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Sharp like a blade, soft like a peony ― Yûna | | | Sujet: Sharp like a blade, soft like a peony ― Yûna Ven 11 Aoû 2023 - 14:29 Yûna Hoshino
OC | | Identité | ❁ Hoshino (星野) ❁ Yûna (優菜) ❁ 16 ans ❁ Japonaise ❁ Japonais, anglais ❁ Née le 22 septembre 2006 dans un village sorcier situé au cœur du Mont Takao à Hachiôji, dans la préfecture de Tokyo ❁ Yeux d’un vert empire, cheveux bruns aux extrémités cuivrées ❁ 1m65, 56kg |
Who am I...? Yûna est une sorcière de Sang-Pur appartenant à la maison Ursirre et en 6ème année. Elle est inscrite aux options Divination et Arts et Musique magiques. Elle possède le don de Voyance. Elle n'occupe aucun poste.
Sa baguette est faite en bois de sakaki, avec un cœur composé d’un crin d’Okesa neko, d'une longueur de 26,7 centimètres, solide et étonnamment inflexible en dépit de son apparente élégance. Son animal de compagnie est un corbeau mâle à gros bec prénommé Michi (道).
Son patronus est un chat calico. L'odeur de son Amortentia est composé de la fragrance acidulée d’un mélange d’agrumes, d’une senteur d’acier qu’elle associe sans nul doute à la lame d’une naginata, et d’opulents effluves floraux qui évoquent le parfum des pivoines. Son reflet dans le miroir du Riséd est lui fait discerner un vaste champ fleuri au sein duquel flânent et rient tendrement une très jeune femme revêtue d’un tablier par-dessus son kimono, ainsi qu’une fillette coiffée d’un chignon bas tressé qui lui tient la main. Son Épouvantard prend la forme d’une procession nocturne de yôkai durant une nuit estivale et de laquelle elle se retrouve prisonnière. Elle redoute de s’éperdre dans l’effervescence infernale du hyakki yakō, et de son tumulte assourdissant.
Elle n'a pas de famille présente à Ilukaan, son frère aîné, Toshiaki, étant cracmol. Ses matières favorites sont la Divination ainsi que la Défense Contre les Forces du Mal, et il n’est aucun cours qu’elle déprécie véritablement, sinon ceux où il est fréquent d’intervenir oralement ou d’œuvrer en groupe. Derrière l'écran Pseudo & pronoms : Aife | Elle/LaSouhaites-tu être parrainé·e ? NonAvatar : Matsuo Hiromi (certaines images ont été un peu retouchées pour mieux convenir au personnage).Code du règlement : [MP au staff]Comment as-tu trouvé le forum ? Je joue Shinobu et KavehUn petit mot ? La citation sous les headcanons est tirée de la chanson Seimei no Aira du Wagakki Band. headcanons Fervente adepte de l’art et du maniement du naginata. ❁ S’intéresse également au kenjutsu (et par extension, au kendo et l’iaidô). ❁ Il est rare de la voir sourire. ❁ Ses héroïnes favorites de la littérature classique nippone sont les nobles dames prenant les armes pour joindre leur force à celle des samouraïs, les onna-bugeisha (ou onna-musha). ❁ Elle adorne régulièrement l’arrière de sa tête d’un large nœud vermillon, et coiffe ses longs cheveux en une épaisse tresse dont l’extrémité atteint les hauteurs de ses cuisses. ❁ Il n’est pas fréquent de la rencontrer au cours des festivités étudiantes telles que les bals. Ce n’est pas tant qu’elle ne veut pas s’y rendre, mais elle est toujours partie du principe que sa présence ennuierait un.e éventuel.le cavalier.e. ❁ L’idée même de l’échec lui est insupportable. Bien qu’elle ne déprécie jamais le travail des autres, échouer lors d’un examen ou rencontrer l’insuccès lui est profondément douloureux. Son père, âpre et acrimonieux, a élevé ses deux enfants avec l’impitoyable idée que les erreurs leur faisaient perdre de leur valeur. ❁ Son expression, fermée et sévère, et son attitude distante lui octroient un air inaccessible qui la fait régulièrement passer, à ses dépens, pour une personne foncièrement austère. Il s’avère toutefois qu’elle est si timide que cela provoque bien des malentendus avec ses camarades qui supposent, en général, qu’elle est ennuyée par leur simple présence. ❁ Elle ignore seulement comment engager les conversations. ❁ L’un de ses premiers réflexes est donc de présenter à une potentielle nouvelle connaissance sa collection de rubans. ❁ Le parfum fruité et boisé qui émane de ses contours évoque la fragrance acidulée de certains agrumes, mêlée à quelques notes, plus discrètes, de fleurs. ❁ Looks like she could kill you but is actually a cinnamon roll ❁ Hisako, la camériste pour laquelle elle éprouvait beaucoup d’affection, lui a un jour fait goûter des caramels de la manufacture Morinaga. Depuis ce jour, elle en garde toujours une boîte. ❁ Le premier idéogramme de son prénom (優), lequel renvoie à l’excellence, la supériorité et la douceur, peut également se lire avec la même sonorité que 柚 (yû), qui fait écho aux agrumes et autres pomelos. ❁ Malgré la forme féline en laquelle est censée se matérialiser son patronus, Yûna apprécie aussi les chiens et la vertu de fidélité qu’ils inspirent. Le shiba, en particulier, a son affection. ❁ L’étrange pigment orange qui orne les contrebas de ses cheveux n’est en rien dû à un procédé de teinture. La magie se manifeste parfois d’une façon des plus originales… ❁ Il se dit dans son hameau que ce coloris cuivré serait du fait d’une cérémonie clanique respectée par la famille Hoshino depuis des siècles. Tout héritier de la lignée, à l’éveil de ses dons en sorcellerie, s’exposerait le matin suivant aux premières lueurs sur les hauteurs du Mont Takao afin de bénir sa chevelure du lever du jour, fortifier ses prouesses magiques à venir, et arborer ainsi les mêmes tons que les cieux de l’aurore. ❁ Yûna n’a jamais réfuté cette antique croyance familiale, mais ne l’atteste pas non plus. Elle est, pour sa part, convaincue que cette anomalie capillaire est due à maints engloutissements d’agrumes au cours de sa jeunesse. ❁ Elle aime tirer des omikuji. ❁ En parfaite fille de bonne famille qu’elle était destinée à être, Yûna sait jouer quelque accords de shamisen, est familière à la pratique raffinée de l’ikebana, a officié maintes cérémonies du thé, et a autrefois exécuté quelques danses du registre du nihon-buyô. ❁ Son arrivée à Ilukaan lui a permis de s’intéresser à la cuisine dite yôshoku : autrement dit, les plats inspirés de mets occidentaux. ❁ Un magatama fait d’ambre translucide décore de temps à autres son poignet droit. ❁ Si le