Tanjirô s’était rendu dans la volière pour visiter son corbeau. Il s’était donné pour mission de visiter le volatile tous les jours. Même s’il aurait pu prendre un autre animal de compagnie le commentateur de quidditch ne le ferait pour rien au monde. Bien que le corbeau ne lui fasse pas de câlins comme un chat ni d’adoration comme un chien le corbeau lui témoignait autrement de son affection. L’oiseau était doté d’une intelligence surprenante et bien souvent il avait l’impression de le comprendre réellement, comme s’il pouvait communiquer avec ce dernier. Le japonais avait pris quelques friandises pour son fidèle compagnon, ses préférées. Il les avait soigneusement empaquetées dans un petit paquet en tissu dans sa poche pour les lui ramener. Un fin sourire orna son visage tandis qu’il pénétra dans le bâtiment à la recherche de son fidèle ami.

Il était difficile de rater l’Ursirre dans la volière. Si son uniforme était impeccable ce dernier était caché sous son fidèle haori à carreaux d’un joli vert mentholé et noir. Il s’était pris quelques remarques du personnel enseignant en se baladant dans les couloirs mais rien d’inhabituel, c’était bien souvent que le jeune homme enfreignait bien souvent le règlement à ce niveau-là. Il s’en excusait tout le temps mais ne pouvait s’empêcher, il se sentait mal à l’aise sans son manteau traditionnel. Il était bien trop habitué de le porter et il y tenait bien trop. Ce haori était comme un symbole distinctif de sa famille dont il ne se séparait jamais quitte à prendre une heure de colle alors ça valait largement le coup.

Il s’avançait donc tranquillement et calmement dans le lieu à la recherche de son oiseau parmi tous les oiseaux présents dans l’école. Il ne tarda pas à le remarquer, bien que d’autres élèves possèdent des corbeaux, le sien était à ses yeux plus que reconnaissable, il était impossible de le confondre avec celui d’un autre. Sans doute cela venait-il du reflet de son plumage, de sa corpulence, il ne pouvait expliquer comment mais Tennoji Matsuemon était unique et parfait dans toute son intégrité. Sans plus attendre il s’approcha de son ami à plumes en lui dévoilant le petit paquet de friandises. L’oiseau se posa sur son épaule avant de se percher sur son bras pour picorer la nourriture qui reposait dans un petit tissu sur le plat de sa main.

Gentiment Tanjirô lui caressa les plumes de sa tête en souriant au volatile.

« Mange plus doucement… »

Sa voix était douce alors qu’il parlait à son compagnon à plumes. Non pas qu’il était inquiet que l’oiseau s’étouffe mais il voulait plutôt que ce dernier profite et savoure la nourriture qu’il lui avait apporté. Il savait que le corbeau l’appréciait grandement. Il prenait toujours soin d’apporter l’aliment préféré de Tennoji Matsuemon au moins une fois par semaine si ce n’était un peu plus souvent. Tanjirô était un excellent maître pour le corbeau, très attentif et aux petits soins pour lui.

Tanjirô avait un doux sourire sur son visage tandis qu’il observait son brave corbeau picorer les friandises qu’il lui avait ramené. Bien entendu le jeune japonais ne goinfrait pas son oiseau de friandises, il lui ramenait aussi divers mélanges de graines dont il savait le corbeau raffoler. Il aimait beaucoup prendre soin de son ami à plumes quand il avait du temps. Bien entendu un corbeau était un animal moins affectueux qu’un chat ou que toute autre boule de poils que beaucoup d’autres élèves semblaient posséder mais aimait néanmoins sa présence, son oiseau exprimait sa reconnaissance d’une toute autre manière et ils avaient une manière de communiquer qui semblait relativement efficace. Aussi quand il intima Tennoji Matsuemon de manger moins vite le corbeau obéit. Tanjirô fit un petit sourire amusé à son oiseau en continuant de l’observer se sustenter. Quand soudain il entendit la voix d’une jeune femme résonner face à lui.

