Un silence.
Le tic d’une horloge.

Le croassement d’un corbeau.

Tes yeux se posaient sur Verdi et délicatement, tes doigts venaient caresser ses petites plumes noires, tu l’observais, les lèvres scellées alors que tu restais un peu perdu dans tes pensées… Ces derniers temps, quelqu’un te restait en tête, ces derniers temps, tu pensais à lui, à son absence, à son silence.

Aventurine.

Depuis votre conversation au bar, des mois sont passés et si tu l’avais beaucoup observé, tu te rendais compte de bien des choses… Tu l’avais analysé de ton côté, et tu avais compris que ce côté excentrique cachait un masque dont il avait du mal à se débarrasser. Il cachait des peines, un poids sur ses épaules et cela t’avait tiqué, cela t’avait rendu curieux… Tu essayais de ne pas brusquer, mais tu tentais d’en savoir plus, tu voulais. Mais était-ce seulement pour avoir plus de contrôle sur lui ? Au fond, tu n’en étais pas si sûr, tu retrouvais un « ami », tu retrouvais quelqu’un que tu avais laissé et à la fois, il n’était plus le même et tu acceptais qu’il n’était plus ton jeune cadet, celui que tu aidais à faire les devoirs…

Il avait grandi et avait ses propres charmes pour ainsi dire.
Tu n’iras pas l’avouer cependant.

Cependant, le blond avait cessé de donner des nouvelles, il se renfermait.

Tu avais cherché pourquoi.
Tu avais trouvé pourquoi.

Un mort.
Un deuil….

Tu connaissais son père, tu l’avais rencontré maintes fois et tu éprouvais une certaine tristesse... Tout te ramenait à te confirmer qu’il y avait trop de peines dans ce monde, et si tu ne pouvais pas tout changer, il serait bien d’avoir un monde où le mal n’existe pas, où les faibles, chaque personne pourrait ne pas avoir à se soucier d’être blessé. Un monde où Robin pourrait sourire sans soucis…

Tu avais découvert la mort de son père il y a peu, trop peu, tu ne savais pas trop quoi faire, il se renfermait tellement que c’était difficile et tu n’étais peut-être pas le plus doué pour cela… Pourtant, soudainement, alors que tu caressais toujours ton petit corbeau, tu entendis une notification et tu venais saisir ton téléphone. Tu fus quelque peu étonné de voir son nom écrit.

Il avait dit où il allait…
Peut-être simplement par principe…

Mais pour toi, c’était une occasion.

Un soupir s’échappait de tes lèvres alors que tu partais prendre ton manteau, tu enfilais tes gants, tes chaussures, une simple écharpe légère et ta chambre.

En entrant à l’auberge, tu observais un peu les lieux, tu le cherchais, mais tu ne le trouvais pas, alors d’un pas élégant, tu t’approchais de l’accueil pour demander si Aventurine était bien là et le numéro de sa chambre. L’information désormais dans ta tête, tu n’avais pas attendu bien longtemps avant d’aller au pas de sa porte.

Un autre soupir.

Tu toques.

« …. Aventurine ? »

@feat Aven 05/10/24

Un silence régnait.
Avant que tu ne daignes frapper à la porte.
Dire son nom.
L’appeler.

Aventurine…

Tu entendais les bruits de pas, et tu pouvais presque sentir son hésitation avec le temps d’attente. Tu ne lui en voulais pas, peut-être que tu n’étais pas la meilleure personne pour cela, peut-être qu’il aurait préféré que ce soit quelqu’un d’autre qui vienne, comme ce Ramuda ou ce Gen… Tu ne savais pas et peut-être que tu n’aurais jamais la réponse à ça…

En tout cas, il t’avait ouvert et c’est ce qui comptait sur l’instant.

La porte ouverte, tu pouvais observer son visage, voir la rougeur de ses yeux, la preuve qu’il avait un peu pleuré et tu ne pouvais que comprendre à quel point… Il était mal, blessé…. Et seul à cet instant. Tu n’avais pas le souvenir de l’avoir déjà vu comme cela, enfin, tu te souvenais qu’avant, lorsque vous étiez plus jeunes, il était un peu renfermé et clairement pas excentrique comme aujourd’hui cependant…. Cette expression sur son visage était nouvelle et tu n’étais pas sûr de l’effet que cela te faisait.

« …. Je suis venu te voir évidemment. »

Tu ne souriais pas.
Il n’y avait pas de masque cordial ou convivial.

« Merci... »

Puis tu faisais quelques pas élégants, le dos droit, une main dans le dos, entrant à l’intérieur de cette chambre de l’auberge que tu observais avec attention. La peluche chat, les bouteilles d’alcool présentent, mais pas encore ouvertes… Un soupir s’échappait de tes lèvres alors que tu retirais ton écharpe et ton manteau, tu les poser juste sur une chaise à côté et tu tournais les talons pour lui faire face. Tu le regardais, droit dans les yeux, alors qu’il était adossé contre la porte, te demandant si tu allais le réprimander, qu’il t’écoutait.

« Il y a bien des choses que je voudrais te dire. »

Ta voix était un peu plus ferme que d’habitude.

Ton regard ne le quittait pas, tu étais sérieux, mais pourtant, il n’y avait pas de véritable colère, de jugement… Juste un peu de douceur, et tu semblais réfléchir à tout ce que tu voulais dire ou faire.