tempérament de Yûna semble des plus réservés, Michi, son fidèle corbeau, est quant à lui très caractériel. Sincèrement soucieux du bien-être de sa maîtresse, il tient à veiller sur elle comme le ferait un véritable gardien. ❁ Quand bien même il n’est pas impossible qu’il lui caquette à la figure en cas de malencontreuses maladresses, il n’en demeure pas moins particulièrement affectueux, et aime à se camoufler sous les pans de sa cape d’uniforme ou à séjourner sous l’épaisseur de sa longue natte lors des temps frais. ❁ Elle a par ailleurs adorné le cou du volatile d’un ruban rouge qui le distingue de ses semblables. ❁ Elle use parfois d’un pinceau ou d’un porte-plume réalisé en verre pour consigner ses écrits, ou s’affairer à la calligraphie. ❁ Aussi honnête soit-elle, il lui arrive de ne pas avoir le cran de dire « non ». Ce défaut l’amène parfois à vivre des aventures improbables. ❁ Elle apprécie grandement les pièces et l’univers du kabuki. ❁ Plutôt vieux jeu. Les us et coutumes technologiques lui sont pour la plupart inconnus, en raison de l’attachement profond de sa famille pour la tradition. ❁ Sa présence au sein d’un clan aussi intégriste et patriarcal que le sien fut toujours reléguée au second plan. Élevée dans l’unique objectif de faire bonne impression auprès de son frère de quelques années son aîné, Yûna a été hâtivement précipitée sur les devants de la scène familiale lorsqu’il s’est avéré que son adelphe était incapable de produire la moindre étincelle de magie. ❁ Le souvenir de tous les regards braqués sur elle le jour où elle a tenu pour la première fois sa baguette dans sa paume lui est encore angoissant. Elle est, de ce fait, peu à l’aise lorsque projetée sur le devant de la scène. ❁ Les principes moraux sont chers à son cœur. Rigueur, honneur, bienséance et toute autre vertu pareille à celles prônées par le bushido lui sont cruciales. ❁ Aussi surprenant que cela puisse paraître, elle apprécie que l’on joue avec ses cheveux ou qu’on la coiffe, car cela lui rappelle les gestes complices de sa domestique qui faisait essayer à son visage de nouvelles coiffures. ❁ Son apparent flegme dissimule d’adroits réflexes. Vous seriez étonné de la voir réagir machinalement pour tenter de neutraliser quiconque daignerait avoir l’idée saugrenue de lever la main sur elle ou un innocent. ❁ Tisser des liens avec ses camarades a toujours été pour elle quelque chose de compliqué. Lorsqu’elle croit deviner que sa compagnie est acceptée par autrui, elle se met à suivre silencieusement cette personne – tant qu’on ne la congédie pas. ❁ Elle se révèle néanmoins une amie des plus loyales, prompte à protéger son prochain. ❁ La berceuse de Takeda que lui fredonnait sa servante favorite durant ses épisodes de mélancolie demeure à ce jour l’un de ses chants favoris. Elle en a gardé un souvenir précieux par le biais d’une petite boîte à musique dont l’élaboration remonte à l’époque Taisho. ❁ Son port est droit en toute circonstance. C’est à croire qu’elle ne se détend jamais. ❁ Elle a un faible pour les udon, peu importe la façon dont ils sont cuisinés. ❁ L’allure d’immense parade monstrueuse dont pourrait se revêtir un épouvantard à son contact, au-delà de l’effrayer, traduit une crainte de rejoindre elle-même les rangs des yôkai. Il se dit que la procession des cent démons, comme ce cortège est aussi appelé dans le monde magique, se révèle dangereux, voire mortel pour tout sorcier osant poser le pas en-dehors du foyer. ❁ Cette idée la tétanise depuis l’enfance. ❁ Sujette à un léger sentiment d’inconfort lorsqu’elle assiste à des interactions bienveillantes entre membres d’une même fratrie ou sororie. Ce ressenti, encore indistinct pour elle, se rapproche en vérité de l’envie voire de la jalousie : elle aurait souhaité que son frère et elle aient une relation similaire à la leur. ❁ Elle se perd parfois dans la contemplation des motifs constellés de la cape d’uniforme de sa maison, qu’elle trouve très jolis. ❁ Le manche de sa baguette est orné d’une petite clochette similaire à celles que l’on retrouve dans les temples shinto, nommées suzu, et qu’on l’on fait tintinnabuler pour convoquer les déités et chasser le mal. ❁ Le pigment cramoisi de ses lèvres est dû à une application méticuleuse de komachi-beni, dont on doit la teinte rouge à la fleur de carthame. « I floated the lantern on the river for her A letter that is kept in the deepest part of my chest. » « Les fleurs les plus fragrantes un jour se faneront. » Le soleil miroitait déjà à l’horizon en ces heures crépusculaires.
Érubescent, comme échappé des braises nées des fournaises du divin Amatsumara, le disque mordoré qui parut le cercler décocha ses derniers faisceaux de lumière sur le mont Takao et ses canopées.
Les frondaisons au-dehors frissonnaient à la caresse bienvenue du vent.
Assujettie à une irréprochable posture de génuflexion, une unique silhouette se discernait dans le tableau martial qu’offrait la salle d’entraînement de la noble demeure des Hoshino.
Dans ce théâtre de prestiges et de prouesses, qu’ils soient accomplis par la grâce d’un catalyseur magique ou par celle d’une arme factice, effigie de bois accoutumée à fendre l’air sous les gestes méticuleux de son propriétaire, nul son ne faisait ouïr.
Les ultimes luminescences du jour traversèrent le grain fin et friable du shôji.
Au travers de cette pénombre pourprée, annonciatrice du couchant, les contours d’un corps féminin se mirent à se mouvoir avec une singulière harmonie, associant la grâce à la brave détermination.
La sonorité ténue et précieuse d’un parquet lustré que l’on foule trancha ce silence presque pieux. Une flèche d’ambre, jetée dans la vaste et honorable pièce par le déclin du jour, fit reluire l’éclat perçant de son regard smaragdin.
Sitôt ses mains pâles empoignaient-elles le manche d’une naginata que l’illusion était presque parfaite en tout point.
Seules des spallières, couplées à un saillant pourpoint, auraient réussi à parachever son portrait. Il suffisait d’apposer un regard sur cette nouvelle héritière de sa lignée pour se figurer les nobles guerrières comme l’artiste avait pour coutume de les représenter sur ses estampes, après en avoir entaillé les traits sur son bois de cerisier.
