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[Terminé][2 juillet 2023] Besoin d'un petit coup de patte [ft. Kaveh]
Invité
Invité
Anonymous
Sujet: [Terminé][2 juillet 2023] Besoin d'un petit coup de patte [ft. Kaveh]
Dim 2 Juil 2023 - 22:24
                    

Besoin d’un petit coup de patte
Une chose que le marocain appréciait grandement avec le début du mois de juillet, c’était l’heure à laquelle le soleil se couchait. Le solstice d’été était passé depuis quelques jours et il pouvait ainsi profiter plus longtemps de la lumière naturelle qui lui faisait tant de bien. Un coup d’oeil à sa montre lui indiqua qu’il était déjà 20h40 et pourtant l’astre solaire scintillait encore haut dans le ciel canadien. Il n’avait rien contre la nuit, loin de là, elle avait l'avantage de faire diminuer un peu les nombreux bruits du campus et ses oreilles sensibles les en remerciaient grandement, appréciant le calme. Seulement, dès que le soleil se couchait, ses recherches devaient souvent être mises sur pause, les fleurs se refermaient, les animaux partaient se coucher et utiliser une lampe torche risquait de perturber leur sommeil ou de déranger les créatures nocturnes dans leurs petites habitudes. Rares étaient les soirs où il pouvait rester ainsi, dehors, à travailler et il était reconnaissant envers la nature pour ces quelques heures de recherches supplémentaires que lui offraient la période estivale.

Ce temps de travail en plus, Tighnari le prenait avec grand plaisir, chaque seconde lui était précieuse en cette veille de départ en vacances. En effet, le lendemain, tout Ilukaan allait prendre le large -ou plutôt le portoloin- vers de nouvelles destinations. Qui allait surveiller la pousse des belles-de-jour? Qui allait recenser le nombre d’anémones ayant éclos et comparer ces données à celles de l’année dernière? Une saison entière allait passer sans que l’Ursirre ne puisse en suivre l’évolution, alors il voulait faire le maximum possible avant de quitter l’école et de laisser derrière lui plantes, animaux et travaux. Oh, loin de lui l’idée d’abandonner toutes recherches durant le séjour organisé par Ilukaan, loin de là. Pendant deux mois entiers il n’allait pas avoir cours, qu’est ce qu’il pouvait bien faire d’autre avec tout ce temps libre à disposition? Se reposer? Ha! Une bonne blague ça, aussi peu drôle que celles que faisait son plus cher ami. Le botaniste de la maison des ours n’était pas pas le genre de personne à se détendre, du moins pas d’une manière qui correspondait à la définition de “détente” d’une personne normalement constituée. Pour lui, rester allongé à ne rien faire n’avait absolument rien de relaxant et ne réussissait qu’à lui faire recenser dans son esprit toutes les activités productives qu’il pourrait effectuer à la place. Non, pour lui, une soirée comme celle-là, assis dans l’herbe du parc avec son carnet, c’était ça, la détente. Bien sûr qu’il allait continuer à travailler pendant les vacances, parce que pour lui, il n’y avait rien de plus enrichissant et de plus épanouissant que ses recherches.

Tighnari aimait le travail bien fait, il mettait un point d’ordre à ne pas bâcler la moindre de ses tâches, à toujours être consciencieux et efficace, et à ne pas laisser de projet inachevé. C’était sa dernière soirée, pour pouvoir finir de recenser les bourgeons du parc afin de faire ses prévisions de pousse durant l’été, alors il allait le faire et il allait le faire bien. Prenant le plus grand soin à n’en écraser aucun, il observait attentivement chaque petit bourgeon qui émergeait fébrilement de l’herbe. Chacun était longuement analysé sous tous les angles, pour identifier avec la plus grande précision possible l’espèce à laquelle elle appartenait. Celle-ci était ensuite répertoriée dans son carnet, comme s’il faisait un soigneux inventaire des plantes. Chaque soir depuis la fin des examens, il profitait de ces précieuses heures supplémentaires de soleil estival pour rester dehors après le dîner et analyser les petits boutons de fleurs avant que la nuit ne le pousse à se retrancher dans son dortoir. Il avait avancé à bon rythme et était confiant dans sa capacité à finir avant que les dernières lueurs solaires ne disparaissent derrière l’horizon, à condition qu’aucun imprévu ne lui tombe dessus. Sa main s'arrêta soudain d’écrire en plein milieu d’un mot. Il pressa doucement le bout de son stylo avec son pouce pour en faire disparaître la mine et referma son carnet dans un soupire. Son ouïe si fine avait capté le son de pas pressés avançant dans sa direction. Le voilà, son imprévu.
ft. Kaveh Heydari
elirose
            
Kaveh Heydari
Cervirald
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« Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. » ― C. Baudelaire.

ϟ Œuvre : Genshin Impact
ϟ Parchemins : 97
ϟ Gallions : 103
ϟ Âge (RP) : 23 ans
ϟ Maison : Cervirald
ϟ Année scolaire : 13ème année
ϟ Baguette : Bois de pommier ✺ Cœur élaboré à partir d’un rameau de corne de shâdhavâr ✺ Mesurant 29, 8 centimètres de long, elle est d’une finesse remarquable et d’une indéniable fragilité.
ϟ Cursus : Arts magiques, spécialité Architecture

ϟ Malle : Absolument que dalle il est fauché le frérot. 0 GALLION
Kaveh Heydari
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« Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. » ― C. Baudelaire.

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ϟ Malle : Absolument que dalle il est fauché le frérot. 0 GALLION
Sujet: Re: [Terminé][2 juillet 2023] Besoin d'un petit coup de patte [ft. Kaveh]
Mar 4 Juil 2023 - 17:50
                    


Besoin d’un petit coup de patte ?


À l’heure où les érudits s’adonnent à l’étude des bourgeons en dépit ces prémices de pause estivale ô combien bien méritée, d’autres connaissent déjà de bien rocambolesques péripéties.

Kaveh, fidèle à ses principes, s’était accoutumé aux coups du sort dès lors qu’il avait posé le pied hors de sa couche.



La douceur ouatée et le confort ineffable de ses draps lui avaient pourtant offert le sommeil le plus paisible qu’il lui avait été donné d’avoir depuis des éons. Puisqu’il avait encore l’esprit empreint du projet sur lequel il œuvrait depuis déjà une semaine, les fantaisies nées de ses songes lui étaient toutes destinées.

Il s’illustrait, lui-même, l’échine courbéz sur le guéridon où il avait soigneusement déposé le biscuit de porcelaine dont on lui avait expressément mandé la création. Il se représentait ses doigts ingénieux modelant, avec toute la méticulosité qu’ils étaient en mesure de témoigner, les reliefs subtils de sa toute nouvelle effigie.

Sa jeune commanditaire, une antiquaire séjournant dans une discrète échoppe de la cité avoisinant le campus, n’aurait aucune raison de lui quémander des retouches, pensait-il avec un brillant enthousiasme. Dès lors qu’il lui prenait l’envie de reculer d’un pas pour mieux contempler son art, il entreprenait d’observer le fruit de son dur labeur sous tous les angles qui lui étaient possibles d’imaginer.

Lorsqu’il songeait à la façon qu’avait la surface humectée de la future faïence de miroiter sous les rayons crépusculaires, lesquels s’insinuaient dans le recoin de sa chambrée, aucune émotion bienheureuse n’aurait pu davantage gonfler sa poitrine que le sentiment prodigieux de fierté qui l’animait tout à coup. Et si une subtile vantardise s’osait à se manifester en son for intérieur, celle-ci était vite balayée par un sentiment plus charitable, et bien plus humble.

Il souhaitait de tout cœur que cette statuette, faite de précieuse céramique, atteigne le cœur et l’esprit de la jeune femme qui avait quémandé ses services. À l’instant où il apprit qu’elle comptait l’offrir à sa mère, le Cervirald se mit en quête, après qu’il lui ait semblé discerner les discrets astres dans les yeux de sa cliente, de faire en sorte que la composition soit la plus parfaite pour cette personne qui lui était si chère.

Toujours est-il que les choses ne s’étaient pas déroulées comme il aurait pu le souhaiter. Kaveh et son malheur, amants de toujours, étaient indissociables l’un de l’autre et, s’il bénéficiait d’une relation plutôt flatteuse auprès des néophytes et des élèves, d’autres savaient qu’il était hélas familier aux navrantes infortunes.  

Les récents jours avaient été faits de légères béatitudes et d’une aubaine bienvenue. Lui, qui avait déployé tous les efforts qu’il était en mesure de rassembler pour oser prétendre à l’obtention du diplôme de douzième année, se sentit libéré d’un poids à la finalité des examens. Tellement qu’il se jeta à la première occasion venue sur sa miniature inachevée, et y demeura quelques bonnes heures dans un silence des plus absolus pour ne pas troubler outre mesure la quiétude du sommeil de ses colocataires (chose surprenante, tant on le savait enclin aux babillages).

Pris dans ses finitions minutieuses, il ne remarqua pas l’aiguillon de l’horloge atteindre une heure si tardive (voire absurdement matinale) qu’il ne serait pas raisonnable de révéler. Le pauvre s’écroula d’épuisement dès l'éveil des teintes de l’aurore, et se mit à rêver du labeur qu’il l’atteindrait le jour suivant.

