Don't follow Me, please.

Noël avait été noël. Il avait passé les vacances avec Neah, Mana et leur mère comme tous les ans. C'était le seul endroit où il acceptait de revenir pour éviter Sheryl. Éviter moyennement d'ailleurs, il fallait bien l'avouer. Alors, durant le séjour, le baron avait espérer avoir des nouvelles de celui qui hantait ses pensées. Depuis la Laponie, tout semblait étrange, différent, bizarre et ça perturbait son cerveau qui avait tendance à dériver très facilement. Dire que Tyki avait passé son séjour à moitié là était un euphémisme. Physiquement, il était présent, il aidait la mère des jumeaux, mais mentalement, il était à Ilukaan, à se demander ce que son petit Joker pouvait bien faire pour ne même pas lui envoyer un message. C'était une sensation horrible. Il se sentait... Désoeuvré et nul.

Nul parce qu'il était content du baiser, ça avait chauffé son coeur et lui avait apporté quelque chose qu'il n'avait jamais ressenti avant. Une chaleur diffuse et douce. Et il s'en voulait d'avoir tellement aimé ça. Parce que son coeur aimait Neah depuis longtemps et sans faiblir... Mais il aimait aussi Allen dans une dualité, le pile de sa pièce. Et la rentrée arrivait avec les mêmes questions qu'au début des vacances. Il avait cherché le jeune homme aux cheveux blancs mais il ne l'avait pas trouvé. Alors, Tyki avait déposé son cadeau, soigneusement emballé dans du papier papillon, sur le lit de son ami.

Les heures s'étaient passées encore et rien... Toujours pas d'Allen dans les parages. Ça commençait à l'inquiéter. Allait-il bien ? Il avait passé le reste de sa journée à chercher partout dans Ilukaan où pouvait bien se trouver le joueur de poker et autant dire que mentalement, Tyki était un peu à bout. Il stressait, il avait envie de voir son ami, de lui parler. De savoir comment se tenir, que faire, pouvait-il encore espérer quelque chose ? C'était dans cet état d'esprit qu'il avait pénétrer dans l'observatoire. Et qu'il avait aperçu enfin celui qu'il cherchait comme le graal depuis des heures. Il resta un moment à le regarder dans l'ombre, hésitant. Visiblement, il allait bien.

C'était rassurant. Vraiment. Mais... il ne pouvait pas juste partir d'ici sans chercher à comprendre pourquoi la fuite ? Et essayer de calmer la plaie que ça lui créait à chaque fois. Ce sentiment d'abandon qu'il avait bien trop vécu dans sa vie pour ne pas savoir l'identifier et le détester. Les traits tirés, le sommeil dans le négatif, il finit par prendre la parole d'une voix un peu rauque par son état mental instable. « Bonjour Allen. » Que dire d'autres ? Tu m'as manqué ? J'ai eu peur ? J'ai le coeur en miette parce que je te voyais me fuir ? Une boule dans la gorge, l'épaule adossé au montant de la porte, il fixait l'homme aux cheveux blancs. Mais comment faire porter ses propres problèmes à l'une des personnes qu'il aimait le plus dans sa vie ? « Je te dérange ? Je peux partir, si tu veux. »

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Cette attente, celle entre le moment où il avait osé briser le silence et celle où un doigt lui indiqua où s'asseoir lui parut une éternité. Le baron ne pouvait s'empêcher de fixer la chevelure blanche derrière ses lunettes dans l'espoir d'avoir une quelconque chaleur, quelque chose à quoi se raccrocher pour se dire qu'il n'avait pas tout foiré. Pourtant, tout indiquait le contraire. L'attitude de son ami, ses esquives habiles mais visibles, ses yeux désespérément baissés alors que Tyki pourrait d'envie de s'y plonger encore une fois. C'était... Blessant. Comme une vieille brûlure purulente sur laquelle on rajoutait du gros sel en disant que c'était pour le bien de tous. De tous sauf de lui.

L'homme hésita à venir s'installer à côté du joker. Il hésita une longue minute avant de finalement obtempérer et s'asseoir en tailleur, dans ses habits troués et usés. Il faisait peine à voir malgré le sourire qu'il arborait. Sourire totalement faux et qui s'était renforcé avec les années, sonnant presque vrai, presque normal, comme un masque qu'il enfilait quand il sentait son coeur trop malmené par le monde. À peine installé, sa jambe se mit à bouger furieusement, il luttait avec ce besoin de courir qui lui vrillait l'estomac depuis un moment maintenant. L'homme aux papillons se mit à fixer un point dans le mur. Tiens, il y avait une tâche ici. Le concierge devait être trop occupé à culbuter le prof d'astronomie pour le remarquer ou le nettoyer.