Mais quelle bataille se jouait-elle donc derrière les prunelles de cette demoiselle, élevée à la faveur de l’ombre et dont on avait abruptement poussé les épaules vers la lumière... ?❁❁❁ Complexe exploit qu’était celui de demeurer indifférent à l’approche de Yûna, car il suffisait de prêter oreille à ses brefs discours ainsi qu’à ses manières ô combien codifiées pour se mettre à penser, non sans un étonnement légitime, qu’elle s’extirpait tout juste des temps anciens, et qu’elle n’aurait pas démérité sa place à l’ère féodale. Il n’aurait pas été imprudent de la comparer à cette arme d’hast pour laquelle elle éprouvait tant de passion. Une allure que l’on supposerait être aussi fine que gracile, longiligne comme pourrait l’être sa droiture d’esprit, et détentrice d’une redoutable lame dont le tranchant de la courbure avait de quoi dissuader toute âme nuisible désireuse de l’approcher. La fixité de son regard n’aurait eu pour égal que le coupant de l’acier damasquiné de son arsenal de prédilection. L’œillade inaltérable dont elle était pourvue était prompt à maintenir ses pairs à distance, hélas contre sa volonté : car croiser le coup d’œil de Yûna vous donnait aisément la perturbante sensation d’être soumis à l’éclair d’un jugement écrasant. Si elle dépassait de quelques précieux centimètres la taille des jeunes filles de son âge de sa terre natale, ce gabarit n’était en rien un obstacle au prestige qui pouvait exhaler de ses gestes. Précis, assurés, méticuleux, ses mouvements associaient le raffinement de la dame à une témérité pareille à celle de la guerrière. Sa démarche, rigoureuse, s’accompagnait d’un port de tête des plus droits. L’enfant Hoshino contemplait le monde qui s’offrait à elle avec une telle intensité qu’elle en devenait, malgré sa volonté, quelque peu intimidante. Combien de fois avait-elle vu de jeunes écoliers se sentir épouvantés à la simple vue qu’ils faisaient de son approche, au point de se dégager instinctivement hors de son chemin afin de lui offrir un plus ample passage dans les corridors ? Elle ne les comptait plus. Son derme revêtait des tons clairs, froids comme une pâleur d’hiver. Elle s’exposerait aux rayons ardents venus des cieux qu’elle ne verrait pas la carnation de sa peau se rapprocher du moindre teint bistré. Tout au plus ses pommettes pouvaient-elles quitter un instant leur blancheur pour se rapprocher d’un coloris subtilement poudré si un quelconque embarras lui prenait d’assaut le cœur, bien qu’imposer une gêne à cette jeune magicienne semblait être une tâche des plus ardues. L’on discernait, sous le textile de ses atours, des formes assurément féminines que les entraînements avaient quelque peu modelés. Sous l’épiderme d’albâtre, quelques fins tracés de muscles encore timides y jouaient le rôle de véritables sculpteurs. L’œil quelque peu curieux d’un godelureau pouvait reconnaître à ses cuisses une allure un brin charnue – mais le mystère demeurait quant à l’existence d’un possible complexe à leur égard… Le labeur et l’acharnement avaient fait esquisser sur la saillie de son dos blafard de biens mornes stigmates, véritables cicatrices révélatrices d’un désir de travail acharné auquel elle s’était livrée lorsque l’heure était venue pour elle de reprendre la relève familiale. Elle en dissimulait les courbes sous ses étoffes, comme si elle ne tirait pas la moindre vanité à l’idée de les exposer. Ces vestiges du passé, reflets des entraînements auxquels elle s’était adonnée en compagnie de son aîné qui ne semblait voir en elle qu’une perte de temps, demeuraient à ce jour un obstacle tenace lorsqu’il était question pour elle d’affirmer son apparence. Sa figure se paraît de galbes fins. Si jadis les serviteurs de sa demeure étaient-ils accoutumés à entrevoir les reliefs de son visage d’enfançonne s’orner d’expressions incertaines et pleines d’une touchante réserve, les traits qui s’osaient à parsemer son portrait étaient aujourd’hui tout autres. L’on connaissait à Yûna des yeux à la verdoyance singulière et pénétrante, lesquels se laissaient cercler de longs cils obscurs comme l’étaient les plumes d’une corneille. Au sein de ces orbes traversés de discrets reflets, une rare colorimétrie se devinait dans cette œillade ascardamycte : ses tons d’un vert impérial, abscons, rappelaient la cime du mont qui l’avait vue grandir. Fréquemment froncés sous le joug d’un grand sérieux, ses sourcils ne faisaient que mettre en exergue l’hardiesse dont pouvait se parer son regard. À ce sempiternel air fermé s’ajoutaient des lèvres du plus vif vermillon, scellées par le silence lorsqu’elle ne jugeait pas utile de faire usage du verbe. Sitôt que sa jeune gouvernante lui avait révélé, dans une précieuse complicité gardée secrète, l’art et la manière de peindre ses lèvres pour en égayer la pulpe, Yûna, dès lors, avait développé la coutume de caresser ses lippes par le biais d’un pinceau dès lors qu’elle s’apprêtait. Aussi le destin avait-il choisi de placer, dans le contrebas gauche de sa bouche carminée, un unique grain de beauté ; un second sur le coin externe de sa cuisse droite ; et, comble de la discrétion, un dernier n’avait trouvé mieux que de consteller la surface de sa ronde épaule senestre. Sa dense et longue chevelure brune, rarement déliée de ses attaches, dévalait toutefois en cascade ondoyante au-delà de ses reins lorsqu’elle était dépossédée du moindre ornement voué à la discipliner. La réverbération du soleil lui octroyait des reflets auburns, et leur extrémité avait, par le biais d’une quelconque mysticité enchanteresse, pris le ton cuivré de l’aube. Autrefois assemblés en un chignon bas tressé du temps où elle séjournait encore entre les murs rigides du foyer familial, elle les réunissait désormais en une longue et épaisse natte. Deux fines tresses se joignaient à l’arrière de son crâne et se réunissaient à la faveur d’un remarquable nœud tout aussi rouge que pouvaient l’être ses lèvres. Cet accessoire, devenu caractéristique de sa personne, symbolisait pour beaucoup un moyen de la discerner au sein d’une foule. On le lui déroberait qu’elle peinerait à s’en rétablir. Sans doute ne serez-vous pas surpris d’apprendre que cette demoiselle portait d’une façon irréprochable l’uniforme de la maison qui l’avait accueillie quelques années auparavant. Elle aimait à porter les jupons, et à vêtir ses jambes de longs bas sombres. L’encolure de sa chemise immaculée était quant à elle close avec force minutie, et elle n’adornait son accoutrement que d’un subtil magatama taillé dans l’ambre qu’elle liait sur le pourtour de son poignet droit. Lorsque l’heure n’était pas aux préoccupations scolaires et que les circonstances la poussaient à faire bagage pour rejoindre les siens – et les dieux savaient à quel point elle abhorrait ces instants, elle enfilait les manchons amples d’un kimono d’excellente facture aux motifs sophistiqués, et ceinturait sa taille d’un obi élégamment noué. ❁❁❁ Le halo nitescent, désormais disparu, fit place au firmament. Les monts et les vallées forestières se drapèrent d’un voile vespéral et, lorsque les lueurs vacillantes de quelques chandelles restèrent les seules sources lumineuses encore en mesure d’éclairer l’enceinte de cette illustre salle, Yûna cessa ses parades, et mit un terme à la prestesse de son kata.
Un croassement empreint d’un aplomb qu’elle ne reconnaissait que trop bien se fit percevoir dans le mutisme profond de l’endroit.
Alors qu’elle présenta au nouvel arrivant son bras dans une délicate gestuelle qui prouvait là son désir d’accueillir aussi doucement que possible son ami au sombre plumage satiné, le corbeau y déposa ses serres avec soin.
« Michi. »
L’une de ses phalanges s’osa à se défaire du manche de bois de son arme de fortune pour céder une aimable friction à la tête duveteuse de son comparse ailé.
« Suis-je mandée par Père ? »
L’animal enjoint son cou serti d’un ruban rouge du plus bel effet à se mouvoir, afin de donner à sa maîtresse le sentiment qu’il opinait du chef.
« Bien. »
La voilà qui l’invitait déjà à entamer une ascension sur son épaule curviligne. Le messager fit mouvoir ses pattes sur le textile écru du keikogi de sa jeune amie et, bientôt, trouva un refuge agréable sur les arrondis de son bras.
La distance qui la séparait des bougies encore faiblement éclairées s’amenuisa.
Yûna intima à son échine de se courber, et ses lèvres sanguines libérèrent une exhalation suffisante pour faire mourir les flammèches jusqu’alors chancelantes.
