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L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie.
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僕の心が何か欲しがっている •• [Yuna Hoshino - 2 Septembre 2023]
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Sujet: 僕の心が何か欲しがっている •• [Yuna Hoshino - 2 Septembre 2023]
Ven 1 Sep - 17:39
                    

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02/09/2023 - Cuisines d’Ilukaan

Il est environ 2 heures du matin, bien après le couvre feu. Dans l’obscurité des cuisines, quelques bruits désincarnés se font entendre, humides, voraces. Comme quelque chose qui mord dans la chair.  

Des crocs, des griffes s’accrochent aux tissus tendres et rouges de la pièce de bœuf. Elle est crue, le sang froid encore liquide coule le long des mains et du menton, se mélangeant à la bave de celui qui l’attaque avec voracité. Cela faisait des jours qu’il n’avait pas mangé, il crevait la dalle… mais tout le dégoutait profondément. Enfin, presque tout.  

Genya transperce la chair avec ses dents, si tranchantes qu’elles semblent être des crocs, avale morceau après morceau. C’est délicieux, à un niveau instinctif, presque primal. Il ne s’était pas senti changer, n’avait pas senti ses ongles s’allonger, ses dents devenir plus lourdes, sa vision s’affiner dans le noir. Depuis son réveil il ne pensait qu’à une seule chose; manger. Manger froid. Manger cru. Manger quelque chose de saignant. Le genre d’envie irrépressible qui prend aux tripes, impossible de s’en défaire, et la promesse ineffable de satisfaction instinctive lorsque ce serait fait. Et la promesse avait été tenue, chaque fois qu’un autre bout de viande glissait dans sa gorge, il se sentait de mieux en mieux, il se sentait fort, il se sentait à peine humain.

Le jeune homme se concentre, entend ses propres bruits de mastication, le bruits des bestioles qui fouillent dans les placards, des bruits de pas lointain… des bruits de respiration proches. Très proches. Trop proches. Il n’avait ni entendu, ni senti venir quiconque d’autre que lui dans la cuisine. Genya finit sa viande, le menton dégoulinant de sang, qui laisse quelques petites tâches rouges au sol. L’adrénaline monte, il sent ses cheveux se dresser le long de sa nuque, entend son sang battre dans ses tempes, et il regarde à droite, puis à gauche, comme un biche prise dans les phares d’une voiture. Ca sent le sommeil, et un parfum féminin. Une faible odeur d’agrume le prend au nez, mais il y avait des oranges dans le réfrigérateur. Quoiqu’il en soit, il n’est pas seul. Il faut qu’il se cache, et vite.  

L’adolescent se baisse, se concentre, coupe sa respiration pour localiser celle de l’autre. Il sent l’angoisse le remplir, ses mains qui se font moites. Et bien évidemment, il a oublié sa baguette! Son souffle s’accélère lorsqu’il le débloque, en même temps que son rythme cardiaque. Genya commence à réciter un sutra, enfin, à le déclamer sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche pour se calmer. Que peut-il lui arriver dans l’enceinte de l’école après tout?

Les bruits de pas se rapprochent. Genya ne contrôle plus ses mouvements, et c’est son mécanisme fuite ou combat qui prend le relais. Il se relève, regarde à droite, à gauche, devant, derrière lui, puis à nouveau devant lui. Il y a quelque chose, là, dans l’obscurité, à à peine quelques mètres, mais ses yeux n’arrivent pas à bien discerner de qui ou de quoi il s’agit. Pour l’autre personne, en revanche, on distingue bien ces deux points jaunes lumineux à hauteur d’homme, et l’odeur de fer qui embaume la pièce.
@Yuna Hoshino
564 mots
            
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Invité
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Sujet: Re: 僕の心が何か欲しがっている •• [Yuna Hoshino - 2 Septembre 2023]
Sam 2 Sep - 10:30
                    


僕の心が何か欲しがっている


La lueur pâle et fébrile échappée des fins vitraux de sa lanterne touchait à sa fin.

