ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter.
Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada.
L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie.
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L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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[Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
Kyojurô Rengoku
Samouraï brasillant
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« Il me sourit avec une sorte de complicité - qui allait au-delà de la complicité. L'un de ces sourires singuliers que l'on ne rencontre que cinq ou six fois dans une vie, et qui vous rassurent à jamais. » • F. S. Fitzgerald, Gatsby le magnifique

ϟ Œuvre : Demon Slayer | Kimetsu no Yaiba
ϟ Parchemins : 554
ϟ Gallions : 1119
ϟ Âge (RP) : 23 printemps
ϟ Maison : Ursirre
ϟ Année scolaire : 13ème année
ϟ Don : Être chaud bouillant
ϟ Baguette : Flexible, d'une longueur de 34 cm et faite en bois de cerisier d'une couleur très chaleureuse, elle renferme en son cœur la plume enflammée d'un Hoo-hoo
ϟ Cursus : Auror et Défense Magique

ϟ Malle : • Un shinai
• Un bokuto
• Un uniforme de kendo
• Des photographies
• Des lettres
• Une cape d'invisibilité
• Un bentô extensible
• Une affiche kabuki
• Une boîte à musique

(Potion de vieillissement)
Kyojurô Rengoku
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« Il me sourit avec une sorte de complicité - qui allait au-delà de la complicité. L'un de ces sourires singuliers que l'on ne rencontre que cinq ou six fois dans une vie, et qui vous rassurent à jamais. » • F. S. Fitzgerald, Gatsby le magnifique

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(Potion de vieillissement)
Sujet: [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
Lun 4 Oct - 17:57
                    



shinobu kochô
'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
(Masaoka Shiki) ;
Vendredi après-midi, quartier libre.

Le temps était sombre, la pluie semblait menacer de tomber à tout moment. Pourtant, cela n’avait pas intimidé Kyojurô qui avait décidé de passer au centre commercial après les cours. Il avait besoin de faire quelques emplettes nécessaires au suivi de ses cours et à sa vie quotidienne.

Bien qu’il utilisait les nouvelles technologies, il gardait un petit côté vieux jeu, préférant aux claviers et logiciels de traitement de texte les courbes sombres que laissait l’encre sur le papier. Son écriture était propre et nette, comme si cela avait été dactylographié. Il pouvait remercier sa mère pour la qualité de sa calligraphie qui lui avait valu bien des compliments, tant de ses professeurs que de ses camarades.
Outre pour les cours, il avait besoin de fournitures pour cet art afin de poursuivre la correspondance, unilatérale, qu’il entretenait avec son père.
Depuis dix ans, il les envoyait, inlassablement, bien qu’il ne recevait aucune réponse en retour.
Au moins, si Shinjurô désirait connaître la vie de son fils, il n’avait qu’à ouvrir les enveloppes qui s’entassaient dans sa salle d’études.
Mélangées les unes avec les autres, sans conscience de la date, elles trônaient toutes, encore scellées, dans un tiroir d’un meuble en cerisier. Kyojurô les avait reconnues, un jour où il était à la recherche d’une plume dans le bureau, voilà six ans. Il avait identifié sa propre écriture sur le papier sans aucun mal.
Ceci n’était qu’une autre preuve du mépris et de l’apathie que son propre père avait pour lui.
Et pourtant, l’aîné des fils Rengoku ne portait aucun grief à l’encontre de son géniteur, agissant toujours avec respect et attention envers lui.
Un jour, il en était certain, Shinjurô redeviendrait tel qu’il était avant la disparition de Ruka.

Mains dans les poches de sa veste, le jeune homme, en arpentant les corridors du centre commercial, passa devant une boutique de thés qu’il avait l’habitude de fréquenter et profita de l’occasion pour réapprovisionner ses stocks de genmaicha, son breuvage de prédilection, appréciant particulièrement l’arôme herbal du thé vert mêlé à celui du riz grillé et plus encore quand du matcha y était ajouté, rajoutant encore davantage de force à la décoction.

Sa session d’achats terminée, Kyojurô se retrouva avec ses sacs à l’extérieur alors que l’orage commença à gronder.
Son portable en main, ses yeux flamboyants inspectèrent l’heure.
Dix-sept heures.

En commençant à se diriger à nouveau vers le campus, l’Ursirre se plongea en pleine réflexion. Peut-être passerait-il au laboratoire après sa chambre. D’ici là, ceux-ci devraient être déserts à l’exception d’une frêle présence qui devait faire des heures supplémentaires à se pencher sur de nouvelles formules et enchaîner les tests.

Dans son dortoir, il retira ses chaussures un moment pour faire chauffer de l’eau afin de préparer le fameux matcha-iri genmaicha. Cela devrait donner assez d’énergie à sa cadette pour qu’elle poursuive ses essais en cette fin de semaine.
Pour accompagner le thé, il prit des wagashi confectionnés par Senjurô qui lui restaient et qui avaient, par on ne sait quel miracle, échappé à son appétit gargantuesque pendant deux jours.
Au cours de tout ce processus de préparation, ses gestes étaient minutieux, ses doigts portant encore les nombreuses coupures dues à ses activités en cuisine. Malheureusement, cela n’empêcha pas Kyojurô de faire tomber de l’eau bouillante sur l’une de ses paumes en transvasant celle-ci dans un thermos, sans doute à cause d’un bref moment d’inattention.

La douleur était vive et le jeune homme serra les dents. De sa mâchoire crispée ne s’échappa pas la moindre plainte, simplement une profonde inspiration, suivie d’une expiration tout aussi intense, comme pour relativiser le supplice.
Après avoir passé sa main sous l’eau froide, il prit soin d’enrouler celle-ci de ses bandages d’entraînement, n’ayant pas d’autre matériel de soin à disposition. Peut-être que la souffrance s’atténuerait plus tard, le futur Auror choisit de l’occulter.

Il rassembla le tout dans un sac à dos, évitant au maximum d’user de son membre meurtri, heureusement il s’agissait de la main gauche, après s’être assuré que rien ne s’écraserait ou se renverserait dans le balluchon avant de reprendre le chemin de la porte, remettant ses chaussures au passage.

Nouvelle épreuve, et non des moindres, qui s’imposa face à lui quand il s’apprêtait à sortir du dortoir de sa maison : la pluie avait fini par tomber. Peu surprenant compte tenu du temps menaçant depuis le début de la journée, mais bien peu pratique tout de même.
En plus de cela, il ne s’agissait pas d’une pluie fine et peu incommodante, non.
Les gouttes tombant du ciel étaient énormes, régulières, comme le rideau d’une cascade.
Kyojurô n’était pas coutumier de l’usage de parapluies dans son quotidien ; et il n’en possédait pas de toutes manières. En ce sens, il glissa son sac hors de son dos et le fourra sous le sweat-shirt qu’il portait en dessous de sa veste pour le protéger au mieux de l’averse.
Il sentit contre son estomac la chaleur atténuée de l’eau dans les thermos, celle qui tombait des nuages qui fouettait son visage. Malgré les intempéries, il tentait de garder tant bien que mal les yeux ouverts afin de se repérer, sentant ses vêtements être trempés par les intempéries.
Néanmoins, il poursuivait sa route, sans faire de détour, le pas pressé et vif dans le but de réduire au maximum le temps passé à l’extérieur.
L’Ursirre finit par parvenir aux portes de l’immense bâtiment qui était sa destination et poussa celles-ci, frottant au préalable les semelles de ses chaussures sur le paillasson à l’entrée et essorant au maximum sa crinière épaisse avant d’évoluer dans les couloirs d’un pas décidé et le dos droit. Il trouva sans problème son chemin pour arriver à l’aile où avaient lieu les cours de potions, bien qu’il avait abandonné ceux-ci depuis bien longtemps du fait de son choix de cursus universitaire.

Il ne lui était pas venu à l’esprit que celle qu’il cherchait n’était sans doute pas là, à l’instant T, il était si sûr de lui qu’il avait tout prévu.
Après tout, cela faisait des années qu’ils se connaissaient tous les deux, Kyojurô était certain de la trouver, comme presque toujours dans le laboratoire de potions.
Le jeune homme frappa à la porte avec force, résolution et sans la moindre once d’hésitation avant de se permettre d’ouvrir celle-ci, les commissures relevées en un grand sourire et les yeux brasillant. Son faciès lumineux donnait meilleure allure à son apparence que la pluie avait rendue quelque peu misérable. Il aurait pu utiliser la magie pour se sécher, mais il avait été si impatient et enthousiaste à l’idée de retrouver sa camarade que cette pensée ne lui avait pas traversé l’esprit.

« Bonsoir Kochô ! » salua-t-il la Stryxist avec l’entrain qui le caractérisait habituellement.


Cette dernière se trouvait bel et bien dans le laboratoire ; il avait vu juste.
Son visage pâle était affairé, comme cela était prévu, à la science complexe des potions et ses cheveux, comme à leur habitude, étaient rassemblés par la sempiternelle épingle aux ailes de papillon.

Il ajouta derechef :

« Je me suis dit que je te trouverais ici et que tu aurais sans doute besoin de remontants pour t’aider à poursuivre ton travail ! »


Sans se départir de son sourire et de son expression bienveillante, il se tenait sur le pas de la porte alors que les gouttelettes continuaient de perler sur ses mèches flamboyantes.



Kyojurô s'embrase en #EE551F
            
Shinobu Kochô
Dame aux papillons
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"Why does tragedy exist? Because you are full of rage. Why are you full of rage? Because you are full of grief. " — A. Carson

ϟ Œuvre : Demon Slayer (Kimetsu no Yaiba)
ϟ Parchemins : 139
ϟ Gallions : 87
ϟ Âge (RP) : 21 ans
ϟ Maison : Strixyst
ϟ Année scolaire : 11ème année
ϟ Don : Littéralement te mettre des papillons dans le ventre. Est-ce que ça compte ?
ϟ Baguette : Bois de glycine, cœur en poison de glycine du Mont Fujikasane, 17 centimètres. Fine et élégante, quoiqu'indéniablement fragile.
ϟ Cursus : Potions approfondies

ϟ Malle : ☾ Fioles de laboratoire en tout genre et matériel divers relatif aux potions.
☾ Un carnet de notes.
☾ Un aquarium au sein duquel flâne un poisson rouge.
☾ Bandages, cataplasmes, onguents et baumes réparateurs pour de potentiels élèves blessés.
☾ Une fleur de camélia rouge.
☾ ...
Shinobu Kochô
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"Why does tragedy exist? Because you are full of rage. Why are you full of rage? Because you are full of grief. " — A. Carson

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ϟ Baguette : Bois de glycine, cœur en poison de glycine du Mont Fujikasane, 17 centimètres. Fine et élégante, quoiqu'indéniablement fragile.
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ϟ Malle : ☾ Fioles de laboratoire en tout genre et matériel divers relatif aux potions.
☾ Un carnet de notes.
☾ Un aquarium au sein duquel flâne un poisson rouge.
☾ Bandages, cataplasmes, onguents et baumes réparateurs pour de potentiels élèves blessés.
☾ Une fleur de camélia rouge.
☾ ...
Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
Mer 6 Oct - 18:29
                    
Symphonie d'Automne
  • The white bush clovers
    Drop the dewdrops
    Frequently.
  • The cluster amaryllis
    Lean all together
    Over the water.
  • La médiocrité du temps qui surplombait l'académie à pareille heure, et la pénombre qui résultait de l'afflux de nuées dans les cieux l'avaient incitée à penser qu'il aurait été bien irresponsable pour elle de poursuivre ses annotations et recherches dans de telles conditions.

    Loin d'elle l'idée d'affaiblir inutilement son sens de la vue en continuant ses lectures et écrits dans une obscurité comme celle-ci. Aussi fit-elle usage d'un sortilège mignard, voué à faire naître une flamme au sein de la lanterne qui séjournait sur son amoncellement d'ouvrages. Cette intervention, répétée sur une seconde source lumineuse semblable à la première, permit à la pièce de retrouver sa quiétude d'antan. Ce duo de lumignons succombèrent sans réelle difficulté à une nouvelle aide magique de la part de la "Dame Papillon", laquelle s'octroya la liberté de faire susprendre ces deux veilleuses improvisées dans l'atmosphère environnante par le biais d'un Wingardium Leviosa on ne peut plus adroit.

    Le regard qu'elle jetait à l'aquarium positionné à proximité de son matériel de notation ne put se soustraire aux rondades détendues exercées par le poisson rouge qui s'y trouvait. Même l'orchestre incessant de l'ondée au-dehors et la rencontre fracassante entre les gouttes de pluie et le vitrage de la fenêtre à sa gauche ne sembla pas en mesure d'extirper Shinobu de sa contemplation profonde.

    Il ne lui fut pas difficile de laisser s'amenuiser l'emprise qu'elle maintenait jusqu'alors sur la plume qui résidait jusqu'alors au sein de sa dextre. L'outil de rédaction se laissa déposer à l'encontre du bureau boisé avec une minutie toute particulière qui permit à l'encre de ne pas s'écrouler grossièrement sur son manuscrit dans le mouvement. Non sans la conscience d'être une âme tout à fait esseulée dans l'atelier propice à l'élaboration de potions, Shinobu intima à ses épaules de s'affaisser avec une lassitude singulière. L'esquisse de son mouvement, aussi moindre soit-il, la persuada de réajuster la position qu'elle entretenait sur son assise - un siège aux dimensions aussi insignifiantes que celles des son occupante.

    Ses prunelles violines suivaient désormais avec une distraction tout à fait particulière le ballet mené par Fugu, son jeune ami aux nageoires rougeâtres. Quand bien même il folâtrait avec une aisance simple dans les recoins de sa boîte circulaire élaborée en verre et parachevée de touches de bois, Shinobu ne put s'empêcher d'être gagnée d'un sentiment de satisfaction curieux. Force était d'avouer qu'elle trouvait les mouvements de ce petit poisson rouge charmants.

    Toujours est-il que sa méditation momentanée connut une fin quelque peu prématurée. À l'entente d'un regain d'intensité dans l'ébullition de sa préparation curative, ses iris brumeux s'osèrent à quitter les contours de Fugu puis de l'aquarium, et finirent par rencontrer derechef le récipient qu'elle avait délaissé une dizaine de minutes auparavant.

    Un simple regard jeté en direction de sa paperasse et des précisions qui y étaient inscrites aurait permis à quiconque de comprendre que cet onguent-là était voué à guérir, voire à faire disparaître en un rien de temps les vestiges de blessures bénignes telles que des coupures superficielles ou des brûlures mignardes. Ce n'était pas sa première tentative, et les anciennes avaient été de francs succès : mais certaines âmes au sein de l'établissement avaient pour réel don de vider les réserves de la jeune Kochô à une vitesse affolante, à la suite de maladresses qui pourraient être aisément évitées s'ils n'en faisaient pas qu'à leur tête.

    À cette farouche pensée, Shinobu se redressa afin d'atteindre le chaudron échauffé dont elle fit tournoyer avec délicatesse la composition par le biais d'une rotation du poignet, sa manche d'uniforme retroussée au préalable. La baguette de verre maintenue entre ses phalanges entama une rengaine de spirale et, bientôt, le mélange se délesta inévitablement de son ton viridien pour arborer une couleur flavescente. Son liniment magique était sur la bonne voie.

    Des coups cédés à la porte du laboratoire l'astreignirent à redresser le menton.

    Toutefois était-il peut-être avisé de souligner qu'aucun air de surprise ne parut enclin à lui prendre d'assaut les traits : il n'y avait que peu de personnes, dans son cercle de connaissances, susceptibles d'offrir des coups aussi francs à l'encontre d'une porte pour annoncer sa venue ... tout en sachant pertinemment quelle personne se trouvait au sein du laboratoire, à pareille heure, tel jour, et durant un temps aussi mauvais que celui grisonnant le panorama à l'extérieur.

    "Entrez donc !", eut-elle l'occasion d'énoncer. Il aurait suffit à son visiteur inopiné de tendre l'oreille pour être témoin de la modulation légère qui caractérisait ordinairement le timbre de voix de la jeune femme.

    À peine ce Soleil vivace fit-il irruption dans la pièce qu'un de ses traditionnels sourires vint réhausser ses lèvres adornées de rose. La présence de Kyojurô dans un lieu tel que celui-là aurait pu illuminer l'ensemble de la pièce et éclipser les deux lanternes flottantes, suspendues au-dessus du bureau où elle menait à bien ses rédactions il y a peu.

    Son sens de la bienséance l'encouragea à redresser ses maigres épaules avant de pivoter le chef en direction de l'entrée, sans chercher outre mesure à se déplacer pour l'heure.