Tyki ne dit pas un mot, les cheveux emmêlés et le corps agité, il continuait de laisser le fil de ses penser le lier à cette foutue tâche comme si ça pouvait le sortir de son état bien trop fort pour lui. Lorsqu'il entendit la voix d'Allen, au lieu d'apaiser son coeur, ça augmentait la sensation de malaise qui se diffusait dans son esprit, dans son corps entier même. C'était une erreur de venir, finalement. Il aurait du rester avec son chat sous la couette à essayer de comprendre pourquoi il avait autant merdé. Encore une longue minute où son esprit semblait en plein match de boxe pour ne pas fuir. Il finit par quitter des yeux la tâche pour se tourner vers son ami. Heureusement qu'il portait ses lunettes, le baron, sinon on aurait pu lire son tourment dans son regard et il ne voulait pas. Il avait déjà fait assez de mal comme ça aux deux personnes qu'il aimait le plus, ce grand idiot.

« J'étais chez Neah et Mana. » Ça lui semblait la réponse la plus honnête. Ça aurait pu être de bonnes fêtes, il aimait aller là bas. Mais son esprit n'avait pas quitté Ilukaan. C'était tellement nul, perturbant. Il se sentait nul plus exactement. Tyki détourna à nouveau les yeux pour retourner fixer cette foutue tâche. C'était peut être le concierge qui avait fait ça ? Il avait l'air chelou. « Et toi ? Tu as trouvé mon cadeau ? Je l'avais posé sur ton lit ce matin. » Il avait mis du temps à le trouver, avait longtemps hésité. L'homme voulait sincèrement faire plaisir à son ami malgré les esquives et le sentiment si fort d'abandon qu'Allen lui faisait ressentir. C'était peut être aussi pour se faire pardonner ? Non. C'était réellement pour lui faire plaisir. Pour voir un sourire sur ce visage laiteux, un sourire grâce à lui.

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Forcément, qu'il n'était pas retourné au dortoir. Pourquoi l'aurait-il fait alors qu'il essayait d'esquiver Tyki ? Et qu'il y avait de grandes chances pour que le baron soit dans le fond de son lit ? Mais quel idiot. Le jeune homme haussa les épaules en continuant de fixer cette foutue tâche. Il allait vraiment devoir se lever pour l'enlever sinon ça allait le perturber encore longtemps. Ou alors, c'était juste un voile sur la vraie souffrance qu'il refusait d'analyser.« Ne dis pas ça, tu ne vas peut-être pas du tout aimer. » Il eut un léger sourire sur ses lèvres fines. Un sourire faux et fatigué. C'était vraiment une mauvaise idée que de chercher Allen pour mettre les choses au clair. Que pouvait-il dire ? Pardon ? Il ne l'était pas. Il ne voulait pas de pardon pour avoir fait quelque chose qui lui avait donné l'impression d'être vivant.

« Oui. C'était très agréable. Ça m'a touché. » Il détâcha enfin ses yeux de la tâche pour les baisser sur le sol. Sa jambe bougeait toujours avec frénésie. Vraiment, c'était une mauvaise idée. Et le cadeau avait achevé ce sentiment horrible qu'il ressentait depuis le baiser. Ce sentiment qu'il avait perdu Allen. Qu'il avait encore tout foutu en l'air dans un geste égoïste. Sinon pourquoi son ami le fuirait avec autant d'application ? « On va vraiment... Ne pas parler de la Laponie ? Ou du fait... que tu ne veux plus me voir ? » Ah. C'était sorti tout seul. Ce semblant de discussion normale et fausse le mettait mal à l'aise au plus haut point.

Il finit par se lever pour marcher un peu, faire les cents pas dans le dos de son ami. Il ne tenait plus et son corps lui hurlait, lui imposait de bouger. Peut-être devait-il partir ? Laisser à Allen la place dont il avait besoin pour vivre. Pour l'oublier ? « Je sais que je devrais m'excuser pour... Le baiser. Mais je n'arrive pas à regretter. Ce que je regrette, c'est de t'avoir mis mal. Et je suis une horrible personne de penser comme ça, je le sais. Je... Comprends que tu ne veuilles plus de moi même en tant qu'ami. » Et bordel que ça faisait mal. Mais au moins, c'était dit. Il tournait le dos à Allen, les mains dans les poches et les poings serrés dans un semblant d'espoir de garder le contrôle.