« En effet, tu mérites d’être réprimandé pour ton comportement… Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis la personne que tu veuilles le plus voir et celui que tu devrais voir quand ça ne va pas, celui à qui tu envoies des messages… Mais…. Tu as des amis, il me semble... »

Un autre soupir.

« Ou bien peut-être est-ce cette fameuse soirée dont j’ai entendu parlé qui t’empêche de leur dire quoi que ce soit… Je ne te blâmerais pas non plus, je peux comprendre que tu sois dans une situation difficile et te pointer du doigt, juste dire que c’est mal et te réprimander ne serait pas juste...»

Tu t’adossais contre la chaise, les doigts entrelacés.

« ... Enfin… Même si je ne suis pas très important, il y a des choses que j’aurais bien aimé que tu me dises de vive voix, sans que je n’ai à faire autant de recherches. 

J’ai connu Liam aussi…

Et faire un deuil seul n’est pas une solution. »

@feat Aven 05/10/24

Les informations sont précieuses, et Internet avait énormément ouvert cet accès à tous… Il suffisait d’avoir quelques bases, un schéma à suivre, quelques heures et des confirmations avant que les réponses apparaissent, que la vérité se révèle. Pourtant… Pour cette fois… Tu aurais aimé ne pas avoir à faire tout cela. Tu aurais aimé qu’il te parle, qu’il te dise, même si cela devait être probablement dur pour lui, même si tu n’étais plus un « ami » comme avant… Tu avais connu Liam, tu avais discuté avec lui plus d’une fois et si tu avais appris où était sa tombe…

Tu aimerais bien y aller avec Aventurine à tes côtés.
Par principe.

Tu aurais voulu être présent lors de l’enterrement…
Qu’il ne soit pas seul dans son malheur.

« Évidemment que je suis au courant, tu t’y attendais au fond. »

Ton regard observait le blond alors qu’il partait prendre une bouteille, se servir un verre qu’il buvait cul sec. Tu aurais voulu l’arrêter, mais tu n’avais pas pris le temps de lui couper la parole. En cet instant, tu te contentais de l’écouter, le regard sérieux, un peu sévère et pourtant avec douceur... Peut-être même un peu d’inquiétude… Tu l’écoutais parler de cette fameuse soirée et oh… Tu en avais appris des choses… Tu pouvais comprendre qu’il n’ait qu’une envie : rester dans son coin.

« Il n’y a pas de quoi être fier oui. »

Tu le réprimandais un peu oui. Pourtant, tu n’allais pas le juger non plus, tu te contentais de ces mots alors que tu le voyais aller s’asseoir sur le lit. Lorsqu’il parlait de la mort de son père, tu ne pouvais que voir, constater sa peine, à quel point c’était difficile pour lui d’en parler, il devenait bien pâle.

Il avait honte… Il n’osait pas te regarder.
Il se laissait simplement tomber sur le lit à regarder le plafond.

À avouer qu’il se sentait seul.
Qu’il n’était qu’un paon fatigué qui ne méritait pas ton temps…

Tu fronçais les sourcils quelques instants avant de pousser un soupir, tu t’approchais du lit, le pas lent, mais ferme. Tu retirais tes chaussures délicatement avant de t’asseoir sur le matelas à côté de lui.

« Déjà, si tu as honte de la soirée, tu devrais éviter de noyer ton chagrin dans l’alcool. »

Tu baissais ta tête, ton visage au-dessus du sien alors que tu l’observais, tu le forçais à te regarder. Tu ne le laissais pas fuir. Il y avait un certain mécontentement dans ton expression et pourtant, tu semblais bien calme, mais il y avait une autre émotion difficile à décrire…

« … Je sais que c’est difficile pour toi de parler de la mort de Liam, mais c’est justement parce que je l’ai connu que j’aurais aimé que tu me le dises…. J’aurais voulu… Dire au revoir au bon moment, pas des jours après, en l’apprenant seulement par des heures de recherches... »

Tu le regardais avec un peu plus de douceur…
Une expression rarement sincère chez toi…

« Je me suis déplacé jusqu’ici pour toi, penses-tu réellement que je vais repartir de sitôt ? Le paon n’est pas l’oiseau le plus intelligent, mais j’en attendais plus de toi. »

Oh, tu ne le traitais pas vraiment d’idiot, tu savais parfaitement à quel point il est intelligent... Cependant, oui, il avait eu des comportements idiots, et qu’il regrettait…
Ta main venait se poser sur sa joue pour l’empêcher de détourner le regard.

« Tu n’as pas attisé ma pitié… Et tu n’as pas à rester seul. Comme je te l’ai dit, un deuil ne se fait pas seul. J’ai connu Liam… Tu peux au moins partager un peu avec moi du poids que tu as sur le cœur, au lieu de jouer à l’adulte qui croit que de l’éthanol va l’apaiser. 

Je ne suis pas l’homme en qui tu as le plus confiance et c'est compréhensible.

Mais... Au moins pour ce soir, laisse-moi agir en aîné encore une fois.»