    "-Bonsoir Kochô ! Je me suis dit que je te trouverais ici et que tu aurais sans doute besoin de remontants pour t’aider à poursuivre ton travail !
    -Bonsoir à vous ! Eh bien, eh bien ! ~ Vous avez quelque chose pour moi ? Voilà une attention bien délicate ! ..."

    Une œillade brève en direction de l'humidité ceignant les flammèches éclatantes qui lui faisaient lieu de cheveux lui offrit l'occasion de comprendre presque aussitôt la situation ô combien fâcheuse - ou, disons plutôt, l'excursion risquée qu'il avait menée sous l'averse avant de venir jusqu'ici.

    Son rictus ne la quitta pourtant pas. De bien sibyllines volutes se plurent à quitter la surface de l'installation chaudronnée alors qu'une expression à l'allure presque contrite ne vienne lui nimber les traits.

    "Si j'en crois l'état de vos cheveux, et le fait que vous êtes présentement en train de couvrir d'eau le seuil du laboratoire ..."

    Elle se détourna de sa préparation pour entamer quelques petits pas jusqu'à sa malette personnelle. La Strixyst en extirpa une serviette immaculée, laquelle fut probablement amenée avec son matériel de recherche. Son instinct avait dû lui souffler qu'une situation pareille était susceptible de se réaliser aujourd'hui ...

    "... Vous vous êtes fait avoir par l'averse, Monsieur Rengoku ?", quémanda-t-elle à son aîné, la vocalise toujours aussi détendue qu'autrefois.

    "Posez donc vos affaires, et installez-vous sur le second tabouret. Cela serait tragique de vous laisser vagabonder librement dans l'école avec des cheveux trempés comme le sont les vôtres, vous ne croyez pas ? ..."

    Le linge, rendu captif de ses petites mains, se laissa saisir d'une extrémité à l'autre. La potionniste, par le biais de ce geste simple, chercha à lui faire saisir qu'elle s'occuperait de lui essorer la crinière - qu'il avait ardente, si tant est que cette éventualité ne gêne pas son collègue. Loin d'elle l'idée de l'empêcher de sécher lui-même sa tignasse épaisse si telle était sa volonté.

    Fugu, lui, pivota continuellement sur son axe avec toute la sérénité du monde.
    Jawn pour EPICODE




    Show your smile, your charm, so that nobody knows underneath your veil there's an anger that grows.





    Shinobu t'empoisonne en #A390B6. ~
                
    Kyojurô Rengoku
    Samouraï brasillant
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    Kyojurô Rengoku
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    (Potion de vieillissement)
    Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    Sam 9 Oct - 12:28
                        



    shinobu kochô
    'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    (Masaoka Shiki) ;
    Il avait vu juste. C'était le cas de le dire.

    Les yeux du jeune homme remarquèrent la pénombre caractéristique d'un jour pluvieux automnal dans laquelle le laboratoire était plongé et qui avait été diminuée par des lampions flottant dans l'air, très certainement grâce à un sort.

    Sans attendre, l'Ursirre répondit à l'invitation et se dirigea vers l'endroit désigné par la potionniste de talent. Il fouilla au préalable dans sa besace pour sortir l'attirail qu'il était venu porter.
    Eau chaude, thé, wagashi... De quoi tenir encore quelques heures pour l'étude de l'art des décoctions.
    Avant de se poser sur le tabouret qui lui avait été attribué à l'instant, Kyojurô prit soin de servir deux tasses fumantes du fameux thé qu'il était parti quérir plus tôt, la première pour Shinobu, qu'il approcha du côté de la table où se trouvait la jeune femme, la seconde pour lui. Immédiatement, l'air du laboratoire fut embaumé des effluves du matcha-iri genmaicha, mêlant les senteurs très herbacées et aux fortes notes végétales du premier à celles aux notes plus grillées du riz soufflé qui l'emportait d'ordinaire sur le thé vert, quand il était servi seul.

    « Effectivement ! »


    Il répondit naturellement, admettant son impatience sans la moindre once de honte pendant que son interlocutrice dans son dos s'affairait à essorer sa crinière rougeoyante d'une serviette qu'elle avait l'habitude de porter dans sa mallette quand les jours de pluie arrivaient.

    Les gestes étaient légers, rapides, efficaces, précis... Correspondant parfaitement à la personne qui les exécutait.
    Les iris de Kyojurô fixèrent d'abord les volutes de fumée émanant des tasses qu'il venait de servir. Les ondulations dansaient avec grâce dans l'air, à la lumière tamisée des lanternes attenantes, avant de disparaître dans la pénombre.

    Il se revit à Moerukawa...


    La pluie tonne. Sur le sol, sur le bois, dans les feuilles vertes et pleines de l'été. Kyojurô avait été surpris par l'averse, n'ayant pas remarqué que les nuages approchaient. Il se trouvait alors dans le jardin, près de l'étang où croâssait une grenouille et où flânaient les carpes, indolentes.

    Il était occupé à jouer dehors, imaginant des scénarii héroïques dans lesquels il se trouvait empêtré.
    Néanmoins, tout héros, aussi fort qu'il soit, ne peut rien contre la nature et la folie des éléments. Le temps de rentrer, d'être à l'abri, il était déjà bien trempé. L'enfant retire ses chaussures et marche sur le parquet.



    Ploc. Ploc. Ploc.



    Les gouttes tombent sur le bois, de ses vêtements, de ses cheveux. Il avance dans la pénombre de la maison, guidé par la faible lueur des lanternes qui témoignent de la présence de sa mère dans la pièce principale.
    Il entre.

    Ruka est assise, occupée à écrire sur la table basse. Sans doute occupée à préparer son prochain cours de caligraphie. Son visage pâle est fermé et concentré à sa tâche. Senjurô est posé à côté d'elle, une menotte serrant le kimono de sa mère tandis qu'il suce le pouce de l'autre.
    C'est lui qui rompt le silence qui règne en voyant Kyojurô arriver et en lui adressant bon nombre de babillages enjoués, comme ferait tout bambin. Son visage s'illumine et il rampe en direction de son grand-frère. Ce dernier lui rend un grand sourire en le prenant dans ses bras et frotte le visage lisse et poupin du plus jeune contre le sien, humide à cause de la pluie et cesse quand la voix de leur mère retentit dans la pièce.

    « Assieds-toi. »


    Sitôt dit, sitôt fait.
    Kyojurô déclare derechef un "Oui mère !" obéissant. Il pose d'abord Senjurô avec précaution sur le sol et s'agenouille à côté, pendant que Ruka s'attelle à essuyer les mèches blond et roux à l'aide d'une serviette.

    Les gestes sont doux, pleins d'amour.
    Quasi-immédiatement, l'aîné sent une chaleur agréable se propager dans son petit corps pendant que les mains graciles sont affairées à sécher sa crinière. Son sourire est naturel, doux et tendre, il trahit son bien-être. Ses yeux rougeoyants sont rivés sur le petit crâne blond, comme le sien, de Senjurô qui enlace ses genoux.

    « T'es-tu bien battu ? »


    La voix douce et féminine résonne dans ses oreilles. Kyojurô ne tarde pas pour répondre.

    « Oui, mère ! Mais la pluie n'arrête pas les oni ! »


    À sept ans à peine, les jeux qu'il mène sont des batailles épiques contre de sinistres créatures nocturnes qui s'en prendraient à ceux pour qui elles étaient invisibles. La défense et la justice magiques sont sa voie, comme cela est celle de son père et a été celle de ses ancêtres auparavant.

    Sa mère laisse échapper un petit rire attendri.

    « Tout guerrier, aussi fort soit-il, peut se reposer. Il n'en est que plus fort après. »


    Kyojurô opine derechef alors que Ruka retire la serviette de ses mèches blondes, désormais bien sèches.

    « Hattori a fait des patates douces rôties, elles sont dans la cuisine. Profite de ce repos obligé pour te sustenter, noble héros. »




    Les gestes de Shinobu ne manquèrent pas de lui rappeler les nombreuses fois où sa mère s'occupait de sécher ses cheveux, après une averse ou un bon bain chaud. Loin de se réfugier dans les souvenirs de son enfance pour en oublier son présent, il lui arrivait de savourer ceux-ci quand ils arrivaient dans son esprit à la faveur d'une vision, d'une odeur, d'un goût, ou comme ici d'une sensation, qui ne manquaient pas de le ramener plusieurs années en arrière et de manière plaisante.

    Kyojurô ne put s'empêcher de laisser échapper un "Hmm" qui communiqua sa béatitude à la Stryxist.

    Il accueillait les bonnes ressouvenances avec plaisir, pour autant, il ne dédaignait pas les moins agréables quand ceux-ci ressurgissaient à leur tour.

    Le fait d'évoquer Ruka en présence de Shinobu ne manqua pas de lui rappeler un fâcheux événement survenu au cours de leurs vertes années. Sans doute était-il en Quatrième Année...
    Oui, c'était cela.

    Il s'agissait de l'une des rares fois où il avait été réellement agacé par une personne, au point où tous deux en étaient venus aux mains, ce qui n'était pas raisonnable pour des élèves de leur école, il en était conscient, autant à cet instant précis que des années plus tard.

    Malgré tout, Kyojurô, aussi facile était son caractère, restait humain, avec des sentiments qui parfois lui échappaient. Et l'adolescence n'arrangeait rien dans cette situation. De plus, ceux qui le connaissaient pouvaient témoigner. Il était un enfant qui avait dû grandir trop vite, beaucoup de ses réactions montraient ce fait, et plus jeune, il était moins souriant, plus renfrogné, bien que restant fondamentalement une bonne personne, prompte à aider son prochain et à se donner entièrement pour une cause.

    Ce jour-là, Shinobu l'avait suivi dans les couloirs, suite à son altercation, tentant de l'aider à sa manière, mais la patience de l'adolescent, déjà bien courte, avait depuis longtemps trouvé ses limites.
    Il s'était tourné, l'avait scrutée d'une manière sévère et le visage fermé et lui avait intimé, clairement : « Laisse-moi, Kochô. Tu n'es pas ma mère. »

    Des paroles d'une grande violence, à ne pas douter, même s'il ne voulait pas faire preuve de méchanceté. Il avait juste été honnête.
    Mais son honnêteté était brutale.

    Il avait brièvement vu l'expression de sa cadette en tournant les talons afin de poursuivre sa route.


    Bien entendu, ils eurent l'occasion de clôre ce débat et la page était définitivement tournée.
    Kyojurô n'avait pas le moindre regret vis-à-vis de cet événement et n'avait jamais nourri la moindre rancoeur à l'encontre de la Stryxist pour avoir insisté.

    Néanmoins, il ne put s'empêcher de penser à cet épisode dans l'histoire de leurs liens.



    Et de même, l'Ursirre ne put s'empêcher de déclarer, avec un sourire, les paupières closes :

    « Ces gestes, Kochô... Cela me rappelle ma mère ! »


    Franc, il ne cacha pas la vérité.
    Shinobu avait fait revenir, malgré elle sans le moindre doute, le souvenir de Ruka.


    Kyojurô s'embrase en #EE551F
                
    Shinobu Kochô
    Dame aux papillons
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    "Why does tragedy exist? Because you are full of rage. Why are you full of rage? Because you are full of grief. " — A. Carson

    ϟ Œuvre : Demon Slayer (Kimetsu no Yaiba)
    ϟ Parchemins : 139
    ϟ Gallions : 87
    ϟ Âge (RP) : 21 ans
    ϟ Maison : Strixyst
    ϟ Année scolaire : 11ème année
    ϟ Don : Littéralement te mettre des papillons dans le ventre. Est-ce que ça compte ?
    ϟ Baguette : Bois de glycine, cœur en poison de glycine du Mont Fujikasane, 17 centimètres. Fine et élégante, quoiqu'indéniablement fragile.
    ϟ Cursus : Potions approfondies

    ϟ Malle : ☾ Fioles de laboratoire en tout genre et matériel divers relatif aux potions.
    ☾ Un carnet de notes.
    ☾ Un aquarium au sein duquel flâne un poisson rouge.
    ☾ Bandages, cataplasmes, onguents et baumes réparateurs pour de potentiels élèves blessés.
    ☾ Une fleur de camélia rouge.
    ☾ ...
    Shinobu Kochô
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    "Why does tragedy exist? Because you are full of rage. Why are you full of rage? Because you are full of grief. " — A. Carson

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    ϟ Année scolaire : 11ème année
    ϟ Don : Littéralement te mettre des papillons dans le ventre. Est-ce que ça compte ?
    ϟ Baguette : Bois de glycine, cœur en poison de glycine du Mont Fujikasane, 17 centimètres. Fine et élégante, quoiqu'indéniablement fragile.
    ϟ Cursus : Potions approfondies

    ϟ Malle : ☾ Fioles de laboratoire en tout genre et matériel divers relatif aux potions.
    ☾ Un carnet de notes.
    ☾ Un aquarium au sein duquel flâne un poisson rouge.
    ☾ Bandages, cataplasmes, onguents et baumes réparateurs pour de potentiels élèves blessés.
    ☾ Une fleur de camélia rouge.
    ☾ ...
    Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    Dim 10 Oct - 5:16
                        
    Symphonie d'Automne
  • The white bush clovers
    Drop the dewdrops
    Frequently.
  • The cluster amaryllis
    Lean all together
    Over the water.
  • Ses coups d'oeil s'attardèrent sur l'agitation que le nouveau venu entretenait à l'égard de son havresac. À l'instant même où il jugea judicieux de lui faire don d'une tasse de thé, l'herboriste ne put qu'apprécier davantage les sempiternelles largesses de son semblable de la maison de l'Ours.

    "C'est bien aimable de votre part ! Je suis ravie de recevoir de telles douceurs !"

    Les fragrances insolites et mystérieuses qui émanaient du produit soumis à la haute température se laissèrent surplomber par celles, probablement plus prometteuses, de la boisson charitablement servie par son acolyte, et des délicates pâtisseries qu'il avait eu l'amabilité de lui apporter.

    Ce ne fut que lorsqu'elle vit la silhouette de Kyojurô prendre place sur l'assise qui lui avait été suggérée que Shinobu fut l'autrice d'un rictus dont elle ne put réprimer l'esquisse. Tandis qu'il lui présenta son dos, la porteuse de broche entreprit de poser avec une délicatesse toute singulière la serviette sur les contours de sa si atypique chevelure comme elle l'aurait fait avec un quelconque voile.

    Les brins enflammés du jeune homme, rendus captifs du tissu, se virent délestés de l'excédent pénible d'humidité qui gouvernait son port de tête depuis sa virée sous les eaux, et ce par le biais de légères frictions consciencieuses.

    Si lui se soumettait à la contemplation songeuse qu'il fit des vapeurs réconfortantes, la guérisseuse favorisa de concentrer tous ses regards à la gestuelle réalisée à l'égard de son crâne jadis tourmenté par la pluie. Dans l'optique simple de conférer à sa manoeuvre un regain d'efficacité, le buste de la jeune femme se courba sensiblement et, une fois sa posture ajustée pour mener à bien sa tâche, la façon qu'elle eut d'aviser les mouvements menés par ses phalanges opalines sur les galbes de son congénère lui permit de s'atteler à la contemplation de certains détails.

    L'opportunité d'entrevoir les mèches flambantes bordant les hauteurs de son front se redresser à la suite des passages de la serviette lui soutira une nouvelle risette. D'aucuns diraient qu'elles ressemblaient aux aigrettes d'un noble rapace noctambule.

    L'étoffe parcourait les sillons de la toison hirsute qu'on lui soumettait; les mouvements de Shinobu furent entamés avec une attention telle qu'elle y consacra de longues minutes, dans la volonté pure de s'assurer qu'elle faisait là un travail irréprochable.  À tel point que le temps au cours duquel ce Kyojurô trempé de toute part s'étala suffisamment pour qu'il s'ose à s'égarer dans ses réminiscences les plus intimes.

    Or, la faiseuse d'élixirs, peu encline à l'utilisation de l'art abscons de la Legilimancie, n'eut pas la moindre hypothèse quant à la portée de cette séance de séchage qu'elle proposait depuis peu à l'Ursirre. Si jusqu'alors les seuls échos prompts à briser le silence du laboratoire furent ceux de la mélodie chimique de distillation du remède catulotique, une sonorité de contentement se libéra de l'individu qu'elle avait pris en charge quelques instants auparavant.

    À son écoute, l'empoisonneuse se permit de laisser à sa tête l'occasion de choir subtilement sur un côté dans un élan inquisiteur. Ce "hmm" à la modulation révélatrice d'une authentique satisfaction ne put décidément pas être ignoré.

    Ce mouvement, aussi infime soit-il, lui offrit l'initiative de notifier la façon qu'avaient les mirettes de son comparse de s'être abaissées.