La pénombre nimba bientôt cette vaste pièce de laquelle elle se retira sans plus de cérémonie. D’aucuns considéreraient cette œillade lourde et pesante suffisante pour dissuader quiconque serait traversé d’une once de curiosité à l’idée d’approcher cette jeune sorcière. L’on disait l’éclat du regard de son père des plus outrecuidants, et prompt à toiser le monde de la hauteur que lui conférait son rang. Yûna, à ses dépens, avait hérité de cette dureté apparente : ombrageuse et glaciale, distante et fixe à la fois, son expression, régie par une concentration qui ne semblait pas connaître sa limite, se rapprochait de l’allure dont pouvaient se draper les méprisants. Les prunelles rivées vers un horizon prometteur, les lèvres closes lorsqu’elles n’avaient pas de discours à délivrer, son tempérament ô combien posé paraissait l’astreindre à favoriser la solitude à la cacophonie d’une foule. Or les âmes douées de sagesse savent comme il est recommandé de voir au-delà des apparences, et ainsi faire s’évanouir les simulacres que celles-ci dispersent dans leur sillage. Franchissez le rempart qu’elle avait édifié autour d’elle ; conviez-la dans une amicale conversation ; témoignez-lui la plus infime des gentillesses et vous constaterez, aussi étonnant cela puisse-t-il paraître, qu’elle n’avait rien de cette acrimonie pour laquelle sa lignée était réputée. Son allure de demoiselle inapprochable dissimulait dans l’ombre qu’elle projetait une humilité profonde, aux antipodes des préjugés que l’on imaginait à l’évocation de son nom. ❁❁❁ Aussi peu commode semblait-elle aux yeux de ses pairs, la cadette des Hoshino, sitôt son silence brisé, frappait par la solennité dont sa personne était empreinte. Nul juron ne semblait disposé à la quitter : soucieuse de la bienséance qu’elle pouvait inspirer à autrui, la jeune fille avait à cœur de s’exprimer avec une grande politesse, malgré la brièveté de ses interventions. Bien que son éducation ait été considérée comme secondaire, sa famille avait mis un point d’honneur à lui enseigner les bonnes manières. Les notions de décorum lui étaient donc familières. On lui connaissait une gestuelle raffinée, une certaine patience, ainsi qu’un tact qui lui faisait aujourd’hui défaut – car il était devenu complexe pour elle de vocaliser un refus, ou bien affirmer de vive voix qu’une chose lui déplaisait. Les malentendus avec ses comparses étaient de ce fait monnaie courante et, aussi saugrenu cela pouvait-il paraître, il arrivait fréquemment qu’elle soit impliquée bon gré mal gré dans les pitreries et autres épopées académiques de certains de ses camarades. Ajoutez à cela une certaine complication à dissocier le premier degré humoristique du second, ainsi qu’une difficulté à saisir la subtilité de certains sarcasmes. Quelques défauts comme il était possible d’en développer lorsque l’on avait été élevée dans la marginalité des hautes sphères, loin des autres enfants. Son introversion naturelle la tendait à favoriser le silence. Peu nombreux étaient les précieux instants où la jeune sorcière parlait des affaires qui la concernaient, si tant est qu’elle y était invitée. Sous les traits de son visage impassible sommeillait une bravoure sans faille, ainsi qu’un profond intérêt pour l’honneur. Yûna voyait la noblesse là où d’autres ne voyaient que banalité, et certaines vertus, telles que la force d’âme ou la persévérance face à l’adversité, suscitaient en elle l’éveil de l’admiration. Touchée plus qu’on ne pourrait le supposer par cette dissonance qui l’avait toujours écartée de son frère aîné, et souffrante de l’éloignement qu’il lui imposait au cours de leurs jeunes années, il arrivait que son coup d’œil se perde sur les membres d’une même fratrie. Lorsqu’elle prêtait oreille à leurs rires et aux élévations enthousiastes de leurs voix, un mal comprimant lui serrait quelque peu la poitrine, avant qu’elle n’enjoigne son regard à se détourner de ces joies familiales. Sans doute ce sentiment était-il à rapprocher d’une subtile jalousie. Autrefois effacée et sujette à l’hésitation du temps où elle n’était qu’une fillette, l’héritière s’était délestée, bien malgré elle, de cette fragilité apparente à laquelle l’on n’avait de cesse de l’associer. L’on estimait d’elle qu’elle soit parfaite en tout point, elle qui, étrangement, avait été délaissée trop longtemps. Le poids des regards familiaux s’était mû en une crainte du regard de l’autre : soucieuse de la moindre erreur qu’elle laisserait passer par mégarde, Yûna avait peur de défaillir et de choir. À peine avait-on violemment écarté son adelphe de la succession que la jouvencelle avait senti perler sur sa peau claire la rosée d’une sueur glaciale. Allait-on l’abandonner à son tour si elle osait révéler ne serait-ce que la moindre inaptitude à la magie ou au combat ? Allait-on la renier à son tour si, d’aventure, elle avait l’audace de faire montre de ses défauts ? À ces questionnements douloureux, elle rétorquait par une quête d’excellence. Sitôt une tâche lui était-elle chargée qu’elle s’en acquittait dans les instants qui suivirent ; à peine l’annonce d’un devoir était-elle exprimée qu’elle s’adonnait d’ores et déjà à l’apprentissage de sa leçon. Nul sentiment de compétition ne la liait à ses semblables, et jamais l’idée de dévaloriser les efforts des autres n’aurait pu l’effleurer. Or, elle se refusait à faire preuve d’inefficacité. Tout écart équivalait à un insuccès critique – c’était là ce qu’on lui avait appris. Tout devait être réussite, quitte à ce qu’elle ploie le genou sous le poids indicible de ses efforts : peu lui importait alors de se mettre en danger, si elle pouvait au moins frôler la promesse d’un triomphe. Sa peau pouvait s’en retrouver entaillée ou marquée d’ecchymoses qu’elle continuerait à persévérer l’exécution d’un sortilège des plus complexes à maîtriser, tant elle nourrissait l’espoir de devenir une mage exceptionnelle. En tirait-elle une quelconque satisfaction ? Assurément, non. Yûna avait besoin d’être reconnue par ses proches pour se sentir exister. Les bouleversements nés de la révélation relative au statut de cracmol de Toshiaki, son frère, jadis illustre successeur de son ascendance et désormais froidement jugé comme un « incompétent », n’avaient pas fait de la brune leur seule victime. Jamais n’aurait-elle pu se défaire de cette culpabilité amère lorsqu’elle se remémorait l’état dans lequel sa jeune et affectueuse gouvernante avait fini, et pour lequel Yûna se sentait indirectement responsable. Était-elle la jeune dame parfaite que tous attendaient qu’elle soit ? Nullement. Yûna, au-delà du prestige qu’elle pouvait inspirer lorsqu’une naginata séjournait entre ses paumes, de sa volonté de donner une réponse aux attentes parentales et à leurs exigences, ou de la vaillance susceptible de l’animer en des temps périlleux, n’en demeurait pas moins humaine – et, de ce fait, ironiquement imparfaite. Si les cieux étaient cléments et se révélaient enclins à lui offrir la chance d’une amitié, elle révélait une loyauté sans faille. Peu accoutumée aux complicités, qu’elles soient douces ou rocambolesques, elle se mettait à en chérir tendrement et discrètement la valeur dès lors que la fortune lui en confiait une entre ses paumes. À la manière des modèles féminins de ses chroniques et autres épopées favorites, la devineresse ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour les préserver du moindre danger. Là, sous sa poitrine et son enveloppe de chair et de sang, s’illuminait un ardent vœu de protection. Encore peu coutumière aux notions d’amitié, elle se révélait néanmoins particulièrement dévouée, et prompte à veiller au bien-être des camarades qui avaient su, quelle qu’en soit la façon, la toucher profondément. Si un conflit lui entravait la route, ou qu’une âme irascible exigeait d’elle une confrontation, Yûna s’y pliait avec une placidité déconcertante qui étonnait tant on la savait partisane de l’étiquette. Injuriez l’une des personnes pour lesquelles elle éprouvait tant d’estime et de respect qu’elle vous fusillerait par le biais d’une de ces œillades affûtées, comme elle en avait le secret. De ce père altier, elle n’avait hérité que l’attrait de la discipline, de la rigueur d’esprit, et l’austérité profonde d’un regard qui cachait, derrière ses prunelles forestières, une frappante modestie. L’on ne lui discernait pas le moindre penchant retors : de nature honnête, Yûna se refusait aux viles bassesses et aux roueries dont les fourbes étaient dotés. Elle n’était finalement pas si éloignée de ces agrumes pour lesquels elle avait tant d’appétence. Sous l’écorce, amère de prime abord, patientait en silence un trésor de sucre qui n’attendait qu’à être découvert par quiconque aurait la patience de voir au-delà de l’épicarpe. « J'irai par-delà les hauts monts de l'enchantement, où il n'y aura plus d'illusions. » — Chant de l'Iroha. • 新たな夜明け •
PERSONNAGES
HIDEYOSHI, le patriarche. SEIKO, la mère. TOSHIAKI, le frère aîné. YÛNA, la sœur cadette. HISAKO, la servante. MEMBRES DU CLAN HOSHINO, dont aïeux, cousins, neveux et nièces. ARTISAN, fabricant de baguettes.