« Bonjour. Aucun problème ! »

Il n’avait pas grand-chose à lui répondre sur le coup. Elle ne le dérangeait absolument pas alors qu’il chouchoutait son ami à plumes. Tanjirô était rarement dérangé, il était au contraire relativement sociable et appréciait de passer un moment pour discuter avec d’autres personnes qu’il les connaisse ou non. Il était un véritable petit papillon et adorait passer du temps avec autrui.

Après un moment la voix de la jeune femme se fit à nouveau entendre et il releva les yeux de son fidèle ami. Il offrit un grand sourire à Thémis en hochant la tête pour approuver sa demande.

« Bien sûr ! J’espère qu’elles seront adaptées pour ton oiseau. »

Il tendit un petit sachet de graines qu’il avait en rab à la jeune femme. Il espérait sincèrement qu’elles soient adaptées à son oiseau et que ce dernier ne tombe pas malade autrement il s’en voudrait sincèrement de faire du mal à la pauvre bête sans le vouloir. Il avait toujours pris grand soin à acheter les meilleures graines pour Tennoji Matsuemon et l’oiseau l’en remerciait, son plumage était d’un brillant splendide, ses plumes soyeuses. L’animal était bien traité et semblait heureux de la douce vie que lui offrait son maître au sien d’Ilukaan. Le japonais était accompagné de son cher ami depuis son admition à l’école il y avait de cela quelques années. Il n’avait pas voulu d’un chat ou de tout autre type d’animal. Quand ses yeux s’étaient à l’époque posés sur l’oiseau il avait su que c’était lui qu’il voulait comme fidèle compagnon de route pour sa scolarité et plus.

Il se demandait bien quel type d’oiseau pouvait avoir la jeune femme, un corbeau ? Un moineau ? Un perroquet ? Tant de possibilités. Il ne vit pas son volatile avec elle, sans doute l’avait-elle laissé sur son perchoir le temps d’aller lui demander s’il pouvait partager quelques graines avec elle.

Quand la jeune femme pris les graines de sa main il lui rendit un doux sourire heureux de pouvoir lui rendre service en lui offrant une partie de ses propres graines pour son oiseau. Il aimait rendre service aux autres et donc partager un peu de nourriture pour leurs compagnons à plume était un véritable plaisir pour le japonais bien qu’il s’inquiétait un petit peu de si ses graines étaient adaptées à l’oiseau de la jeune femme. Tandis que la Stryxist regardait son oiseau. Tanjirô sourit d’autant plus en lui montrant un peu mieux l’animal. Son si bel oiseau qu’il aimait tant et dont il prenait grand soin. On voyait que l’oiseau était extrêmement bien soigné et qu’il était heureux avec son maître perché ainsi sur son épaule.

« De rien ! C’est un plaisir de partager de quoi nourrir ton oiseau. »

Il l’accompagna vers son oiseau à elle. Il était simplement venu visiter son fidèle compagnon aussi il n’avait de problème à l’accompagner. Au contraire il était ravi d’avoir rencontré une nouvelle personne dans la volière. Il était souvent seul à la volière quand il visitait Tennoji Matsuemon aussi voir une autre présence était véritablement une joie pour l’Ursirre.

« Merci beaucoup. Je soigne beaucoup Tennoji Matsuemon. C’est un bon compagnon de route. »

Il se permit d’admirer son oiseau à elle alors qu’elle la nourrissait. La chouette était elle aussi très belle. Ses plumes étaient soignées, son apparence était belle. Elle avait elle aussi un très beau compagnon de voyage.

Quand il vit le sourire de la jeune femme il lui en rendit un grand, chaleureux. Tanjirô n’était jamais à court de sourire pour les autres. Il aimait beaucoup sourire et cette expression semblait ancré sur son visage.