La flamme qu’elle avait invoquée dans le seul et unique objectif de révéler le périmètre qui l’environnait durant son escale jusqu’aux cuisines se fit mourante et, bien vite, la jeune fille qui s’était lancée à la poursuite de cette ombre errante se retrouva plongée dans une totale obscurité.

L’effluve âcre et métallique de ce sang répandu en éclaboussures sur le sol gelé des cuisines lui tourmenta les sens.

Sordide. La pièce avait en un instant perdu l’esprit chaleureux qui la caractérisait, et avait laissé place à l’une de ces scènes d’épouvante comme il était possible d’en imaginer dans les kaidan.

Ces orbes mordorés, la scrutant comme l’œillade perçante d’un chasseur dont la proie s’empêtre dans ses filets, ne daignèrent plus la quitter.

Pour autant, l’instinct de la jeune éveillée parvint à lui souffler qu’elle traquait plus qu’elle n’était traquée.

La vue simple de cette paire de jaunes prunelles dans les ténèbres de la nuit l’incita à intensifier la prise qu’elle exerçait jusqu’alors sur son catalyseur boisé.

Nul Lumos n’oserait y poindre ; car en prenant le risque d’une incantation, elle se soumettrait à un désavantage cuisant. Cette personne, cet élève, cette « Chose » (car faisait-elle réellement partie du commun des mortels ?) qui rôdait là ne perdrait pas le moindre instant pour lui sauter à la gorge.

Pour autant, dans une situation aussi menaçante que celle-ci, protéger ses camarades en mettant un terme à l’errance de ce dévoreur de chair relevait de son devoir.

Il est de ces choses que l’on ne peut éviter.

L’Ursirre se tint prête, baguette rivée en direction de l’inconnu comme elle le ferait d’un sabre qu’elle aurait ôté de son flanc.

Sa voix, impérieuse, en vint à déchirer ce pesant silence.

« Je n’hésiterai pas. »




La lune décochait ses flèches d’argent sur le campus et les reliefs qu’il avait à offrir.

La ritournelle née des tintements incessants du cadran de la chambrée féminine, si elle lui fut jadis plaisante par la régularité de son rythme, lui était désormais importune.

Le sommeil n’avait pas encore jeté sa poudre d’or sur ses paupières, a contrario de ses consœurs de chambrée qui, sans doute épuisées par le labeur et l’effort qu’elles avaient fourni en prévision du rangement de l’alcôve avant les prémices de cette nouvelle année scolaire, avaient aisément succombé aux rêveries vespérales.

Yûna, qui avait activement participé au début de nettoyage de son dortoir par pur esprit d'efficacité, n’attendait plus que le repos qui lui était désormais dû. De cette mise en ordre générale, ses paumes s’en étaient retrouvées ankylosées, et elle peinait d’ores et déjà en mouvoir les doigts à sa guise. L’idée lui vint d’astreindre ses phalanges à se replier sur le creux de sa paume.

Une idée saugrenue, car le simple fait de les soumettre à pareille animation lui soutira une subtile douleur qui eut pour don de lui ôter tout désir de somnolence.

Voilà qu’elle offrit une impulsion à son buste, et celui-ci se redressa.

Assise dans son édredon, la draperie rabattue jusqu’au giron, sa distraction l’encouragea à porter une œillade au paysage que la transparence de sa vitre consentait à lui offrir. D’ici, il lui était donné de contempler la splendeur du jardin aux quatre saisons.

Si cela ne tenait qu’à elle, sans doute aurait-elle quitté la caresse de la soierie des draps et fait chemin jusqu’à ce luxuriant havre fleuri. Sans doute serait-elle parvenue à y quérir un semblant de méditation…

Une silhouette, indistincte, se meut au loin.

Portant une main au textile fin de son jinbei, la devineresse, convaincue d’être en proie à un mirage, frictionna ses paupières par le biais d’un revers de paume.