    "Ces gestes, Kochô... Cela me rappelle ma mère !"


    "Laisse-moi, Kochô. Tu n'es pas ma mère."

    La cadence entêtée de l'impétueuse jeune fille s'interrompit lorsque cette parole aux allures de reproche lui fut adressée. L'air obstiné qui lui parait les traits durant la poursuite de son aîné se dissipa au profit d'un air plus farouche qui marqua pour de bon l'âpreté que venait de lui inspirer pareil discours. L'effrontée qu'elle était à cette époque sentit ses phalanges se replier au sein de sa paume droite, sans qu'elle ne puisse y faire quoi que ce soit.

    Si elle avait eu de nombreuses fois vent des avis externes à sa personne quant à sa hardiesse ô combien redoutable, une telle admonestation - de la part d'une personne comme Kyojurô par ailleurs, la persuada de cesser ses mouvements et sa quête de pourchas du blondin. Le flacon rempli de liquide antiseptique qui reposait au creux de sa petite senestre se laissa serrer à l'encontre de sa hanche.

    Ses fins sourcils, autrefois froncés sous le joug du mécontentement, se relevèrent faiblement dans une allure des plus déconfites.

    L'attention qu'elle lui accordait lorsqu'il était question de blessures lui était-elle si incommodante ? Aussi grand son désir de soigner autrui était-il, la jeune Shinobu de deuxième année ne put réfréner quelques pensées venues lui tirailler l'esprit à la constatation qu'elle fit du faciès de son aîné.

    Elle, qui n'était pas sans savoir la perte parentale du sang-pur et qui pouvait deviner le poids des responsabilités qui pesaient sur ses épaules encore bien jeunes, libéra un soupir témoin de sa frustration alors qu'elle l'observa faire volte-face pour continuer son chemin, sans demander son reste.

    "Mais enfin ?! Je sais que tu n'aimes pas forcément ça, mais sache qu'il est très inconscient de ta part de déambuler comme ça sans avoir reçu au moins les premiers soins ! Hé ! Hé, Rengoku ?! Tu m'écoutes, oui ?!"

    À peine l'écolière se plongea-t-elle dans une introspection juvénile que ce petit brasier têtu s'évapora au détour du corridor.

    Avait-elle été trop dure, trop insistante, trop étouffante ?

    Lui avait-elle donné le sentiment désagréable de vouloir prendre la place de sa mère défunte par le biais de ses tentatives de guérison ? Loin d'elle la prétention de remplir un rôle aussi important que celui-ci.

    C'était pourtant loin d'être son intention. Son seul souhait était de se confronter à des individus susceptibles de faire preuve d'un certain esprit de coopération. Faire usage de ses remèdes pour venir en aide à son prochain était bien l'une des ses seules prouesses.

    Cela lui octroyait la sensation ineffable d'être utile.




    "... Vraiment ?", s'enquit-elle promptement à la suite de la déclaration bienheureuse de cet Ours si généreux.

    "Je dois avouer être quelque peu surprise d'une telle révélation, Rengoku ! Je me souviens pourtant encore vous voir vous éloigner de moi dans ce couloir, il y a de cela quelques années, alors que vos blessures venaient de vous être infligées ? ... Rassurez-vous : je ne vous en veux pas pour ce terrible incident."

    Une douceur curieuse, comme si la nouvelle était plaisante à connaître en dépit de ce fragment de mémoire désagréable qu'elle avait malencontreusement amené avec elle, lui marqua la vocalise. L'élève de la maison au blason de Saphir n'était pas l'unique âme de l'académie à associer un geste de la part Shinobu à celui d'une mère et, à cette pensée, elle ne put que sourire davantage.

    "Mais ... je suis ravie d'apprendre un tel changement dans votre perception de la chose. Vous me flattez", ajouta-t-elle en parachevant une ultime fois son étape indispensable d'essorage. Sans doute aurait-elle pu utiliser, comme lui, un sortilège adéquat, mais ... il était parfois revigorant de faire oeuvrer ses mains au lieu de la magie.

    En grandissant, Shinobu avait compris sans réelle difficulté l'aspect dérangeant qu'avait pu avoir un tel comportement de sa part à l'encontre de ce Kyojurô d'antan. Le pauvre avait dû faire face à tant d'embuches depuis la disparition de sa tendre génitrice qu'assister à pareille persistance de la part de celle-ci pouvait, sans complication aucune, lui inspirer un certain malaise personnel. Avoir cette réalisation, quelques années plus tard, n'avait pas relevé d'une épreuve particulièrement assidue.

    Une œillade aléatoire jetée en direction des genoux de son collaborateur lui permit enfin d'entrevoir cette dextre enrubannée. Elément protecteur qu'elle soupçonna être une improvisation de la part du sorcier en sa compagnie.

    S'était-il encore blessé ?

    Cette éventualité naquit en son esprit, étant donné qu'elle n'avait pas oublié l'anecdote que lui avait partagé Kyojurô quant aux instants où il quémandait l'aide de son frère cadet pour ôter ses bandages après s'être adonné à l'art du combat. Ses prunelles insectoïdes oscillèrent une unique fois entre le thé encore fumant, les bandages, et elle se remémora la façon empressée avec laquelle il s'était présenté à la porte de la pièce.

    Il s'était blessé. Elle s'en doutait. Elle le savait.

    L'évocation de ce souvenir fâcheux se laissa balayer lorsque la résonance audible née du contenu sirupeux du chaudron sur les flammes annonça le paroxysme de sa préparation. La désormais aînée de la sororie Kochô laissa son regard se mouvoir en direction de son assortiment à l'aspect scientifique, lequel séjournait dans son dos, et fut contrainte de mettre un terme à la promenade maternelle offerte aux larges mèches de l'Auror en devenir.

    "Vous voilà presque entièrement sec - et en un seul morceau, je dois dire ! ❀ Quelle chance vous avez de ne pas avoir trop tardé sous l'averse ! Quoi qu'il en soit ... sans doute serait-il avisé d'utiliser un sortilège adéquat pour ôter toute cette eau de vos vêtements ? Je suis persuadée que le sortilège de l'Air Chaud serait parfait pour cela !", se mit-elle à suggérer en levant l'index dans une posture aux aspects astucieux.

    "Puis-je vous laisser vous en occuper ? Je suis à vous dans une minute : si je ne verse pas ma préparation dans le contenant prévu à cet effet, elle sera complètement fichue ! Ce serait terrible pour moi ... et pour vous."

    Shinobu ponctua son propos d'un sourire équivoque.

    Elle délaissa l'assise où s'était installé son interlocuteur pour mieux se tourner vers le récipient afin de l'extraire du feu, lequel fut soigneusement réduit avant de s'évanouir pour de bon. Le résultat de sa recette, s'étant épris d'une variation désormais ambrée, se laissa verser avec soin dans une coupe de verre. L'écoulement de ce cataplasme déconcertant - pour qui n'y était pas accoutumé - libéra une nouvelle senteur forestière. Sans doute avait-elle utilisé une combinaison inédite d'ingrédients végétaux pour parfaire les vertus de ce sinapisme ocre.

    "Ces bandages ne sont pas là par hasard, pas vrai ? Avant de savourer cette petite collation et ce thé à l'arôme on ne peut plus attrayant, j'aimerais savoir ... qu'est-il arrivé à votre main ? J'en ai déduit que ce n'était pas un oubli de votre part, vous qui étiez ravi de me dire l'autre fois que Senjurô avait pour coutume de vous aider à défaire ces bandages à la fin de vos entraînements."
    Jawn pour EPICODE




    Show your smile, your charm, so that nobody knows underneath your veil there's an anger that grows.





    Shinobu t'empoisonne en #A390B6. ~
                
    Kyojurô Rengoku
    Samouraï brasillant
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    [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.' Rengoku-flame-stance-691u0dr8v43jpcpy
    « Il me sourit avec une sorte de complicité - qui allait au-delà de la complicité. L'un de ces sourires singuliers que l'on ne rencontre que cinq ou six fois dans une vie, et qui vous rassurent à jamais. » • F. S. Fitzgerald, Gatsby le magnifique

    ϟ Œuvre : Demon Slayer | Kimetsu no Yaiba
    ϟ Parchemins : 554
    ϟ Gallions : 1119
    ϟ Âge (RP) : 23 printemps
    ϟ Maison : Ursirre
    ϟ Année scolaire : 13ème année
    ϟ Don : Être chaud bouillant
    ϟ Baguette : Flexible, d'une longueur de 34 cm et faite en bois de cerisier d'une couleur très chaleureuse, elle renferme en son cœur la plume enflammée d'un Hoo-hoo
    ϟ Cursus : Auror et Défense Magique

    ϟ Malle : • Un shinai
    • Un bokuto
    • Un uniforme de kendo
    • Des photographies
    • Des lettres
    • Une cape d'invisibilité
    • Un bentô extensible
    • Une affiche kabuki
    • Une boîte à musique

    (Potion de vieillissement)
    Kyojurô Rengoku
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    « Il me sourit avec une sorte de complicité - qui allait au-delà de la complicité. L'un de ces sourires singuliers que l'on ne rencontre que cinq ou six fois dans une vie, et qui vous rassurent à jamais. » • F. S. Fitzgerald, Gatsby le magnifique

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    ϟ Parchemins : 554
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    ϟ Année scolaire : 13ème année
    ϟ Don : Être chaud bouillant
    ϟ Baguette : Flexible, d'une longueur de 34 cm et faite en bois de cerisier d'une couleur très chaleureuse, elle renferme en son cœur la plume enflammée d'un Hoo-hoo
    ϟ Cursus : Auror et Défense Magique

    ϟ Malle : • Un shinai
    • Un bokuto
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    (Potion de vieillissement)
    Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    Dim 10 Oct - 15:55
                        



    shinobu kochô
    'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    (Masaoka Shiki) ;
    Ses paupières se relevèrent quand la voix douce et mélodieuse de Shinobu réagit à l'évocation de Ruka alors qu'elle était encore affairée à lui éponger son épaisse chevelure avec soin.
    D'abord il scruta un point indéfini, devant lui, comme souvent c'était le cas ; ce qui ne manquait pas de susciter l'interrogation de ses pairs.
    Puis ses iris s'attardèrent sur l'attirail de chimie utilisé pour confectionner quelque décoction.
    Brièvement, il s'interrogea sur la nature et les bienfaits de l'élixir qui était en train de glouglouter et dont la couleur ambre brillait à la lumière des petites flammes tamisées des lampions.


    Donc la Stryxist se souvenait donc aussi bien que lui de ce petit incident à en juger la manière dont elle le décrivait avec exactitude. Ce n'était en aucun cas surprenant.
    Il lui semblait entendre à nouveau les rétorsions empreintes de colère et d'incompréhension de la demoiselle alors que lui disparaissait au détour d'un corridor afin de s'occuper seul de ses plaies, tant bien que mal puisque n'ayant aucune expertise dans le domaine.

    La colère...

    C'est ce qui semblait manquer à la potionniste depuis quelques années alors que c'était un sentiment qui semblait être dans sa nature. Elle arborait aujourd'hui quasi-constamment un sourire placide ainsi qu'une expression affable et égale. C'était là une transformation qui n'était pas passée inaperçue aux yeux du jeune homme. Ce dernier n'était pas sans savoir que la demoiselle avait eu son lot de tragédies dans sa jeune vie.

    Tous deux avaient eu à vivre le deuil d'un être cher extrêmement tôt... Trop tôt alors que nombre de leurs pairs n'avaient pas à s'inquiéter de ce genre d'événements, ne se sentant pas concernés par ceux-ci.
    Et tous deux avaient eu à agir en conséquence, avaient pris des dispositions, avaient changé.
    Combien de fois avait-il ouï dire par sa cadette que Kanae Kochô était une personne exceptionnelle sur tous les plans ? Beaucoup de fois. Et il croyait volontiers Shinobu quand elle en parlait.


    Si certaines personnes auraient pu ressentir de l'inconfort face à cette réponse et se seraient mus en maintes nouvelles excuses car se sentant menacés par une telle boutade, Kyojurô resta impassible face aux paroles de son interlocutrice, ne quittant pas son éternel ton enthousiaste pour lui répondre.

    « En effet ! Tu t'en souviens très bien ! »


    Etait-il rassuré que de l'eau ait coulé sous les ponts entre eux suite à ce malentendu ? Clairement. Shinobu était une amie chère au jeune homme depuis plusieurs années, en témoignaient leurs nombreuses discussions et les moments qu'ils passaient ensemble.
    Il était normal qu'il y ait des désaccords au sein d'une relation. D'aucuns diraient que c'était quelque chose de sain, qu'il ne fallait pas avoir peur de dire les choses telles qu'elles étaient, sans prendre le moindre détour.
    Or, ni lui, ni l'étudiante en potions ne se gênaient pour établir de vive voix leurs pensées, tout en gardant une réserve certaine quant à leurs sentiments. Ils restaient maîtres d'eux-mêmes et ne perdaient pas temps et énergie de manière inutile.

    Il déclara avec un grand sourire :

    « Il n'y a que les sots qui ne changent pas d'avis comme l'on dit souvent ! »


    Kyojurô était assez mature pour remettre ses actions en question et assez ouvert d'esprit pour changer ses opinions à la faveur du temps et du travail sur lui-même.

    Il fallait avouer également que cette séance de séchage de cheveux était très agréable. Rares étaient les fois où le futur Auror se permettait de se détendre et de relâcher sa garde et encore plus rares étaient les personnes avec qui il se permettait de le faire. Celles-ci se comptaient sans doute sur les doigts de la main, Senjurô, son jeune frère, sa protégée, Mitsuri... Et Shinobu, bien évidemment.

    Il fallait être honnête. La présence de la Stryxist avait pour mérite de l'apaiser quelque peu, d'atténuer le feu qu'il était, par sa voix posée, son masque inspirant confiance et douceur.
    La façon dont il se comportait avec elle trahissait bien ce changement d'état d'âme. Sa voix qui d'ordinaire était portée si haut qu'elle semblait faire trembler les murs était plus posée, détendue et son corps, d'habitude droit, d'une rigidité quasi-militaire se délassait quelque peu.
    En présence de Shinobu, comme de ses deux autres proches sus-cités, il se permettait de se relâcher un peu.


    Il laissa échapper un puissant soupir de bien-être quand sa cadette en eut terminé avec ses boucles blondes qui s'ondulèrent avec l'humidité et se redressa de son siège.

    « Je te remercie Kochô ! En effet, j'aurais pu utiliser la magie pour me débarrasser de l'eau, je t'avoue que je n'y ai pas pensé ! »


    En cause, son impatience.
    Si l'aîné Rengoku n'était pas impulsif, réfléchissant avant de faire la moindre action, il demeurait qu'il n'était pas une personne qui appréciait particulièrement attendre, surtout quand il était motivé pour une tâche ou un événement. Cela lui avait valu de se faire réprimander par ses parents à de nombreuses reprises, voire de se faire taper sur les doigts parce qu'empressé de passer à autre chose.
    Il ne faisait pas pour autant du travail bâclé, bien au contraire. Il s'appliquait à produire un résultat plus que correct, sinon parfait, quand il devait exécuter un sort ou un mouvement de kendo ou dessiner des caractères sur le papier avec tout son attirail.

    Sortant sa baguette de son sac, il prononça l'incantation lui permettant de se retrouver sec, les pans de ses vêtements furent secoués par le souffle produit par magie ainsi que ses cheveux qui dansèrent autour de lui, ses mèches virevoltaient comme s'il s'agissait de flammèches qui léchaient l'air.

    La précision ajoutée au dernier moment par le timbre sybillin de son interlocutrice n'échappa au jeune homme. Il porta un bref regard à sa paume bandée alors qu'il avait lui-même confié qu'une fois son entraînement terminé, il prenait soin de retirer immédiatement les pansements protecteurs, seul ou aidé d'un tiers ; son frère cadet principalement.
    Or, en effet, le fait de les avoir à ce moment précis, alors qu'il ne s'était pas exercé de la journée était insolite.

    Il n'y avait pas à dire.
    Shinobu avait l'oeil.
    Rien ne semblait échapper aux facettes de son regard violacé. Comme celle d'une libellule à laquelle elle pouvait bien faire penser, sa vue n'omettait aucun détail de son environnement.


    La patience manquait à Kyojurô. C'était un fait.
    Empressé comme il était, les gestes manqués étaient nombreux, ce qui faisait de lui un piètre cuisinier.
    D'abord les coupures, nombreuses, dues à des mouvements trop brusques, couteau en main.
    Puis cette brûlure qui était la conséquence d'une faute d'inattention et parce qu'il voulait à tout prix ne pas manquer Shinobu qui aurait pu quitter le laboratoire d'un moment à l'autre.