« Kamado Tanjirô ! Enchanté Thémis ! »

Il inclina légèrement la tête en se présentant. Il était bien trop poli. Il était sans doute l’un des élèves les plus polis de l’école bien qu’il lui arrive de ne pas respecter le règlement et de faire quelques bêtises il n’en restait pas moins d’une politesse à toute épreuve. Une fois redressé il caressa doucement la tête de son corbeau avec son index toujours souriant. Le jeune sorcier était détendu, il passait un bon moment avec la jeune femme face à lui. Sans doute auraient-ils pu se croiser dans d’autres parties de l’école mais Tanjirô n’était pas du genre à aller passer du temps à la bibliothèque. Il n‘était pas le plus intellectuel. Il avait certes tendance à réviser tous les soirs pour au final obtenir des notes pile au dessus de la moyenne. Il n’avait pas de mauvaises notes mais pas non plus les meilleures notes de sa classe.

« En quelle année tu es ? »

Il avait remarqué que la jeune femme était plus âgée que lui mais il ne savait pas vraiment en quelle année il se trouvait. Ces derniers temps il avait d’ailleurs beaucoup tendance à rencontrer des élèves en cursus universitaire.

Le japonais trouvait sincèrement la chouette de la jeune femme magnifique avec ses plumes qui semblaient soyeuses et des grands yeux ronds. Il aimait beaucoup les volatiles comme en témoignait son corbeau mais il ne restait pas indifférent aux autres oiseaux qu’il trouvaient tout aussi beaux. Bien sûr il aimait tous les animaux, ils avaient un chat à la maison familiale que ses cadets adoraient, il aimait lui aussi beaucoup l’animal mais pour être tout à fait honnête son corbeau avait une place particulière dans son cœur, il l’avait avec lui depuis toute première année, il était allé l’acheter avec son père quelques temps avant la rentrée et depuis il se refusait de le laisser derrière, il aimait beaucoup trop le corbeau qui avait été là, avec lui, après la perte de son père bien aimé.

À la question de la jeune femme le visage de Tanjirô s’illumina tandis qu’il lui expliqua la signification du nom de son fidèle corbeau. L’animal sembla presque se pavaner sur l’épaule de l’Ursirre, il fallait dire que l’oiseau étant un corbeau il n’était pas petit sur l’épaule du jeune et et plus d’une fois en bougeant il mit un coup de queue au pauvre maître.

« Il est très fier ! Vraiment tu devrais le voir il a un grand égo pour un oiseau. »

Il fit un rire en le disant amusé. Il caressa son ami à plume en ponctuant sa phrase amusé comme pour se faire pardonner de dire la vérité sur son cher oiseau. Il était doux dans ses gestes, attentionné, son visage en témoignait tandis qu’il regardait son corbeau avec beaucoup d’attache.

« Ce doit être intéressant comme cursus ! »

Bien qu’il n’irait sûrement pas là mais en effet il ne doutait pas que c’était un cursus intéressant. Et à peine eût-il le temps de terminer sa phrase que la jeune femme enchaîna d’un air passionné. Le jeune japonais l’écouta avec attention. C’était agréable d’entendre une personne aussi passionnée par ce qu’elle faisait parler ainsi et il n’osa pas la déranger bien qu’il ne pouvait s’empêcher de r réagir par des « oh ! », « ah ! », « je vois ! » Et autre hochement de tête tandis que la jeune femme s’emportait dans sa passion. Quand elle s’excusa il secoua la tête amusé.

« Aucun problème ! C’était vraiment intéressant à écouter, je trouve tout ce que tu as très très intéressant et je suis d’accord avec toi. Il ne faut pas reproduire les erreurs d’hier aujourd’hui. Je doute que c’est ce qu’aurait aimé les gens qui étaient-là avant nous. »

Il penche légèrement la tête sur le côté en souriant à Thémis. Il ne voulait pas qu’elle se sente mal de s’être emportée. Bien au contraire ce qu’elle avait dit était très intéressant est criant d’une vérité qu’il ne pouvait qu’approuver. Le corbeau croassa sur l’épaule de Tanjirô.