@feat Aven 05/10/24

La Mort pèse, c’est un poids lourd sur les épaules, sur le cœur, sur l’âme…

Tu ne pouvais empêcher un soupir lorsque tu l’entendais te dire que l’alcool lui évitait de trop penser, que cela lui permet d’éviter cette terrible confrontation face à la douleur, à cette peine qui le dévorait de l’intérieur. Et il disait qu’il arrivait quand même à se contrôler ? Tu en doutais, connaissant ce qui s’était passé à cette fameuse soirée, l’idée qu’il trouvait du réconfort dans l’éthanol n’avait rien de rassurant… Tu devrais le réprimander, mais tu n’étais pas sûr que c’était la bonne chose à faire sur le moment…

Puis au moins, il s’était excusé de ne t’avoir rien dit…
C’était déjà ça…

Puis il assumait son regret, il avouait que ça avait été trop difficile pour lui. Tu étais presque étonné qu’il soit si… Ouvert avec toi… Il n’essayait même pas de se cacher. Peut-être qu’il n’en avait pas la force, pas la foi, ou simplement qu’il savait que tu saurais voir à travers lui. En-tout-cas, ce soir, il te parlait, il te dévoilait un aspect bien déplorable, il te montrait au travers de ses quelques mots, de voix, de son regard livide…

Que la réalité était trop dure à accepter pour lui.
En cet instant, il n’arrivait pas à y faire face.

Pourtant, tu avais remarqué quelque chose, s’il semblait bien pâle, l’instant où tu avais penché ton visage vers le sien, où tu avais posé ta main sur sa joue tandis que vos regards se croisaient… Tu crus apercevoir un peu de rouge teinter ses joues. Tu n’en étais pas sûr, peut-être était-ce juste la lumière ou que… Ton sang de vélane lui faisait de l’effet ? Qui sait, tu t’étais contenté de lui dire ce que tu voulais lui dire. Que pour lui, ce soir, tu étais là. Qu’il pouvait s’exprimer, partager un peu de son poids.

Même s’il ne te fait pas parfaitement confiance et qu’il avait raison…
Enfin, c’est ce que tu croyais ça.

Ne dis pas n’importe quoi.
J’ai confiance en toi.

Tu entendais ces mots alors que soudainement, tu sentais la chaleur de sa peau contre la tienne, ses doigts se glissant sous ton gant. Un geste… Assez intime, mais que tu n’avais pas su rejeter, tu restais un peu silencieux, tes joues prenant un de couleur aussi. Tu n’avais pas l’habitude de ce genre de chose, ou du moins… Tu n’avais plus l’habitude… Et la sensation était un peu étrange pourtant, peut-être qu’il cherchait juste un peu de chaleur.

Tu te disais cela.

« … Tu as pourtant remarqué sur quoi j’ai changé et que je cherche à mieux te comprendre pour avoir un certain contrôle… Tu as même fait comprendre subtilement dès le début que tu ne te laisserais pas faire... Mais… Si tu me fais confiance...»

Un autre soupir. Tu l’écoutais. Tu lui prêtais une oreille attentive.

« … Il est normal d’être perdu, les émotions, le deuil, sont des choses complexes pour l’être humain et chacun réagit de façons bien différentes. »

Tes yeux ne quittaient pas les siens.

« … On peut simplement commencer par le début… Est-ce que tu te sens triste ? Même si la réponse est évidente… Le dire à voix haute, l’assumer… C’est au moins voir une petite lumière dans ce chemin qui te paraît si flou. »

Ce mélange d’émotions, ce calme, ce léger mécontentement, cette inquiétude…
Tout cela, seulement dans ton regard.

« Pourquoi veux-tu boire et oublier ou plutôt… Quelles pensées te viennent ? Voudrais-tu me partager cela ? Même si c'est désordonné, pas très clair.... Si tu en as le désir, tu n'as qu'à sortir chaque mot, chaque pensée qui t'envahit.

Plutôt que de les noyer dans l'alcool.
Laisse-moi les boire.»

@feat Aven 05/10/24

Il y avait quelque chose d’étrange dans cette situation…
Quelque chose de différent.

Était-ce parce que tu faisais réellement attention à lui ? Parce que tu montrais malgré tout que tu tenais à lui ? Que tu t’inquiétais pour lui ?

Ou bien était-ce cette légère intimité dont il faisait preuve à ton égard ? Ce battement de cœur que tu avais manqué. Ces joues légèrement colorées, alors que tu ne daignais pas rejeter son geste. Il y avait beaucoup de choses qui se passaient dans ta tête en réalité, mais tu te tentais de rester calme, de rester ancré à la réalité, à ce qui se passait, à ses soucis qu’il voulait juste noyer dans l’alcool.
« … Même si c’est évident, tu peux au moins dire que tu n’es pas complètement perdu non ? Après tout, tu as une certitude. »

Puis…
Tu réfléchissais… Tu voulais qu’il s’ouvre. Tu voulais l’aider à éclairer ses pensées emmêlées… Alors tu avais dit que tu pouvais les boire, tu pouvais boire toutes ces pensées qui le rongeaient, à la place de l’alcool, pour le soulager un peu. Évidemment, ce n’était qu’une métaphore, une façon de parler, parce que tu avais toujours beaucoup lu, que tu avais ce côté très littéraire, parce que tu avais eu cette certaine éducation… Parfois, la tournure de tes phrases pouvait paraître étrange. Peut-être trop romancés ?

En-tout-cas cela semblait avoir laissé bien silencieux Aventurine.

Il se relevait simplement et tu étais à deux doigts de le réprimander pour son verre de whiskey pur qu’il buvait cul-sec encore…

« Aventurine… Je viens de te dire que tu devrais te calmer avec l’alcool- »

Tu le voyais se rapprocher de toi alors que tu restais assis sur le lit… Sa silhouette pile devant toi alors qu’il te regardait. Tu écoutais sa question et tu n’avais pas le temps de répondre qu’il se penchait vers toi, chacune de ses jambes autour de toi, t’empêchant de partir d’une certaine façon…

« Qu’est-ce que tu- »

Et tu sentais soudainement le goût de l’éthanol.
Ce petit goût amer de whisky.
Le goût fiévreux de ses lèvres.