❁❁❁
ACTE I Scène I ♪ Le rideau tricolore, paré de noir, de rouge et de vert sapin comme il est d’usage d’en voir dans les œuvres de kabuki, glisse sur la droite.
Installé dans un recoin de l’estrade, un musicien à l’expression impassible érige son tambour jusqu’aux hauteurs de son épaule et y cale son instrument.
Un tararaboum, né de ce kotsuzumi orné de cordages orangés, réduit le silence à néant.
La scène prend place au sein de la pièce de séjour des Hoshino, et arbore un décor qui se veut proche des résidences shoin-zukuri.
Une sonorité se fait ouïr, et l’obscurité s’étiole à mesure que le joueur de tambour cesse les mouvements de son poignet contre la peau de son instrument.
Un fracas, fruit de la rencontre brusque entre deux portes, émane du centre de la scène. Les deux cloisons d’un fusuma ornementé, porteuses d’élégantes peintures florales de la prestigieuse école Kanô, se ferment avec véhémence.
Hideyoshi, vêtu d’un haori lie de vin, contemple le sol avec frustration. HIDEYOSHI, l’air grave et les traits courroucés. Par quel malheur avons-nous été touchés ? Les cieux nous avaient d’ores et déjà bénis avec la venue d’un fils ; et, malgré les auspices du prêtre, ce n’est pas un cadet que nous avons reçu !
SEIKO, apparaissant depuis le corridor, l’allure soucieuse. N’êtes-vous pas heureux d’être le père d’un nouvel enfant ?
HIDEYOSHI. Ma chère, comment pourrais-je l’être ?
SEIKO. Êtes-vous déçu ?
HIDEYOSHI. Ce n’est pas un cadet, mais une cadette !
SEIKO, baissant sensiblement la tête. Est-ce vil ?
HIDEYOSHI. Nous aurions pu nous réjouir de la naissance d’un second garçon avec lequel nous aurions été bien lotis. Songez ne serait-ce qu’un instant aux difficultés et aux complication qu’elle présenterait si elle devait subir les mêmes attentes que lui. Celui-ci n’a d’elle qu’un an de plus et, avec la naissance de cette fille, il nous sera impératif de multiplier nos efforts pour faire de Toshiaki le prodige qu’il est amené à être, avec nos coutumes et nos us.
SEIKO, portant une paume au poing férocement clos de son époux. Cela n’est pas inéluctable. Si tel est votre désir, je ferai ce qui est en mon pouvoir pour mettre au monde un autre fils.
HIDEYOSHI, l’observant de pied en cap d’un œil critique. Vous vous affaiblissez.
SEIKO. Je me rétablirai.
HIDEYOSHI, dégageant son bras de l’emprise frêle de sa femme, les moindres traits saillants de ses nerfs turgescents se dessinant sous la peau de son poing clos. Oubliez cette idée saugrenue. Nous ferons avec ce que nous avons. Si les cieux et leurs dieux ont jugé favorable de nous jeter au défi pour mettre la persévérance de notre piété à rude épreuve, qu’il en soit ainsi.
SEIKO. Soit. Oui.
HIDEYOSHI. L’héritage de notre famille est mis en péril, et nous devons concentrer l’espoir de notre succession sur Toshiaki. Lui seul sera en mesure d’endosser le rôle de chef de clan si un quelconque malheur s’abattrait sur moi ; il sera un vaillant, un meneur, un clairvoyant, un soleil parmi les astres. Sous sa main, les sortilèges les plus nobles fleuriront.
SEIKO, hochant la tête. Ce garçon est une bénédiction.
HIDEYOSHI, se détournant d’elle pour se rapprocher des coulisses. Quant à cette petite… Parmi vos favoris, choisissez-lui un prénom.
SEIKO. Ne souhaitez-vous pas rester pour le découvrir ? Les servantes sont restées autour de son couffin.
HIDEYOSHI, chassant l’air d’une paume tandis qu’il quitte la scène. Nullement ! Qu’une duègne l’élève à sa guise, je souhaite m’en tenir loin.
ACTE I Scène II Faisant dos à un tokonoma savamment décoré, le patriarche, l’échine courbée au-dessus d’une table basse sur laquelle gît un précieux matériel de calligraphie encore intouché, se fait solennel. Son poing gauche repose sur l’un de ses genoux repliés en une posture de génuflexion, tandis que le second, dissimulé dans l’ombre du manchon ballant de son kimono, ne se meut sous aucun prétexte.HIDEYOSHI, les yeux clos. Infortune : voilà ce qu’est cette naissance. Comment donc honorerons-nous notre ascendance ? Ces ancêtres que nous devons glorifier En retrouverait leur noble sang entaché. Quant à ce nom... Yûna, ma femme a-t-elle dit. Un nom des plus simples : qu'avait-elle à l'esprit ? Il quitte le zabuton au tissu sombre sur lequel il séjournait, et fait chemin vers l’alcôve où fut fièrement exposée une estampe ensorcelée. L’homme lève sa senestre et en effleure la surface ; une arborescence généalogique s’y révèle, ainsi que les noms qui ont su, au gré des éons, marquer l’histoire du clan.La fille s'adonne aux arts, le fils à l'épée. Telles sont les valeurs que l'on m'a inculquées. Il aura la sagesse, le cœur preux et bon L'esprit d'un combattant, ou celui d'un lion. Elle sera raffinement et courtoisie Un de ces bourgeons de mai auxquels on sourit.
J'accomplirai mon devoir : après ma carrière, Du temps précieux où j'étais au ministère, Je m'étais juré de faire de mes enfants Des cœurs courageux, vers l’horizon avançant, Des as de la magie, des faiseurs de prouesses De futurs Aurors, défenseurs faits de noblesse.
Ma dextre, qui aimait empoigner ma baguette N'est aujourd'hui que cendre et poussière fluette. Une engeance du Malin – un Oni, je crois ? Essence de diablerie, esprit discourtois À mon bras s'attaqua, ses crocs vifs y planta, Secoua le mufle, et me le déchiqueta.
Peu importe la douleur, une fois Auror : Nous autres affrontons les dangers au-dehors. Au sacrifice nous sommes accoutumés, Et mes comparses indemnes s'en sont tirés. Alors, estropié, je dus quitter les rangs, Mais cet échec résiste au bon onguent du Temps.
Puisque j'ai échoué à mon premier devoir, J'excellerai au second : mon échappatoire. Toshiaki, mon premier né, mon héritier Je te partagerai mes valeurs, leur portée. L'avenir de ta sœur n'est pas primordial Il l'est bien moins que le tien, espoir idéal. ACTE I Scène III Jardin de la demeure des Hoshino. Une pluie de feuilles rousses, pareilles à celles des érables, choit sur l’estrade.
Un bassin à la surface ondoyante miroite là, dans un recoin. Le silence prime, seulement troublé par la sonorité d’un sabre de bois qui fauche l’air avec une conviction encore infantile.
Toshiaki, du haut de ses cinq printemps, s’essaye à assurer la prise de ses paumes sur le manchon de son instrument. L’arme factice est trop lourde ; elle est destinée à un homme, et non à un garçonnet. L’aîné, malhabile, sent son dos se voûter sous la charge de l’objet.