Or l’apparition, fût-elle de nuées ou de chair, poursuivit sa route sans même jeter un regard à ses potentiels témoins.

Les souffles paisibles qui résonnaient en chœur dans la chambre lui firent saisir, sans grande difficulté, qu’elle était la seule d’entre elles à en avoir aperçu le passage.

Un sentiment étrange, bien trop oppressant pour être occulté, lui fit commettre l’irréparable.

La cadette Hoshino se saisit de sa baguette et, après avoir brièvement noué le ruban de son habit de nuit sur le pourtour de sa taille, quitta son dortoir sans un mot.

Peu lui importait une potentielle harangue professorale, à cet instant crucial. S’il s’agissait là d’un élève de la maison des Ours, alors sans doute pourrait-elle, de gré ou de force, le persuader d’interrompre son escapade noctambule et le convaincre de rebrousser chemin, car s’adonner à ce genre d’expédition leur cédait le risque d’une correction collective.

Tout du moins, si ce rôdeur venait bien de la maisonnée de marbre pâle des Ursirre…

Prise dans sa course dans l’espoir de le rattraper, une lanterne magiquement éclairée dans une paume, la voilà qui jeta l’une de ses œillades vertes aux jardins édéniques qu’elle admirait, quelques instants auparavant.

Venait-il des environs ?

Son port de tête se secoua sobrement, malgré l’allure effrénée dont se paraît sa course.

Elle ne devait plus y penser : seule sa responsabilité comptait à ses yeux, dans le cas présent.

Elle plissa les paupières. L’entité ne s’arrêta pas un seul instant, et prit d’un pas décidé le chemin des cuisines. Bien que ne bénéficiant pas de la moindre autorisation officielle pour en pénétrer le seuil…

Elle le suivit, à des lunes de se douter du funeste spectacle qui l’attendait.
            
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Sujet: Re: 僕の心が何か欲しがっている •• [Yuna Hoshino - 2 Septembre 2023]
Ven 15 Sep - 19:14
                    

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02/09/2023 - Cuisines d’Ilukaan

“Je n’hésiterai pas.“

Lui assène une voix féminine, qu’il a déjà entendue… mais où? Le cadet Shinazugawa semble reprendre conscience de la situation dans laquelle il est; dans son pyjama - dont un t-shirt au motif peut-être un peu enfantin de cacatoès - en plein milieu des cuisines, la plante des pieds nue contre le sol carrelé froid, un liquide froid et épais lui coulant le long du menton, quelques gouttes tombent sur ses pieds. De l’eau? Non, c’est du fer. Non. Du sang. La symbiose avec ses pulsions et le bien être qu’elle lui apportait se brise d’un coup.

Genya, les sens toujours en alerte, se concentre alors que son regard se fixe devant lui, reconnaissant… une camarade de classe. Pas n’importe laquelle, Yûna Hoshino. Il a peu d’avis sur elle; elle est discrète, peu avenante. Elle a un peu un air de pimbêche mais chez les Shinazugawa (et surtout chez les deux aînés de la fratrie) on apprenait à ne pas juger un livre à sa couverture, et une personne à son faciès.

Il y voit presque comme en plein jour, certaines couleurs étant moins vives que d’autres. Sortant d’un état de sidération dans lequel il était brièvement entré, il s’essuie la bouche, sentant au passage des ongles bien plus longs que ceux qui grattent d’habitude sa peau, ou qu’il mord sous la nervosité. La viscosité de la bave qu’il avait laissé couler mélangée à l’épaisseur du sang restant sur les coins de sa bouche le prend de court et il a un mouvement de recul. Que se passe-t-il? Se serait-il mordu la langue? Maintenant qu’il y pense, ses mains sont bien trop moites pour que ce ne soit que le stress. Que s’est-il passé? Qu’a-t-il fait?