Tes yeux s’écarquillaient alors que tu restais un peu figé sur l’instant, étonné par ce geste… Depuis combien d’années n’avais-tu pas ressenti cela ? Ton cœur battant la chamade, la chaleur qui monte, se propage dans tout ton être. Alors que tu sentais sa langue contre la tienne, l’échange langoureux et intense… Peut-être trop intense… Tu ne savais même pas comment réagir, le rejeter ou non… La situation semblait te dépasser… Tu avais fermé les yeux, tes doigts s’accrochant inconsciemment à sa chemise jusqu’à ce que tu ne puisses plus respirer et que tu brises de toi-même le baiser, quelque peu essoufflé, l’esprit un peu flou.

« A-Aventurine attends... C-Ce n’était qu’une métaphore... »

Ah voilà une expression qui n’était pas réapparue sur ton visage depuis bien longtemps.
Ce rouge qui teintait tout ton visage pâle.
Cette gêne…
Ce côté presque timide et soudainement si incertain…

« …. Tu bois trop… Je devrais t’enlever cette bouteille de whisky… Tu… Tu n’agis pas comme toi-même... »

Ah Sunday…
Tu bégayais ?

Tu étais tout rouge…
Comme si un ange venait d’avoir péché.

@feat Aven 05/10/24

C’était flou…
Tout était si flou dans ta tête…

Cette sensation enivrante de son baiser, de ses lèvres contre les tiennes, de ce moment langoureux qui avait sans doute duré bien moins longtemps que tu ne le ressentais… Il t’avait laissé le souffle court, ton cœur battant si fort, résonnant lourdement dans ta tête. Tu avais presque oublié ce que ça faisait, cette chaleur qui se propage, cette sensation fiévreuse due à un simple baiser. Un simple baiser si intense qui ne t’avait pas laissé indifférent ? À cause de l’effet que ça a sur ton simple corps de mortel ? Ou bien parce que c’était Aventurine ?

Honnêtement, tu avais du mal à assimiler l’information…
Ce qu’il avait fait.

Lui, Aventurine… Si tu commençais à arrêter de le voir comme un simple cadet, si son apparence, ses charmes ne te laissaient pas complètement indifférent… Tu n’arrivais pas à le voir faire ça. Tu n’arrivais pas à penser qu’il pourrait éprouver du désir à ton égard. Ou bien était-ce dû à ce don qui coulait dans tes veines ? Qu’à cause de l’alcool cela éveillait simplement un désir charnel chez lui…. Ou bien un besoin de réconfort, de chaleur, dans son monde qui devait lui paraître bien fade et froid ces derniers temps…

Le voilà à poser son index sur le bout de ton nez, à poser ses bras autour de ton cou, à déposer à baiser sur ta joue, malgré son visage si fermé.

Te dire que tu semblais plus tendre quand tu rougissais…
Ah… Tu avais déjà entendu ces mots….

Toi ? Rougir ?

La dernière fois, c’était avec Lui.
Ton dernier baiser, c’était avec Lui.
La dernière fois que tu as laissé quelqu’un te prendre, toucher ta peau, te rendre fiévreux ainsi.
C’était Lui.

Lui et uniquement Lui..

Et ça te donnait la nausée….

Tu essayais de mettre de côté ces mauvais souvenirs en prenant une grande inspiration… Même si tu te sentais un peu mal, un peu plus pâle.

« Oui, tu n’agirais pas ainsi en temps normal... »

Un soupir.

« Peut-être que mes mots pouvaient porter à confusion, mais tu me connais suffisamment pour savoir ma façon de m’exprimer, j’utilise beaucoup de métaphores alors… Prendre à la lettre ce que je viens de dire… C’est… Inhabituel… E-Enfin… »

Tu le regardais, malgré tes rougeurs.

« Tu n’es pas bien mentalement ne me fais pas croire cela… Je veux bien que tu aies bu un peu, mais chercher du réconfort de cette façon avec m- »

Ah, peut-être, c’est justement parce que c’était toi ?
Parce qu’il te fait confiance… Parce que sous l’alcool, ses désirs charnels s’éveillaient et non pour te vanter, tu savais que tu pouvais faire de l’effet…

« …. »

Un léger silence.

« … Aventurine…. À quoi penses-tu actuellement ? »

Même si tout s’embrouillait un peu dans ta tête, tu continuais à savoir ce qu’il se tramait dans sa tête, pour mieux l’aider derrière. Enfin, cela n’empêchait pas tes joues de rester rouge.

@feat Aven 05/10/24

Les souvenirs sont amers, aussi amers que cet alcool dont le goût persistait sur tes lèvres.
La chaleur qui montait dans la chambre,
Le temps étrangement lent… Ou trop rapide ?
Au fond, tu ne savais pas vraiment.

Tu essayais juste de rester ancré au moment, de te concentrer sur ce qui se passait, à réfléchir à ce que tu devais dire, à tes mots. Pour toi, rien de tout cela n’avait de sens, pour toi… Il avait juste besoin de réconfort, tout n’était pas clair dans sa tête, ce serait normal. Après tout, il ne se comportait pas comme il le devrait. Même s’il était devenu excentrique, dragueur, il n’ira jamais prendre une de tes métaphores à la lettre. Il n’irait pas t’embrasser comme ça, pas vrai ?

Pas vrai ?