    Shinobu avait l'oeil.
    Et une bonne mémoire.
    L'Ursirre eut une nouvelle confirmation de ces qualités lorsqu'elle évoqua la présence des bandages et le rôle de Senjurô dans l'absence de ceux-ci, en temps normal.
    Kyojurô sourit d'un air amusé et se rassit, tendant sa paume meurtrie devant lui.

    « Quel sens de l'observation remarquable, Kochô, j'admire ! Je te donne raison, je ne me suis pas entraîné aujourd'hui ! Néanmoins ma main a subi quelques dommages depuis la fois dernière ! Il faut dire que je suis encore loin de maîtriser l'art complexe de la cuisiner et que je suis plus doué avec une baguette, un shinai ou un sabre plutôt qu'avec un couteau et des légumes ! »


    Il rit de bon coeur avant de prendre sa tasse de sa main valide et de boire une lampée du thé qu'il avait servi quelques minutes auparavant, appréciant les saveurs contradictoires du brevage et la chaleur du liquide en cette fraîche journée d'automne.

    « Et comme si cela ne suffisait pas, juste avant de te rejoindre, je n'ai pas seulement fait bouillir de l'eau mais également ma main ! Il s'agit là d'un bandage de fortune, je m'en occuperais plus tard ! Je ne sens plus aucune douleur à présent ! »


    Ce n'était pas tout à fait vrai, mais il ne mentait pas pour autant.
    Il était aisé pour lui d'occulter la douleur en concentrant son attention sur d'autres points. En l'occurrence, depuis qu'il s'était blessé, il ne manquait pas de scruter des objets, de décortiquer les effluves qu'il sentait, d'analyser ce qu'il percevait par l'ouïe ou encore d'apprécier les différentes matières au contact de la pulpe de ses doigts par le toucher.
    De plus, les différents souvenirs qui avaient afflué dans son esprit lui avaient quasiment fait oublier les lancements de ses blessures.

    « Ne serait-ce pas à la préparation d'un nouvel onguent curatif à laquelle tu dédies toute ton attention aujourd'hui ? »


    Bien que Kyojurô ne connaisse que la base de l'art des potions, les senteurs boisées fortes ne laissaient pas présager qu'il s'agisse d'un poison qui était en train de bouillir au dessus du feu. Par ailleurs, la couleur était trop vive pour que cela en soit un.
    Le but d'un élixir toxique était de passer inaperçu. Or, en l'état actuel des choses, il était ardu pour la préparation d'être imperceptible à bien des sens.

    Le futur Auror aussi pouvait se vanter de son sens de l'observation.
    Celui-ci était après tout nécessaire pour le corps de métier auquel il se destinait et avait été aiguisé par la pratique du kendo qui nécessitait d'analyser la posture de son adversaire afin de remporter le combat.


    Kyojurô s'embrase en #EE551F
                
    Shinobu Kochô
    Dame aux papillons
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    "Why does tragedy exist? Because you are full of rage. Why are you full of rage? Because you are full of grief. " — A. Carson

    ϟ Œuvre : Demon Slayer (Kimetsu no Yaiba)
    ϟ Parchemins : 139
    ϟ Gallions : 87
    ϟ Âge (RP) : 21 ans
    ϟ Maison : Strixyst
    ϟ Année scolaire : 11ème année
    ϟ Don : Littéralement te mettre des papillons dans le ventre. Est-ce que ça compte ?
    ϟ Baguette : Bois de glycine, cœur en poison de glycine du Mont Fujikasane, 17 centimètres. Fine et élégante, quoiqu'indéniablement fragile.
    ϟ Cursus : Potions approfondies

    ϟ Malle : ☾ Fioles de laboratoire en tout genre et matériel divers relatif aux potions.
    ☾ Un carnet de notes.
    ☾ Un aquarium au sein duquel flâne un poisson rouge.
    ☾ Bandages, cataplasmes, onguents et baumes réparateurs pour de potentiels élèves blessés.
    ☾ Une fleur de camélia rouge.
    ☾ ...
    Shinobu Kochô
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    "Why does tragedy exist? Because you are full of rage. Why are you full of rage? Because you are full of grief. " — A. Carson

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    ϟ Année scolaire : 11ème année
    ϟ Don : Littéralement te mettre des papillons dans le ventre. Est-ce que ça compte ?
    ϟ Baguette : Bois de glycine, cœur en poison de glycine du Mont Fujikasane, 17 centimètres. Fine et élégante, quoiqu'indéniablement fragile.
    ϟ Cursus : Potions approfondies

    ϟ Malle : ☾ Fioles de laboratoire en tout genre et matériel divers relatif aux potions.
    ☾ Un carnet de notes.
    ☾ Un aquarium au sein duquel flâne un poisson rouge.
    ☾ Bandages, cataplasmes, onguents et baumes réparateurs pour de potentiels élèves blessés.
    ☾ Une fleur de camélia rouge.
    ☾ ...
    Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    Mer 13 Oct - 0:56
                        
    Symphonie d'Automne
  • The white bush clovers
    Drop the dewdrops
    Frequently.
  • The cluster amaryllis
    Lean all together
    Over the water.

  • "Ma grande sœur Kanae est la beauté de notre village. Elle sait jouer du koto à la perfection, maîtrise comme il se doit l'arrangement floral qu'ils parfont à Mahoutokoro, est brillante dans l'art de la cérémonie du thé. Kanae est une botaniste de talent et fait pousser les fleurs les plus ravissantes du monde magique ! Elle sait tout faire. Les hommes du village sont tous enchantés par ma grande sœur."


    Le déversement du liquide épais dans la pièce de verrerie destinée à l'accueillir en son sein prit plus de temps qu'elle ne l'avait auparavant escompté. Si Kyojurô s'était abandonné, l'espace de quelques instants, aux souvenirs délicats qui le reliaient encore aujourd'hui à sa chère mère - l'objet de ses aimantes idolâtries, le Papillon se permit de laisser ses épaules s'affaisser une infime seconde.

    Le mouvement se fit si modique qu'il aurait passé sans difficulté aucune comme imperceptible.

    Le tournant qu'avait pris l'échange depuis peu la fit se confronter à ses propres démons, lesquels se laissaient enfouir et réprimer depuis quelques années qui lui avaient toutefois parues une véritable éternité.

    Le timbre tamisé qui avait pour mœurs de toujours nimber les discours du solaire lorsqu'il se retrouvait en compagnie de la décorée d'améthyste eut, pour elle, l'effet pareil à celui d'un rappel à l'ordre. Sans doute n'était-elle pas dépourvue de la moindre sensiblerie à la découverte qu'elle avait réalisée quant à ces émanations apaisantes qu'elle partageait, sans réellement en avoir conscience du temps des prémices de sa métamorphose, à l'aîné de la fratrie Rengoku.

    Il l'ignorait et l'ignorerait probablement car elle se refuserait de toute évidence à expliciter sa pensée, mais l'Ursirre lui-même, par le biais de sa présence, lui offrait l'occasion bienvenue de se concentrer sur autre chose plutôt que sur ses souvenances férocement enfouies.

    L'Auror en devenir avait toujours eu un don indicible pour agir sur son environnement.

    Il était un âtre perpétuel capable de réchauffer les cœurs les plus froids, et autour duquel il était coutume de se presser pour quérir une parole encourageante qui tisonnait les esprits, ou pour le simple désir d'assister aux démonstrations qu'il faisait de son esprit d'intégrité. Elle s'en était surprise, aux prémices de leurs premières rencontres lorsqu'ils étaient encore de très jeunes personnes : Shinobu avait trouvé son tempérament fait de feu et de flammes très original, voire tout à fait révélateur d'une potentielle bizarrerie.

    Qui aurait cru, aujourd'hui, qu'ils seraient de si bons collègues ?

    À peine cette interrogation lui traversa l'esprit qu'elle se dépêtra de sa rêverie à l'écoute distraite qu'elle fit des sonorités de bourrasque vouée à ôter l'eau demeurant sur les atours de son acolyte.

    Elle n'eut hélas pas la chance d'aviser la danse de ces grandioses escarbilles qu'il avait pour mèches car à peine le sortilège fut-il énoncé et savamment réalisé qu'elle tourna les talons. Ce n'était alors plus son précieux plan de travail qu'elle avait sous les yeux, mais la silhouette haute et nobiliaire de son compatriote qu'elle jugea bon de gratifier d'un énième sourire doucereux. Ses iris, porteurs d'énigmatiques entrelacs de stries comme c'était le cas pour un bon nombre d'insectes, saisirent cependant, non sans une vélocité certaine, la manœuvre que manifestèrent les pupilles incandescentes à l'encontre de ce pansement de seconde main venu ceinturer le pourtour de sa poigne.

    Il aurait suffit à ce sorcier ô combien vertueux de porter un regard, aussi infime soit-il, à la pièce cristalline en possession de sa comparse étudiante pour deviner l'état dans lequel se retrouvait désormais sa si salvatrice composition. Ce fut au tour de l'éternelle Étincelle de viser juste.

    Cette averse qui s'échouait à la surface de la fenêtre non-loin provoquait à elle seule une esclandre complexe à ignorer - à tel point que prêter oreille à une telle cacophonie remémora à la spécialiste en pharmaceutique l'ambiance sonore dans laquelle elle s'était plongée malgré elle du temps où elle rédigeait ses rapports sur le papier avant l'arrivée haute en couleur de son interlocuteur. Le tumulte de la tempête avait laissé sa place au rire galvanisant et à la vocalise enjouée du blessé.

    C'était peut-être mieux ainsi. Il arrivait à Shinobu de se sentir isolée.

    En l'avisant s'emparer de sa tasse épargnée des élans de ses maladresse, la potionniste jeta un regard en direction du breuvage encore fumant qui l'attendait. Quel miracle était-ce d'être encore capable de voir les volutes s'élever dans l'atmosphère environnante ... sans doute était-il avisé de se presser pour savourer la boisson encore chaude qu'il avait eu la courtoisie de lui servir.

    Or, il était de son devoir de prendre en charge les maux éventuels de ses compagnons, aussi bénins paraissaient-ils aux yeux de leur porteur.

    Cette pensée la persuada de déposer la médication à la consistance des plus pâteuses sur le bureau séjournant aux côtés de Kyojurô. La jeune femme s'affaira à amener jusqu'à elle le thé qui lui avait été dédié, bien que contrainte de retarder de nouveau sa consommation.

    "-Ne serait-ce pas à la préparation d'un nouvel onguent curatif à laquelle tu dédies toute ton attention aujourd'hui ?
    -Vous avez vu juste, vous aussi ! Toutes mes félicitations."

    La frêle sorcière se plut à pencher la tête sur le côté, et la pulpe rosée de ses lèvres s'anima en une nouvelle risette.

    "C'est à croire que vous êtes tellement habitué à recevoir mes traitements que vous avez désormais l'odorat suffisamment affuté pour reconnaître les nuances perceptibles dans l'art de la préparation d'élixirs ! C'est même impressionnant."

    Son sempiternel simulacre de sérénité lui prit d'assaut les traits - qu'elle avait étonnamment fins. Désormais installée sur le tabouret qui accueillait son piètre gabarit avant l'arrivée chaleureuse du plus âgé des deux protagonistes, la voilà qui se permit, brièvement, de s'adonner à la fouille minutieuse de sa mallette à usage médical. Elle en extirpa un unique rouleau de bandage, lequel rejoint les environs de l'onguent mordoré contenu dans sa petite écuelle de verre.

    Un subtil mouvement naquit des ailes de l'épingle qui adornait son obscure chevelure. Elle daigna jeter un coup d'œil en direction de l'errance sage que Fugu menait d'un bout à l'autre de sa demeure aqueuse. Sa contemplation rompit, et le port de Shinobu se fit droit avant qu'elle n'avise Kyojurô à nouveau.

    "Mais vous tombez, pour ainsi dire, parfaitement bien. Mon cataplasme magique est désormais prêt à être utilisé."

    Toute en mesure et en délicatesse, elle entretenait envers et contre tout le lien visuel qui la reliait à son vis-à-vis. La mimique éternelle qui caractérisait le contrebas de sa figure pâle ne semblait aucunement prête à s'évaporer, mais Shinobu s'était désormais éprise d'une expression qui n'était pas sans évoquer un possible sentiment de contrition. Était-ce là l'une de ses subterfuges pour inciter le futur membre d'élite à se faire coopératif ? Il n'en demeurait pas moins qu'il s'agissait là d'une tactique habile souvent en mesure de contraindre ses petits patients à se déposséder de leur défiance et de leur esprit farouche lorsqu'il était question de soins.

    "Je ne doute aucunement de votre capacité à supporter les douleurs susceptibles de vous frapper, Rengoku. Mais ne pas traiter des blessures, aussi superficielles peuvent-elles paraître, peut être très dangereux. Vous avez eu la décence de m'apporter une tasse de thé", parut-elle encline à prononcer. Son sourire eut à cet instant un regain de douceur qui lui était devenue propre. "Laissez-moi au moins appliquer cet onguent sur vos plaies. Le thé que vous m'avez offert devra attendre un peu, et j'en suis navrée, mais c'est en le faisant pour moi que vous vous êtes brûlé. Vous êtes tout à fait libre de continuer à boire le vôtre pendant que je m'occupe de votre cas. Maintenant, si vous n'y voyez aucun inconvénient ..."

    Sa poigne s'érigea avec une prestesse légère jusqu'à cette senestre tendue du disciple de l'Ours, qu'elle tâcha aussitôt de ramener sur le rebord du bureau dans l'optique pure de rendre la tâche et le labeur à venir plus aisés. La Strixyst fut prompte à repérer les attaches et autres liaisons supposées maintenir les bandages martiaux qui ceignaient les alentours de l'épiderme de son voisin.

    Inévitablement, son échine se courba d'une façon légère vers l'avant. Cette impulsion délicate de concentration valut à ses mèches violacées de camoufler d'autant plus son profil et, en l'occurrence, le regard qu'elle jetait à cette paume prête à être soignée.

    Son regard se fit attentif, et le sourire qui lui animait la figure fut le témoin d'un regain de quiétude. Pour autant, elle fut incapable de passer outre les détails émanant de la main du souffrant.

    Kyojurô avait à coup sûr la poigne solide. Ces phalanges musculeuses qui se dévoilaient à sa vue à mesure qu'elle ôtait ses pansements ne purent lui échapper. Elle les savait capables de bien des prouesses telles que de remarquables démonstrations de force comme il pouvait en donner lorsqu'il entretenait sa prise sur le manche de son sabre de bois, ou quand il assurait sur le manche de sa baguette bien-aimée une poigne ferme et assurée. Combien de fois l'avait-elle vu manipuler son instrument magique avec une confiance et une maîtrise à toute épreuve, délesté de la moindre crainte et interrogation ?

    Shinobu sentit poindre en elle un sentiment envieux qu'elle ne connaissait que trop bien. Une jalousie indescriptible s'acharnait à lui envenimer les sens autant que le cœur ou la raison.

    L'onguent ambre et auteur de fragrances champêtres fut apposé tant sur cet endroit jadis irrité par l'eau chaude que sur les égratignures mignardes qui résultaient des récentes mésaventures en cuisine de ce jeune homme aux allures de guerrier féodal. La pulpe de ses doigts entamèrent leur traditionnelle besogne sur les contours et sillages de ce stigmate de brûlure qui s'était plu à graver la peau du manieur de sabre dès l'instant où elle remarqua sa présence sur la surface de sa paume.

    Elle darda les siennes d'une brève œillade.

    Ridiculement petites. Incroyablement minuscules.

    C'en était navrant.

    Hors de question toutefois pour la Mauve de faire montre du moindre sentiment sincère susceptible de lui comprimer la poitrine et, alors que la mascarade de sérénité et de sang-froid qu'elle s'était imposée il y a de cela des années assurait son joug sur son visage, Shinobu redressa doucement le chef pour regarder son camarade. Une énième fois, elle lui avait souri.

    "Peut-être pourrez-vous deviner les deux ingrédients essentiels qui composent cette pommade, qui sait ? Si vous avez des souvenirs de vos séances de révision d'examens, le défi ne devrait pas être trop difficile."

    Sans doute pourrait-il se remémorer les odeurs caractéristiques du dictame et celle de la consoude. À peine la devinette fut-elle suggérée que l'aîné Rengoku pouvait d'ores et déjà être en mesure de sentir quelques fins picotements à l'extrémité de ses doigts et ailleurs, là où la lame de son couteau avait daigné le blesser.