Du moins, c’était là ce à quoi s’attendait l’étudiant.

Sa paupière frémit. Il sentit sur sa peau la caresse continue et échauffée d’un rayon du demi-jour et, avec toute la peine du monde, se redressa sur un coude, éperdu de confusion. Le porteur d’émeraude émergea non sans peine, jetant une œillade sur le guéridon où patientait la porcelaine qui n’attendait qu’à être parachevée.

L’effleurement d’un bois que l’on piétine avec une élégance princière lui parvint. Ses yeux de félidé, incrédules, contemplèrent l’approche dangereuse qu’entreprenait Parī, sa jeune compagnonne au long pelage, aux abords d’un des pieds de la petite console lustrée.

Elle s’y frictionna, et fit par mégarde trembler le mobilier. La porcelaine sur laquelle il avait tant travaillé en subit quelques saccades. Son créateur, soudainement désireux de lui empêcher une chute destructrice, dressa une dextre en direction de la petite table, et percuta dans son mouvement l’outillage qui lui permettait d’élaborer les plus fins tracés sur sa conception.

Le ciseau glissa hors du bord, et chuta sur la patte de la jeune féline.

Il n’en fallait pas plus au jeune homme pour s’épouvanter du crime qu’il avait commis. Une plaie, somme toute bénigne, apparut à la naissance de la patte de l’animal et, frappé d’une irrépressible culpabilité pour son acte terrible, il se vêtit de la façon la plus hâtive qui soit, pressa Parī contre son torse svelte, et sortit en trombe de la chambrée.

Sa belle, elle, se débattait entre ses bras, davantage blessée par le fait d’être portée d’un bout à l’autre du campus que par l’entaille superficielle que les circonstances lui avaient causée.

Tighnari.

Il devait absolument trouver Tighnari !

Faisant fi des griffures contrariées que lui assénait la demoiselle, il pressa le pas jusqu’aux jardins dans l’espoir simple d’y trouver la silhouette singulière de son fidèle ami. Lui, loyal adepte de la flore et des bêtes, devrait bien savoir comment s’y prendre…

Quelle ne fut pas sa salvation lorsqu’il entrevit les contours des esgourdes animales du botaniste, vers qui il se précipita. Il n’eut pas l’occasion de notifier la façon lasse dont le naturaliste avait fait clore les couvertures de sa lecture.

L’Ursirre avait l’âme perspicace et se doutait, sans surprise aucune, que Kaveh nécessitait – encore – son assistance...

Il interrompit sa course, soufflant avec difficulté comme l’athlète qu’il n’était pas. Les joues rubicondes, rendues vives par sa cavalcade et portant sur leur derme les stigmates des estafilades dont le rouait encore son chat, il se présenta à lui, anhélant à souhait.

« … Tigh- ... »,  entama-t-il avec peine, avant de reprendre plus distinctement.

« Tighnari… ! C’est le chat, il… est blessé… sa patte… ! »

Ses sourcils se froncèrent sous le souci.

Ses mirettes rougeoyantes, enfin, eurent le cran de faire chemin jusqu’au livre séjournait entre les paumes de l’homme de la situation.

« … Oh. »

Un silence, avant qu’il ne reprenne, un sourire torve lui rehaussant maladroitement les lippes.

« Je … te dérange encore, n’est-ce pas… ? », s’enquit-il, presque honteux de se montrer ainsi.


Fanart de @Lana.



Kaveh

Every man is the architect of his own fortune


Kaveh rembourse ses dettes en #B83250.
            
Invité
Invité
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Sujet: Re: [Terminé][2 juillet 2023] Besoin d'un petit coup de patte [ft. Kaveh]
Jeu 6 Juil 2023 - 0:56
                    
Besoin d’un petit coup de patte
Les pas se rapprochèrent de lui, de plus en plus pressés, leur foulée écrasant l’herbe et la terre dans un bruit de craquement qui parvenait sns dissiculté à ses oreilles sensibles. Le son d’une course fut vite accompagné par des halètement, son imprévu avait l’air bien pressé. Tant mieux, cela pouvait signifier deux choses, soit le désagrément allait rapide car il avait affaire à quelqu’un de pressé, soit la personne qui le cherchait réquisitionnait son aide pour une urgence et ne le dérangeait pas pour une quelconque futilité. Les deux cas de figure lui convenaient, ils signifiaient tous les deux qu’on ne gaspillerait pas inutilement son temps. Relevant la tête vers l’homme désormais essoufflé qui avait fait halte à proximité, son regard passa successivement de l’homme à la chevelure blonde dont le visage avait rougit avec l’effort au félin à poils longs s’agitant dans ses bras. Sa deuxième hypothèse était la bonne, jamais Kaveh n’oserait le déranger pour des broutilles.

Le marocain écouta patiemment la requête de son ami, ne cherchant pas à l’interrompre quand il reprenait son souffle. C’était en effet une urgence, Perī s’était blessée à la patte. Vu l’attitude du chat et les marques sur les bras du membre de la maison au blason de cerf, il se demandait qui du maître ou de l’animal était le plus amoché mais il ne fit pas part de cette observation. Il y avait une certaine ironie dans cette situation. Les détenteurs de pierres d’émeraudes n'étaient- ils pas censés être les spécialistes du soin? Et c’était pourtant lui qu’on venait voir pour soigner une plaie. La scène était ironique mais pour autant amusante, Kaveh avait bien fait de venir le voir. Ce n’était peut être pas une urgence, Perī ne lui paraissait pas être en danger, mais il valait toujours mieux prévenir que guérir. Les êtres vivants étaient des créatures si fragiles, une simple blessure non traitée pouvait avoir des conséquences désastreuses et il était plus sage de gérer cette petite plaie que de risquer une infection, surtout la veille d’un départ de vacances. Son ami malchanceux allait pouvoir partir vers le Mexique en étant libéré de cet air soucieux qui froissait ses traits. Tighnari savait que ce n’était pas l’état de la chatte qui provoquait cette inquiétude, bien que son maître espérait sans aucun doute la voir vite rétablie, non, ce qui lui causait du souci, c’était le fait de le déranger et c’est pour cette raison qu’il offrit à son ami un sourire rassurant au possible.

-Non, tu ne me dérange pas du tout Kaveh. Je viens justement de terminer mes recherches pour ce soir, tu es arrivé au bon moment.

C’était un mensonge, le botaniste des Ursirre était loin d’avoir fini et en choisissant de lui apporter son aide, il abandonnait la possibilité de mener à bien ses recherches avant le départ fatidique du campus. Tant pis. Cette duperie était nécessaire, s’il disait la vérité à Kaveh, il savait pertinemment que celui-ci ferait machine arrière et repartirait dans ses dortoirs pour le laisser retourner à sa tâche. Rassurer Kaveh et prendre soin de son petit chat était plus important que d’inventorier les différents bourgeons du parc. Il lui était déjà arrivé tant de malheurs, il méritait de recevoir quelques bonnes nouvelles, dont des nouvelles sur la patte de Perī. Le marocain lui devait bien ça, en bon aîné, l’étudiant de douzième année avait toujours veillé sur lui et avait fait de son mieux pour lui épargner bien des soucis, il n’avait pas à porter seul le poids de ses tracas, son jeune ami avait assez grandi pour pouvoir le délester à son tour de quelques charges.

-Montre moi Perī, je vais ausculter sa patte. Tu sais comment elle s’est blessée?

Ecoutant le récit de son ami, il prit la féline agitée avec précaution, souhaitant éviter que ses bras finissent zébrés de griffures comme ceux de son propriétaire. La minette d’humeur farouche entre la plaie et la course à travers le campus se laissait faire tant bien que mal, d’autant plus que son long pelage ne rendait pas l’exercice simple. Cependant, TIghnari n’en était pas à son premier examen de chat blessé et il finit par réussir à ausculter sa patte sans que sa peau ne subisse l’attaque de ses griffes.

-La plaie me parait superficielle elle ne saigne déjà plus. Elle guérira vite avec un peu de cicatrisant, je dois avoir ce qu’il lui faut, attends un instant.

Perī retrouva sa place dans les bras de son propriétaire, le temps de laisser au marocain le temps de fouiller dans son sac. Qu’on appelle ça de la prévoyance ou de la paranoïa, il avait l’habitude de prendre sur lui de quoi gérer tout type de situation. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver au cours d’une journée et il préférait s’organiser convenablement pour être prêt à faire face à n’importe quelle crise. Son sac était donc souvent bien encombré, mais rangé d’une façon méthodique qui lui permettait de toujours retrouver ce qu’il était venu chercher. Ainsi, il remarqua au premier coup d’oeil que sa pommade cicatrisante ne se trouvait pas là. Il fronça les sourcils et porta son poing fermé à ses lèvres, réfléchissant à la raison de sa disparition. Ah oui, ce matin dans la salle commune, un élève lui avait emprunté le pot et ne l’avait apparemment pas remis à sa place. Une rapide inspection des différents compartiments lui indiqua que le remède n’était pas mal rangé mais carrément absent. Il pouvait retourner au dortoir de la maison des ours en quête du fameux élève qui avait embarqué par inadvertance sa pommade… Ou il pouvait en préparer une nouvelle. Son petit tour de chaque poche de son sac lui avait confirmé qu’il avait ce qu’il fallait pour concocter un onguent après tout Il hocha la tête, on n’avait jamais suffisamment de cicatrisant.

