Le premier fils de la famille Suna, Rintarō Suna, naquit dans la nuit du vingt-cinq janvier deux-mille trois, à Nagoya, au Japon. Le jeune héritier fut accueilli avec beaucoup de joie et d’enthousiasme étant donné que l’arrière-grand-mère paternelle avait prédit un avenir rempli de gloire pour le premier né.


Lui et sa jeune sœur, Naoko, née deux ans plus tard, grandirent dans un cadre plutôt strict, orchestré par leurs parents dont les attentes étaient élevées. Rintarō reprendra la compagnie de son père et sa sœur suivra les pas de sa mère et deviendra un chirurgien de renom.

L’éducation des deux enfants se fit donc à la maison, avec des professeurs particuliers qui s’assuraient que leur niveau soit au plus haut, de manière à atteindre les objectifs imposés par Shinraï et Ayame Suna.

Au début, le jeune Rintarō rentrait parfaitement dans le moule, il faisait la fierté de ses parents qui délaissaient parfois sa jeune sœur dont les résultats n’étaient que très légèrement en dessous de ce qu’on lui demandait. L’aîné de la famille était doué dans toutes les matières, surtout celles liées à l’étude des moldus. Ses parents ne le félicitaient jamais ouvertement, ils l’encourageaient plutôt à continuer dans cette voie-là.


Avec tout ce travail sur les épaules, l'aîné de la famille éveilla ses pouvoirs légèrement plus tôt que la moyenne sorcière. Alors qu’il se trouvait dans le grand bureau en compagnie de son père qui lui faisait répéter ses leçons, les livres commencèrent à s’envoler. Les pages se déchirèrent et volèrent à leur tour dans un tourbillon créé par l’enfant qui s’ennuyait au point de vouloir que toutes ces pages disparaissent. Son souhait de n’exauça pas, mais au moins, la leçon se termina sur cette note où il fut aussi bien félicité que réprimandé.

De manière générale, il recevait régulièrement des compliments et des encouragements de la part de ses instructeurs. Ceux-ci s'arrachaient pourtant les doigts avec lui. On pouvait aisément voir qu’il était paresseux et semblait toujours ennuyé. Il ne faisait pas le travail demandé et pourtant, il avait toujours de très bons résultats. Ses parents voyaient cela comme un don du ciel et ne se penchèrent pas trop dessus. Du moins, jusqu’à ce que leur fils commence à prendre un chemin différent de celui que l’on dessinait pour lui.

 

Au fur et à mesure que les années passèrent, Rintarō s’éloignait de plus en plus des études. Il répétait sans cesse qu’il voulait rencontrer d’autres enfants, jouer avec eux et passer du temps avec des moldus, ceux qu’il étudiait avec les livres sans images de la bibliothèque familiale.

Ses parents lui refusèrent strictement cette demande pendant près d’une année, année où le petit garçon finit par complètement se rebeller. Il ne se présenta plus à tous les cours et n’écouta plus ce que les professeurs avaient à lui dire.



Au vu de l’ennui constant et de la paresse de Rintarō, on essaya de lui trouver un sport qu’il pourrait pratiquer pour s’occuper. Cependant,  le quidditch ne l’attirait pas tant que ça, et c’en était de même pour les autres sports sorciers qu’on lui présentait. À la place, il s’intéressa aux sports du monde moldu, notamment le volleyball qu’il découvrit en regardant les chaînes de télévision de cet autre monde, monde auquel il n’appartenait pas vraiment.

Convaincre ses parents de l’inscrire à des cours de volleyball ne fut pas une chose facile. Encore une fois, nombreuses furent les discussions de négociation. Rintarō ne lâcha cependant jamais l’affaire et finit par obtenir ce qu’il voulait, à condition qu’il fasse ce que ses parents lui dicteront à l’avenir, à savoir assister à tous les cours et obtenir de très bons résultats aux examens imposés par ses professeurs.

On déposa son dossier d’inscription au club de volleyball local de Nagoya à ses huit ans. Ses talents presque innés furent rapidement remarqués par son coach qui le plaça dans la première équipe, celle qui représentait le club aux divers matchs et tournois organisés.

Ce fut d’ailleurs lors d’un de ces matchs que Rintarō se fit remarquer par une autre équipe de renom, celle d’Inarizaki qu’il rejoignit officiellement peu de temps après.


Bien que la vie soit plus agréable depuis qu’il jouait au volleyball, Rintarō s’ennuyait toujours et ne voulait qu’une chose ; sortir de son foyer familial. Cette demande fut cette fois-ci acceptée, mais il devait rejoindre la prestigieuse école canadienne d’Ilukaan, connue pour ses résultats et ses programmes d’excellences. Le jeune garçon se plia à ces directives sans broncher, simplement heureux de pouvoir aller voir ailleurs.

Il devra cependant continuer de suivre les directives de ses parents et se plier à leurs désirs, et ce, jusqu’à ce qu’il décide d’arrêter le volleyball.

(c) Ilukaan