Et pourtant, il ne cessait de dire que c’était voulu, qu’il savait ce qu’il faisait. Cependant, tu ne pouvais pas être convaincu, même si, comme il l’avait dit, tu n’étais pas à cette fameuse soirée et que tu ne l’avais jamais vu complètement torché, tu savais qu’il n’allait pas bien. Il l’avait dit lui-même, il était triste, et un peu perdu, il déprimait, il avait honte de montrer cet état… Il buvait pour oublier, pour tenter d’apaiser son cœur en miettes. Puis tout d’un coup, à cause d’une de tes métaphores, il t’embrassait comme si de rien était, il agissait comme ça, mais ce n’était pas pour du réconfort ?

Toi, tu n’y croyais pas.

À la fois, en l’écoutant, il avait sans doute raison… Peut-être que plus que jamais, il voulait ne plus avoir de regrets… Alors il assumait que tu lui faisais de l’effet ? Que tu ne laissais pas indifférent ?

Ses yeux se plongeaient dans les tiens.
Comme s’il voyait dans ton âme et cela te mettait un peu mal à l’aise.
Toi qui aimes tant le contrôle, quelque chose t’échappe.
La situation.
Son comportement.

Et ces pensées qui commençaient à envahir ta tête.
Cette fièvre qui montait, toujours plus…

Son sourire qui te faisait rougir, ses joues rosées, sa chemise légèrement ouverte, ou bien son regard qui semblait envoyer un message.
Qui semblait te murmurer de te laisser te dévoiler ?
Lui montrer ton corps.
Ta peau mise à nu.

Mais… Le paon peut difficilement séduire le corbeau n’est-ce pas ?

« … Ce n’est pas... »

Tu détournais un peu le regard, un peu timide, un peu perturbé.

« Si j’ai du charme à cause du sang qui coule dans mes veines… Tu as… Tes charmes naturels… »

Un soupir un peu tremblant.

« Je suis attiré par les hommes, je te rappelle, je ne peux pas dire que tu me laisses… Complètement indifférent… Ce n’est pas non plus comme si j’étais asexuel ou quoi… Alors… »

Ah…
Comment ça avait pu déraper ?

« … C’est que je ne suis pas sûr que tout est clair dans ta tête… Même si je n’étais pas à cette soirée je sais plus ou moins tout ce qui s’est passé de ton côté, et tu continues à boire malgré ça… Tu as perdu Liam, tu t’es tant renfermé…

Pourrais-tu me dire à 100 % que ce baiser… Que cette chaleur que tu ressens, ne t’aide pas à oublier un peu ta peine ? Que cela ne te réconforte pas ? »

Tu hésitais quelques instants avant de détourner le regard…

« … Enfin… Ce n’est pas un mal… Et… Au fond, je ne suis pas sûr que je pourrais rejeter complètement l'idée… »

Tu rougissais un peu plus…
Oui, tu l’avais dit.
Tu restais un homme.
Tu restais attiré par lui…

Et peut-être qu’au fond, tu avais ce désir égoïste, de chercher à effacer, à oublier toi aussi, le passé.

@feat Aven 05/10/24

Du rouge.
Tu voyais du rouge.
Le rouge de cette pomme.
De ce fruit du péché.

Aventurine avait déjà décidé de la croquer.
Et toi, tu hésitais encore.

Devrais-tu te laisser la savourer ?

Les pensées s’emmêlaient, les sensations s’amplifiaient… Le blond avait envie de laisser ses désirs égoïstes le saisir, mais toi ? L’idée commençait à se propager, tel un virus, le besoin de toi aussi soulager une partie de ton cœur. Après tout… Aventurine était quelqu’un de charmant… Très charmant, la façon dont il te regardait, son sourire, tu n’y étais plus complètement indifférent. Il parvenait à te faire rougir si facilement, à rendre tes mots hésitants, à faire ressortir une facette que tu pensais avoir oublié. Une part de toi que tu croyais avoir éliminé il y a des années.

Alors pourquoi ?
Pourquoi maintenant ?

Il te disait que lui aussi était attiré par les hommes, même si contrairement à toi, il avait aussi une attirance pour les belles femmes. Il suivait simplement son cœur, et son cœur lui disait ce qu’il désirait… Et en cet instant.

C’était toi qu’il voulait.

Oui, au fond, cela lui faisait du bien, cette chaleur le réconfortait… Mais non, tu n’étais pas qu’un pansement qu’il voulait utiliser. Tu n’étais pas sûr de ce qu’il disait, de ce que cela pouvait signifier. Au fond, tu n’arrivais tout simplement pas à accepter qu’il puisse te vouloir pour autre chose que ce don en toi, qu’il pouvait te trouver réellement beau, qu’il pouvait vouloir aller aussi loin avec toi pour autre chose que du réconfort. Tu l’écoutais silencieusement, incapable de tout accepter, de croire…

Alors qu’il avouait qu’il avait peur.
Peur que tu le repousses.
Parce qu’il était bien déplorable depuis le mois dernier…

C’est vrai qu’il avait enchaîné…
Entre cette fameuse soirée, son renfermement, son comportement un peu alcoolique.

Mais là de suite, il était sincère.

Ses doigts venaient délicatement ouvrir ta chemise, déboutonner un bouton.
Un deuxième.
Un troisième.

Ton souffle se coupait, la tension montait, cette fièvre qui te prenait la tête, qui t’empêchait d’avoir les idées claires…

Mais tu ne l’arrêtais pas.

