| Un écrit, ça vous dit ? | | | Sujet: Un écrit, ça vous dit ? Jeu 10 Juin - 15:32 Mon petit coin d'écriture réouvre enfin, et je vous propose des drabbles ou des OS de vos personnages préférés ! Car à vrai dire, mon truc c'est plus l'écriture que le graphisme ou le dessin, alors je pense que c'est une bonne idée, et en plus ça rend mon addiction au thé plus facile à vivre, puisque j'écris en buvant. On va dire que j'aime écrire malgré des moodswing et une capacité de concentration volatile. Je ne sais pas si je me débrouille très bien, mais des fois je suis un peu fier·e de ce que j'écris. Et si j'ai la foi, je peux, peut-être mais ne me le demandez pas, faire un petit aesthetic pour aller avec l'écrit. Cependant, je ne promets rien du tout. Vous pouvez passer votre commission directement ici, ou venir me voir en mp sur Ilukaan ou Discord ! Mais avant tout deux-trois choses à savoir :• J'ai besoin d'au minimum une fiche pour pouvoir écrire sur un OC (qu'importe d'où vous la sortiez tant qu'elle est accurate). La fiche peut être très minimaliste tant qu'il y a le nécessaire, et vous pouvez bien sûr faire une très longue liste de headcanons ! (• J'accepte même les tableaux Pinterest en aide en plus, voire une playlist si ça vous paraît utile.) • Vous pouvez me demander sur des personnages canons et je me renseignerais moi-même sauf si vous avait des headcanons spécifique concernant le personnage (du genre il mange des pommes tous les mardis 13). (Si c'est super long genre comme Star Trek, Supernatural ou Homestuck par contre je veux bien que vous me résumiez les personnages !) • Si c'est un univers que je ne connais pas du tout il sera plus que nécessaire de me donner des indications. • Je me réserve le droit de dire non à des personnages canon si c'est sur quelque chose que je souhaite voir/lire et que je n'ai pas envie d'être spoilé. ○ Vous avez le choix d'à peu près tout, UA, contexte du forum ou dans leur univers de base. (J’ai des générateurs prompts et prompts en réserve si vous n’avez pas d’idée.) ○ Je fais du OC/canon et du canon/canon (qu’ils le soient dans l’univers de base ou non). ○ Je n'écris pas de NSFW, ou du très light en mode ellipse, et pas de mineur/majeur. ○ J'évite le trop gore/trash on va dire, mais cela peut se négocier, n'ayez pas peur de demander ! ○ Je peux, éventuellement, écrire en anglais. Assez important tout de même.• Je vous demanderai de ne pas trop m'en vouloir s'il reste des fautes, je ne suis pas parfait·e sur ceci mais je fais des efforts, si jamais vous en trouvez, n'hésitez pas à me le dire surtout (avec civilitée bien évidemment). • Je ne me mets aucune limite de temps car je ne contrôle pas forcément les arrivées d’idées, ni même mes moods. (• Je peux faire une exception si vous désirez offrir un petit cadeau, mais il faut impérativement me prévenir deux mois à l’avance minimum.) • J'ai un compte AO3 où, si vous êtes d'accord, je peux éventuellement poster vos demandes ! (Je cherche encore un endroit où poster si ce ne sont que des OCs, si vous avez des idées, faites moi signe surtout.) Et si vous voulez suivre mes autres écrits je préviens toujours sur Twitter. (Je n'ai aucune honte à faire ma pub non.) - Petite liste non exhaustive de mes fandoms. :
Principaux • Star Trek. (Choquant, je sais.) • Supernatural. • Miraculous, Tales of Laybug and Chat Noir • Hetalia: Axis Power. • How To Train Your Dragons. • Avatar, the Last Airbender / Legend of Korra. • Boku no Hero Academia. • Shingeki no Kyojin [avec quelques réserves encore].
Secondaires, en vrac Obey Me! ; X-Files ; MCU ; DCEU ; Resident Evil ; Harry Potter ; Maze Runner ; Star Wars ; Naruto ; FullMetal Alchimist ; Good Omens ; Disney/Pixar ; Dreamworks ; Ghibli ; Blue Sky ; Gravity Falls ; Shugo Chara ; Friends ; Umbrella Academie ; Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire ; Jurassic Park ; Toradora ; Aggretsuko ; …
- Commissions (même si je ne suis pas payé·e). :
En cours • ...
Terminé • Dance with me. [TomMat — Aly (Francis/Damen/Chandara/Lucifer)] • ...
Un exemple de comment j'écris, je préviens c'est sur Star Trek, du Spock/Jim. - L'OS le plus récent que j'ai écrit. :
Spock ne comprenait toujours pas comment il s’était retrouvé à quatre-vingts mètres de hauteur.