-Il ne m’en reste plus sur moi mais j’ai de quoi en préparer un. Enfin presque, il me manque une plante, tu peux aller en cueillir pendant que je prépare le matériel? Il me faut des calendula officinalis, on les appelle aussi “soucis officinales”ou “soucis des jardins”. Ce sont des fleurs jaunes orangé qui poussent sans intervention humaine, tu devrais en trouver sans grande difficulté, beaucoup ont éclos au dernier printemps, je les ai répertoriées dans mon carnet.
ft. Kaveh Heydari
elirose
            
Kaveh Heydari
Cervirald
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« Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. » ― C. Baudelaire.

ϟ Œuvre : Genshin Impact
ϟ Parchemins : 97
ϟ Gallions : 103
ϟ Âge (RP) : 23 ans
ϟ Maison : Cervirald
ϟ Année scolaire : 13ème année
ϟ Baguette : Bois de pommier ✺ Cœur élaboré à partir d’un rameau de corne de shâdhavâr ✺ Mesurant 29, 8 centimètres de long, elle est d’une finesse remarquable et d’une indéniable fragilité.
ϟ Cursus : Arts magiques, spécialité Architecture

ϟ Malle : Absolument que dalle il est fauché le frérot. 0 GALLION
Kaveh Heydari
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« Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. » ― C. Baudelaire.

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Sujet: Re: [Terminé][2 juillet 2023] Besoin d'un petit coup de patte [ft. Kaveh]
Jeu 6 Juil 2023 - 17:35
                    


Besoin d’un petit coup de patte ?


Le botanophile en vint à lui répondre, dans toute la bienveillance dont il était capable de faire preuve, que sa présence nouvelle à ses côtés n’était en rien une nuisance à ses méditations. L’ébauche courtoise d’un fin sourire fit sa douce apparition sur les lèvres de l’adroit Métamorphomage, et son camarade affolé, tenaillé par l’idée simple de s’accaparer son précieux temps, n’émit pas le moindre commentaire.

Le discours de l’Ursirre était concis : l’arrivée rocambolesque de son comparse, si soucieux de l’état de son amie à quatre pattes, ne l’incommodait pas le moins du monde disait-il. Pourtant, Kaveh, aussi béante sa crédulité pouvait-elle être, ne pouvait se déposséder de la sensation poignante de perturber les instants privilégiés de son homologue avec le panorama bucolique au sein duquel il avait paisiblement pris place.

La rescapée au pelage duveteux voyagea d’une étreinte à l’autre sans réelle objection. Tighnari devait être doué d’un don, où d’on-ne-sait quelle prouesse qui le rapprochait des adeptes des arts druidiques, car à la caresse de son simple toucher, les bêtes paraissaient se prosterner et les bourgeons timides s’épanouir.

En contemplant une Parī désormais ravie des attentions précautionneuses que lui témoignait l’expert, son humeur se fit coquette, et elle lui céda quelques coups de tête bienheureux, le jabot vrombissant sous un ronronnement naissant. Si l’épreuve lui fut pénible quelques instants durant, elle ne céda à la peau de son bienfaiteur pas la moindre ombre d’une strie que ses griffes acérées étaient pourtant capables de créer.

Témoin d’un tel spectacle, le cinabre de son regard s’ornementa d’une lueur de surprise. Quelle trahison infligeait-elle à son propre maître !

Quant aux explications qu’on lui quémandait…

Le blondin éclaircit son gosier en une brève toux étouffée contre son poing droit. La sonorité fut suffisante pour mettre en exergue la gêne cuisante qui s’immisçait peu à peu sur les fins reliefs de sa figure. Sa senestre, acculée contre sa hanche, cédait à sa posture des allures d’aîné embarrassé qui ne saurait comment narrer une fâcheuse mésaventure sans prendre le risque de perdre de sa crédibilité auprès d’un cadet.

Or, son interlocuteur était l’une des âmes les plus clairvoyantes dont il avait pu faire la rencontre. L’artiste, peu désireux à l’idée de dissimuler sa part de responsabilité quant à l’état de la précieuse patte de sa nouvelle patiente, porta une paume à son front dans une gestuelle faiblarde.

Il n’en fallut pas plus au regret pour animer tristement les sillons de son visage. Ses sourcils s’abaissèrent avec une contrition telle qu’il n’était pas difficile de deviner l'authenticité avec laquelle il considérait son tort.

« Je travaillais sur la commande qui m’a été confiée par la tenancière d’une échoppe d’antiquités, à Bloombury. C’était une petite pièce de céramique qu’elle voulait offrir à sa mère. »

Dire qu’il s’en voulait relevait de l’euphémisme. Ses épaules, subissant le poids étouffant de son offense, s’affaissèrent un brin.

« J’effectuais les finitions cette nuit et me suis couché tard... », avoua-t-il sans chercher outre mesure à s’en cacher – quand bien même il imaginait déjà son ami le réprimander pour son manque de sommeil. « … Mais quand j’ai ouvert l’œil, Parī se frottait déjà contre la table où je l’avais posée. Je craignais qu’elle fasse tomber la porcelaine et, en voulant agir pour stabiliser le meuble... »

Alors qu’il livrait ses honteuses confessions, on lui confia à nouveau la bête. Le virtuose l’accueillit contre son sein, quelque peu décontenancé en la voyant faire preuve d’un tel flegme après ces vérifications délicates, mais non moins soulagé d’apprendre qu’elle était hors de danger.

« Dans ma hâte, j’ai percuté le ciseau qui me permet de peaufiner certains détails. Il est tombé sur elle, et j’ai tout juste eu le temps de réagir. »

Un soupir franchit sans la moindre retenue la barrière de ses lèvres. Alors qu’il relevait l’œillade sur son semblable à la chevelure d’ébène, le reflet de l’espoir rutilait dans sa pupille.

« Un cicatrisant, dis-tu ? », l’interrogea-t-il dans un semblant d’accalmie retrouvée, en l’observant fouiller dans son havresac.

Lorsque ce brave abîme de science redressa le chef en un mouvement incertain, Kaveh comprit que leur sauvetage était loin d’être achevé. Il lui expliqua avec une grande patience qu’il leur serait nécessaire de rassembler un certain nombre d’ingrédients nécessaires quant à l’élaboration d’un liniment, et le Cervirald, tout à coup galvanisé par l’idée de participer pour mieux se racheter, déposa avec la plus grande douceur le jeune chat dans une parcelle verdoyante à proximité. Couchée avec nonchalance entre les brins herbeux, Parī, elle, demeurerait auprès de Tighnari pendant qu’il s’attellerait à la disposition du matériel.

Encore une fois, Tighnari le sauvait d’un véritable désastre.

« Très bien. C’est la moindre des choses que je puisse faire. J’aimerais jeter un coup d’œil à ton carnet, si tu n’y vois pas d’inconvénient... »

Il tendit sa paume pour y réceptionner le livret où son collègue avait eu la sagesse de consigner une myriade de spécimens trouvables au gré des sillages des jardins environnants. Dès lors que cette précieuse source de savoirs se retrouva entre ses mains, il en détailla le contenu avec la plus grande des prudences. L’Ursirre avait passé tant de temps à y crayonner ses croquis, en parfait observateur qu’il était : aussi n’eut-il aucun mal à prendre connaissance de l’allure que pouvait revêtir la plante qui lui était demandée. Force était d’avouer que le coup de crayon dont Tighnari était pourvu recelait de détails et de méticulosités en tout genre. Un tel attrait pour le travail bien fait et pour le souci du détail ne pouvait que venir de son acolyte.

Kaveh s’éloigna sans réellement en avoir conscience de son collaborateur ; le plus âgé du duo, sans doute soucieux de ne pas porter atteinte aux feuilles de l’ouvrage, le pressa de temps à autres à l’encontre de son poitrail. Ses prunelles, à nouveau gagnées de la vivacité habituelle qu’on leur connaissait, voyageaient d’un parterre de fleurs à l’autre, guidées par le désir d’y discerner ces fameux capitules parés d’orange ou de jaune.

Son aventure parmi les fleurs, loin de le laisser de marbre tant il trouvait ce spectacle versicolore des plus charmants, le plongea dans un état songeur. Ses épaules entamèrent une rotation légère sur leur axe, lui permettant ainsi de distinguer, derrière lui, la silhouette ténue du jeune homme d’ores et déjà à l’œuvre.

Tighnari était d’une gentillesse débordante, et ne s’embarrassait pas de vantardises et de pédanteries malavisées lorsqu’une âme égarée accourait pour lui pour lui implorer son assistance.

Lorsque tout ceci serait terminé, peut-être pourrait-t-il le remercier en lui faisant don d’un présent amplement mérité. L’élévation de cette idée en son esprit lui soutira une légère risette.