Tu le laissais ouvrir ta chemise doucement.
Dévoiler ton torse, ta peau si douce.

Ton corps si pur.
Mais qui avait déjà goûté à la luxure.

Tu détournais le visage, rouge comme une pivoine, les yeux fermés sans que tu ne le repousses...
Au fond, tu avais un peu honte de ton corps, non pas qu’il était laid, il avait ce côté délicat, presque intouchable, comme si te toucher était un péché, de par ta pâleur, de par ta réaction. Et pourtant, oh, tu en avais connu des choses, tu avais connu le plaisir charnel d’une façon si passionnante. Mais voilà, dans le miroir, pour toi il n’y avait que des traces noires, les traces immondes de ses mains tout le long de ton corps désormais souillé.

Souillé par Lui…

Ah, tu avais la nausée…

Est-ce que les mains d’Aventurine pourraient les effacer ?
Tu te le demandais et finalement…

Toi aussi, tu avais choisi d’être égoïste.

Tu rouvrais tes yeux pour le regarder, tu prenais une inspiration tremblante et avec hésitation, tes mains venaient saisir ta chemise, tu dévoilais de toi-même tes épaules, tes bras, dans un geste élégant et inconsciemment, terriblement sensuel. Jusqu’à ce qu’aucun tissu ne couvre le haut de ton corps.

« … As-tu au moins un peu d’expérience... Que ce soit avec un homme ou une femme... ? »

Tu essayais tant bien que mal d’avoir un petit contrôle dans cette situation.
Même si ça dérapait complètement.

@feat Aven 05/10/24

Un croc.
Les dents qui transpercent le fruit du péché.
Qui goûte à sa saveur sucré.
A son jus, son agréable nectar.

Aventurine te tenait cette pomme et tu avais décidé de saisir sa main, de ne plus résister, simplement mordre ce rouge si attrayant.

Succomber à ces désirs égoïstes.

Il y avait eu ce silence solennel alors que vos souffles étaient plus lourds, que vos coeurs battaient la chamade, que la chaleur montait dans la chambre. Et si jusque-là, c’était le blond qui prenait les devants, qui agissait, dans un geste hésitant, dans un geste sensuel tu décidais de reprendre un peu le contrôle de la situation, tu décidais de te dévoiler. Dévoiler ton corps de toi-même, ton épiderme si clair, si délicat qui avait pourtant été souillé bien des fois.Vos visages par contre, étaient si rouges, tu voyais dans ses yeux, ce désir charnel qui le saisissait, tu observais la couleur de ses joues mais tu n’osais pas regarder ton propre reflet dans son regard…

Cependant une question t’étais venue en tête.
Une simple question qui avait brisé cet intense silence.

L’avait-il seulement fait ? Avait-il connu la luxure jusqu’à ce point ?

Tu le regardais, attendant d’entendre sa voix, voyant sa réflexion alors qu’il semblait bien perturbé d’un coup. Et sa réponse, ne t’étonnait pas tant que cela, après tout, tu savais à quel point il était devenu un dragueur sans noms, disant de beaux mots à des femmes, des hommes, les complimentant et faisant battre leur coeur avec son charme… Il avait dû les embrasser, un bon nombre de fois, sans osé aller jusqu’au bout…. Oui, au fond il n’y avait rien d’étrange à cette information, parce qu’à cause de toi et d’une part sombre de son passé dont tu n’avais pas la connaissance, les détails… Il ne pouvait que fuir cette chose si intense.

« … Tu aurais pu faire ça juste pour du plaisir charnel. Tu restes un homme après tout... »

Oh toi dire le mot sexe ?
Non tu étais trop raffiné.

Pourtant cet homme si raffiné était si perturbé. Perturbé par la proximité de vos corps, par son torse dénudé, qu’il dévoilait alors qu’il laissait tomber la chemise sans se soucier d’où elle atterrissait. Néanmoins, tu remarquais ces petits détails, ce tatouage à son cou, ces cicatrices sur ses bras et tu n’étais pas assez bête pour comprendre ce que c’était. Des marques, les traces de quelqu’un qui voulait se blesser, se retirer la vie… L’information était déplaisante cependant tu la gardais en tête, car au fond, tu appréciais qu’il se dévoile à toi aussi. Tu appréciais qu’il ose t’offrir ces informations, alors qu’il savait pertinemment que tu comprendrais.

Mais avais-tu le temps de dire quoique ce soit ?
Non…

Sa main se pose sur ton torse, te poussant doucement, ta tête se posant sur les draps, ton dos nu touchant le matelas.

Ton coeur loupait un battement alors qu’il écartait un peu tes jambes pour se positionner entre. Son visage, son corps à moitié nu au-dessus du tien. Tes yeux se posant dans les siens, ton visage toujours plus rouge, un tambour résonnant dans ta tête.

Et tu loupais un autre battement.
A l’instant où il te disait qu’il te voyait au-delà de ton sang de vélane.
Au moment où ses lèvres se sont déposés au creux de ton cou.

Comme pour affirmer ses propos.

Pour te laisser plus faible encore face à la tentation.
A la tension.

Ton souffle se coupait une seconde, un léger frisson te parcourant alors que ton corps si pâle avait de plus en plus chaud. Tu fermais les yeux, tu voulais garder le contrôle sur la situation, tu voulais garder les idées un peu claires mais il avait cette façon de faire, de te toucher, d’embrasser cette zone sensible qui te ramenait à ce moment de ta vie où tu avais connu la luxure.