Une heure avant, il marchait simplement en ville aux côtés de son Capitaine. Une permission de quelques jours après une mission bien difficile. Si le Vulcain n’avouait pas facilement nécessiter quelque temps de repos, ce ne fut pas le cas de Jim. Ainsi, il se retrouva entraîné dans une visite d’une ville aux États-Unis, sur Terre. Durant son long séjour, ici à l’Académie, il n’avait pas pris le temps de sortir et découvrir, trop plongé dans ses études, dans la conception du Kobayashi Maru. Pourtant ce jour-ci, entraîné par celui qu’il osait appeler son meilleur ami, le voici à la découverte de l’Iowa en pleine fête. État qui avait vu grandir l’humain, avec son lot de malheur, lesquels Jim ne racontait jamais.
Tous deux avaient été invités à manger chez la mère de ce dernier, un repas typiquement terrien, qu’elle avait eu la gentillesse de le lui préparer végétarien. Un geste auquel il ne s’attendait pas réellement, car si leur régime alimentaire n’était pas un secret, tout le monde ne le prenait pas en compte. Jim l’avait sûrement prévenu, en toute logique.
Par la suite, il s’était laissé traîner en ville, entre les chemins de la fête foraine établie pour quelques jours. Quelque chose que, de lui-même, il n’aurait jamais visité. Spock se serait plutôt assis dans un coin pour lire un livre de littérature, ou préparer ses connaissances en vue des missions futures.
« Vous pourrez en apprendre plus sur les coutumes Terriennes ! » l’avait tenté Jim, un sourire collé à ses lèvres pleines.
D’un simple mouvement d’yeux il avait accepté la promenade entre les stands en cette fin d’après-midi qui tombait, les humanoïdes présents, les enfants qui courraient dans tous les sens, quelques animaux et surtout beaucoup, beaucoup, d’odeurs qui le prenaient au nez. Jim semblait parfaitement à l’aise, désignait les stands un par un et lui proposait de s’y essayer. Pour l’instant, aucun ne semblait trouver grâce aux yeux du Vulcain, ce qui n’était pas réellement étonnant pour quiconque le connaissait un minimum.
« Partant pour un tour en grande roue ? »
Le regard brun rencontra le bleu irréel de son homologue. La grande roue ? Elle surplombait la fête du haut de ses quatre-vingts mètres. Spock resta muet, son expression suffisamment éloquente pour qu’il n’ait pas à répondre toute sa désapprobation. Le garçon de ferme n’accepta pas son silence aussi facilement.
« Ne me dites pas que vous avez le vertige ? - Cette tentative par la provocation sera un échec, Jim. »
Le susnommé semblait très au courant de cela. Pour l’instant il laissa tomber et reprit la marche. Cependant à aucun moment il n’oublia cette idée, et Spock s’y retrouva sans même pouvoir dire « Longue vie et prospérité », ce qui le surpris alors qu’il grimpait à bord de la nacelle.
Les voilà alors partis pour un tour de presque une heure, surplombant la fête comme la ville.
Ils atteignaient le haut quand la roue se bloqua brusquement, le choc provoqué envoya Jim au sol, rapidement redressé par l’officier scientifique. Ce dernier s’approcha du bord pour essayer de trouver la cause de ce brusque arrêt. La raison, il la trouva facilement. Une simple panne de courant. Tous les stands étaient plongés dans le noir, éclairés seulement par le soleil couchant au loin. Les deux amis n’échangèrent pas un mot au début, la panne serait bien rapidement réparée et ils retrouveraient le sol plus vite qu’ils ne le pensaient.
Dix minutes après l’arrêt complet Jim démarra une série de pas dans la petite cabine, il portait de temps à autre son regard sur le Vulcain qui méditait sur le siège.
« Comment vous faites ça ? »
Le Vulcain ouvrit les yeux, haussa un sourcil en guise de questionnement. Trouvait-il réellement son calme étrange ?
« Ne pas vous sentir piégé ici. »
La question ne lui semblait plus étrange, et plus légitime. L’aversion des espaces trop renfermés de Jim était connue par quiconque le côtoyait assez, c’est d’ailleurs pour cela qu’aucun commentaire n’avait traversé les lèvres du plus âgé quant à ces allers-retours. La réponse était bien simple en réalité, Spock ne souffrait pas de claustrophobie, qu’elle soit mineure ou bien plus grave. Pour une fois dans sa vie il ne sut quoi répondre alors qu’en face son ami cherchait les réponses en lui, comme s’il cherchait une aide qui ne lui était pas fournie.
« La roue redémarrera bientôt Jim, répondit-il dans un souffle assez doux. Vous n’avez pas à vous en faire. »
L’humain s’étonna, cette voix il ne l’avait entendu qu’une fois dans sa vie ; quand il était revenu d’entre les morts, réveillé à l’hôpital et qu’il découvrait ses sauveurs. Particulièrement le Vulcain qui avait risqué sa vie pour ramener le criminel et le « super-sang » qui avait purifié le sien de la contamination des radiations. Aussi étrange que ce puisse être il se calma presque immédiatement, repris sa place sur la petite banquette face à Spock. Ils échangèrent un simple regard, presque affectueux, puis Spock repris sa méditation et Jim contempla la ville qui baignait dans les derniers rayons du soleil. Le calme régnait entre eux, un calme qui apaisait l’humain agité. Pour dire vrai Spock avait ce pouvoir sur lui, il parvenait à le détendre, quelque peu ironique pour le Vulcain qui était probablement la personne la moins détendue que Jim pouvait connaître.
