêcheurs. Le sable sous tes pieds. Ce que tu ne pensais jamais revoir. Tout ça te semble tellement irréel. Il y a quelques minutes à peine, tu étais à des kilomètres de la maison qui t’avait vu grandir, des plages où tu avais fait tes premiers pas. La chaleur de l’astre réchauffe ton corps et ton cœur. Rien n’a changé.
« Merci, lui chuchotes-tu les larmes aux yeux. »
Si c’est un rêve, tu ne veux pas que celui-ci s’arrête.
Épilogue:
« Il a intérêt à être à l’heure ! Déjà que notre navette a été annulée et que nous avons failli être en retard, râle la noble à la chevelure claire. Ce n’est pas possible de voyager dans de telles conditions. Et puis, il n’y a rien à faire sur cette île ! - C’est vrai que ça vous change du palais Allura, sourit Shiro. Profitez donc du paysage en attendant. - Tiens, pendant qu’il n’est pas là, est-ce que tu peux me dire comment vous vous êtes rencontrés ? Il a toujours refusé de me le dire, se vexe l’ingénieure. » Voyant bien qu’elle n’obtiendrait aucune réponse ou information supplémentaire, elle rejoint son collègue sous le parasol, récupérant un jus de fruit frais. - Tu crois qu’il va nous reconnaître Hunk ? - Tu sais, on ne change pas tant que ça en cinq ans Katie. On prend juste quelques rides de plus. - Il vous reconnaîtra, les apaise Keith. Vous êtes vraiment fidèles à ses descriptions. - Qu’est-ce qu’il a encore dit sur nous, demande la princesse, prête à te passer un savon quand tu arriveras. »
Le lien n’avait jamais vraiment été rompu. Toutes les lettes que tu pensais soigneusement cachées au fond de ton sac avaient trouvé leurs propriétaires respectifs. Dans l’ombre, Keith s’en était assuré en personne. L’homme qui partageait ta vie avait vite compris que tu étais incapable d’oublier ses personnes si chères à ton cœur et d’accepter de les sacrifier pour vivre à tes côtés de par l’océan. Elles participaient chacune à leur manière à ton équilibre et à ta joie.
« Je crois que c’est moi que vous attendiez, s’amuses-tu en voyant leur mine à la fois surprise et ravie quand tu les rejoins, un sourire illuminant ton visage. Vous m’avez manqué. »
Tu es à la maison.
Un futur serein s’ouvre devant toi avec les gens que tu aimes.
Ici ou ailleurs.
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Sujet: Re: Secret Santa 2018 ! Mar 25 Déc - 22:40
Joyeux Noël à tous !
Pour ma part, je devais offrir (avec beaucoup de plaisir) un cadeau à Aly (ou Damen et Francis pour les non-intimes) ! J'ai donc écrit un petit crossover entre Captive Prince et Le Chant d'Achille c; Enjoy <3
Spoiler:
Damen se sentait souvent chanceux. Il n'avait pas eu jusque là la plus belle des vies – mais à présent, en cet instant même, il se sentait toucher au bonheur dans sa plus forme la plus pure. Ce moment n'avait pourtant rien de particulier – c'était juste un matin, comme ils en connaissaient tant depuis plusieurs années maintenant. Les légers bruits des animaux dans la forêt se faisaient entendre ; le vent entrait, tournait, refroidissait la grotte où ils vivaient ; l'absence matinale de leur mentor, parti il ne savait trop où, comme à son habitude ; leur lit de paille, toutes les fournitures autour d'eux, et le soleil qui réchauffait tranquillement l'ensemble.
Tout cela était habituel – attendu. Ce qui l'était moins – et rendait le moment exceptionnel, sans doute – était que Laurent était encore contre lui, endormi. Et pour une fois, il pouvait l'observer, dessinant encore et encore de la courbe de ses yeux les cheveux d'or, le nez fin, ces lèvres qui semblaient si tendres, si douces. Ils les connaissaient par cœur, pourtant – observer Laurent était sans doute son passe-temps préféré.