Tu avais l’impression de redécouvrir ce péché.
Et cela réveillait ce plaisir que tu avais enfoui.

« … Mh… T-Tu sais au moins… Comment faire… ? »

Tu rougissais encore plus.

« Tu t’es déjà renseigné ? Au moins un peu… En regardant des choses ou en lisant deux trois trucs ? »

Un soupir faible et chaud.

« Pour hum… Entre deux hommes je veux dire…. »

@feat Aven 05/10/24

Sunday…

Un homme au physique angélique, aussi raffiné que connaisseur, un modèle qu’on peut haïr ou vouloir suivre. Tu avais ce côté inaccessible, comme une délicate statue de marbre qu’on n'ose pas toucher dans un musée, parce que l’on sait que c’est interdit, que ce serait péché. Pourtant, Aventurine avait bravé cet interdit, posant ses lèvres contre les tiennes, déboutonnant ta chemise, touchant ta peau, embrassant le creux de ton cou. Il laissait ses désirs charnels s’éveiller… Mais étaient-ils uniquement charnels ?

Car pour lui…
Il n’y a pas d’intérêt à aller jusque-là s’il n’a pas d’intérêt sentimental.

Tu avais bien écouté ?
Compris ce petit sous-entendu ?

Tu préférais faire comme si rien n’était sur l’instant, tu préférais ignorer ses propos parce que tu n’étais pas sûr de comment les interpréter. Et sans doute qu’au fond, tu avais peur de ce qu’ils pourraient signifier. Et à la fois, pouvais-tu faire le sourd lorsque tu voyais ses yeux briller ? Ah, tu voyais enfin un peu d’éclat dans son regard, bien différent du moment où tu étais rentré dans cette chambre quelques minutes auparavant. Il avait retrouvé son sourire, il affichait une expression bien tendre, un peu de chaleur, une émotion plus agréable à observer avec ses joues de plus en plus rouges avec cette façon si unique dont il te regardait.

Ah…
Ton cœur battait la chamade.

Il était ton cadet, mais pas complètement innocent.
Il était renseigné, savait ce qu’il faisait.

Ton cœur loupait un battement.

Un autre baiser, beaucoup moins intense, beaucoup plus tendre et qui n'avait duré qu’une seule fraction de seconde.

Tu levais les yeux, posant ton regard sur lui alors qu’il semblait beaucoup douter, comme s’il était persuadé que tu ne désirais pas de lui.

« Ne joue pas à l’idiot avec moi… Tu me connais… Si je ne voulais pas, je ne te laisserais pas nous mettre dans une telle position. »

Un soupir s’échappait même si tes joues restaient colorées.
Oui votre position, tu sentais plus encore cette proximité entre vous.
La chaleur de vos corps si proche et à la fois si loin.

« Si je te pose ces questions, c’est pour être sûr que tu as conscience de ce que tu fais... De la situation.»

Tu ancrais tes yeux dans les siens, comme si tu cherchais à transpercer son âme, avec cette étrange et douce facette que tu lui dévoilais.

« Cela fait longtemps pour moi, je n’ai pas vraiment l’envie de faire ça sans préparation et tu es terriblement inexpérimenté malgré tes airs de dragueurs, tous tes flirts mais…. »

Tu levais ta main, tes doigts venant toucher ton cou, effleurant son tatouage avec sensualité, même si le tissu de tes gants t’empêchait de sentir sa peau, tu pouvais sentir son pouls sous ta caresse.

« Embrasser quelqu'un et lier son corps à quelqu'un, c'est très différent Aventurine. »

Tu venais saisir sa nuque pour forcer son visage à toi, lui offrant un baiser parfaitement contrôlé, aussi tendre qu’intense.

@feat Aven 05/10/24

Le désir.
Le plaisir.
L’admiration.
L’affection.
La fierté.

Le péché.

Tout se lisait simplement dans son regard, son regard si intense dans lequel passait tant d’émotions différentes. Il était silencieux en t’écoutant, incapable de dire un mot, peut-être l’avais-tu ensorcelé ? Tu te demandais à quoi il pensait en cet instant… Qu’est-ce qui traversait son esprit ? À quel point il imaginait la suite, jusqu’où allaient ses désirs… Quels étaient ses doutes ? S’il pensait, réfléchissait réellement à ce qu'il faisait. Au fond, tu ne pouvais pas t’empêcher de jouer à l’aîné, de vérifier sa pleine conscience de la situation. Il avait besoin de réaliser, que ce qu’il se passait, c’est très différent de tous ses flirts, qu’échanger des baisers avec un tel ou un tel… Ce n’était pas la même chose que lier vos corps, sentir la peau de l’un sur l’autre, sentir la chaleur et cette connexion intense. C’était une expérience nouvelle pour lui…

Il ne pouvait juste pas balancer sa virginité comme ça.
Sur un coup de tête.

Et puis le laisser te prendre… C’était une étape pour toi… Peu d’hommes ont pu te voir comme ça, peu d’hommes ont pu t’embrasser, te toucher… Ils n’étaient que deux. Lui, et Aventurine... Et tu souhaitais égoïstement que le dernier puisse effacer les traces du premier.
Ah… La tension monte encore… Et tu ne pouvais t’empêcher de vouloir ce contrôle. De vouloir garder la situation sous tes yeux avisés, que tu sois maître de tout ce qui se passait. Tu l’embrassais de toi-même, tu amenais ses lèvres aux tiennes pour échanger ce baiser aussi tendre que langoureux, pour lui dire qu’il ne faisait rien contre ta volonté.