L’apparition d’une jeune tête brune sur la passerelle de bois surplombant le point d’eau lui soutire un regard. Il lui jette seulement une œillade en biais, peu enclin à l’idée de lui accorder davantage d’attention.
Il soupire. Déjà.YÛNA, avançant vers lui. Tu t’entraînes encore ?
TOSHIAKI, imperturbable. Cela ne se voit pas ?
YÛNA. Tu dois déjà être si fort !
TOSHIAKI. Ne me déconcentre pas.
YÛNA. Grand frère, je pourrais jouer avec toi.
TOSHIAKI. Je ne suis pas du tout en train de m’amuser.
YÛNA. Tu lisais hier soir et aujourd’hui tu t’entraînes, encore une fois !
TOSHIAKI. S’instruire n’est pas une frivolité.
YÛNA, cherchant des mirettes une seconde arme de bois. Père dit que tu es encore trop jeune pour la magie.
TOSHIAKI, médisant. Je n’en ai que faire.
YÛNA, s’en allant quérir un sabre artificiel. J’ai hâte de pouvoir essayer, moi aussi.
TOSHIAKI, la suivant du regard. Tu n’as aucun savoir-faire. L’enfançonne semble déployer tous ses efforts pour soulever la fausse lame du sol. Ses bras maigrelets, hélas, peinent tant à en tenir le manche que le jeune homme, agacé, pivote en sa direction sans l’approcher.TOSHIAKI. Tu me fais perdre mon temps !
YÛNA. Les femmes des histoires que me lit Hisako y parviennent… !
TOSHIAKI, vociférant. Tes historiettes ne m’intéressent pas ! Va-t’en !
YÛNA. Tu ne souhaites pas qu’on s’entraîne… ? L’aîné approche sa cadette d’un pas échauffé et, dans une gestuelle si vive qu’elle n’a pas le temps de s’y préparer, cède un coup à son bras. La petite, qui peinait d’ores et déjà à soulever son bokuto, porte ses paumes à ses oreilles en entendant le claquement du bois résonner sur le gravier.
Une note sourde, produite par la chute paisible du bambou d’un sôzu, suivie de l’écoulement d’eau qu’il fait déverser dans le bassin, surgit à la suite du tumulte.
Une jeune demoiselle, coiffée d’un ravissant nœud blanc, fait alors irruption. L’allure inquiète et soucieuse du sort de sa jeune maîtresse, la camériste porte ses mains aux épaules ténues de Yûna et la détourne de son frère après avoir adressé à ce dernier une courbette hâtive.YÛNA, serrant entre ses petits poings le textile de son hakama. Ai-je été méchante...? Mon grand frère est vexé...
HISAKO. Mademoiselle, non… ! Vous n’y êtes pour rien.
YÛNA. Nous ne parlons pas beaucoup, avec mon aîné.
HISAKO, serrant gentiment sa main dans la sienne. Un beau jour viendra où vous vous entendrez bien ! La jeune femme et l’enfant s’éloignent à mesure que les lueurs de la scène tendent à rougir. Toshiaki, régi par le silence, porte sur elles un regard indescriptible et, sans même mirer vers le bokuto que sa sœur souhaitait empoigner, se concentre derechef sur la cible de fortune – qu’il ne dépasse même pas d’une tête.
La feuille rougeoyante d’un érable lui effleure la tempe.
Il n’en admire hélas pas la beauté.❁❁❁ ACTE II Scène I ♫ Une harmonie nouvelle se joue : un nouvel instrumentiste, tout aussi impavide que le précédent, érige son étroite flûte à ses lèvres et y livre son souffle. Les notes perçantes d’un hautbois, évadées d’un hichiriki, donnent à ce nouvel acte des airs mélodieux comme il était possible d’en écouter au cours des dîners nobiliaires.
Le décor relate un souper pris au manoir familial.
Une large table se dresse au centre de la pièce. Hideyoshi, dont l’exigence du regard n’a jamais tari, en occupe la place centrale. Séjournant auprès de lui dans un silence des plus profonds, Seiko, après avoir joint ses mains dans une gestuelle des plus raffinées, entame son dîner.
Yûna fait son entrée, guidée par Hisako. La voici qui prend docilement place sur le coussin qu’on lui a dédié. La servante se veut discrète, et rejoint sobrement l’une de ses consœurs au second plan, paumes jointes au-devant de son giron paré d’un tablier.
La place vouée à servir d'assise à son vis-à-vis demeure intouchée ; en levant les yeux sur la pièce d’étoffe, la fillette, attentive à tous les détails susceptibles de lui sauter au regard, remarque que le zabuton supposément censé accueillir Toshiaki n’a pas subi le moindre pli qu’aurait pu lui causer la présence d’un occupant.YÛNA, inquisitrice. Mon frère n’est pas là ?
HIDEYOSHI, sans même la détailler d’une œillade. Toshiaki disait être souffrant et éreinté par ses leçons du jour. S’il désire se sustenter, il saura le chemin menant aux cuisines.
YÛNA, tournant la tête vers lui après avoir ajusté sa position, et le ton empreint d’une candide innocence. Oh, oui. J’ai entendu les servantes en parler… La chambrière séjournant auprès d’Hisako succombe à un subtil soubresaut. Elle paraît déglutir, et porte le manchon de son kimono à son front pour ôter promptement la sueur naissante qui entreprend d’y perler.
Le patriarche lui jette un regard en biais, et en revient à son festin.YÛNA. Cher Père, j’aurais une question à vous poser…
HIDEYOSHI. Quoi donc ?
YÛNA. Toshiaki n’a jamais beaucoup de temps à m’accorder, mais lorsqu’il quitte la bibliothèque, j’ai parfois l’occasion de jeter un œil à ses lectures.
HIDEYOSHI. Et que lit-il ?
YÛNA. Il y a un mois à peine, il avait pris connaissance du procédé nécessaire à l’incantation d’un sortilège extraordinaire. Hisako m’a aidée à lire l’ouvrage… ! Hideyoshi la darde d’un coup d’œil qui en dit long sur le sentiment de raillerie soudaine qui le nimbe. Seiko, toujours réduite au silence, observe pensivement la gouvernante dont sa fille n’a de cesse de chanter les louanges.YÛNA, reprenant avec admiration. L’on dit de ce sortilège qu’il repousse tous les créatures malveillantes, et qu’une bête faite de lumière se matérialise pour nous porter secours. Je me demande si moi aussi, un jour, je pourrai être capable d’y avoir recours… !
HIDEYOSHI, la vocalise persifleuse. Penses-tu réellement en avoir l’étoffe, jeune fille ? La cadette, les joues rosies en raison de la longueur exceptionnelle de cet échange avec son géniteur, tourne ses menues épaules vers lui.YÛNA. Je l’espère, oui… !
HIDEYOSHI, le rictus monté aux lèvres. Foutaises.
YÛNA. Que voulez-vous dire, Père… ?
HIDEYOSHI. Le sortilège du Patronus requiert une force d’esprit ainsi qu’un talent conséquent dans le domaine de la magie. Te voilà bien naïve, quoique je m’y attendais : il vaut mieux pour toi que tu te livres à tes activités oisives comme tu sais si bien le faire.
YÛNA. Oh, je suis prête à suivre les enseignements que vous donnez à Toshiaki… !
HIDEYOSHI, poursuivant son repas avec indolence. Oh, je n’en doute pas un seul instant ; mais cela serait inutile, car tu n’appliquerais pas ces mêmes théories que ton frère apprend assidûment. Tes épaules n’en supporteraient pas le fardeau.
YÛNA. Je suis capable de faire preuve de patience… !