Il le faisait depuis la première fois qu'ils s'étaient rencontrés – c'était il y a tellement longtemps déjà que le premier souvenir s'évanouissait dans sa mémoire, chaque seconde passant effaçant un peu plus de détails. Mais restait le plus important ; la couronne de feuilles entre ses mains d'enfant, le sable de la piste qui s'élevait dans les airs, ces fils d'or que le soleil accrochait et rendait brillants, comme béni par Apollon lui-même. C'était si peu pour certains – mais pour lui, c'était le commencement de quelque chose de bien plus grand, bien plus important ; le commencement de sa vie toute entière, peut-être.
D'autres événements avaient ensuite effacés celui-ci de sa mémoire – son demi-frère et son exil en tête. Mais il n'arrivait pourtant pas à les regretter – car c'étaient eux qui l'avaient conduit de nouveau à Laurent.
C'était à la cour du père de ce dernier qu'il avait été envoyé – parce qu'il était assez généreux pour prendre sous son aile tous les garçons abandonnés et sans famille comme celui qu'il était devenu.
Tout lui était revenu lorsque le prince était apparu face à lui la première fois – tout en beauté et en sérieux, quelque chose qui lui était bien habituel. Ç’avait été comme si Pandore avait ouvert sa boîte une nouvelle fois – soudainement, il se sentait obnubilé par ce garçon de son âge qu'on disait fils de déesse et de mortel, un héros imbattable en devenir. Incapable de passer à autre chose, de penser à autre chose, parce qu'il lui fallait absolument en découvrir et en connaître plus sur Laurent et la personne qu'il était.
Son vœux avait été exaucé d'une manière particulièrement différente de tout ce qu'il avait pu imaginer. Semblerait-il que Laurent avait lui aussi été pris d'un certain intérêt pour lui – ou peut-être était-ce juste sa manière de répondre aux nombreuses demandes infructueuses de son père – et avait décidé de le prendre comme compagnon ; quelqu'un qui serait avec lui toute sa vie durant, qu'il soit roi ou guerrier. Et honnêtement, Damen se sentait parfaitement prêt à répondre à cette prérogative – passer sa vie aux côtés de Laurent lui semblait être un rêve sur lequel il aurait peur de mettre les mots justes.
À l'époque, bien sûr, il en avait été autrement. Il n'avait pas bien compris – pourquoi lui parmi tous les garçons du palais ? Mais il avait accepté. Il avait fait avec. Et il ne le regrettait pas – évidemment que non. Laurent était clairement ce qui lui était arrivé de mieux dans la vie. Une chance et un bonheur sans nom, sans mot doucereux à placer dessus tant cela ne lui semblait pas nécessaire. Il aimait passer du temps avec lui – juste le voir s'adonner à ses activités lui suffisaient. Le suivre dans ces mêmes activités était le meilleur, évidemment – parce qu'il pouvait se défouler, s'amuser, et juste être avec lui.
Et voilà où ils en étaient – dans une grotte au fin fond d'une montagne, à dormir l'un contre l'autre alors que le soleil illuminait un nouveau jour.
Perdu dans sa contemplation, Damen ne remarqua pas tout de suite que son compagnon était à présent réveillé. Il sursauta lorsque son regard croisa les deux orbes bleues de Laurent. En retour, celui-ci lui offrit un sourire – certes amusé, mais bien loin de celui moqueur qu'il abordait la plupart du temps. Celui qui étirait son visage à cet instant était plus doux – plus tendre, aussi. Ça fit quelque chose à Damen – son cœur se plia, son estomac s'agita, et il sentit ses joues chauffer sans prévenir. Comme pour parer à cette soudaine gêne, il s'empressa d'ouvrir la bouche et de combler le silence ambiant.