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Et le couperet tombait comme l'épée de Damoclès qui menaçait depuis un moment maintenant. Les mots qu'il redoutait d'entendre. Et surtout de comprendre, de lire entre les lignes. C'était encore pire, finalement, pire que ce qu'il s'était imaginé. Il inspira lentement, les yeux clos. Tyki avait envie de hurler, de tout casser, de détruire chaque meuble qui se trouvait dans la pièce. Il avait envie de tout brûler, de laisser libre court à sa colère comme quand il était jeune. Comme quand il était cet enfant qui avait appris à se battre pour défendre Neah ou Mana. Tyki se rappelait encore la sensation des os qui craquait sous ses doigts quand il abattait son poing sur un enfant qui avait osé se moquer de ses amis. Ou de Sheryl. Et là, il savait que ça couvait en fond, que ce garçon apeuré menaçait de revenir, de reprendre le dessus sur le baron calme et nonchalant. Tout ça parce qu'il sentait qu'il perdait une part de lui.

Une part qui semblait se cristalliser en Allen. Parce qu'il savait que son coeur s'était divisé en deux pour aimer aussi bien Neah que le petit joker délicat qui se trouvait dans son dos. Et ça faisait si mal. Il devait se faire violence pour tenter de ne pas se laisser submerger par les pensées qui tourbillonnaient dans son esprit, qui menaçait l'équilibre précaire que l'élève avait réussi à trouver au prix de nombreux reproches et efforts. Mais il ne voulait pas qu'Allen connaisse ce Tyki. Il refusait de montrer les côtés sombres de sa personnalité même maintenant. Après tout, c'était lui qui avait déconné. Non ? Oui.

« Tu aimes Neah aussi ? » C'était un échappatoire nul mais il savait que son petit ami avait des sentiments pour l'homme aux cheveux blancs même si jamais il ne l'avouerait. Alors, cette idée qui germait petit à petit dans son esprit, elle venait d'éclore comme un radeau de sauvetage dans une noyade. « Tu te rappelles ce que je t'avais parlé une fois...? Mon ami qui.. était en trouple ? » Parce que son esprit avait switch. Il ne voulait pas, non... Il ne devait pas perdre Allen. Tyki ne s'en remettrait pas. Même si ça ne devait être que de l'amitié, il était cette lumière qui permettait au baron de se lever, de se montrer gentil, humain. Neah était son chaos, Allen son salue et les deux ensemble formait un Tyki chaotique mais vivant. Comme deux faces d'une même pièce.

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Son esprit semblait bien trop étroit dans son corps, dans sa tête. Il avait envie d'exploser purement et simplement, dans une colère tout sauf saine. Tyki avait envie de frapper, de fracasser ce putain de mur en face de lui. Qu'il ne voyait même plus, en vérité. Il n'entendait que les mots d'Allen si justes et si vrais. Beaucoup trop vrai. En même temps... Parler à Neah se révélait presque de l'exploit tant le baron avait l'impression de marcher sur des oeufs.

« Je sais... Je sais... » Il eut un profond soupire. L'homme se sentait réellement comme une merde à l'instant T. Il avait envie de fuir, de courir des heures jusqu'à ce que la tête lui tourne pour finalement tomber et ne plus rien ressentir. Comme lorsqu'il était enfant au final. Rien n'avait changé. Le contrôle de ses émotions se fissuraient juste à l'idée de perdre cet être si incroyable qui réussissait à ressortir le meilleur du baron, le meilleur de cette âme traumatisée qui sentait les nouvelles plaies lui lacérer le dos.

Pas empirer les choses, rêves, angoisses, évitement. Des mots si difficiles à entendre pour lui. Tellement que ça lui donnait l'impression de prendre des coups de poings à la suite. Encore et encore. Il était au sol et on continuait à tabasser sa pauvre âme qui n'en pouvait juste plus. Tyki posa son front contre le mur, incapable de le regarder, de bouger, de penser correctement même. Il était à nouveau ce pauvre orphelin qui ne voulait que voler comme un papillon, avoir une vie aussi courte que la leur. « Tu ne mérites pas tout ça, je sais. Je ne... t'embêterais plus. Je suis désolé. » C'était bien ça qu'il fallait dire, non ? C'était ce qu'Allen voulait entendre ? Ce que tous voulaient entendre. Sa génitrice, son père adoptif, Sheryl, Neah et maintenant... Allen. Pauvre petit Tyki, incapable de se faire accepter par ce monde, incapable de se couler dans un moule trop étroit pour lui.

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Tyki se sentait comme la pire des merdes. Il avait l'impression de tout perdre en une seconde. Comme les petits papillons qu'il aimait tant. En un battement d'aile, il avait créé une tornade qui maintenant lui revenait en pleine gueule. Le jeune homme avait envie de hurler, de massacrer, de frapper. De laisser libre cours à cette colère qu'il contenait tant bien que mal depuis tellement d'années. Le baron avait la sensation que tout partait en fumée, comme si un incendie ravageait la forêt de son âme. Face à ce mur, il avait l'impression de refaire toutes les fois dans sa vie où il avait merdé, comme un vieux film répétitif.