Tu ne le laisserais pas faire de toute façon.
Plus jamais tu ne laisserais ça arriver…

Ton visage devenait plus rouge alors que tu sentais sa salive, sa langue, jusqu’à ce qu’il brise le baiser pour vous laisser reprendre votre respiration.

Ses doigts se glissaient sous ton gant alors qu’il disait ton nom, avec ce ton que tu ne connaissais pas chez lui… Cette expression qui te rendait presque faible et timide tant que c’était intense. Il retirait ton gant. Puis le second. D’une façon presque sensuelle, qui pourrait te faire frissonner…

Et il te le demande.
Il voulait que tu le dises à voix haute.
Que tu avoues.

Encore un court baiser, la sensation de ses lèvres qui descendaient le long de ton cou pour arriver à ton torse.

« … »

Une inspiration, ton regard se posant sur le sien, aussi timide que sérieux, un mélange complexe mais sincère.

« Oui… Là, maintenant.

Je te désire. »

Tu observais son torse, sa peau et ta main désormais à nue, venait toucher ton cou, tu avais remarqué qu’il était sensible. Ce que tu comprenais, même pour toi, cette zone fait vite chavirer… Tu laissais tes doigts caresser son tatouage puis lentement, avec une intention particulière, tu les faisais glisser jusqu’à sa gorge, écoutant son pouls, ressentant à quel point son cœur battait la chamade, sans doute autant que toi, même si tu tentais de le cacher. Tes yeux dorés se posaient sur les siens de nouveau avant tu approches ton visage du sien pour lui murmurer à l’oreille.

« Et si toi aussi, tu me désires.
Alors je te laisserais aller plus loin.
Ressentir ce que tu n'as jamais ressenti auparavant. »

@feat Aven 05/10/24

Qu’est-ce que tu faisais Sunday ?

N’étais-tu pas venu à la base simplement pour qu’il se confie un peu à toi ? Qu’il cesse de porter seul tout ce poids ? Était-ce là ta façon de procéder ? Ce serait de mentir que vous ne cherchez pas tous deux un peu de réconfort, mais au fond, c’était sans doute plus que cela. Même si tu n’oserais pas le dire, même si tu n’oserais pas l’avouer. Tu désirais cet homme, pas uniquement parce que son physique te faisait de l’effet… Tu avais cessé de ne voir qu’un cadet et au fond, tu n’étais plus sûr de ce que tu ressentais pour lui. Tu ne voulais pas savoir, tu préférais ignorer tout ça, te concentrer sur ce moment plus charnel… Même si beaucoup de questions t’envahissaient…

Et un certain doute persistait…
Ah, tu ne devais pas y penser…

Tu observais son corps, tu touchais son épiderme, sentais son pouls sous tes doigts, tu cherchais à t’ancrer à ce moment, tu lui murmurais ces mots, tentant de le rassurer, de lui affirmer ce que tu voulais, que tu étais prêt à aller plus loin avec lui, s’il le désirait… Mais il semblait réfléchir trop lui aussi, il avait des doutes, peut-être même des peurs… Tu ne pouvais que comprendre, après tout, c’était sa première fois, c’était nouveau, et même s’il était renseigné sur le sujet, la réalité reste différente.

Et puis...Ses cicatrices lui font honte.

« … Ne dis pas n’importe quoi… Cela ne te retire en rien ton charme. Même avec quelques plumes abîmées, un paon garde sa beauté.»

Des regards qui se croisent.
Puis tu le laissais déposer un baiser sur ta main… Tu rougissais face à ce geste tendre et intime et à la fois tu comprenais qu’il était un vrai séducteur et cela te faisait froncer un peu les sourcils… Il savait s’y prendre avec les gens…

Tes yeux se posaient quelques instants sur sa main qui déboutonnait son pantalon jusqu’à ce que tu sentes sa main sur ta joue, qui descend à ta gorge alors qu’il te disait qu’il te désirait… Alors que tu sentais ses lèvres au creux de ton cou, ses dents saisissant ta peau délicate pour te mordre légèrement. Le geste sensuel, la douleur légère, mais qui ne te laissait pas indifférent.

Jusqu’à ce que ton cœur s’arrête.
Lorsqu’il avoue ce qui l’effraie….

Ah oui, c’était ça ton doute.
Celui qui persistait depuis le début, un parasite dans ta tête dont personne n’avait connaissance.

Ton secret…
À Lui et toi…

Dis Sunday… Serais-tu seulement capable de le refaire ?
Sans que ces souvenirs ne viennent te hanter et dévorer ton corps teinté de souillures…

Ton expression avait changé soudainement, tu restais silencieux quelques instants, les lèvres entrouvertes, le visage un peu plus pâle…

Tu fermais les yeux une petite seconde avant de prendre une grande inspiration pour ensuite regarder Aventurine.

« N’y pense pas. »

Tu ne veux pas y penser non plus.

« Je n’hésiterais pas à te remettre les idées en place si besoin, mais… »

Tes mains venaient se poser sur ses joues, prenant son visage avec délicatesse et… Un autre sentiment qui semblait enfoui au plus profond de ton être.

« Si tu as peur de mal faire.

Laisse-moi te guider. »

Ta voix était douce, tes yeux ne quittaient pas les siens.

« Si tu te trompes, je te le dirai. Si tu es mauvais, je te le dirai.
Tu n’auras qu’à écouter ma voix.

Ma voix, et seulement ma voix. »

@feat Aven 05/10/24