“Deux secondes- Attends deux secondes… ”

Parvient-il à articuler, la cassure de sa voix témoignant de son état de choc. Genya met sa main devant son visage comme pour se protéger, essayant de se refaire le film de sa soirée. Il y a à peine deux minutes, il lui semblait se coucher, et pourtant, l’ubiquité ne faisait certainement pas partie de ses (rares) dons.

A 20h30, après avoir dîné, le garçon s’était douché, puis avait fait ses devoirs. De l’arithmancie. Il déteste l’arithmancie, pourquoi continue-t-il de prendre cette option “de merde” comme il l’admet si bien. Il avait préféré laisser ses devoirs de côté pour se concentrer sur ses devoirs de littérature. Le cahier violet ouvert devant lui, la crète replacée en arrière par un petit serre-tête, Genya s’était concentré sur cette églogue sorcière, qu’il trouvait un peu niais, comme toutes les pastorales. Et puis quelle barbe de buter sur le sens magique d'une anacoluthe dans un poème, sérieux, qui fait ça?! Le jugement était loin de lui appartenir, mais quand même!

Il avait peut-être travaillé, une heure, une heure et demie ? En tout cas, à 23 heures, l’adolescent se lavait les dents, qui lui semblaient être infimement plus longues peut-être, comme si quelque chose clochait. Puis il avait lavé son visage, et s’était mis dans son lit, le nez sur le téléphone, à envoyer des messages et regarder quelques réseaux sociaux. La voix melliflue de Gen, son camarade de chambre de l’an dernier, avait résonné dans ses oreilles, lui disant qu’à être sur son téléphone en permanence, il allait “détruire son rythme circadien” ou quelque chose comme ça. Lui, il ne savait pas trop ce que c’était qu’un rythme circadien, et très franchement, les conseils qu’on pouvaient lui donner étaient péremptoires; il s’en balançait assez profondément.

A 23h30, extinction des feux, Genya avait éteint son téléphone, activé son réveil et avait fermé les yeux, se disant naïvement qu’il allait se réveiller dans son lit à 6 heures, pas dans les cuisines d’Ilukaan à qui sait quelle heure, une camarade de maisonnée devant lui, et une sensation de malaise lui semblant ineffable dans tout son être.

@Yuna Hoshino
685 mots
            
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Invité
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Sujet: Re: 僕の心が何か欲しがっている •• [Yuna Hoshino - 2 Septembre 2023]
Dim 17 Sep - 14:34
                    


僕の心が何か欲しがっている


Les arômes sanguins se faisaient maîtres des lieux, et à peine en inhala-t-elle un relent que sa nuque se courba. La nouvelle venue, désireuse de mettre un terme à la cavale de ce qu’elle considérait encore comme un nuisible, se sentit profondément dérangée par les senteurs qui nimbaient cette piège noyée dans l’obscurité.

Le parfum du sang, capiteux pour l’un et suffocant pour l’autre, lui tourmenta les sens après les avoir longtemps pris en tenaille.

« Deux secondes », lui quémandait désormais une voix dont les modulations, encore indistinctes, lui paraissaient aussi lointaines que subtilement familières.

Ses sourcils se froncèrent, et octroyèrent une allure d’autant plus suspicieuse à celle qui s’improvisait ce soir chasseuse de monstres.

« Attends deux secondes... »

Ces quelques mots, péniblement soufflés par un timbre pour le moins caverneux, surgirent à nouveau dans le silence de la nuit.

L’éraillement de sa vocalise, bien trop humain pour être celui d’une entité néfaste, la persuada d’abaisser le poignet voué à animer sa baguette en cas d’urgence.

Les sphères rutilantes qui servaient d’yeux à la « Bête » se dissipèrent partiellement sous le voile d’un mouvement. À la constatation qu’elle fit de la présence de phalanges à ce qui semblait lui servir de main, ses lèvres se scellèrent.

Sans se délester tout à fait de sa vigilance, elle comprit son erreur, et se mit à prier en silence les divinités en lesquelles elle avait placé sa foi. Elle les conjura de faire de cette rencontre un malentendu, et non pas un face à face avec un quelconque démon venu anéantir tout malheureux qui croiserait son chemin.