La fragrance entêtante d’une cuisse de nymphe émue l’arracha de ses pensées généreuses. À peine en revint-il à ses recherches qu’il s’éprit un instant du parfum aux notes boisées se dégageant de la belle corolle. Il notifia, après de bonnes minutes d’expédition parmi les arbrisseaux, la présence des herbacées dont on lui avait demandé la récolte. Il en cueillit avec application et délicatesse, et les disposa dans le creux de son coude.

Ses pas le menèrent de nouveau vers Tighnari, auprès de qui il tendit sa trouvaille. Les griffures générées par la souffrante lui causaient de bien désagréables picotements, mais il se garderait bien de le dire : il y avait, après tout, bien plus important que de maigres accrocs.

« Je me demandais… As-tu une fleur favorite entre toutes, Tighnari ? »



Kaveh

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Sujet: Re: [Terminé][2 juillet 2023] Besoin d'un petit coup de patte [ft. Kaveh]
Sam 8 Juil 2023 - 23:09
                    
Besoin d’un petit coup de patte
Un soupire s’était échappé de ses lèvres quand l’artiste de la maison des cervidés lui conta son histoire. Le pire dans tout ça était peut être le fait qu’il n’était pas le moins du monde surpris par son récit. Le marocain savait pertinemment à quel point son ami était proche de sa mère, depuis le décès de son père. Ainsi, ça ne l’étonnait pas qu’il se jette corps et âme dans la réalisation d'une commande que quelqu’un désirait offrir à sa génitrice, il savait que l’homme à la chevelure blonde allait y mettre autant de soin et d’attention que si c’était pour la personne qui l’avait mis au monde qu’il sculptait cette porcelaine. Il n’y avait donc rien de surprenant à ce qu’il n’ait  pas vu le temps passé et soit resté à son bureau, penché sur son ouvrage, jusqu’à ce que les premières lueurs de l’aube le ramène à la réalité et lui fassent enfin prendre conscience que la nuit s’était envolée sans qu’il ne puisse trouver le repos.

-Il faut vraiment que tu fasses plus attention à ton rythme de sommeil Kaveh. Je sais que c’est les vacances et que tout le monde a tendance à se coucher tard, mais dormir c’est important, c’est vital même, en te privant de sommeil tu te mets en danger, toi et les autres. Perī a eu de la chance cette fois ci mais j’espère que ça te servira de leçon. Il faut prendre soin de toi pour prendre soin des autres, et tu as besoin de te reposer pour exercer correctement ton art.

Il ne voulait pas paraître moralisateur, vraiment pas, mais après ce petit sermon, il se sentait comme une mère qui venait de gronder son enfant, ironique quand on savait que Kaveh était de deux ans son aîné. Il ne cherchait pas à lui donner des leçons, la seule chose qui motivait cette petite réprimande était son inquiétude. Le botaniste n’avait pas besoin d’être légilimens pour savoir que son ami à la pierre d'émeraude n’allait pas bien et il se faisait du souci pour lui. Kaveh avait l’air souriant et aidait toujours les autres, il les aidait même trop et l’herboriste de la maison bleue se doutait bien que c’était sans nul doute pour compenser quelque chose ou pour compenser le fait qu’il était celui qui avait réellement besoin d’aide. Tout leur petit groupe d'amis faisait de son mieux pour s’épauler mutuellement, mais il avait constamment l’impression que quand il rendait service à l’artiste comme il le faisait en ce moment même, celui-ci se sentait comme un fardeau. Ce n’était pourtant que justice et équité de soutenir le Cervirald comme lui l’avait soutenu lorsqu’il était plus jeune. Parfois, il lui arrivait que le flux constant de pensées qui parcouraient sans cesse sa tête s’attarde sur ce sujet et se demande comment il pouvait soulager son ami. Sûrement comme ça, en étant là pour lui et en lui rappelant de faire attention à sa santé.

Enfin, l’heure était aux pattes de chat, pas aux problèmes sentimentaux. Ce n'était de toute façon pas son domaine d’expertise, les plaies étaient bien plus simples à soigner que l’esprit. Tendant son précieux carnet, il repartit fouiller dans son sac pour en extraire le matériel dont il avait besoin. Kaveh tenait entre ses mains le fruit de nombreux mois de travail, s’il arrivait quelque chose à cet ouvrage unique en son genre, toutes les informations récoltées dans la sueur et la terre allaient disparaître à tout jamais. Pourtant, c’était avec une confiance aveugle qu’il avait accepté de le lui confier, et ce malgré sa célèbre malchance. Tighnari baissa le regard vers son matériel, se contentant de jeter occasionnellement un coup d’oeil vers la chatte au long pelage qui gambadait dans l’herbe près de lui, s’assurant qu’elle ne fasse pas de bêtise ou ne s’éloigne pas trop. Son ami à la pierre d’émeraude n’avait pas besoin d’être surveillé, il lui confiait sans problème son carnet contenant toutes ses dernières recherches ainsi que le soin de récolter les bonnes plantes afin de préparer leur cicatrisant. Chacun vacant à la tâche qui lui avait été attribuée, le marocain sortit de son sac un bécher dans lequel il versa le contenu d’un pot de vaseline. Un incendio bien contrôlé fit apparaître une petite flamme sous le récipient en verre, faisant lentement fondre le corps gras qu’il contenait. Ce n’est que quand il entendit les pas de son assistant du jour approcher qu’il releva le regard de son matériel. Il observa un instant les fleurs dont l’artiste avait les bras décorés. Oui, il ne s’était pas trompé, c’était bien celles-là! Il l’encouragea d’un sourire, prenant les soucis de jardin pour les disposer dans un mortier qu’il avait préalablement sorti. Écrasant doucement les fleurs, il écouta sa question.

-Ma fleur préférée? C’est une question difficile… Il y a plein de raisons différentes d’aimer une fleur, son apparence, son odeur, ses vertus, ... Il faudrait une fleur différente pour chaque catégorie! Enfin, je suppose qu’il faut faire un choix en prenant une candidate qui remplit tous ces critères de façon satisfaisante…

Il suspendit son geste un instant, réfléchissant à sa réponse. Ça devrait pourtant être une question extrêmement simple à poser à un botaniste mais il avait pourtant du mal à se décider. La vérité était qu’il aimait toutes les plantes, chacune avait des spécificités, une utilité, une vertue, il n’y en avait aucune qu’il aimerait mettre de côté, pas même les plus dangereuses.

-Hmmm… Je dirais que c’est le Tribulus terrestris, ou la comme on l’appelle plus communément la Croix-de-Malte. Elle possède des propriétés anti-inflammatoires, ostéoprotectrices, hépatoprotectrices, hypolipidémiantes, antifongiques et antidiabétiques. Et puis… elle pousse près de chez moi, elle me rappelle un peu le pays.

Satisfait de sa réponse, l'herboriste de la maison au saphir reporta à nouveau son attention sur sa tâche. Une fois les calendulas broyées, il les incorpora au bécher, laissant leurs propriétés infuser la vaseline. Une fois que celle-ci fut chargée des bienfaits des soucis officinales, il arrêta la flamme, tamisant le liquide pour en retirer les morceaux de fleurs. Pour bien faire, il aurait fallu les laisser reposer plusieurs heures, afin de laisser au gras le temps de figer pour que la pommade en cet instant liquide puisse retrouver sa texture crémeuse. Cependant, ce n’était pas un temps qu’ils avaient à disposition, ils allaient devoir faire sans. D’un sortilège, le marocain refroidit suffisamment le cicatrisant pour qu’il retrouve la texture adéquate et soit prêt à l’emploi.  

-Va chercher Perī, l’onguent est prêt! Quand on l’aura soignée, on s’occupera de tes bras, ils en ont bien besoin vu les griffures qu’ils ont reçu.
ft. Kaveh Heydari
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Kaveh Heydari
Cervirald
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« Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. » ― C. Baudelaire.

ϟ Œuvre : Genshin Impact
ϟ Parchemins : 97
ϟ Gallions : 103
ϟ Âge (RP) : 23 ans
ϟ Maison : Cervirald
ϟ Année scolaire : 13ème année
ϟ Baguette : Bois de pommier ✺ Cœur élaboré à partir d’un rameau de corne de shâdhavâr ✺ Mesurant 29, 8 centimètres de long, elle est d’une finesse remarquable et d’une indéniable fragilité.
ϟ Cursus : Arts magiques, spécialité Architecture

ϟ Malle : Absolument que dalle il est fauché le frérot. 0 GALLION
Kaveh Heydari
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« Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. » ― C. Baudelaire.

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Sujet: Re: [Terminé][2 juillet 2023] Besoin d'un petit coup de patte [ft. Kaveh]
Dim 9 Juil 2023 - 14:39
                    


Besoin d’un petit coup de patte ?

Le porteur de plume lui laissa le soin de le délester de sa charge florale, et entreprit d’observer avec une curiosité non-feinte la minutie avec laquelle il exécutait ses gestes. Les allées et venues répétées du poignet du guérisseur, alors que celui-ci réduisait ses trouvailles en une poudre qu’il utiliserait pour parfaire la confection du cataplasme, lui furent étrangement plaisants à contempler. Sensible face au travail bien fait, il ne pouvait qu’admirer la dextérité avec laquelle le jeune homme réalisait son baume.