    La sensation, aussi étrange pouvait-elle être, ne serait pas sans conférer à celui qui la ressentait un sentiment prometteur : voilà que les fines taillades se refermaient déjà.
    Jawn pour EPICODE




    Show your smile, your charm, so that nobody knows underneath your veil there's an anger that grows.





    Shinobu t'empoisonne en #A390B6. ~
                
    Kyojurô Rengoku
    Samouraï brasillant
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    [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.' Rengoku-flame-stance-691u0dr8v43jpcpy
    « Il me sourit avec une sorte de complicité - qui allait au-delà de la complicité. L'un de ces sourires singuliers que l'on ne rencontre que cinq ou six fois dans une vie, et qui vous rassurent à jamais. » • F. S. Fitzgerald, Gatsby le magnifique

    ϟ Œuvre : Demon Slayer | Kimetsu no Yaiba
    ϟ Parchemins : 554
    ϟ Gallions : 1119
    ϟ Âge (RP) : 23 printemps
    ϟ Maison : Ursirre
    ϟ Année scolaire : 13ème année
    ϟ Don : Être chaud bouillant
    ϟ Baguette : Flexible, d'une longueur de 34 cm et faite en bois de cerisier d'une couleur très chaleureuse, elle renferme en son cœur la plume enflammée d'un Hoo-hoo
    ϟ Cursus : Auror et Défense Magique

    ϟ Malle : • Un shinai
    • Un bokuto
    • Un uniforme de kendo
    • Des photographies
    • Des lettres
    • Une cape d'invisibilité
    • Un bentô extensible
    • Une affiche kabuki
    • Une boîte à musique

    (Potion de vieillissement)
    Kyojurô Rengoku
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    « Il me sourit avec une sorte de complicité - qui allait au-delà de la complicité. L'un de ces sourires singuliers que l'on ne rencontre que cinq ou six fois dans une vie, et qui vous rassurent à jamais. » • F. S. Fitzgerald, Gatsby le magnifique

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    ϟ Cursus : Auror et Défense Magique

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    (Potion de vieillissement)
    Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    Mer 13 Oct - 18:28
                        



    shinobu kochô
    'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    (Masaoka Shiki) ;
    Ses commissures se relevèrent encore davantage, non sans fierté d'avoir réussi à deviner la nature de la préparation à laquelle Shinobu accordait tant de soin en cet après-midi pluvieux.

    « Tu me flattes ! Mais je pense que c'est surtout grâce à toi ! Je regrette que la nature ne m'ait pas dôté d'un odorat aussi fin que le jeune Kamado ! »


    L'aîné du duo évoqua les faits avec beaucoup de franchise, comme à son habitude. Loin de nier ses capacités, il fallait reconnaître celles des autres qui étaient encore plus remarquables puisqu'étant d'un niveau tout autre, ce qu'il faisait sans le moindre mal, étant d'une nature prompte à louer les exploits et les qualités de ses pairs et à toujours se montrer encourageant dans leurs actions.
    Que de telles paroles étaient accueillies avec plaisir ou non, Kyojurô n'en faisait pas grand cas. Cela ne coûtait pas grand chose de soutenir les autres, quant à la manière dont ces derniers voyaient la chose, cela ne tenait qu'à eux, cela n'était pas foncièrement le problème du blond.

    Les personnes ayant pour passion l'étude de la psyché d'autrui pouvaient sans problème élaborer des analyses sensées sur la personne de l'aîné Rengoku.
    Depuis l'enfance, il a toujours marché dans les pas de son père, tant parce qu'on l'avait déposé sur les traces laissées au préalable par Shinjurô et tous leurs prédécesseurs depuis l'époque Sengoku, que parce que cela relevait de la volonté propre du gamin qu'il était.
    Depuis l'enfance, il désirait ardemment dévouer sa vie à la protection d'autrui.

    Il avait pendant longtemps observé la musculature paternelle travaillée par la pratique du kendo et mise à l'épreuve au cours de nombreuses missions, la puissance de ses sorts, se jurant de devenir identique à l'âge adulte. Il ne craignait pas de subir lui aussi les blessures, d'aborer certains jours un visage émacié par la fatigue d'une traque de longue haleine.
    Après tout, quand il apercevait le regard brillant de Shinjurô dont la passion brûlait comme un feu de Saint-Jean malgré l'adversité, cela ne l'encourageait que davantage à s'engager dans ce chemin ô combien difficile. Le garçonnet adopta donc de nombreuses mimiques, des habitudes qu'il avait remarquées chez son géniteur.
    De la manière de se tenir à celle de manipuler une arme ainsi que sa baguette, il reproduisait les mêmes gestes, autant empreints de puissance et de force que de soin et de délicatesse.

    Enfant, il lui semblait que rien n'éteindrait le feu de la passion qui brûlait dans le coeur de son père, feu que celui-ci n'avait pas manqué de lui transmettre au cours de ses jeunes années à travers maints encouragements et louanges sans jamais perdre la réalité des choses.


    Et il s'était trompé.
    Il s'en rendit compte de manière très douloureuse.
    Du jour au lendemain, ce père enflammé qu'il admirait tant disparut, comme ayant accompagné sa mère que tous chérissaient et aimaient tant aux Enfers, ne laissant derrière lui qu'une ombre lasse, puant l'alcool.
    L'enfant se retrouva seul. Toutefois, il ne lui fut accordé par la moindre seconde pour se morfondre. Son foyer avait besoin de stabilité, d'un pilier.
    Shinjurô Rengoku ayant déserté ce rôle, ce fut à lui, le fils aîné, de l'endosser du haut de ses neuf ans, malgré son jeune âge.
    Les responsabilités s'assimilèrent à une épée, bien trop lourde et importante pour que des mains d'enfant puissent la soulever.
    La solution facile aurait été d'abandonner, de laisser les choses telles qu'elles étaient mais, Kyojurô ne s'y résolut pas. Le dernier sermon de sa mère gravé dans son esprit comme au fer blanc, il lui fallait devenir fort, ne jamais rien lâcher, pour qu'un jour, enfin, il puisse soulever cette lame.

    Aux célébrations de son père qui avaient allumé sa propre flammèche au fil des années, ne succéda que le silence de la part de celui-ci, si ce n'étaient des admonestations. Néanmoins, l'étincelle allumée dans le coeur du garçon depuis ses premiers jours permis la propagation d'un véritable incendie, trop important pour pouvoir être éteint.

    Comme son ardeur avait été entretenu au cours de ses vertes années par les éloges de son père, le futur Auror avait senti le devoir à son tour d'attiser celle des autres. Cela était bien plus complexe que prévu, dans le coeur de chaque individu un feu crépitait et il y en avait autant que de personnes sur terre. Certaines flammes étaient timides, étouffées, et si parfois il suffisait de souffler afin de les encourager, cela n'était pas toujours le cas. D'autres tenaient davantage d'une éruption, imposante, impressionnante mais incontrôlable, à laquelle il fallait toutefois mettre des barrières pour éviter tout dégât. Enfin, dans le cas d'autres, comme cela l'était pour son paternel, il ne restait que des cendres.

    Pour autant, Kyojurô n'était pas intimidé par la difficulté de la tâche. Avec les combustibles nécessaires, tout feu pouvait repartir. Qu'importe le temps que cela devait prendre, il fallait être patient. En cela, le jeune homme ne pouvait pas en vouloir à son géniteur, malgré tout le venin qui avait pu lui être craché à la figure depuis plus d'une dizaine d'années, il savait que derrière cette façade glaciale, Shinjurô restait un homme d'une grande bonté.
    En ce sens, l'aîné des fils Rengoku ne pouvait pas décevoir son père. Il ne se le permettrait jamais. Il chercherait donc éternellement son approbation, dans le but de l'entendre à nouveau le complimenter, l'encourager.

    C'était sans doute quelque peu égoïste de sa part, mais c'était là le seul écart qu'il se permettait à ce niveau, étant d'une nature bonne et altruiste.

    Des louanges ne coûtaient pas grand-chose en énergie et le bien que cela pouvait susciter chez l'interlocuteur n'avait aucun prix.

    L'Ursirre ne manquait pas de le faire avec Shinobu, sans jamais se soucier de ses tergiversations mentales quotidiennes sur sa potentielle faiblesse, mais il avait évoqué également le nom de Kamado qui, malgré le nombre de protégés que Kyojurô avait pris sous son aile, était celui en lequel il avait le plus confiance et duquel il se sentait le plus proche. Un garçon au coeur pur, admirable, qui ne semblait avoir aucun défaut et prêt à donner sa chance à n'importe qui, y-compris à son pire ennemi.
    C'étaient là des qualités qui n'avaient pas manqué de frapper l'homme à la chevelure flammoyante.


    « Tu t'y connais bien davantage que moi ! Je me remets à ton jugement ! »


    Il ne contredit pas Shinobu quand elle le sermonna sur le fait qu'il ait omis de traiter ses blessures au plus vite, étant bien conscient d'avoir tort à ce moment et la laissa manipuler sa paume, sans broncher.

    Entre les doigts blancs et fins de la jeune femme, elle paraissait encore plus puissante.

    Il aurait été mentir que de nier le fait que Shinobu Kochô était frêle et menue, sinon à l'allure extrêmement fragile.
    Kyojurô, aussi supportif pouvait-il être à l'encontre de ses pairs, ne réfutait pas cet état de fait. Il était prêt à l'avouer, son interlocutrice du moment semblait être une poupée faite de porcelaine, l'on pourrait croire que le moindre choc pouvait briser cette délicate stature.
    Pour autant, cela ne faisait que rendre ses capacités d'autant plus admirables. L'art complexe des philtres pouvait faire ployer le plus titanesque des ennemis. Un poison mortel était plus redoutable que la lame la plus acérée.

    À cela ajoutez le fait que la Stryxist, aussi sympathique et douce semblait-elle être pour le commun des mortels, dégageait un on ne sait quoi sinistre pour qui aurait la malchance d'être son ennemi.


    « Tes mains sont froides... »


    Ces paroles avaient été proférées dans un souffle, fait rare pour Kyojurô qui d'ordinaire s'exprimait haut et fort.
    Etait-ce la météo qui renforçait ce sentiment de froid ?

    Cela renforçait l'assimilation de la jeune femme à une statue de porcelaine. La froideur de son épiderme, ses grands yeux impénétrable, son air égal quoique fébrile... Tout de son physique la rapprochait d'une poupée en réalité.


    Le cataplasme sortait à peine du feu, l'Ursirre avait bien ressenti l'écart de température entre la pulpe des doigts de la jeune femme et celle du baume.
    Les effets de ce dernier ne tardèrent pas à se montrer. Immédiatement, les fines coupures se fermèrent pour ne laisser aucune cicatrice, laissant la peau du plus aguerri des deux lisses, comme s'il ne s'était jamais rien fait.

    « Epoustouflant, Kochô ! Quel don tu possèdes ! C'est admirable ! »


    Les yeux rivés sur sa main, il ne put retenir, une fois de plus, toute son admiration pour la potionniste. Encore une fois, elle avait montré toute l'étendue de son expertise.
    Kyojurô releva les yeux vers la brunette lorsque cette dernière énonça sa question, réflechissant pour donner la bonne réponse, remontant à ses études pré-ASPIC. Ceux-ci étaient encore brasillants de l'exploi du cataplasme.

    Sans la moindre hésitation, il s'écria :

    « Peut-on parler de mixture curative sans dictame ? Je dirais que c'est la première composante ! »


    C'était là celle qui était la plus évidente. Restait l'autre.
    Quelques secondes s'écoulèrent, le blond laissa échapper un nouveau "Hmmm" trahissant sa profonde réflexion. Celle-ci était si intense que ses paupières s'étaient abaissées et que le sourire qu'il arborait jusque là avait disparu, dans une expression contemplative.

    « Pour être honnête, j'hésite entre deux plantes ! Entre l'achillée millefeuilles et la consoude ! J'ose espérer avoir eu raison à moitié, à cause de cette hésitation ! »



    Oh il ne lui fut pas difficile de se remémorer ses séances de révisions assistées par Shinobu pour les BUSE et les ASPIC. Sa camarade s'était montrée particulièrement sévère et véhémente en cas de faute ou de moment d'inattention et d'égarement de la part de l'aîné.

    Ce dernier repensa à la boisson qu'il avait servie précédemment à sa camarade.

    « Tu devrais ne pas tarder à boire ton thé, les saveurs se perdent si on le réchauffe à l'aide de la magie ! Et sers toi ! »


    Il avait déclaré ceci en approchant de son autre main la boîte de wagashi. À l'aise, il n'attendit pas qu'elle se serve pour en prendre un, non sans déclarer un "délicieux", tonitruant.


    Kyojurô s'embrase en #EE551F
                
    Shinobu Kochô
    Dame aux papillons
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    "Why does tragedy exist? Because you are full of rage. Why are you full of rage? Because you are full of grief. " — A. Carson

    ϟ Œuvre : Demon Slayer (Kimetsu no Yaiba)
    ϟ Parchemins : 139
    ϟ Gallions : 87
    ϟ Âge (RP) : 21 ans
    ϟ Maison : Strixyst
    ϟ Année scolaire : 11ème année
    ϟ Don : Littéralement te mettre des papillons dans le ventre. Est-ce que ça compte ?
    ϟ Baguette : Bois de glycine, cœur en poison de glycine du Mont Fujikasane, 17 centimètres. Fine et élégante, quoiqu'indéniablement fragile.
    ϟ Cursus : Potions approfondies

    ϟ Malle : ☾ Fioles de laboratoire en tout genre et matériel divers relatif aux potions.
    ☾ Un carnet de notes.
    ☾ Un aquarium au sein duquel flâne un poisson rouge.
    ☾ Bandages, cataplasmes, onguents et baumes réparateurs pour de potentiels élèves blessés.
    ☾ Une fleur de camélia rouge.
    ☾ ...
    Shinobu Kochô
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    ϟ Baguette : Bois de glycine, cœur en poison de glycine du Mont Fujikasane, 17 centimètres. Fine et élégante, quoiqu'indéniablement fragile.
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    ☾ Un carnet de notes.
    ☾ Un aquarium au sein duquel flâne un poisson rouge.
    ☾ Bandages, cataplasmes, onguents et baumes réparateurs pour de potentiels élèves blessés.
    ☾ Une fleur de camélia rouge.
    ☾ ...
    Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    Sam 16 Oct - 3:22
                        
    Symphonie d'Automne
  • The white bush clovers
    Drop the dewdrops
    Frequently.
  • The cluster amaryllis
    Lean all together
    Over the water.
  • Il advint que le Hasard, coquet, voulut faire tonner davantage le déluge chutant sur les parcelles verdoyantes à l'extérieur. Les émanations chaleureuses que les flambeaux mignards improvisés libéraient de leurs surfaces ne cessaient d'entretenir l'atmosphère veloutée du recoin du laboratoire qu'occupaient présentement les deux élèves.

    Bien qu'elle n'ait nullement vocalisé sa gratitude lorsque son convive laissa sa main en proie aux estafilades diverses aux bons soins de l'habituée de l'officine, l'air quiet et usuel qui lui drapait les traits était en lui-même éloquent. Nombreux auraient été ceux à reculer à l'annonce d'un traitement ou de l'application d'un remède pourtant confectionné par quelqu'un qui n'était pourtant plus une jeune néophyte. Sans doute cet enthousiaste garçon avait-il été accoutumé très tôt aux rémissions qu'administrait Shinobu à ses compagnons et, pour le simple fait d'avoir répondu favorablement à son entreprise, elle développait pour lui une sorte de reconnaissance.

    Il lui avait suffit d'évoquer leur connaissance commune pour que les coins de ses lèvres rosies s'arque davantage. Force était d'avouer que cette animation subtile survenue en contrebas de son visage nivéen fut inspirée autant par la citation du nom dudit Kamado que par l'éloge que le Tigre semblait enclin à lui attribuer alors que le concerné n'était même pas à leurs côtés pour prêter oreille à cette glorification - qu'elle devinait profondément honnête, et pleine d'engouement revigorant. Une louange à la hauteur même de celui qui l'avait partagée à sa cadette.

    C'était à croire que le premier enfant de Ruka, à laquelle elle avait eu l'honneur d'être comparée auparavant en raison du toucher attendrissant de ses mains, lequel rappelait celui de sa mère bien-aimée, ne perdait jamais de sa superbe.

    Lui, et ses esclaffements bienheureux, sa bonté d'âme et son sourire aussi éblouissant que le Soleil. Lui, et sa gentillesse légendaire, sa capacité à toujours aller de l'avant en dépit des sombres événements qui avaient pu envenimer sa jeunesse. Une véritable noblesse d'esprit et de coeur dont elle avait pris connaissance autrefois, à l'époque où il lui fit l'aveu du trépas de Celle qui lui avait fait voir le jour.