Tyki... Petit Tyki bien trop petit pour comprendre les gens, qui se faisait malmener pour une histoire dont il n'était que victime. Petit Tyki qui espérait tellement que personne ne lâche sa main. Petit Tyki devenu grand pourtant toujours aussi seul, toujours aussi perdu dans une vie qui n'était pas faite pour lui. Finalement, peut-être aurait-il mieux fallut qu'il ne revienne pas à Ilukaan. Peut-être aurait-il mieux valu qu'il ne sorte pas de cette foutue chambre, tout gamin qu'il était. Peut-être qu'il ne méritait rien d'autre que cette souffrance qu'il connaissait bien maintenant. Cette horrible douleur qui le berçait le soir quand il fermait les yeux dans la chaleur de ses draps. « D'accord. » Ce n'était pas sa voix, c'était presque un automatisme. Toujours accepter et voir après, dealer avec son envie de tout foutre en l'air et ce besoin d'attachement qui crevait les plafonds.

Le baron poussa un profond soupir avant de se redresser. Ça lui faisait mal d'entendre Allen pleurer et en même temps, une toute petite part de lui se sentait vengé. Et ça le dégoûtait totalement de lui-même. Il inspira encore profondément avant de se tourner vers lui sans oser poser les yeux sur lui. C'était mieux, moins de souffrance. Il ne remarquait même pas que le petit Joker s'était blessé, qu'il saignait. Lui, il ne voyait plus rien, comme un voile devant ses yeux. Le baron passa une main dans ses cheveux à la recherche de cette contenance qu'on lui avait appris à toujours conserver pour sauver les apparences. Pour camoufler le fait que ses mains tremblaient. « Tu auras toujours l'amitié de Neah. La mienne aussi. Je ne briserais pas ma promesse. »

Sa voix avait retrouvée un peu de contenance mais tout sonnait faux si on savait observer, si on connaissait un peu le jeune homme. Tyki était passé en pilote automatique. Son esprit avait phasé devant le désarroi qu'il ressentait. C'était trop douloureux, le rejet... Encore un. Toujours venant de ceux dont il espérait tant, dont il éprouvait quelque chose de sincère et pour qui il aurait pu décrocher la lune. « Je suppose que tu veux que je te laisse tranquille ? Je vais te laisser. » Par pitié, retiens-moi. Je t'en supplie.

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Que pouvait-il faire de plus ? Dire de plus ? C'était plié. Et le pire, c'était sans doute que ça venait de l'une des seules personnes qui aurait pu le briser. La vie était une douce ironie dans laquelle il semblait se complaire délicieusement. Tyki aurait été purement incapable de prendre Allen dans ses bras, ça aurait achevé de briser l'âme du pauvre petit orphelin qu'il était encore. Peut-être devrait-il finalement aller voir une personne pour parler de tout ça, de tout ce qui l'habitait. Peut-être devrait-il s'aider un peu ? Juste un peu. Se tendre une main charitable et douce comme il espérait qu'on le fasse pour lui. Mais non, il se contentait de détruire tout ce qu'il touchait, aimait même en priant pour que ça change.

Prier qui ? Ce dieu incapable de se rendre compte que ses chères brebis souffraient autant ? Non. Plutôt rester dans sa spirale autodestructrice. Oh oui. Il poussa un léger soupir avant de hausser les épaules, la main dans ses cheveux longs. Que pouvait-il faire encore ? Partir. Rester. Hurler. Frapper. Mourir ? Ouais. Il baissa les yeux et s'apprêtait à sortir quand il sentit la main le retenir, se souciant très peu des tâches sur ses vêtements. Malgré tout, c'était comme si les doigts d'Allen le brûlaient à petit feu. Alors, il dégagea sa main un peu vivement sans trop se contrôler. Non. Il devait respecter la volonté de son ami. Alors, il resta là, figé dans une position étrange. C'était si difficile. Comme si on lui arrachait ses ailes.

« C'est moi qui suis désolé. Je ne fais que te faire souffrir depuis qu'on se connaît. » Il poussa un soupir à l'image de son coeur, brisé en miles morceaux. Tyki baissa la tête avant de reprendre la parole d'une voix mal assurée bien que volontairement distante. « Tu sais où me trouver, si tu as besoin de moi. » Il passa sa main sur son visage avant de quitter l'observatoire sans se retourner. Chaque pas le brisait un peu plus mais chaque pas le menait à la forêt où il se perdit un peu, s'y réfugiant pour pleurer comme un bébé. Ça faisait tellement mal. Comme marqué au fer rouge.

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