Plongé dans un mutisme aussi contemplatif que respectueux, le souvenir de la récente harangue de son interlocuteur lui revint, sans le moindre mal, en mémoire. S’il s’était contenté d’opiner du chef, l’allure quelque peu bredouille, prêter oreille aux admonestations de son semblable était devenu pour lui une tradition à laquelle il était devenu le malheureux coutumier. Avant même de développer la moindre once de conscience quant à son geste, l’aîné laissa sa paume abîmée s’ériger jusqu’à sa nuque pour mieux la frictionner.

S’il n’en voulait pas le moins du monde à Tighnari pour son doux discours préventif, le Vert avait néanmoins pris connaissance du souffle ô combien subtil qu’il lui avait échappé. Dans ce discours aux allures de sermon subsistait une vérité des plus douloureuses : lui, qui avait développé l’habitude fâcheuse de porter son attention au bien-être des autres au point de s’oublier lui-même, était bel et bien le seul et unique responsable de cette faute impardonnable. « Je sais, oui », avait-il fini par avouer bien malgré lui, en un murmure à demi audible. Si admettre de vive voix sa culpabilité relevait parfois d’une épreuve assidue aux yeux de ce concepteur de petites merveilles tant il était pourvu d’une certaine fierté prompte à être froissée, Kaveh, lucide et consciencieux, savait que la remontrance n’avait rien de condamnatoire.

Béni soit son ami pour être doué d’un esprit si prévenant. À peine son prêche s’était-il achevé que celui à qui il était destiné se promit, sans le vocaliser, de profiter d’une bon repos lorsque tout ceci serait terminé.

Son ébauche d’idée quant à la confection d’un présent afin de lui témoigner sa gratitude profonde prit une toute nouvelle ampleur lorsque le spécialiste, songeur, lui révéla le nom que portait le bourgeon qui avait sa préférence entre tous. Ainsi donc, l’adepte de la nature affectionnait les fleurs aux multiples vertus, qui s’épanouissaient à la lueur ardente du jour, et dont les tons rappelaient les étendues sableuses qui modelaient les monts et vallées de sa terre natale.

Il apposa un index songeur sur son menton sans jamais lui faire mention des idées s’osant à lui traverser l’esprit en cet instant. Une œillade glissée en direction du pilon qui séjournait inlassablement dans la dextre du Métamorphomage eut pour effet presque immédiat de rendre son génie créatif plus foisonnant encore.

L’application et la délicatesse avec lesquelles il s’adonnait à la tâche, lorsque l’heure était venue au broyage des soucis qu’il avait consenti à lui apporter, lui rappelèrent l’inclination dont son cadet disposait quand il s’agissait de s’occuper des fleurs – et de les sécher.

Ses iris furent piquetés de mille et unes lueurs ingénieuses dès l’instant où son petit projet vit sa forme évoluer… avant que l’injonction de son égal ne se fasse ouïr dans le bruissement des arbres.

La caresse d’une brise d’un début d’été s’immisça dans les brins, serpenta entre les fraîches ramilles, et un gracieux parfum de fleurs, né des inflorescences éventées, s’offrait aux deux collaborateurs. De telles senteurs eurent un instant raison de ses malheurs et Kaveh, désormais plus enclin à esquisser de francs sourires, acquiesça sans tergiverser davantage.

« Naturellement ! », s’exclama-t-il aussitôt, en glissant ses phalanges dans les fins interstices de ses manchons pour s’offrir au moins le soin de les retrousser, tant ses bras étaient prêts à accueillir la bête en une doucereuse étreinte.

L’aura rutilante, presque prompte à l’auréoler d’un nimbe scintillant, il entreprit de courber la nuque sur l’écrin viridien où il avait déposé l’animal, les poignets d’ores et déjà tendus en sa direction...

Dès lors qu’il notifia que l’éclopée ne les honorait plus de sa présence – sinon par la forme vaguement féline que prenaient les crins verdâtres où il avait pris soin de la disposer, seul vestige de son passage auprès de l’attirail du botaniste, son sang ne fit qu’un tour.

Ses prunelles aux reflets écarlates clignèrent un instant. Une expression figée comme le sont celles des statues de marbre lui adorna les traits, avant qu’une subtile crispation ne s’en prenne à ses lèvres  jusqu’alors souriantes.

Eh.

Le suppliciait-elle avec une nouvelle trahison ?

« Elle n’est plus là… ?! », s’indigna-t-il en une intonation effarée.

Oubliées étaient les fines entailles qui lui ornaient les bras et, crispé comme s’il était l’auteur d’une seconde gaucherie, le Cervirald observa les alentours en une gestuelle vive. D’aucuns diraient, en avisant la façon qu’il avait de se mouvoir et de s’agiter, que la peur lui tenaillait à nouveau les sens. C’est qu’il craignait de nouvelles calamités : que la situation joue avec la patience olympienne de Tighnari, qui avait naturellement accepté de lui accorder de son temps ou, pire encore, que l’insouciante demoiselle, d’humeur légère, fasse chemin vers…

Sacrilège.

« … Elle se dirige vers la volière ?! Bon sang !  »

Oh, elle n’avait en aucun cas démérité le doux nom qu’on lui avait confié. Elle était une beauté féerique, laquelle volait où bon lui semblait et au gré de ses coquettes humeurs : peut-être était-ce là une tentative singulière de susciter l’attention pleine et entière de son maître, après tout.

C’était là une stratégie finement exécutée car, lorsqu’il discerna enfin la paire d’oreilles duveteuses se déplacer avec indolence tout en faisant fi de la lésion qui avait résulté de son imprudence de cette fin d’après-midi, Kaveh éleva le ton.

En moins de temps qu’il n’en nécessitait pour le dire, il pressa aussitôt le pas vers elle et sa compagne se retrouva bientôt prisonnière de ses bras entrelacés.

Il fronça les sourcils, mécontent à souhait d’une telle étourderie de la part de sa jeune amie.

« Quand comptes-tu arrêter de me faire de tels coups bas... ?! Tighnari t’accorde de son temps pour rétablir ta plaie, alors cesse un peu de fuir dès que nous avons le dos tourné ! »

Il contempla la fautive et celle-ci, maintenue à bout de bras par son maître, lui jeta un regard plein d’innocence.

Lorsqu’elle fit peser sur lui la mignonnerie ineffable de ses grands yeux obscurs et qu’elle honora ses oreilles d’un miaulement clair, Kaveh, tout bonnement incapable de la sermonner davantage, s’éprit d’une grande inhalation avant de froncer d’autant plus les sourcils.

« …. Humpf. Soit. Très bien ! Il est inutile de te faire la leçon, et de toute évidence, tu ne pourrais pas me répondre autre chose que ça. C’est une perte de temps. »

En dépit de la frustration légère qui émanait de son timbre de voix et du désintérêt factice qui lui marquait la figure, il serra délicatement l’aventurière des jardins aux abords de son buste, et rebroussa péniblement chemin vers leur bienfaiteur.

La minette, assujettie, dressa son museau en direction des pommettes égratignées de son gardien. À la seconde où elle attarda sa concentration sur les blessures qu’elle lui avait causées au visage, elle sembla réaliser, avec latence, ses faits délictueux.

Si elle s’en voulait d’avoir joué avec les nerfs de son maître ? Peut-être. Les chats ne sont-ils pas réputés pour être illisibles ?

« Tighnari... », entama-t-il une fois suffisamment proche de lui, après s’être sobrement accroupi. « J’ose espérer que tu me pardonneras tous ces imprévus. »

La baroudeuse quitta le poitrail contre lequel elle se laissait doucement presser, et rejoint avec une sagesse inopinée le giron de l’archer à la chevelure sombre.

« J’imagine qu’il ne sera plus difficile de manipuler sa patte pour lui appliquer l’onguent. Elle semble moins… intenable, lorsque tu es à proximité. »

Ses yeux se plissèrent, et il darda la bestiole d’un coup d’œil ironique. Ses bras se lièrent dans un curieux mouvement de nonchaloir apparent, avant qu’il n’intime à ses paupières de se clore et à son port de tête de pivoter sur un côté.

« Hmpf. »



Kaveh

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Sujet: Re: [Terminé][2 juillet 2023] Besoin d'un petit coup de patte [ft. Kaveh]
Lun 10 Juil 2023 - 0:55
                    
Besoin d’un petit coup de patte
Tighnari avait laissé à son propriétaire le soin de récupérer la duveteuse féline qui jouait dans les environs. Cependant, celui-ci ne la trouvait pas…. Le marocain releva la tête de ses préparations, scannant les environs. Où avait-elle bien pu passer? Il l’avait surveillé du coin de l’oeil lorsque son ami était parti cueillir les soucis officinales,mais son attention s’était détournée vers son mortier et son bécher et il en avait oublié de suivre les mouvements de la chatte au long pelage. Un élan de culpabilité lui serra le coeur, il n’aurait pas dû la lâcher du regard… Et si jamais elle s’était aventurée trop loin…? Il fit de son mieux pour chasser son inquiétude. Connaissant son ami à la pierre d’émeraude, il devait sentir le stress monter en ne voyant pas son précieux animal de compagnie, il valait mieux garder la tête froide et ne pas en rajouter.