    Cette femme aimante et aimée à la si précoce disparition s'en était allée en offrant un héritage si précieux à son aîné que la Strixyst ne put qu'être admirative de ce sens rutilant des responsabilités dont il faisait preuve au monde. Encore enfançon, il n'avait eu d'autre choix que d'abandonner les frivolités et les joies de la jeunesse pour supporter, sur ses épaules encore candides, le poids inégalable des espérances de Ruka.

    Et pourtant ... rien d'autre ne semblait susceptible de lui céder ces impulsions qu'il avait lorsqu'il déclarait, avec toute la dignité du monde, qu'user de ses avantages pour agir en bouclier auprès des plus faibles était son devoir. Il était si rare de trouver telle âme optimiste que Shinobu en avait été marquée.

    Quant aux tirades éreintées et aux virulentes remontrances du patriarche Rengoku envers ses propres fils, il allait de soi que Shinobu avait grand-peine à lui faire part de sa sympathie. Dans les instants où l'Ursirre lui avouait qu'il avait pour réel espoir de le revoir retrouver sa flamme d'antan et livrait une plaidoirie en faveur de son paternel allant même jusqu'à le défendre en affirmant qu'il "n'avait pas toujours été comme cela", la demoiselle voyait son visage être témoin d'un regain de douceur et lui rétorquait avec tact et gentillesse qu'elle espérait un prompt rétablissement à cet ancien Auror, désormais noyé sous les affres et tourments que faisait naître l'alcool.

    Si quelqu'un peine à soulever une charge lourde, soulage-le. Si quelqu'un paraît inquiet, réfléchissez ensemble à son problème pour le résoudre. Si la tristesse afflige quelqu'un, partage son chagrin avec lui.

    Leur propre père avait toujours confié à la sororie des préceptes ô combien bienveillants, à la portée si ancrée dans l'esprit des jeunes filles Kochô qu'ils ressemblaient davantage à un adage familial. L'enseignement moralisateur et empathique que le couple avait inculqué à leurs enfants ferait comprendre une vérité à quiconque : leurs parents avaient été de formidables personnes, gentilles, attentives et sincères. Sans doute étaient-ce là les raisons qui les avaient encouragés à mettre leurs services de guérisseurs au service de la population sorcière.

    Kyojurô avait assurément le feu sacré.

    "Tes mains sont froides...", avait-il prononcé, pour une rare fois, sans s'exclamer.

    Un constat qui eut pour effet hâtif de l'extirper de sa si profonde rêverie. Son compère n'en avait sans doute pas la moindre idée tant deviner qu'elle était distraite aurait été impossible étant donné l'air imperturbable qu'elle renvoyait à ses locuteurs. Ses ommatidies violacées épargnèrent la paume meurtrie dont elle s'occupait de leurs oeillades attentives et soignées, et elle lui sourit une énième fois pour toute réponse.

    A bien y voir, sa risette eut cet écho de contrition qu'elle ne put réprimer : savoir que ses phalanges étaient fraîches, du point de vue du jeune homme, la rendait quelque peu confuse.

    "Veuillez m'excuser, mais il y avait urgence. Je tâcherai de faire attention la fois prochaine."

    Son annonce s'acheva à peine qu'elle darda d'un nouveau coup d'œil l'endroit où figurait précédemment la lésion causée par la chute d'eau bouillonnante. Les preuves des aventures fâcheuses de Kyojurô avec la lame des fourneaux s'amenuisèrent à l'instar des traces récalcitrantes de brûlure. Celle-ci s'estompa sous peu : hélas, non sans effet, car le sorcier brasillant pouvait désormais endurer quelques sensations de formication. Sa gestuelle fut révélatrice d'une tranquillité inépuisable tandis qu'elle se saisit des bandages immaculés qu'elle avait au préalable ôtés du fond de sa mallette de médecine.

    La surface de la main de cet astre solaire ambulant était encore luisante de l'étonnant baume à la rapidité surnaturelle lorsqu'elle orna ses contours de ces rubans bienfaiteurs. Nul ne sut réellement la manière avec laquelle elle réunit ses efforts, lorsque la modulation du ton de l'ancien préfet reprit de sa puissance habituelle, pour ne pas choir de son tabouret.

    "Eh bien ! ~ Vous avez retenu nos anciennes leçons, je dois dire que vos aptitudes mnésiques sont admirables, Rengoku ! J'apprécie le fait que vous soyez en mesure de vous remémorer avec exactitude les ingrédients de nos cours improvisés d'antan."

    La potionniste nouait avec une finesse méthodique l'étoffe pâle destinée à couvrir le membre endolori du partisan de la maison de l'Ours. Le sérieux avec lequel il s'adonna à ce petit jeu d'énigme ne manqua pas de l'amuser; à tel point qu'un petit souffle nasal la quitta, prémices d'un rire qu'elle s'efforçait là de contenir. Nul doute qu'il serait en mesure de défaire ces pansements dans la soirée : ils servaient là à assurer les prouesses du cataplasme ambré ainsi qu'à éviter à ce jeune homme de se blesser au même endroit avant la fin de la journée.

    Non sans manipuler un chiffon propre prompt à ôter les reliquats de mixture demeurant sur ses mains après avoir scellé l'apposition des bandages sur la main de son homologue étudiant, sa tête se courba sensiblement en guide d'approbation.

    "Vous avez tout à fait raison : j'ai bien utilisé des brins de dictame ainsi que de la consoude ! Quant au reste ..."

    Ses paupières s'étaient closes d'une façon quelque peu énigmatique alors que son port de tête se laissa basculer sur un côté. Son rictus, quant à elle, ne s'était en aucun cas tari.

    "C'est un secret !"

    Une déclaration absconse, pour sûr ... ou inquiétante, pour les personnalités les plus anxieuses.

    Sa tâche adroitement accomplie, elle vint ceindre de ses mains malingres les contours de la tasse qu'il lui avait naguère servie. Le ciel soit loué : le thé qui ondoyait dans son contenant se révélait encore échauffé. À l'approche de la boisson aux abords de ses lippes teintées, Shinobu fut dans l'incapacité absolue d'empêcher ses épaules de s'affaisser sous le contentement. Ce réflexe lui était devenu coutumier lorsqu'elle avait en sa possession une boisson chaude, réconfortante, et préparée avec une attention toute singulière.

    Un souffle raffiné fut poussé par-dessus les arabesques fumantes provoquées par la chaleur de son propre breuvage. Elle ne put, d'autre part, s'interdire de contempler la couleur vive arborée par le liquide sous son menton.

    "Quel parfum agréable ... vous semblez l'avoir préparé avec la plus grande des attentions. Est-ce là votre thé favori ?"

    À la seconde même où il lui suggéra de s'emparer d'une de ses pâtisseries traditionnelles, les mirettes atypiques de sa collègue rivèrent en direction de l'une d'entre elles. L'un de ces petits gâteaux, inopinément, arbora une palette élégante de rose et de vert qui, pour une raison obscure, réussit à accaparer son attention. Elle l'accueillit dans sa paume comme elle l'aurait fait dans le cas d'une œuvre d'art qu'elle aurait craint d'abîmer par le biais de son simple sens du toucher.

    "... Et quelles pâtisseries ravissantes. Monsieur Rengoku, je vous remercie de partager votre collation avec moi."

    Ses iris composés eurent tôt fait de se redresser en direction de ceux, étincelants, du personnage qui lui faisait face.

    Rares étaient les individus enclins à franchir la porte de cette pièce pour échanger des banalités en sa compagnie. Cela ne la dérangeait pas outre mesure, à dire vrai. C'était tout à leur honneur : sans doute craignaient-il de l'interrompre dans ses recherches rigoureuses.

    Lorsque le laboratoire n'était habité que par la seule présence de la chercheuse, ils n'étaient que peu à oser braver les interdits au point de venir à elle dans l'optique simple de s'enquérir de son état - outre Kanao, sa chère adelphe adoptive.

    Or, le mage radieux était encore une fois venu lui faire montre de son intarissable bonté d'esprit en sacrifiant son temps libre en fin de semaine - qu'elle devinait probablement pénible malgré son énergie inégalable - afin de venir lui suggérer une collation à partager.

    Si lui lui fit part de sa joie au cours de sa dégustation bruyante, la porteuse d'ornement sourit derechef lorsqu'elle goûta à cette pâtisserie colorée sur laquelle elle avait jeté son dévolu. Un "c'est délicieux !", déclaré d'une voix sémillante et d'un ton quelque peu appuyé pour souligner son propos lui échappa. Cela lui évoquait, inévitablement, les accompagnements façonnés avec tout l'amour du monde par Kanae lorsqu'elles étaient encore jeunes filles, et que la plus âgée des deux sœurs s'attelait à la préparation rigoureuse de la cérémonie du thé. 

    Sans se délester de sa mimique favorite, elle intervint une nouvelle fois.

    "Est-ce vous qui les avez préparés ? Cela expliquerait grandement les raisons des coupures tout autour de vos doigts."

    Alors même que la lueur des lanternes vacillait sur les hauteurs du bureau de travail, que sa paperasse et ses notes avaient été délaissés et que le poisson rouge ne cessait en aucun cas ses déambulations dans son aquarium, la pluie aux conséquences désastreuses pour les résidents du campus cessa doucement mais sûrement sa cacophonie.

    L'on n'entendait plus que la tombée de ce qui s'avéra bientôt être une fine bruine, et à la sonorité on ne peut plus conciliante. Ôtant sa tasse des abords de ses lèvres après avoir profité d'une lampée prompte à réchauffer son enveloppe corporelle, Shinobu rouvrit les paupières.

    Et il advint que ce même Hasard, qui avait auparavant fait gronder l'ondée au-dehors, se fit plus clément. Les rayons lumineux annoncèrent leur venue progressive en cette fin de journée en perçant les nuées obscures et la pénombre générale qu'elles avaient menée avec elles par le simple biais de leur rayon.

    L'occupante du laboratoire se tourna faiblement sur un côté après avoir deviné le retour de l'éclairage naturel en dépit de l'heure quelque peu tardive. Sans doute ne durerait-il pas, mais loin d'elle l'idée de rejeter cette clarté nouvelle.

    Elle observa Kyojurô.

    Le Soleil était revenu.

    Ou bien était-ce plutôt lui qui l'avait ramené ?
    Jawn pour EPICODE




    Show your smile, your charm, so that nobody knows underneath your veil there's an anger that grows.





    Shinobu t'empoisonne en #A390B6. ~
                
    Kyojurô Rengoku
    Samouraï brasillant
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    [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.' Rengoku-flame-stance-691u0dr8v43jpcpy
    « Il me sourit avec une sorte de complicité - qui allait au-delà de la complicité. L'un de ces sourires singuliers que l'on ne rencontre que cinq ou six fois dans une vie, et qui vous rassurent à jamais. » • F. S. Fitzgerald, Gatsby le magnifique

    ϟ Œuvre : Demon Slayer | Kimetsu no Yaiba
    ϟ Parchemins : 554
    ϟ Gallions : 1119
    ϟ Âge (RP) : 23 printemps
    ϟ Maison : Ursirre
    ϟ Année scolaire : 13ème année
    ϟ Don : Être chaud bouillant
    ϟ Baguette : Flexible, d'une longueur de 34 cm et faite en bois de cerisier d'une couleur très chaleureuse, elle renferme en son cœur la plume enflammée d'un Hoo-hoo
    ϟ Cursus : Auror et Défense Magique

    ϟ Malle : • Un shinai
    • Un bokuto
    • Un uniforme de kendo
    • Des photographies
    • Des lettres
    • Une cape d'invisibilité
    • Un bentô extensible
    • Une affiche kabuki
    • Une boîte à musique

    (Potion de vieillissement)
    Kyojurô Rengoku
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    (Potion de vieillissement)
    Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    Dim 17 Oct - 23:06
                        



    shinobu kochô
    'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    (Masaoka Shiki) ;
    « Serais-je à la hauteur, mère ? »

    Son petit visage était tout empreint d'un sérieux qui ne convenait pas à celui d'un enfant de son âge. Il avait la main serrée sur l'étoffe légère de son hakama pendant que l'autre était tenue par la poigne délicate de Ruka.
    Le nez levé vers sa mère, il observait le masque impénétrable qu'elle arborait au quotidien.
    Impénétrable, mais serein.
    Ses yeux aux reflets rougeoyants étaient rivés devant eux.
    L'herbe tendre et émeraude caractéristique de l'été crissait sous leurs semelles alors que les cigales chantaient, galvanisées par la chaleur.

    Il était rare que l'enfant se pose de telles questions. On lui avait appris à ne jamais douter de lui, de ses capacités, de la route qui avait été tracée.
    Pourtant, ce jour-là, il ne put s'empêcher de s'interroger, comme le ferait tout garçonnnet de six ans, à l'âge curieux, où l'on s'abreuvait de connaissances sans réussir à se désaltérer complètement.

    Néanmoins, il ne ressemblait pas réellement aux autres garçons. Pendant que les enfants de son âge jouaient, se préoccupaient peu des problématiques de grandes personnes, lui rompait déjà son petit corps et son jeune esprit à la rigueur des exercices quotidiens, fussent-ils physiques ou mentaux, avec un sabre ou un pinceau.
    Peu de temps de ses journées était consacré aux jeux.
    Pour autant, il ne se plaignait jamais. L'esprit aussi vif que l'action de craquer une allumette, il avait compris les enjeux, ce qui l'attendait.

    Comme cela était souvent le cas dans les familles de sang-pur, quel que fût le continent sur lequel elles étaient ancrées, l'éducation des fils de sa famille n'avait que peu changé depuis plusieurs siècles, ce qui creusait un décalage important entre les Rengoku et leurs contemporains, sorciers ou non.
    Pour autant, ce contraste n'était-il pas à l'image de la société japonaise ? Entre ultramodernisme et traditions encore bien ancrées, embrassant même le conservatisme à plusieurs égards ?


    « Considères-tu ne pas être à la hauteur ? »

    La réponse de sa mère était brève, mais fit mouche. Les iris si particuliers du garçonnet s'écarquillèrent et il redressa le menton.

    « Non, mère ! »

    C'était là une simple interrogation, comme il en émanait parfois des gamins. Toutefois, il y avait peu de place accordée à celles-ci au sein de cette famille, tant Ruka que Shinjurô répondaient avec une intransigeance non-feinte.

    Il n'y avait pas de place à l'hésitation.

    Kyojurô baissa le regard vers le obi de sa mère, arrondi par la grossesse.

    Fugace avait été l'hésitation.
    Sur ses capacités à porter les valeurs de sa famille malgré ses frêles épaules, jusqu'à la fin de sa vie, avec honneur.
    Sur son futur rôle de grand-frère...

    Comme un nuage qui obstruait le Soleil et qui empêchait de percevoir clairement, ce sentiment ne fut que passager.
    Et il était à présent prêt à avancer, sans se poser le moindre dilemme.



    Bien rares étaient les moments de tergiversations. À dire vrai, le blond vivait si rapidement que les pensées parasites n'avaient pas le temps de le toucher. Ou alors, celles-ci se consumaient en s'approchant de lui tant son aura était solaire.


    Shinobu, elle, tenait davantage de la Lune.
    Pâle, douce, délicate. Il semblait émaner d'elle une lueur diffuse, un peu froide.
    Et pourtant, comme l'astre lunaire, la Stryxist était si complexe, possédant plusieurs facettes. Une partie d'elle était toujours cachée au commun des mortels et personne ne s'était encore aventuré à l'explorer.


    Pleine Lune.
    Le visage tranquille, le sourire affable, Shinobu paraissait rayonnante, supportrice de ses cadets, les encourageant dans leur voie et leurs accomplissements. Loquace, elle était de bonne compagnie, si ce n'était très agréable.

    Lune décroissante.
    Ses paroles n'étaient pas dénuées d'une pointe d'agressivité, quoique passive. Toutefois, celle-ci n'était pas très claire. Les piques étaient néanmoins présents, nombreux selon son interlocuteur. Si ce dernier n'avait pas ses faveurs, il y avait fort à parier qu'elle ne le lâcherait pas, qu'elle multiplierait les brimades voilées.

    Lune noire.
    La face cachée. La colère bien rangée derrière des commissures relevées et un masque placide.
    Par sa nature semblant aujourd'hui peu expressive, il était aisé de passer à côté de cet aspect de la jeune femme, surtout quand on ne la connaissait pas ou que depuis peu de temps.
    Kyojurô l'avait toujours pensé, il n'aurait pas voulu être l'antagoniste de Shinobu. Bien qu'il y avait une différence de physionomies très flagrante entre eux deux, il n'y avait pas le moindre doute qu'elle pouvait aisément avoir l'ascendant sur lui. Il craignait davantage un poison qu'une lame dans le coeur.