En une adroite manipulation, à laquelle s’ajouta une incantation libérée en un souffle, la flamme inoffensive qui séjournait jadis au sein de sa lanterne reprit sa place originelle…

« … Shinazugawa ? », s’osa-t-elle à prononcer en devinant l’allure hirsute qu’aborait sa chevelure caractéristique.

Elle ne devait sa spéculation qu’à l’originalité de sa crinière, ainsi qu’à l’écoute qu’elle avait fait des inflexions de sa voix. Seule la balafre qui lui entaillait la joue jusqu’aux reliefs de son nez aurait pu servir d’affirmation nette à ses estimations : or, éperdu de confusion et d’inconfort, il avait porté une paume aux abords de son visage.

Ses prunelles verdoyantes firent chemin jusqu’au sol...

… Et le macabre se révéla.

Maculées çà et là de grotesques tâches carminées, les cuisines avaient en une nuit perdu le réconfort qu’on leur connaissait. Ses iris entamèrent un long chemin jusqu’aux chevilles dénudées du jeune homme : le sang y tombait en cascatelles vermeilles, dont Yûna entreprit de quérir la source par le biais d’un regard.

Lorsqu’elle crut deviner les tracés sanguinolents qui sillonnaient le long les contrebas de sa figure féliforme, prompts à choir en gouttelettes sur les contours de sa mâchoire inférieure, la jeune fille, sans s’approcher, redoubla de bravoure et érigea un tant soit peu son luminifère. Le geste, aussi subtil paraissait-il, avait pour seul et unique dessein d’éclairer davantage le visage du garçon.

Son semblable semblait être sujet à un choc indicible. Un éclat de lucidité traversa le regard de la demoiselle à l’instant où son esprit s’affaira à lier tous les éléments les uns aux autres.

La détresse soudaine de Genya, couplée aux distances qu’il cherchait à prendre et à l’incompréhension qui semblait le prendre d’assaut face à la situation laissaient deviner qu’il n’était qu’à demi responsable des mystères qui venaient de se succéder.

Jetées dans les abîmes de l’oubli furent ses préoccupations quant aux possibles sanctions qu’ils encouraient tous les deux.

Il y avait, pour l’heure, bien plus important : et cette chasseresse d’un soir, aussi surprenant cela pouvait-il paraître tant sa rigueur académique était bien connue des habitants du campus, jugea bon de s’en occuper dans un second temps.

L’état de son collègue relevait d’une urgence capitale.

« Shinazugawa. »

Répéta sa voix qui, en dépit de son volume tamisé, n’avait en rien perdu de sa fermeté habituelle.

Son âme fourmillait de questions et, malgré tous les mauvais pressentiments qui s’y entrechoquaient, un tourment particulier se démarqua de tous les autres. Une inquiétude sibylline la gagna, sans qu’elle ne puisse trouver les mots pour la décrire.

Craignait-elle, sans parvenir à l’expliciter, que son compatriote soit grièvement blessé ?

Hélas, l’effroi dont se paraît cette soirée de septembre rendit son ton plus autoritaire qu’elle ne l’aurait souhaité.

Dès l’instant où elle ressentit le besoin de lui soutirer des informations, la dureté prit le pas sur le reste, comme à l’accoutumée : et l’intérêt qu’elle portait à son homologue Ursirre sonna davantage comme un sermon algide, et ô combien impitoyable.

« Qu’as-tu fait ? »

L’interrogation lui échappa, et s’apparenta davantage à une injonction profondément froide qu’à une véritable tentative de s’enquérir de son état.

À ses dépens.

Masquée derrière les sonorités tranchantes de ses mots, une miséricorde, bien trop timide encore pour se révéler pleinement, ne tarissait pas.
            
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Sujet: Re: 僕の心が何か欲しがっている •• [Yuna Hoshino - 2 Septembre 2023]
                    
            
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