-Quoi?! Elle était pourtant là à l’instant! Elle ne doit pas être partie bien loin, nous allons la retrouver.  

Le botaniste de la maison des ours tendit l’oreille, mettant à profit son ouïe fine pour repérer les pattes de velours écartant les herbes hautes. Il fallait bien qu’il tire profit de cette particularité si incommodante, de temps en temps. Dans sa concentration, deux grandes oreilles velues se dressèrent au sommet de sa tête, comme si ses attributs de fennec allaient lui permettre de mieux entendre. Malheureusement, la métamorphomagie ne fonctionnait pas comme ça et son don ne faisait ici rien d’utile. Heureusement pour les deux compères, ils finirent par repérer la fugitive. Celle-ci se dirigeait d’une démarche chaloupée vers la volière et si elle y parvenait, ils couraient à la catastrophe. L’homme porteur de saphir ne savait pas à quel point Perī était une bonne chasseuse, mais ce n’était jamais une bonne idée de laisser un chat dans le même endroit qu’une nuée d’oiseaux. Curieusement, le métamorphomage ne bougea pas de la parcelle d’herbe sur laquelle il se tenait depuis l’arrivée de l’artiste et de son félin. Se précipiter vers le chat n’était pas une bonne idée, il avait beau avoir côtoyé plusieurs fois la créature, il n’était pas son maître et ne voulait pas qu’elle panique en le voyant lui courir après. Il valait mieux laisser Kaveh gérer la situation, après tout il connaissait mieux que lui son animal et les réactions qu’elle pouvait avoir. Le marocain observait quand même la scène, baguette en main, prêt à lancer un stupéfix à la moindre intrusion dans la volière. Il fut rassuré de constater qu’il n’aurait pas besoin d’avoir recours à de tels extrêmes, voyant arriver son ami de la maison des cervidés avec dans les bras une minette bien docile. Son propriétaire disputa gentiment l’animal pour sa petite escapade avant de présenter ses excuses à un botaniste qui n’était pourtant pas du tout agacé par ce contretemps, juste rassuré que Perī ne se soit pas perdue. Passant ses mains sur ses oreilles de fennec, il les aplaties contre sa tête dans l’espoir de les faire disparaître, en vain.

-Je te pardonne sans soucis Kaveh, ce n’est pas de ta faute si Perī a décidé de faire une petite escapade. Au moins elle n’a pas pu atteindre la volière, il manquerait plus que je me retrouve avec un oiseau à soigner en plus. Et en parlant de ça, si mademoiselle veut bien se laisser faire…

Retirant les gants qu’il portait, il fit dans un premier temps quelques caresses au félin, dans le but de la mettre en confiance. Il saisit finalement sa patte, examinant une nouvelle fois sa plaie. Elle ne devait pas la gêner pour marcher, vu comment elle avait gambadé à travers le parc, il était confiant sur le fait que sa guérison ne serait ni longue, ni compliquée. Trempant un doigt dans la pommade préparée précédemment, il l’appliqua sur la patte, s’attendant à ce que la féline se débatte un peu à cause de la douleur. Elle n’en fit rien.

-En effet, elle se laisse bien faire, bon chat! Certaines personnes disent que j’ai un don avec les animaux et qu’ils se calment en ma présence, je pense plutôt qu’ils savent très bien que je les soigne et prennent donc leur mal en patience. Ce sont des créatures intelligentes qui savent quand on agit pour leur bien.  

Grâce à la coopération de Perī, il traita rapidement la blessure, massant délicatement la plaie pour faire pénétrer la crème sans provoquer trop de douleur à la pauvre créature. L’onguent ne contenait ni alcool, ni parfum, il ne devait donc pas piquer mais ce n’était jamais agréable de sentir un contact contre une blessure. Le botaniste de la maison bleue remercia silencieusement sa patiente pour son calme, bien qu’il ne lui en aurait pas voulu si elle avait essayé de le griffer pour se débarrasser de lui. Une fois le traitement administré, ses bras restaient immaculés, aucune griffure n’était venue zébrer sa peau. Kaveh n’avait pas eut la même chance.

-Et voilà, l’onguent est appliqué! La guérison ne devrait pas être longue, je continuerai à l’observer dans les prochains jours pour vérifier que la cicatrisation se passe sans encombre. Je ne sais pas si nous allons partager le même dortoir une fois arrivés au Mexique mais n’hésite pas à venir me trouver pour suivre les progrès de sa guérison. Maintenant que c’est fait, si je peux me permettre…

Gardant la chatte au long pelage sur ses genoux pour éviter une nouvelle fugue, il attrapa délicatement la main de l’homme à la pierre verte et l’attira vers lui, observant ses plaies. Ce n’était rien de très profond mais les griffes étaient pleines de bactéries, il valait mieux traiter toutes ces griffures avant qu’elles ne s’infectent. Plongeant à nouveau ses doigts dans l’onguent, il l’appliqua avec douceur sur le bras de son ami sans même demander sa permission. S’il avait demandé à l’artiste son avis, il aurait sûrement refusé son aide pour le laisser retourner à son travail. Tighnari n’était pas du genre à laisser se débrouiller seul quelqu’un qui avait besoin de son aide, encore moins un de ses proches. L’homme à la chevelure blonde allait se faire soigner, qu’il le veuille ou non.
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« Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. » ― C. Baudelaire.

ϟ Œuvre : Genshin Impact
ϟ Parchemins : 97
ϟ Gallions : 103
ϟ Âge (RP) : 23 ans
ϟ Maison : Cervirald
ϟ Année scolaire : 13ème année
ϟ Baguette : Bois de pommier ✺ Cœur élaboré à partir d’un rameau de corne de shâdhavâr ✺ Mesurant 29, 8 centimètres de long, elle est d’une finesse remarquable et d’une indéniable fragilité.
ϟ Cursus : Arts magiques, spécialité Architecture

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« Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. » ― C. Baudelaire.

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Sujet: Re: [Terminé][2 juillet 2023] Besoin d'un petit coup de patte [ft. Kaveh]
Mar 11 Juil 2023 - 0:54
                    


Besoin d’un petit coup de patte ?


Le diableteau, revêtu d’une ingénuité sans pareille dès lors qu’il se retrouvait entre les mains salvatrices de son bienfaiteur, fit ériger ses grands yeux vers lui pour s’accorder au moins le luxe de contempler son visage. Béate et tout à fait soumise aux bons soins qu’on lui prodiguait avec une telle patience, Parī n’éprouvait pas le moindre mal à rouler sur elle-même dans l’espace sûr que lui assuraient les gambettes entrecroisées de cet expert aux allures de brigadier champêtre.

Lui, qui avait eu la décence de la flatter de quelques caresses vouées à faire disparaître toute appréhension liée à l’application de l’onguent, recevait en retour les affections de la jeune chatte qu’il avait momentanément prise sous son aile.

Il déposa avec force minutie la médication récemment confectionnée sur la surface de cette bien mignarde plaie et, encore aux prises avec le froissement d’amour-propre dans lequel l’avait plongé la chatte au cours de sa brève échappée, Kaveh se contentait de contempler le tableau en silence.

Quant à l’inéluctable apparition de ses oreilles vulpines, jamais le peintre ne se serait-il permis d’y porter un quelconque jugement. Ce n’était pas la seule et unique fois qu’il fut spectateur d’un tel spectacle et, sans doute dans une volonté compatissante d’épargner un embarras à son complice, il eut la délicatesse d’au moins éviter de glisser un regard appuyé sur ces drôles d’appendices qu’il était maintenant accoutumé à voir, et concentra ses œillades sur le processus de guérison.

« Certes, mais cette aptitude que tu as à dialoguer silencieusement avec eux n’en demeure pas moins impressionnante. Savant comme tu es, j’ose imaginer que tu as d’ores et déjà entendu parler de ces sorciers qui savent converser avec les bêtes. Es-tu certain de ne pas être un Linguanimalis ?», prononça-t-il, non sans un délassement dans la voix qui ferait aisément passer son interrogation pour une mignarde plaisanterie.

Il fit promener ses prunelles sur la petite infirme du jour et, en constatant son adorable langueur, il n’en fut que plus renfrogné.

Les chats pouvaient être les auteurs des pires atrocités du monde qu’on leur pardonnerait tout.

Était-ce ainsi qu’elle le remerciait ? Lui qui lui offrait un toit sous lequel sommeiller, lui qui se démenait pour lui offrir les meilleures collations, lui qui lui donnait, lorsqu’il en avait la disponibilité, autant d’affection pour chacune de ses neuf vies ?!

S’il écoutait d’une oreille attentive les discours et anecdotes narrés par l’Ursirre, l’esprit de l’inventeur venu quérir son aide s’égara, un infime instant, et il se figura une nouvelle fois les instants décisifs qui avaient suivi la chute de son ciseau sur la délicate patte de velours de la féline.