HIDEYOSHI, concentré sur son dîner comme si cette conversation ne parvenait pas à susciter son intérêt. Mais tu es une fille. C’est là toute la différence. Un silence tombe sur cette réunion familiale avec le tranchant d’un couperet. HIDEYOSHI, las. Te former avec une assiduité pareille à celle de ton frère aîné équivaudrait à une perte de temps. Tu n’as certainement pas la même force d’esprit que lui – et, par conséquent, tu es dépourvue de la résilience qui te serait nécessaire pour espérer ne serait-ce qu’effleurer son niveau. Yûna, mutique comme un sépulcre, se sent blêmir comme si ce simple et insignifiant motif lui avait été plus douloureux qu’une rossée.HIDEYOSHI. Porte ton regard aux arts. Consacre tes attraits à la calligraphie. Suis les épopées des nobles dames de la cour telles qu'elles sont narrées par la plume de Shikibu. Adonne-toi au jeu de go, et valorise la beauté des fleurs ; c’est là ce que l’on attend de toi. Lorsque le temps sera venu, tu intégreras les rangs de Mahoutokoro comme il le fera avant toi. Seiko mande aux servantes d’approcher. Celles-ci, sans qu’elle ne profère le moindre mot, débarrassent la tablée et la maîtresse de maison, courtoise malgré le fait que son conjoint ne la détaille pas outre mesure, s’incline prestement, et se retire.
Hisako, soucieuse du désarroi de cette enfant qu’elle considère comme sa propre petite sœur, lui jette un regard chagriné avant de quitter la pièce, à contrecœur.HIDEYOSHI. Toshiaki a d’ores et déjà compris l’enjeu de la succession malgré son très jeune âge. Tu as vu le jour peu après lui, il est vrai ; mais ta maturité diffère en tout point de la sienne. Vois comme tu ne peux rien faire sans assistance, et cette façon que tu as de nécessiter la présence de cette servante en permanence. Yûna, en remarquant avec latence que la jeune femme n’est plus avec elle, abaisse les yeux sur ses couverts.HIDEYOSHI, frappant de la seule main qui lui reste la surface de sa cuisse musculeuse. Bien. J’en ai fini avec toi, et espère que tu as compris. Son paternel se redresse avec flegme, et se détourne aisément de ce repas inachevé.
Restée seule à sa place attitrée, l’enfant, promptement, frotte avec peine ses paupières embuées, et mange le reste de son dîner sans grand appétit.ACTE II Scène II Hiver sur le mont Takao. Un manteau blanc recouvre la cime des arbres et la verdure des champs.
Hisako, coinçant la bordure d’un panier en bambou sous son coude, tient avec une grande attention la main de Yûna qui lui emboîte le pas. La jeune fille, distraite, maintient dans son poing minuscule un bâton grossier ramassé sur le chemin, et qu’elle manipule comme elle le ferait d’un sabre.
La domestique, sourire aux lèvres, a depuis quelques instants entonné un chant dont les nuances mélancoliques éveillent l’attention de la petite demoiselle.HISAKO. ♪ O-Bon approche et je dois veiller sur l’enfant Du ciel les flocons tombent, et le petit est larmoyant.
Comment puis-je me réjouir ? O-Bon bientôt va arriver, Et je n’ai ni beau kimono, ni obi pour me ceinturer.
L’enfant se fait dolent ; avec moi, il devient méchant. Les jours s’allongent et se ressemblent, je me sens faiblir.
Je voudrais quitter cette demeure, je voudrais repartir Au-delà des monts, je vois la maison de mes parents. ♪
YÛNA, soudainement. Tu voudrais partir ?
HISAKO, embarrassée. Oh… ? Non, Mademoiselle !
YÛNA. C’est une chanson bien triste. Qui te l’a chantée auparavant… ?
HISAKO, souriante. Ma maman. Le duo avance à la lisière du bourg. Sous leurs pas, la neige crisse lourdement. L’aînée extirpe une mandarine épargnée par le gel de son panier, et entreprend de lui tendre le fruit. L’enfant abandonne son arme de fortune pour saisir, à deux mains, ce cadeau à l’arôme exquis.YÛNA. Tu ne m’as jamais dit d’où tu venais. As-tu un frère, toi aussi… ?
HISAKO, dodelinant du chef. Non : j’ai une sœur plus petite.
YÛNA. L’écart entre vos naissances est-il grand ?
HISAKO, riant de bon cœur. Non, elle est à peine plus âgée que vous… ! Mais je vous aime autant !
YÛNA, redressant le regard vers elle. Et… Tu as un mari ?
HISAKO, virant au rouge cramoisi. M-Mademoiselle, non... ! Je n’ai que dix-sept ans !
YÛNA, l’air plein de suspicion. Mh… Et ce garçon du village qui vient souvent te voir dans l’arrière-cour ? Hisako cesse abruptement sa marche et, balbutiant des paroles inaudibles du fait de sa gêne indicible, agite le bras comme pour dissiper un malentendu.HISAKO. C’est… C’est… !!
YÛNA, secouant la tête. … Je ne dirai rien. La suivante, érubescente et transpirante sous ce coup de pression quelque peu inopiné, porte une main à son buste et libère un soupir profond témoin de son soulagement. Sa protégée, clémente, ne lui en demandera pas davantage...YÛNA. Et tes parents… ? Sont-ils des sorciers ?
HISAKO, en pleine accalmie. Oh… Non. À dire vrai, je suis issue d’une famille très modeste… Je suis née dans un petit village, non-loin du vôtre.
YÛNA. Comment t’es-tu retrouvée à notre service ?
HISAKO, yeux clos. Votre estimée mère sauva un jour mon foyer d’une entité épouvantable. Je ne pouvais la toucher, et encore moins la voir ; mais tout ce que je sais, ce qu’elle nous procura un immense désespoir. Yûna écoute le récit qu’on lui narre avec une grande attention.HISAKO. L’on m’apprit, après cette malheureuse aventure, que l’être qui rôdait parmi mon village portait le nom de Détraqueur. Il m’arrive encore d’en rêver, et Grands dieux ! Mon cœur fourmille de douleurs et de peur…
YÛNA, penchant la tête sur un côté. Ta famille s’en est-elle sortie… ?
HISAKO, accentuant avec affection sa prise sur la main de la jeune fille. Dame Seiko surgit comme le clair de Lune rayonne dans la nuit. Elle éleva sa baguette et, en ses qualités de prêtresse, en fit résonner les clochettes pour chasser la source de nos peurs. Si je fus incapable d’assister pleinement à ses merveilles, je lui trouvais des airs de grue à couronne vermeille.
YÛNA. Vous deviez être soulagés et heureux de sentir cette nuisance faiblir.
HISAKO. Oui ! Depuis ce jour, je me fis la promesse de servir la famille Hoshino en gage de notre gratitude profonde.
YÛNA, l’esquisse d’un sourire timide aux lèvres. Je suis heureuse d’apprendre que tes proches se portent bien.
HISAKO. Sans elle, nous ne serions rien. Mais sachez qu’elle attendait votre naissance, lorsqu’elle intervint.
YÛNA. Oh… !
HISAKO, riant de plus belle. C’est pour cela que j’aime à penser que vous êtes ma bonne étoile, Mademoiselle ! Des rires féminins, presque pareils à ceux d’une douce sororie où s’épanouit la complicité, ponctuent cet échange. Une véritable source de chaleur et de joie surgit au beau milieu du froid.