« Bonjour. Tu as bien dormi ? »
Laurent répondit d'un léger « hm », avant de se redresser lascivement, visiblement toujours aussi amusé. Il prit son temps pour se lever, et Damen ne put vraiment pas s'empêcher de l'observer, rougissant un peu plus à chaque carré de peau découvert sur lequel il posait ses yeux. Il avait envie d'attraper Laurent dans ses bras, de le serrer contre lui et surtout de l'y garder jusqu'à l'heure du midi – voire plus encore. C'était une idée alléchante – plus qu'alléchante, même ; mais aussi irréalisable. Laurent devait s'entraîner, et ils avaient des tâches à réaliser, comme chaque jour. Chiron les attendait sans doute – il était patient, mais il ne voulait pas abuser du temps de leur mentor.
Il réalisa à cet instant que certes, se réveiller avant Laurent avait ce goût exquis d'un instant volé au temps lui-même ; mais que ne pas pouvoir plus en profiter lorsqu'enfin ses yeux s'ouvraient était une punition bien douloureuse.
À présent debout et fin prêt, Laurent posa une nouvelle fois son regard sur lui, et Damen se sentit fondre sous son intensité. Ça semblait presque injuste, comment juste ça pouvait le faire ressentir – il avait l'impression de ne plus pouvoir respirer, de ne plus pouvoir vivre ; de n'exister que pour qu'enfin les yeux de Laurent se posent sur lui. C'était une sensation délicieuse, envoûtante – et Laurent haussa les sourcils, et ça se brisa lorsque Damen réagit enfin et se redressa à son tour.
Laurent eu de nouveau un sourire – sans aucune trace d'amusement cette fois – et un éclat nouveau dans ses yeux. Un éclat que Damen interceptait souvent sans le comprendre – un éclat qui hantait ses pensées et ses émotions. Cela le fit s'arrêter alors qu'il allait se lever ; Laurent se pencha sur lui, tranquillement, sans vraiment le prévenir non plus – comme d'habitude.
Il l'embrassa doucement, presque sans y penser, presque comme si ce n'était rien – et puis il recula, et Damen se sentit encore une fois rougir – son souffle volé et emporté loin de sa poitrine.
« Dépêche-toi. » dit simplement Laurent avant de lui tourner le dos et de sortir de la grotte.
Damen laissa échapper un léger bruit indéfinissable alors qu'il tentait plus ou moins de faire redémarrer cerveau et cœur. Il n'y avait bien que Laurent pour le mettre dans cet état-là – quelque chose en lui lui disait qu'il n'y aurait jamais que Laurent pour ça. Et même si c'était déroutant, c'était un sentiment merveilleux que de sentir son cœur exploser et le temps s'arrêter et son monde entier appartenir entièrement à ces quelques secondes volées. Un sentiment qu'il voulait ressentir encore et à jamais – quelque chose qui le rendait plus qu'heureux. Un sentiment que seul Laurent lui faisait ressentir – ne lui avait jamais fait ressentir.
Un sentiment qui détruisait son monde pour un construire un tout nouveau, un qui n'était plus tout à fait qu'à lui seul, qui le portait bien au-delà de ce qu'il avait toujours connu. Un sentiment qui pouvait, pourrait le pousser à l'impossible.
Damen sourit – profondément heureux. Et il se dépêcha de s'habiller et de suivre Laurent, pensant déjà à toutes les journées et toutes les nuits qu'ils allaient encore passer ensemble ; et son cœur finalisant une dernière promesse.
Un sentiment qui le ferait se sacrifier sans hésiter pour la personne qu'il aimait.
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Sujet: Re: Secret Santa 2018 ! Mar 25 Déc - 23:08
J'étais le Secret Santa d'Alexander ! Et voici donc Tiki de Fire Emblem !!
Cadeau ! Cadeau !:
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Sujet: Re: Secret Santa 2018 ! Mer 26 Déc - 0:03
Bonsoiiir J'étais le Secret Santa de Karkat/Punhan, so here have a little Karkat :
Spoiler:
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Sujet: Re: Secret Santa 2018 ! Jeu 27 Déc - 10:19
-Oui je suis à la bourre-
Pour ma part j'ai fait un cadeau à Katie/Annabeth !! Du coup voici une petite Annabeth en Cervi, avec son patronus qui est très cool