Il n’avait nullement menti :  sitôt que son méfait s’était réalisé, et que par la plus fatale mégarde le contour de son bras percuta l’outillage, rien n’avait suscité plus d’intérêt à ses yeux que la sécurité de son amie.

Il se souvint avec clarté de la façon qu’il eut de tourner le dos à la chambrée avant d’en franchir pressement le seuil. Aucun regard n’avait été porté à l’état de la commande sur laquelle il besognait depuis des jours : la porcelaine était-elle tombée ? S’était-elle répandue en fins tessons à sa rencontre fracassante avec le plancher ? Aucun reparo, aussi parfaitement incanté soit-il, ne pourrait corriger le problème à sa source et l’idée même d’user d’un sortilège doué de vertus réparatrices lui était pénible à envisager.

La conscience de Kaveh, laquelle faisait systématiquement pencher la balance lorsqu’un choix s’imposait à lui, convoquait la probité. Son cœur recevrait à coup sûr un contrecoup douloureux s'il présentait à cette jeune antiquaire l’œuvre qu’elle attendait tant, tout en lui masquant délibérément l’état de débris qu’elle avait traversé.

Il ne se le pardonnerait pas.

Avant que ses songes ne se développent davantage et ne fassent croître ses craintes quant à l’avenir de son art, il sentit la venue affirmée d’une poigne près de sa paume.

Le Bleu s’attelait sans plus de cérémonie aux vérifications des échancrures qui se plaisaient à sillonner le derme hâlé qui lui faisait lieu de peau, et l’idée d’incarner le rôle du second patient de la soirée lui parut aussi inconvenante qu’étrangement plaisante.

Il y avait assurément quelque chose de rassurant et de consolateur dans le fait de laisser une personne aussi habile que le botaniste panser les plaies, preuves irréfutables de la façon dont on l’avait, sans la moindre pitié, brutalisé.

Ainsi installé sur la nappe verdoyante que représentait le tapis herbeux de ce parc fleuri, il courba sensiblement l’échine pour aviser la façon méthodique qu’avaient les phalanges de son semblable de se mouvoir.

Ses longs cils de jais s’abattirent sur le vermeil des orbes chaleureux qu’étaient ses yeux et, sans nul doute touché par la grande attention qu’on lui témoignait après ces épreuves éreintantes, un sourire faiblard naquit à la surface de ses lèvres.

Lorsque, garçonnet, il arrivait qu’il se blesse au cours de ses excursions candides dans les allées somptueuses des jardins de Shiraz, et que ses joues rondelettes voyaient dévaler les larmes, la femme qui l’avait mis au monde, dans une mansuétude dont seules les mères sont dotées, le guérissait avec la même bénignité.

Oh, s’il était doté des mêmes capacités que son cadet dans le vaste et merveilleux domaine de la métamorphose, sans doute aurait-il pu voir naître au sommet de sa crinière flavescente des oreilles rondes, léonines, promptes à se dresser comme cela arrive aux fauves lorsqu’ils sont enchantés. Il ne déméritait pas son patronyme : Heydari, après tout, renvoyait au lion.

Kaveh se révéla être un mutilé bien plus sage que la troisième membre du trio. Parī, éreintée par sa fugue inopinée et le désordre qu’elle avait elle-même causé, s’endormit avec une inertie propre à l’espèce du chat sur l'une des cuisses confortables de Tighnari.

« Avec tout ce que tu as fait pour moi aujourd’hui, il me faudra me racheter. »

Son timbre se fit plus doucereux lorsqu’il releva ses prunelles, d'un rouge d’Andrinople sous les dernières éclaircies du jour, sur la figure brunie qui lui faisait face. Il trouva au jeune homme une expression délicatement médiative, subtilement animée par les traits que lui faisait arborer sa présente occupation.

« Comptes-tu consigner et esquisser les fleurs endémiques des endroits dans lesquels nous allons séjourner ? Si tu as besoin de matériel pour mener à bien tes recherches, cela me ferait plaisir de te prêter le mien. »



Kaveh

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Sujet: Re: [Terminé][2 juillet 2023] Besoin d'un petit coup de patte [ft. Kaveh]
Mar 11 Juil 2023 - 4:22
                    
Besoin d’un petit coup de patte
Le regard du guérisseur de la maison au blason bleu quitta un instant le bras de son nouveau patient pour observer la douce féline qui se reposait sur sa cuisse. La farouche Perī s’était montrée bien sage, elle l’avait même câliné en recevant ses soins. Maintenant que la patte de la féline absorbait tranquille le remède qui lui avait été administré, la propriétaire de ladite patte ne cherchait pas à s’enfuir et préférait même rester se reposer contre lui, sûrement épuisée par ses escapades nocturnes. Le marocain avaient bien remarqué la mine déconfite de son propriétaire et bien qu’il ne releva pas, pour ne pas accentuer son désarroi, la situation l’amusait. Les chats étaient des créatures bien ingrates, ou peut êtres accordaient elles volontairements leurs bonnes grâces à des personnes extérieures pour provoquer la main qui les nourrit?

-J’ai déjà entendu parler des linguanimalis oui, mais je doute fortement en être un. Si je l’étais, les animaux sont alors bien peu bavards en ma présence… Ou bien peut-être que je n’ai pas encore rencontré l’animal avec lequel je suis capable de communiquer… Dans tous les cas, bien que ce soit un don qui doit s’avérer fort utile, j’ai déjà bien assez à faire avec ma métamorphomagie.

En parlant de son don, ses oreilles ne s'étaient pas décidées à reprendre leur apparence habituelle. La brise crépusculaire balayait doucement leur fourrure et il leur arrivait de remuer légèrement quand elles captaient un bruit, tels que la stridulation des criquets qui entamaient leur concerto alors que l’astre solaire disparaissait derrière l’horizon. Tighnari n’avait pas du tout honte de sa métamorphomagie, il était né comme ça et ceux qui cherchaient à le ridiculiser car il lui arrivait de manifester des attributs de fennec n’étaient que des idiots. La seule chose qui le désolait était son manque de maîtrise, lui qui avait tant l’habitude d’avoir le contrôle sur la situation et de réussir tout ce qu’il entreprenait aimerait bien pouvoir choisir quand ses oreilles velues faisaient leur apparition. Ou au moins les faire disparaître sur commande sans soucis… Au moins, Kaveh avait la délicatesse de ne pas relever cette particularité.

L’homme à la chevelure blonde se révélait également être un patient exemplaire. Les doigts habiles du botaniste des Ursirre appliquait la crème sur son bras avec la même douceur que pour la patte de la féline. L’artiste devait être moins sensible que sa bête mais il méritait tout de même la même attention et la même délicatesse. Passant d’un bras à l’autre, la discussion allait de bon train.

-Tu n’as pas besoin de te racheter d’une quelconque façon Kaveh, je ne te rends pas service pour avoir quelque chose en retour. Mais si tu y tiens, oui, je vais étudier la faune et la flore locale dans chacune des destinations et je pourrais bien avoir besoin d’un assistant. Tu réalises tout ce qu’on va pouvoir voir? J’ai tellement hâte de répertorier toutes ces espèces et je suis sûr que tes talents me seront utiles! Ne te sens juste pas obligé de me suivre dans chaque expédition, pense tout de même à profiter de tes vacances.

L’homme à la pierre bleue n’avait même pas remarqué quel moment une queue au pelage tirant du noir de jais au vert était apparrue mais toujours était il que celle-ci s’agitait derrière lui, trahissant son excitation. Son ton avait beau être calme et courtois, au fond de lui il trépignait comme un enfant à l’idée de ce voyage. L’herboriste n'était-il pas connu pour sa curiosité? Chaque nouvelle découverte était une nouvelle chance d’apprendre davantage et la perspective de l’inconnu était la chose la plus merveilleuse qui existait en ce monde. Une fois les bras couverts de la bonne dose de crème, deux iris vertes se levèrent vers l’étudiant de la maison des cervidés. Son visage avait également reçu quelques coups de pattes, laissant sur sa peau hâlée des rayures rouges. Tighnari posa une main sur la joue de son ami, y déposant une noisette de pommade qu’il étala doucement, comptant sur son ami pour rendre leur position plus confortable. Le marocain aurait pu se redresser pour combler la distance qui les séparait, dûe à leur différence de taille. Il aurait pu se lever mais ne voulait pas incommoder la rêveuse qui s’étendait, les quatre pattes en l’air, sur ses genoux. Chaque petite plaie était désormais couverte de pommade qui allaient aussi bien les apaiser qu’accélérer leur cicatrisation. Le chat comme le maître allaient bientôt être comme neuf, à condition de bien poursuivre leur traitement. Le botaniste essuya rapidement ses doigts sur son pantalon, se débarrassant ainsi de l'excédent de pommade avant d’enfiler à nouveau ses gants. Sa main chercha un instant le couvercle abandonné plus tôt dans l’herbe puis, une fois celui-ci en sa possession, il referma le pot de cicatrisant qu’il tendit ensuite en direction de l’artiste malchanceux. Il ne possédait pas d’autre cicatrisant pour le moment mais il pouvait très bien en préparer plus tard, il venait après tout de prouver que leur confection ne causait pour lui aucun problème. Ce pot là, il tenait à ce que ce soit Kaveh qui l’ai, afin d’être prêt à affronter tous les petits aléas du quotidien qui semblaient un peu trop fréquemment croiser sa route. Un sourire bienveillant étira les lèvres du marocain tandis que les dernières lueurs du jour disparaissaient. Il n’avait peut être pas fini son inventaire des bourgeons du parc mais il avait fait une bonne action et avait pu aider un ami, ce qui avait bien plus de valeur que n’importe quelle recherche.