La camériste courbe l’échine afin d’y accueillir la modique silhouette de la cadette de la famille et, en portant la petite Yûna sur le dos, poursuit sa route jusqu’au hameau.(c) Ilukaan | | | | Sujet: Re: Sharp like a blade, soft like a peony ― Yûna Ven 11 Aoû 2023 - 22:17 Une si belle fiche pour un si beau personnage ! Trop heureuse de voir enfin ta petite Yûna sur Ilukaan Je l'aime déjà tellement, trop trop hâte de la voir validée ahhhhh je te piquerai un petit lien à l'occasion (sa fiche me donne déjà des feels elle mérite le monde ouin) | | Gen Asagiri Le roi des rats | Image du profil : ϟ Œuvre : Dr. Stone
ϟ Parchemins : 731
ϟ Gallions : 787
ϟ Âge (RP) : 24 ans
ϟ Maison : Ursirre
ϟ Année scolaire : 14ème année
ϟ Baguette : Baguette en bois de cornouiller, avec un cœur en cheveux de Vélane, d'une longueur de 35cm, très souple
ϟ Cursus : Psychomagie
ϟ Malle : -Un paquet de cartes
-Une bouteille de coca
-Un livre sur le langage des fleurs
-Un carnet déjà à moitié remplis d'idées en vrac
-Une petite trousse de maquillage
-Une dizaine de dés accompagnés d'un gobelet pour les mélanger
-Un sachet de baies de goji, les préférées de son lapin
-Une photo de lui avec Bob et Anya
-La carte des baroudeurs
-Elixir du Gnome
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| Image du profil : ϟ Œuvre : Dr. Stone
ϟ Parchemins : 731
ϟ Gallions : 787
ϟ Âge (RP) : 24 ans
ϟ Maison : Ursirre
ϟ Année scolaire : 14ème année
ϟ Baguette : Baguette en bois de cornouiller, avec un cœur en cheveux de Vélane, d'une longueur de 35cm, très souple
ϟ Cursus : Psychomagie
ϟ Malle : -Un paquet de cartes
-Une bouteille de coca
-Un livre sur le langage des fleurs
-Un carnet déjà à moitié remplis d'idées en vrac
-Une petite trousse de maquillage
-Une dizaine de dés accompagnés d'un gobelet pour les mélanger
-Un sachet de baies de goji, les préférées de son lapin
-Une photo de lui avec Bob et Anya
-La carte des baroudeurs
-Elixir du Gnome
| Sujet: Re: Sharp like a blade, soft like a peony ― Yûna Sam 12 Aoû 2023 - 13:13 YÛÛÛÛNAAAAAAAAAAAAAAAA Trop contente de la voir arriver sur le forum la poupette! J'ai hâte de la voir arriver en rp et j'espère que tu vas bien t'amuser avec elle Je veux qu'elle se fasse des amis, je lui offre le monde Gen vous raconte des mensonges en #cfa0e9. - Les cadeaux:
- Les vavas:
Merci à Aly! Merci à Yuutan! Merci à Kaede! Merci à Asuryaa!
- Les aes:
Merci à Pripri pour cet aes du Asagnuf!
| | | | Sujet: Re: Sharp like a blade, soft like a peony ― Yûna Sam 12 Aoû 2023 - 13:33 | | | | Sujet: Re: Sharp like a blade, soft like a peony ― Yûna Sam 12 Aoû 2023 - 14:28 | | Tom M. Riddle Ursirre | Image du profil : ϟ Œuvre : Harry Potter
ϟ Parchemins : 62
ϟ Gallions : 107
ϟ Âge (RP) : 19 ans
ϟ Maison : Ursirre
ϟ Année scolaire : 9ème année
ϟ Titre(s) : Président du conseil
ϟ Don : Fourchelang
ϟ Baguette : If • Plume de phénix • 33.75cm
ϟ Cursus : Sciences Occultes
ϟ Malle : /
ϟ Autres comptes : Francis Bonnefoy, Lucifer Hellborn, Lian Xie, Respen Enneiros, Phoenix Wright |
| Image du profil : ϟ Œuvre : Harry Potter
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ϟ Gallions : 107
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ϟ Titre(s) : Président du conseil
ϟ Don : Fourchelang
ϟ Baguette : If • Plume de phénix • 33.75cm
ϟ Cursus : Sciences Occultes
ϟ Malle : /
ϟ Autres comptes : Francis Bonnefoy, Lucifer Hellborn, Lian Xie, Respen Enneiros, Phoenix Wright | Sujet: Re: Sharp like a blade, soft like a peony ― Yûna Mar 15 Aoû 2023 - 13:03 La fiche a l'air tout simplement BANGER !!! (je précise que tu peux changer la partie "maison" dans ta fiche, puisque nous avons bien accepté le changement de Cervi à Ursirre !) | | | | Sujet: Re: Sharp like a blade, soft like a peony ― Yûna Mer 23 Aoû 2023 - 2:20 Avec un ENORME retard, merci à tous pour votre engouement et vos gentils messages ! (ça me fait plaisir de les relire après les grosses galères que j'ai rencontrées jusqu'à maintenant pour la fiche) J'en vois enfin le bout Et désolée d'avance pour le bug de police de l'iframe de ma fiche. Vraiment ça me mine de ouf mais :( Tant pis... | | Vincent Leroy Ex-Directeur | Image du profil : Comment appelle-t-on un chat qui chante?
Chat-kira.
ϟ Œuvre : Original Character
ϟ Parchemins : 1709
ϟ Gallions : +infini
ϟ Âge (RP) : 51 ans
ϟ Année scolaire : PNJ
ϟ Titre(s) : Ancien Directeur d'Ilukaan — PNJ
ϟ Don : Être plus fab que toi
ϟ Baguette : Vigne, coeur en plume d'oiseau tonnerre, 30,45 centimètres. Avec un joli strap dessus.
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| Image du profil : Comment appelle-t-on un chat qui chante?
Chat-kira.
ϟ Œuvre : Original Character
ϟ Parchemins : 1709
ϟ Gallions : +infini
ϟ Âge (RP) : 51 ans
ϟ Année scolaire : PNJ
ϟ Titre(s) : Ancien Directeur d'Ilukaan — PNJ
ϟ Don : Être plus fab que toi
ϟ Baguette : Vigne, coeur en plume d'oiseau tonnerre, 30,45 centimètres. Avec un joli strap dessus.
| Sujet: Re: Sharp like a blade, soft like a peony ― Yûna Mer 30 Aoû 2023 - 13:59 Bouh ! Tu as eu en live mes réactions, mais en tout cas j'ai beaucoup aimé la découverte de Yuna, j'espère qu'à Ilukaan, elle réussira à s'ouvrir plus facilement Bon jeu ! Validation Bienvenue chez les Ursirre Accompagnée par d'autres nouveaux élèves, tu es appelée par le directeur à t'avancer au centre du Dôme. Scrutée par les élèves et étudiants, tu regardes alors ton reflet dans la fontaine qui va décider de ton sort. D'abord voyant ta sale tête dans l'eau, tu remarques que le reflet semble se changer peu à peu jusqu'à prendre la forme d'un ours. Tu es d'autant plus surprise quand l'animal commence à pousser un cri dans toute la salle. Tout le monde se met soudainement à t'applaudir, tandis que le directeur s'approche de toi avec un saphir brute qu'il met autour de ton cou. "Bienvenue à Ursirre !" ⇢ Te voilà validé, tu peux désormais poster dans tous les recoins du forum, RP-Post ainsi que RPCB. ⇢ N'hésite pas à voir la chambre qui t'a été attribuée. ⇢ Si ton personnage est en cursus universitaire, il peut postuler pour avoir un job d'étudiant. ⇢ Crée dès maintenant un topic pour récapituler les relations de ton personnage. Tu peux également acquérir un portable ou bien créer un blog. ⇢ N'hésite pas à faire une demande de RP pour trouver un partenaire d'écriture ! ⇢ Enfin, amuse-toi bien sur le forum, n'hésite pas à en parler autour de toi et à voter régulièrement aux TS ! | | | | Sujet: Re: Sharp like a blade, soft like a peony ― Yûna
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