    Lune croissante.
    Malgré tout cela, sa cadette était loin d'être une mauvaise personne, l'Ursirre en était convaincu. Elle était prête à assister ceux dans le besoin avec ses concoctions, comme cela était le cas à ce moment précis ou encore tant d'autres fois. Elle s'était proposée à de maintes reprises pour l'aider à soulager ses plaies ou retirer les bandages noués solidement autour de ses phalanges.
    Elle avait l'aspiration de conforter autrui, comme une grande-soeur, comme une mère.
    Sans doute espérait-elle devenir un jour une Vierge bienfaîtrice comme devait l'être Kanae de son vivant.

    Sans doute cela arrivera-t-il, la deuxième fille-papillon des Kochô se ferait un jour un nom dans le domaine de la médicomagie ou plus largement des mixtures, curatives ou venimeuses.


    « Pas de problème ! »


    Kyojurô n'avait pas pensé à mal en énonçant de vive voix la remarque sur la fraîcheur des paumes de Shinobu. Il s'agissait simplement d'un fait qu'il avait prononcé sans arrière-pensée, comme il le faisait souvent, de manière très "premier-degré", très pure... Sinon naïve selon beaucoup d'individus.


    Son sourire s'accentua quand sa cadette le félicita d'avoir correctement répondu à l'énigme posée au préalable, ne faisant pas grand-cas du reste des ingrédients qui demeureraient un mystère pour le commun des mortels, en dehors de l'élaboratrice de cette brillante mixture qui venait de faire ses preuves.
    Après tout, chacun avait son jardin secret et Kyojurô n'empiétait pas dans ceux des autres.

    « C'est grâce à toi ! »


    Shinobu avait été un professeur particulier remarquable, à tel point qu'il se souvenait encore aujourd'hui parfaitement de nombre de ses enseignements prodigués lors des cours de soutien qu'elle lui avait fait suivre pour ses examens. Encore une fois, le jeune homme n'était pas avare en compliments.

    Et s'il l'ignorait, les cieux savaient à quel point la demoiselle avait besoin de les entendre.

    Il éclata d'un rire bruyant, sincère, venant du plus profond de son coeur quand la sorcière de la maison de la Chouette se concentra sur son thé ; enfin.

    « En effet ! J'apprécie le mélange des saveurs du matcha-iri genmaicha ! Celles-ci sont très opposées mais se mêlent à merveille ! C'est délectable ! »


    Les goûts de ce breuvage étaient prononcés et forts, changeant drastiquement des arômes légers du sencha auxquels la jeune femme était accoutumée.
    Quant aux pâtisseries...

    « Non ! Je ne suis pas si habile ! Celles-ci ont été confectionnées par Senjurô ! Ne sont-elles pas superbes ? Elles sont délicieuses également ! Il est extrêmement doué ! Il est si habile en cuisine, c'est un réel plaisir de le voir faire ! »


    Kyojurô ne tarissait d'éloges pour qui que ce soit... Encore plus quand il s'agissait de son petit-frère.
    Le coup de foudre avait été réel le jour de la naissance du plus jeune, dès lors que ses prunelles s'étaient posées sur ce dernier.
    Dès lors, il avait presque toujours été à ses côtés, dans les bons moments comme dans les pires, se substituant ainsi à leur père qui se retira de son rôle.
    Kyojurô gardait en son coeur chaque souvenir passé avec son cadet, ayant endossé le rôle de grand-frère avec un amour indéfinissable.

    Plus anxieux et moins assuré que le premier des fils de la dernière génération de leur famille, il demeurait que c'était un jeune homme possédant toutes les qualités qu'un Rengoku se devait d'avoir. Malgré ses appréhensions, c'était un garçon passionné à sa manière, montrant de manière plus posée et délicate ses talents. Il n'était pas sans posséder une détermination à toute épreuve également.

    Le blond en était certain et le disait à qui voulait l'entendre ou non, Senjurô deviendrait un homme plus que respectable et digne.


    Le futur Auror était si absorbé dans le sujet de conversation qu'il ne vit pas les rayons du Soleil de fin de journée percer à travers les carreaux de la vitre au cours d'une accalmie météorologique, nimbant ainsi de douces lueurs mordorées le laboratoire, mettant en valeur les mèches flambantes de ses cheveux ainsi que les tons iridescents de son regard.
    Il allait sans dire que, compte tenu de leurs attributs physique, le crépuscule seyait à merveille aux membres de la famille Rengoku.

    Bien que distrait, il finit par remarquer les changements d'un ton plus qu'enjoué :

    « Ah ! Il s'est arrêté de pleuvoir ! »


    Kyojurô baissa le menton, sans quitter son sempiternel rictus bienveillant.

    « Comptais-tu rester au laboratoire longtemps aujourd'hui ? »



    La question était claire, ouverte, large.
    Demandait par celle-ci quel était le programme que sa cadette s'était fixée ? Ou était-ce pour s'enquérir de l'heure à laquelle elle rentrerait au dortoir des Stryxist ? Sinon proposait-il également de profiter de ce répit de l'averse pour la raccompagner ?

    Tant d'éventualités.

    Et lui restait imperturbable, sans préciser davantage sa pensée.


    Kyojurô s'embrase en #EE551F
                
    Shinobu Kochô
    Dame aux papillons
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    "Why does tragedy exist? Because you are full of rage. Why are you full of rage? Because you are full of grief. " — A. Carson

    ϟ Œuvre : Demon Slayer (Kimetsu no Yaiba)
    ϟ Parchemins : 139
    ϟ Gallions : 87
    ϟ Âge (RP) : 21 ans
    ϟ Maison : Strixyst
    ϟ Année scolaire : 11ème année
    ϟ Don : Littéralement te mettre des papillons dans le ventre. Est-ce que ça compte ?
    ϟ Baguette : Bois de glycine, cœur en poison de glycine du Mont Fujikasane, 17 centimètres. Fine et élégante, quoiqu'indéniablement fragile.
    ϟ Cursus : Potions approfondies

    ϟ Malle : ☾ Fioles de laboratoire en tout genre et matériel divers relatif aux potions.
    ☾ Un carnet de notes.
    ☾ Un aquarium au sein duquel flâne un poisson rouge.
    ☾ Bandages, cataplasmes, onguents et baumes réparateurs pour de potentiels élèves blessés.
    ☾ Une fleur de camélia rouge.
    ☾ ...
    Shinobu Kochô
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    "Why does tragedy exist? Because you are full of rage. Why are you full of rage? Because you are full of grief. " — A. Carson

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    ϟ Maison : Strixyst
    ϟ Année scolaire : 11ème année
    ϟ Don : Littéralement te mettre des papillons dans le ventre. Est-ce que ça compte ?
    ϟ Baguette : Bois de glycine, cœur en poison de glycine du Mont Fujikasane, 17 centimètres. Fine et élégante, quoiqu'indéniablement fragile.
    ϟ Cursus : Potions approfondies

    ϟ Malle : ☾ Fioles de laboratoire en tout genre et matériel divers relatif aux potions.
    ☾ Un carnet de notes.
    ☾ Un aquarium au sein duquel flâne un poisson rouge.
    ☾ Bandages, cataplasmes, onguents et baumes réparateurs pour de potentiels élèves blessés.
    ☾ Une fleur de camélia rouge.
    ☾ ...
    Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    Sam 23 Oct - 5:39
                        
    Symphonie d'Automne
  • The white bush clovers
    Drop the dewdrops
    Frequently.
  • The cluster amaryllis
    Lean all together
    Over the water.
  • "C'est grâce à toi !"

    L'exaltation qui lui avait délié sans ambages la langue lui parvint sans complexité aucune. Toujours est-il que l'énième mérite dont il la gratifiait lui concéda une réaction sensorielle sur laquelle la jeune femme à la chevelure de jais se permit de lanterner. Courte période temporelle durant laquelle Shinobu s'osa à écarquiller sensiblement les mirettes : leurs reflets, pareils à ceux des améthystes les plus profondes, revêtirent à cette précise seconde l'écho de la silhouette pleine de zèle de celui qui lui faisait face durant cette entrevue.

    Une agitation, comme une secousse qui prenait d'assaut son enveloppe de chair et de sang, fit momentanément tonner son palpitant. Aussi entrouvrit-elle ses fines lippes à la coloration incarnate une nouvelle fois, peu désireuse à l'idée de leur intimer de se sceller en l'un de ses traditionnels sourires impavides.

    Un compliment tel que celui-ci lui était plaisant à entendre : à tel point qu'elle ne put s'empêcher d'associer l'émotion qui auréolait les sens à un étrange sentiment de gratitude.

    Son silence ne cessa en aucun cas : et la poigne qu'elle entretenait sur les contours de la pièce de vaisselle qui avait parut manquer tout à coup de fermeté.

    L'élan d'honnêteté profonde qui venait de lui être partagé fut bientôt suivi d'une sonorité enjouée dont il avait le secret. Le rire qui se libéra du gosier de cette Flamme ardente offrit à Shinobu l'occasion de s'arracher promptement à sa semi-léthargie comme si cette dernière n'avait jamais eu lieu. Pleine de maîtrise, et à nouveau révélatrice de cette détente feinte dont elle avait le secret, elle lui partagea une risette douceâtre tandis qu'elle décelait de l'or des iris du natif de Moerukawa une vive affection alors qu'il se mit à faire part des nombreuses qualités de son jeune frère.

    Shinobu priva son contenant d'une lampée de thé et en dégusta calmement les subtilités. Derrière elle, les faisceaux crépusculaires prenaient plaisir à s'immiscer au sein de la pièce par-delà le vitrage qu'ils traversèrent à la hâte : l'éclat fut si vif qu'il se plut à découper le si fluet aspect de cette fille aux allures d'insecte.

    Le fait d'être en contre-jour ne l'indisposa pas outre mesure : cette lumière, nouvelle et bienvenue après l'ondée dévastatrice, miroita comme il se devait sur le portrait de son acolyte à la toison crépitante, et l'adouba plus encore.

    L'ode tendre qu'il accorda à Senjurô lui fut plaisante à entendre. Toutes les occasions, de la plus adéquate à la plus moindre, étaient bonnes pour disposer le plus timide des Rengoku sur le piédestal qui lui revenait de droit. L'affection inénarrable avec laquelle il dépeignait les aptitudes et les dispositions du puîné lui évoqua le propre comportement qu'elle avait adopté malgré elle du temps où Kanao avait rejoint le Domaine des Papillons - son foyer.

    Un battement d'ailes, fragile et éphémère, daigna se manifester sur l'ornement à l'effigie d'un lépidoptère qui ouvrageait sa chevelure.

    "Senjurô s'est en effet remarquablement bien appliqué !", ne manqua-t-elle pas de commenter, prise d'une impulsion quelconque de bonté. Il n'était pas impossible que son instinct soit venu lui souffler qu'un propos tel que celui-ci aurait pour probable don de ravir son interlocuteur. Toujours avait-il été contemplé en train de se dévouer corps et âme à l'élaboration d'un portrait très fleuri de cet adolescent à la modulation parfois irrésolue - l'inverse même de la ferveur transcendente qui se plaisait à guider à guider l'âme de son aîné.

    Du temps où elle était jeune fille, et à l'aube de ses études à la si prestigieuse académie qu'était Ilukaan, Shinobu avait été témoin de l'affection débordante qu'offrait Kyojurô à Senjurô - et ce, en tout temps. Il lui faisait part de ses tendresses, le couvrait d'honneur et rehaussait comme il se devait son image alors même qu'il n'était pas encore à ses côtés, bien trop petit encore pour entreprendre les mystères et fantaisies du monde sorcier auprès de cet héritier auquel il s'était toujours raccroché.

    Jamais elle n'avait été aussi amène et patiente lorsqu'elle-même avait dû endosser le rôle d'aînée le jour où la petite Kanao avait rejoint la douceur de leur cocon familial.

    Mutique, indécise et stagnante du fait des affres psychologiques qui lui avaient été infligés au sein de son ancienne famille - si tant est que la Mauve pouvait encore la nommer en ces termes, Kanao avait plus d'une fois suscité malgré elle la rudesse et les plaintes de la Shinobu d'antan. Toujours est-il que sa rébarbativité ne l'avait certainement pas rendue insensible au vécu de la rescapée : malmenée comme elle avait été par les siens en raison de son potentiel magique, la haine de Shinobu à l'encontre des Moldus en était devenue d'autant plus vive.

    "Elle ne sait pas prendre de décision ! Même pour des choses simples !", maugréait-elle en suivant du regard sa grande soeur exécuter quelques pas vers la si hésitante demoiselle, peinant à saisir comment Kanae pouvait-elle être révélatrice d'un calme aussi flagrant alors que la situation lui paraissait, au contraire, péniblement frustrante. Leur petite soeur adoptive, agenouillée à même le sol du washitsu, les observait toutes deux de son regard scrutateur et rond.

    Elle se souvint sans embûche aucune de la délicatesse de Kanae, leur aînée, ainsi que ses tendres sentiments lorsqu'il s'agissait alors d'enseigner à Kanao ce qu'elle ignorait ou bien ce qu'elle avait oublié. L'image de son modèle absolu et éternel offrant à cette fillette esseulée une pièce de monnaie magique frappée d'un caractère nippon afin de lui octroyer l'occasion de décider de ses actions à suivre par le biais d'un candide lancer de pièce n'avait toutefois pas manqué de lui marquer la mémoire.

    Kanae avait, indéniablement, toujours été plus gentille qu'elle.

    La constatation qu'elle fit entre l'attitude magnanime de Kyojurô envers Senjurô et la douceur qu'offrait jadis Kanae à Kanao lui fut flagrante. À tel point qu'une méditation, porteuse de tourments et de douleur, en résulta : encore aujourd'hui, il lui arrivait de se sentir honteuse de son attitude passée envers celle qui était désormais sa protégée, et à qui elle tenait comme à la prunelle de ses yeux. L'un de ses devoirs les plus précieux, si ce n'est le plus inestimable, était d'assurer une vie de félicité à la benjamine de la sororie. Elle entretenait par-dessus tout le voeu qu'elle fasse la rencontre de son bonheur personnel : et que Kanao, peut-être un jour, laisse son coeur s'ouvrir à la personne qui aurait l'honneur d'être l'élue de son amour. C'était là ce que leur soeur aurait voulu ...

    Cette pensée inspira de fragiles transports à la Strixyst, lesquels furent pourtant assujettis au joug de son jeu de quiétude. Une imperceptible mélancolie s'essaya à la traverser et à faire survenir sur son faciès d'albâtre son témoignage, mais rien y fit : cette émotion, terriblement humaine, se fit tout à fait secrète sous l'esquisse sempiternelle du sourire délicat et pourtant si paradoxal qui lui vint.

    Comme prise par le désir de taire cet âpre état de vague à l'âme, ses paumes si fraîches, vouées à soutenir les courbes de sa tasse, s'érigèrent à nouveau et lui permirent de priver sa boisson d'une lippée supplémentaire. Il s'avéra qu'il s'agissait là de son ultime trait : et, lorsque Shinobu prit connaissance de la disparition de son breuvage consolateur, une légère moue manqua d'établir son croquis sur sa pâle figure.

    "Monsieur Rengoku ...", reprit-elle, en déposant avec une minutie impossible à ignorer sa pièce de vaisselle à proximité étudiée de la paperasse qui préemptait ses attentions peu avant l'arrivée de ce manieur de sabre au laboratoire. Elle s'empara d'une seconde pâtisserie, non sans accuser intérieurement un éventuel péché de gourmandise : mais qu'on la pardonne. Senjurô avait dû en effet réaliser un travail admirable, car elle avait trouvé le goût de ses mets pâtissiers coquet et enchanteurs au point de se servir une nouvelle fois, comme le bretteur le lui avait spontanément suggéré.

    "Je me dois bien de vous rendre la pareille, un jour prochain ! Kanroji m'apprend de temps à autres les rudiments de la cuisine occidentale ...", entama-t-elle en laissant sa tête se soumettre à une inclinaison sur le côté.

    "Il nous est parfois difficile de profiter de notre temps libre ensemble, étant donné que mes travaux théoriques, mes exécutions pratiques ainsi que l'étude d'herbes médicinales ou plantes magiques me prennent parfois bien des heures d'attention."

    A l'évocation de cette sorcière aux belles nattes porteuses de diffusions roses et vertes, Shinobu ne put s'empêcher de laisser sa mimique croître contre toute attente. Mitsuri Kanroji semblait toujours si enthousiaste lorsqu'elle venait avec l'espoir de convoquer la potionniste que cette dernière avait presque un pincement au coeur lorsqu'elle déclinait poliment la proposition en raison de son travail ... parfois très prenant.