-Tes plaies sont nombreuses mais elles ne sont pas plus graves que celles de Perī, tu guériras vite. Je t’offre l’onguent, vous en aurez tous les deux besoin jusqu’à ce que la cicatrisation soit complète. Il ne faut pas arrêter le traitement juste parce que “ça va mieux”, c’est important de continuer à appliquer la crème jusqu’à ce qu’il ne reste plus de trace de la blessure. Si tu en as à nouveau besoin dans le futur, sache que c’est aussi très efficace contre les brûlures, les bleus et les coups de soleil, les soucis officinales font des merveilles.


ft. Kaveh Heydari
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Kaveh Heydari
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« Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. » ― C. Baudelaire.

ϟ Œuvre : Genshin Impact
ϟ Parchemins : 97
ϟ Gallions : 103
ϟ Âge (RP) : 23 ans
ϟ Maison : Cervirald
ϟ Année scolaire : 13ème année
ϟ Baguette : Bois de pommier ✺ Cœur élaboré à partir d’un rameau de corne de shâdhavâr ✺ Mesurant 29, 8 centimètres de long, elle est d’une finesse remarquable et d’une indéniable fragilité.
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Kaveh Heydari
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[Terminé][2 juillet 2023] Besoin d'un petit coup de patte [ft. Kaveh] D62d66e195c0f5897979d75918d67154516e6414
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Sujet: Re: [Terminé][2 juillet 2023] Besoin d'un petit coup de patte [ft. Kaveh]
Mar 11 Juil 2023 - 23:43
                    


Besoin d’un petit coup de patte ?

Jamais l’idée de tourner en dérision l’euphorie soudaine de l’Ursirre n’aurait pu l’effleurer.

Les instants où le guérisseur faisait pleinement montre de son entrain étaient certes rares, mais c’était là ce qui faisait toute leur préciosité. Prêter oreille aux modulations joviales de son interlocuteur sonna pour lui comme la plus agréable des surprises en cette fin de journée et il se surprit, bien malgré lui, à étirer naturellement son sourire lorsqu’il crut entendre les sonorités émises par le tapement de cet attribut caudal contre le gazon.

« De quoi parles-tu ? », libéra-t-il en une voix qui suggérait là une légère indignation. « Je ne me sentirais jamais contraint de t’assister ! C’est toujours un véritable plaisir de te voir herboriser, et de t’entendre parler de la flore ! Ta grande expertise en la matière ne fait que rendre tes explications d’autant plus ludiques à écouter. »

Il ne s’en était pas rendu compte, mais son ton semblait s’être amenuisé de lui-même dans le vœu simple, mais toujours profondément empathique, de ne pas troubler outre mesure le sommeil dans lequel sa compagnonne s’était plongée. Altruiste et soucieux du bien-être de l’animal malgré l’attitude bougonne à laquelle il s’était soumis face à la mésestime qu’elle avait pu lui donner à voir, il n’en demeurait pas moins attentif à son état.

« Et, si je puis me permettre, j’ai toujours trouvé appréciable la façon que tu as de partager tes connaissances sans jamais tomber dans la vantardise. Beaucoup d’érudits sont aveuglés par leur savoir, et n’hésite pas à s’en servir comme ils le feraient d’un piédestal. »

Il se mit, hélas, à babiller comme il pouvait le faire lorsqu’une discussion lui éveillait les sens.

« Sans parler du fait que tu n’es pas doté de leur mauvais caractère ! »

Sa langue se paraît d’un courroux naissant. Lorsque le simple portrait d’un certain camarade à eux lui apparut en mémoire, et qu’il entrevit en son esprit le relief déplaisant de son expression sempiternellement stoïque, l’agacement entamait d’ores et déjà son ascension en lui.

« J’ajouterais même que-… Aouch ! »

Tighnari devait être pourvu d’un instinct hors du commun, car la visite de la pulpe de ses doigts sur les blessures de guerre du malheureux lui ôta toute verve. L’ami de la forêt, en portant ses paumes au visage éraflé du brave survivant qui lui tenait compagnie, le coupa dans son élan alors même qu’il semblait prêt à s’adonner à un énième grief.

Oh, que ce spécialiste des plantes ne s’inquiète pas : sa gestuelle était soignée, et le liniment n’avait rien d’irritant lorsqu’il était déposé sur son épiderme. Mais il s’agissait là de Kaveh et, s’il savait demeurer discipliné lorsque son visage s’offrait aux adroites manipulations du créateur du cataplasme, il n’en demeurait pas moins… douillet.

Cette interruption, au moins, eut le mérite d’épargner à son ami l’une de ses innombrables plaintes dont il aurait encore été le pauvre auditeur. Le baume médicamenteux entreprenait déjà de déployer ses propriétés curatives, et le balafré se sentait déjà revivre comme s’il avait été revêtu d’une nouvelle peau. En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, son acolyte avait déjà glissé ses gantelets à ses paumes, et en vint à lui tendre le récipient dans lequel il avait disposé sa préparation. S’il ne vocalisa pas la pensée qui le traversa subrepticement en l’observant faire, son imagination foisonnante assimila les manœuvres ô combien rigoureuses de ce jeune fennec à celles d’un parfait médecin achevant tout juste une consultation.

L’éclat grenat de ses mirettes fit chemin jusqu’au boîtier qu’on lui confia et, alors qu’il en observait les contours et qu’il en frôla le couvercle d’une senestre délicate, un sourire crayonna son ébauche sur la courbure de ses lèvres. Mieux valait prévenir que guérir ; c’était là un adage qu’il assimilait aisément à son comparse, lequel avait eu la bonté d’âme de répartir la pâte cicatrisante sur lui après l’avoir généreusement confectionnée.

« Très bien. Je te suis réellement reconnaissant, Tighnari. »

Il opina du chef, sans se délester de son rictus léger. Le chat qui avait succombé à une sieste langoureuse s’extirpa de sa léthargie et, à demi éveillé, quitta le giron de son hôte pour rejoindre le sculpteur.

Toute rancune l’avait quitté par un mystérieux hasard. Lorsqu’il apposa son coup d’œil sur elle pour aviser sa fine patte jadis abîmée, Kaveh, dans un élan d’affection débordante qu’il n’estimait pas nécessaire de réfréner, captura tendrement sa frêle amie sous son coude, et la maintenait désormais contre lui comme s’il la retrouvait après de déchirants adieux.

L’arête rectiligne de son nez se perdit gentiment entre les crins abondants de la tête de Parī, dont le gosier délicat libéra le plus doux des miaulements.

Cette journée ne se terminerait sans doute pas sous les plus mauvais auspices, après tout…

« Dis-moi... », se permit-il de commencer, alors que la pénombre jetait d’ores et déjà son voile sur la cime des vertes arborescences qui ceignaient l’endroit.

« Que dirais-tu d’un bon repas, pour clore cette journée ? »

Les modiques gallions qui gisaient dans les tréfonds de son porte-monnaie hurlaient déjà, mais Kaveh, désireux de se faire bon prince, en ignora délibérément les vociférations.

Fidèle à lui-même, il peinturlurait la réalité de tracés dorés pour en dissimuler les aspérités.

« Naturellement, je t’invite ! »

Ses maigres économies ne le remercieraient certainement pas.

Voilà qu’il faisait se répéter la même histoire et les mêmes erreurs, encore et encore.

« Mais avant, permets-moi de laisser Parī au dortoir… Je m’en voudrais de la faire gambader avec moi plus longtemps, alors qu’elle est sûrement épuisée. »

Dit-il, alors même que l’intéressée lui avait fait goûter au tranchant de ses griffes. Les félins avaient d’extraordinaires pouvoirs lorsque l'heure était venue de faire oublier au genre humain leurs délits, et il en était la première victime...

Il énonça cette déclaration avec un tel entrain, sans même se douter de l’ombre du regret qui le guetterait déjà à son retour au sein des corridors de la bâtisse des Cervirald. Ses jambes se redressèrent avec délicatesse et, tenant inlassablement le pot d’onguent d'une main et la rescapée de l’autre, il attendit que son égal en fasse de même avant d’inviter son buste à se mouvoir en direction des bâtiments académiques.

Il était à des lieues de se douter que, lorsqu’il poserait plus tard le pied sur le seuil de sa chambrée, il découvrirait là, sur la surface boisée du plancher, son œuvre détruite en de tristes fragments.



Kaveh

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Sujet: Re: [Terminé][2 juillet 2023] Besoin d'un petit coup de patte [ft. Kaveh]
                    
            
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