    Au point parfois de la priver de certaines frivolités dont tiraient profit les jeunes femmes de son âge. Pour autant, il suffit parfois qu'un noble individu nous apporte "des remontants pour nous aider à poursuivre notre travail" pour que notre dévouement pour une étude s'envole promptement pour mieux laisser place à une conversation aimable et apaisante. La venue de Rengoku dans les parages, aussi naturelle avait-elle été pour lui, avait permis à Shinobu de se sentir moins seulette durant ce jour froid de pluie abondante.

    "Si à l'occasion nous nous risquons à l'élaboration d'un plat étranger, ou d'une pâtisserie dont elle me fera découvrir la recette, j'aimerais que vous me fassiez l'honneur de goûter ce que nous vous aurons préparé. Je vous promets que Senjurô ne sera pas oublié ! Lui également aura de quoi se rassasier, et vous savez comme moi que Kanroji favorise les larges quantités."

    Il n'y eut pas la moindre once de raillerie dans son timbre de voix à la libération de ces derniers mots : eux deux étaient bien placés pour connaître le grand appétit de la rêveuse que Kyojurô avait pris sous son aile bienfaitrice. Et, à dire vrai, savoir qu'elle mangeait à sa faim sonnait pour Shinobu comme la plus douce des nouvelles.

    "Hélas, oui !", répliqua-t-elle à la franche quoiqu'équivoque interrogation de son comparse. "Je dois encore parachever quelques annotations et terminer le rapport de l'onguent que je vous ai appliqué. Merci encore d'avoir accepté d'être mon patient, aujourd'hui !"

    L'illumination qui gagnait le cœur de la pièce intima aux flammèches des lanternes aériennes de cesser : leur suspension dans les airs bientôt s'affaiblit, et il lui sembla qu'elles se laissèrent choir avec lenteur sur le bureau, rejoignant les ouvrages de recherches disposés sur le mobilier boisé. Cette éclaircie au sein de l'ambiance engendrée par la dernière course de l'astre diurne dans l'étendue infinie qu'était l'horizon l'incita à se tourner vers son voisin.

    Dès lors, Shinobu entreprit de lui sourire. Elle l'avait fait tant de fois au cours de cette entrevue dans l'atelier prisé des créateurs d'élixirs qu'on ne pouvait plus les compter.

    "... Mais je n'ai rien contre vous avoir à proximité de mon tabouret pendant ces quelques temps. Heureusement que vous êtes là pour m'extirper de mes expériences et mes ouvrages, Rengoku : sans vous, j'oublierais presque de me mêler à mes camarades !"

    Un rire subtil la quitta à cette mignarde plaisanterie.

    "Merci à nouveau pour ce partage : c'était un réel régal, et le thé m'a été aussi réconfortant que galvanisant ! J'ose espérer croiser votre frère avant l'heure du coucher, j'aimerais le remercier et lui adresser mes compliments en personne !"

    Sa dextre vint saisir avec une assurance retrouvée la plume qui lui servait il y a peu à tracer ses découvertes et hypothèses à la surface de son manuscrit : or, son mouvement lui permit à nouveau d'aviser les pérégrinations tranquilles déployées par Fugu dans son enveloppe de verre.

    "Vous pouvez tout aussi bien rester ici à observer le poisson rouge, si le cœur vous en dit."

    Un modique sachet en papier, lequel renfermait très sûrement de la nourriture pour la petite créature à nageoires vermeilles et blanchâtres aurait pu sans problème attirer l'œillade de l'Ursirre tant sa disposition au pied de l'aquarium était mise en évidence. Son emplacement était en lui-même un indice clair sur la possibilité que Kyojurô puisse le manipuler afin d'offrir à Fugu un bon repas.

    Qu'il prenne congé ou qu'il s'adonne à la contemplation de cet être marin à la nage élégante ne la détournerait pas réellement des objectifs qu'elle s'était fixée. Pourtant, elle saisit par le biais de sa senestre libre le minuscule paquet et le déplaça sur le recoin de table auquel le Bleu faisait face.  Et, avant qu'elle ne reprenne le fil de son activité d'écriture, une précision la quitta.

    "Si vous avez à faire, je ne vous retiendrai pas davantage : vous pouvez laisser votre boîte ainsi que vos tasses ici, je m'occuperai de vous les ramener en temps et en heure. Oh ? Mais j'allais presque oublier : à votre place, j'éviterais d'ôter directement les bandages de votre main. Assurez-vous d'attendre la fin de la soirée pour vous en délester. L'application du remède a été un franc succès, mais je ne voudrais pas apprendre que vous vous êtes blessé au même endroit quelques minutes après l'usage de ce fameux cataplasme."

    Il ne fut pas nécessaire pour la demoiselle d'en rajouter davantage : car à peine énonça-t-elle ses palabres qu'elle redressa le chef, comme si une réalisation l'avait frappée. Ses phalanges vinrent saisir sa mallette dont elle s'affaira à remuer le contenu avant d'en sortir une minuscule boîte semblable à un poudrier argenté, et à la surface gracieusement ornementé.

    Il aurait suffit au vaillant blondin d'être l'auteur d'une subtile inhalation pour saisir les fragrances légères de glycine échappées de ce petit écrin, et de tirer la conclusion de sa fonction première : il s'agissait là d'un nouvel échantillon de baume curatif, qu'elle vint lui tendre avec générosité.

    Qu'il s'en empare après l'avoir chaudement remerciée avant de quitter l'enceinte de la pièce, ou qu'il se perde dans une rêverie née de son observation du porteur d'écailles dans son monde de transparence, Shinobu le gratifia d'un mouvement entendu du chef, pleinement ravie d'avoir pu s'octroyer une courte pause durant sa quête académique.

    L'on entendit bientôt plus que le bruit diffus et tamisé de la course de la pointe d'une plume d'écriture sur le papier.
    Jawn pour EPICODE




    Show your smile, your charm, so that nobody knows underneath your veil there's an anger that grows.





    Shinobu t'empoisonne en #A390B6. ~
                
    Kyojurô Rengoku
    Samouraï brasillant
    Image du profil : [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.' 390c32a20f6fcd7b9811f9540be533bc
    [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.' Rengoku-flame-stance-691u0dr8v43jpcpy
    « Il me sourit avec une sorte de complicité - qui allait au-delà de la complicité. L'un de ces sourires singuliers que l'on ne rencontre que cinq ou six fois dans une vie, et qui vous rassurent à jamais. » • F. S. Fitzgerald, Gatsby le magnifique

    ϟ Œuvre : Demon Slayer | Kimetsu no Yaiba
    ϟ Parchemins : 554
    ϟ Gallions : 1119
    ϟ Âge (RP) : 23 printemps
    ϟ Maison : Ursirre
    ϟ Année scolaire : 13ème année
    ϟ Don : Être chaud bouillant
    ϟ Baguette : Flexible, d'une longueur de 34 cm et faite en bois de cerisier d'une couleur très chaleureuse, elle renferme en son cœur la plume enflammée d'un Hoo-hoo
    ϟ Cursus : Auror et Défense Magique

    ϟ Malle : • Un shinai
    • Un bokuto
    • Un uniforme de kendo
    • Des photographies
    • Des lettres
    • Une cape d'invisibilité
    • Un bentô extensible
    • Une affiche kabuki
    • Une boîte à musique

    (Potion de vieillissement)
    Kyojurô Rengoku
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    « Il me sourit avec une sorte de complicité - qui allait au-delà de la complicité. L'un de ces sourires singuliers que l'on ne rencontre que cinq ou six fois dans une vie, et qui vous rassurent à jamais. » • F. S. Fitzgerald, Gatsby le magnifique

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    ϟ Parchemins : 554
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    ϟ Cursus : Auror et Défense Magique

    ϟ Malle : • Un shinai
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    (Potion de vieillissement)
    Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] 'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    Dim 24 Oct - 1:38
                        



    shinobu kochô
    'Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d’automne.'
    (Masaoka Shiki) ;
    La pulpe de ses doigts sur la céramique réchauffée par le thé brûlant, les iris de Kyojurô observaient comme c'était souvent le cas un point non-défini dans la pièce, droit devant lui.
    En ce sens, il ne remarqua pas du tout la réaction de son interlocutrice à son énième compliment.

    Dans les couleurs chaudes du crépuscule, son regard brillait encore plus qu'à l'accoutumée, comme s'il s'agissait de l'heure à laquelle sa physionomie ressortait dans toute sa splendeur. Le brun chaud ressortait érubescent et la couronne ambrée l'entourant avait tourné en un doré reluisant.

    Si la vérité devait être énoncée, il n'était que peu regardant sur les réactions des intéressés à ses louanges. Pas qu'il s'en fichait, loin de là, mais c'était à l'appréciation de tout à chacun et il ne pouvait décemment forcer ses interlocuteurs à accepter et apprécier ses paroles.

    Le regard au loin dans le futur, son esprit revenait dans le passé, pensant à son jeune frère, encore.
    Son attachement envers Senjurô était fort, inébranlable, et ce, depuis le premier jour.


    Agenouillé sur le tatami, Kyojurô observe longuement le petit corps reposant dans les bras de sa mère, emmaillotté avec soin, les yeux écarquillés. Il est minuscule, fragile et respire doucement dans son sommeil. Ses parents lui ont dit au préalable que lui aussi avait été comme ça à sa naissance, des années auparavant, quoique plus bruyant.

    L'enfant est penché sur le bras de Ruka et ne fait que scruter le visage rond et rose de celui qu'il peut désormais appeler "petit-frère". Il ne ressent rien, sinon de la curiosité, ayant mitraillé ses parents de questions diverses sur ce nouvel arrivant, la nature de celui-ci... Et voilà qu'il le rencontrait enfin.

    Il lui ressemble, un peu. Lui aussi semble blond, à en juger le duvet qu'il porte sur le crane, aussi léger que celui d'un poussin, ses sourcils, fins, semblent noirs, comme les siens et s'il ouvrait les yeux, peut-être verrait-il des iris brasillant comme en arboraient les membres de leur famille.
    Pour le moment, ses paupières demeurent closes, il ne verrait pas les fenêtres de son âme et cela l'intrigue beaucoup.

    Son père se trouve en face de lui, de l'autre côté de sa mère. Son regard est résolu, il semble satisfait malgré ses traits tirés par la fatigue. Lui et Ruka discutent à voix basse, il lui pose des questions, mais Kyojurô n'entend rien, perdu dans la contemplation du nouveau-né.

    Certains enfants peuvent ressentir de la jalousie avec une telle venue, jugée inopinée par les aînés qui craignent perdre leur place privilégiée. De telles pensées n'ont pas traversé l'esprit du premier fils Rengoku.

    Les yeux de ce dernier cessent l'observation de chaque couture du visage de cette crevette rose pour se porter sur une menotte qui était refermée sur son ventre couvert.
    Intrigué par l'extrême petitesse de la chose, Kyojurô approche son index. Sans doute peut-il refermer ce poing dans sa paume sans le moindre problème tant il était minuscule.
    Il n'avait pas encore touché la peau lisse et rougeaude du petit être. La pulpe de son doigt tendu effleura la main fripée dans un premier contact et, remarquant le manque de réaction, il poursuivit sa route, doucement.

    Une vague de chaleur l'enveloppe.
    Soudaine.

    Le poing s'est refermé sur sa phalange, par instinct très certainement.
    Kyojurô lève les sourcils de surprise, désamorcé par cette réponse inattendue à son geste.

    Pour Senjurô, il ne ressent à présent rien d'autre qu'un amour profond, pur, électrisant, le poussant à vouloir le protéger de tout, être à ses côtés pour chaque étape de sa vie.

    L'enfant esquisse un sourire pour son petit-frère. Ce dernier ne le voit pas, mais il peut être assuré qu'il recevrait toute l'affection du monde de la part de son aîné, à compter de ce jour et pour le reste de sa vie.



    Il n'avait jamais quitté Senjurô de son plein gré, avait toujours été présent lors des grands événements qui rythmèrent sa jeune vie, jusqu'à aujourd'hui.
    Personne ne l'entendit lever le ton à l'encontre de son cadet ou lui donner des ordres. Il restait à ses côtés et faisait preuve d'une patience et d'une douceur incomparables, multipliant les signes d'affection, répondant aux babillages insensés avec un sérieux digne des plus grandes discussions.
    Même si au-dessus d'eux, le toit du foyer tremblait, menaçant la cohésion de ses membres, ils restèrent proches et inséparables, formant une clé de voûte empêchant le peu qu'il restait de s'effondrer malgré les décombres n'ayant pas résisté aux différentes tempêtes que leur famille connut.

    Aujourd'hui, ils étaient plus proches que jamais et Senjurô était très certainement la personne à laquelle Kyojurô tenait le plus et pour qui il était prêt à tout sacrifier.


    La voix d'une douceur de velours de Shinobu tira le futur Auror de ses pensées.

    « Hm ? Ah ! Nul besoin de me rendre la pareille, je fais ça avec plaisir ! »


    Néanmoins, quand le nom de sa protégée fut évoqué, le jeune homme revint immédiatement sur sa décision.

    « Il me semble qu'elle m'en a déjà parlé en effet ! Ce serait avec plaisir Kochô ! »


    Outre Senjurô pour des raisons évidentes, Kyojurô avait une tendresse particulière pour Mitsuri Kanroji qu'il avait directement pris sous son aile à l'arrivée de celle-ci à Ilukaan, enfant timide et aisément ébranlable au niveau psychologique malgré sa grande gentillesse. Il n'avait pas été insensible aux moqueries dont elle était souvent victime et s'était à de nombreuses reprises senti investi de la mission de la défendre contre tout détracteur qui osait apparaître.

    En ce sens, il ne pouvait ressentir que du soulagement et du contentement de savoir que sa camarade avait trouvé en Shinobu une comparse de confiance, une amie et une confidente.
    Les deux jeunes femmes avaient beaucoup de chance de s'être mutuellement trouvées. En effet, elles pouvaient beaucoup apporter l'une à l'autre et les deux associées étaient un duo de choc.

    « Les contraintes d'emplois du temps sont en effet un grand problème. »


    Il avait opiné. Lui-même regrettait de ne pas pouvoir passer autant de temps qu'il voudrait avec ceux qu'il appréciait particulièrement. Néanmoins, cela était pour une bonne cause, il ne fallait pas l'oublier.


    Shinobu, avec bénévolence, le remercia pour sa présence et sa venue. À ces paroles, il répondit d'abord par un éclat de rire franc, venant du coeur.

    « C'est plutôt à moi de te remercier ! Encore une fois, tes talents permettent de me réparer ! »


    Il récupéra le récipient tendu par les mains fines de sa cadette, reconnaissant les effluves de glycines tant appréciées par cette dernière et ayant commencé à les affectionner au fil du temps, lui également.
    Oh, que ferait-il sans elle ? En étant pragmatique, cela changerait des choses. Toutefois, il prendrait bien plus de temps à se remettre de ses afflictions et autres plaies, il perdrait donc de précieux instants et de l'énergie.


    Il réfléchit un moment à la nouvelle proposition de sa cadette. Cela ne dura pas plus de quelques secondes, puisque la réponse était toute trouvée.
    L'Ursirre s'était grandement avancé dans ses travaux et il était bien trop tard pour débuter son entraînement physique, il pouvait bien rester encore un peu dans ce laboratoire.

    « Je vais rester encore un peu ! »


    Kyojurô n'allait pas la laisser s'alourdir de ses propres affaires. Il la laisserait boire et manger autant qu'elle voudrait, ils discuteraient de temps à autres, appréciant la compagnie de l'autre, bienvenue dans ces moments cumulés où ils se retrouvaient seuls pour travailler chacun de leur côté, puis il l'accompagnerait à son dortoir à l'heure tardive où ils quitteront le laboratoire.

    Il opina à chaque parole de la Stryxist, assimilant celles-ci et montrant qu'il les avait bien comprises.

    Laissant la sylphide vaquer à ses priorités et lui laissant le silence nécessaire pour se concentrer, le feu-follet croisa ses bras sur la table pour observer la créature aquatique évoluer avec nonchalance dans son bocal de ses prunelles flammoyantes, détendu.

    Fugu circulait calmement dans l'eau, ses écailles reflétant les lumières violentes du crépuscule, les rideaux de nuages pluvieux ayant été tirés pour permettre aux rayons dorés de se poser délicatement sur bâtiments, objets, plantes, animaux et individus, et de laisser à tout ceci le privilège de se faire caresser quelques minutes par le Soleil avant que la nuit n'étende son manteau obscur.


    Kyojurô s'embrase en #EE551F
                
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