Quinze minutes sans nouvelles, Jim recommença à marcher de long en large, sans gêner son vis-à-vis qui possédait une concentration extrême. Toutefois il conservait un brin d’écoute pour l’humain, il souhaitait lui éviter une crise quelconque, qui pouvait survenir à n’importe quel moment tant qu’ils étaient prisonniers de cette petite nacelle.
Vingt minutes étaient passées et Jim écrasa sa main contre la paroi vitrée, Spock remarqua immédiatement qu’il tremblait légèrement. Ce ne l’étonna guère, surtout qu’il devait se retenir le plus possible pour ne pas montrer sa faiblesse, sa peur. Le scientifique se doutait des efforts innombrables qu’employait son supérieur pour se maintenir ainsi, il refoulait les souvenirs douloureux au plus profond de son esprit. Pas besoin d’être dans sa tête pour le savoir, il suffisait de le connaître. De nouveau sa douce voix calme s’éleva dans l’espace clos.
« Jim, appela-t-il et patienta jusqu’à être regardé. Tout ira bien. Venez vous asseoir ici. - Qu’est-ce que vous allez faire ? - Vous aider à méditer. »
Il espérait l’apaiser encore une fois voire plus, lui faire oublier l’espace de quelques instants tous ces mauvais souvenirs qui le hantaient, qui revenaient sans cesse. Spock n’en parlait pas mais savait que le blond se réveillait la nuit en sursaut, qu’il ne dormait ainsi que très peu. Son état maussade, presque indifférent à chacune des missions qui leur étaient confiées, la seule envie d’être sûrement très loin du vaisseau, de l’espace. Il avait eu confirmation alors que Jim insistait un peu plus qu’à son habitude pour une petite permission sur Terre, et qu’il désire rentrer chez lui fut un autre indice conséquent. Quand l’humain s’installa, il put lui donner des indications pour leur méditation commune, fermer les yeux, se concentrer sur sa voix mais également son propre souffle.
Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer.
Une fois, deux fois, sept fois.
La respiration alors erratique de Jim s’apaisa lentement grâce aux bons conseils de Spock. Le Capitaine n’était pas réellement connu pour son silence ou même sa patience, il était très mauvais en méditation, ne restait pas en place plus de trois minutes. Toutefois il dépassa son record personnel alors qu’il atteignait les cinq minutes.
Vingt-cinq minutes étaient passées, la respiration de Jim se saccada lentement alors qu’il commençait une crise de claustrophobie. Plus rapide que jamais le Vulcain se redressa pour se saisir du visage blanchâtre qui tentait, malgré tout, de conserver son état de méditation. Ce n’était pas une grande réussite, toutefois Spock lui accorda son acharnement très humain. La panne ne semblait pas prête d’être rétablie, et il se demandait combien de temps Jim pourrait tenir.
Il se souvint que quand lui, enfant, était terrifié d’un orage puissant sa mère arrivait dans sa chambre pour le prendre dans ses bras, lui murmurer qu’elle ne le quitterait pas tant qu’il ne serait pas calmé et rendormi. Cette peur, bien qu’illogique, avait toujours fait partie de lui. Maintenant adulte il parvenait à se maîtriser et observer ces phénomènes d’un œil presque curieux. Derrière un orage il y avait une explication rationnelle, chose qu’il ne pouvait trouver dans la claustrophobie. Expliquer combien cette peur était illogique ne servirait à rien, sauf peut-être mettre le plus jeune en colère, ce qu’il était préférable d’éviter en ces temps-ci. Ainsi, d’une tendresse qu’il prenait de sa mère, il ramena le corps tremblant contre le sien, plus froid, plus fort et plus calme. Un geste qui lui semblait presque naturel, comme si Jim avait toujours eu sa place là, que son ossature était formée pour se placer ainsi. Cela étonnait d’autant plus Spock, mais pas autant que le calme envahissant de nouveau son ami.
« Merci... »
Le murmure du blond l’interpella quelque peu avant qu’il ne puisse répondre.
« Je serais toujours à vos côtés. »
Il perçut le sourire de Jim alors qu’il enserrait de sa forte poigne le haut du scientifique, sans bouger d’un iota, tandis que lui venait l’enserrer presque tendrement de ses bras. Le silence s’installa confortablement entre eux deux, sans qu’il ne soit gênant. Bien au contraire.
Au bout de trente minutes, la roue amorça un mouvement, les deux officiers redressèrent la tête. Enfin ! La délivrance leur arrivait, ils poseraient bientôt pied à terre, pour le plus grand bonheur de Jim, qui pourtant ne se dégagea aucunement de la position confortable dans laquelle il se trouvait. Lui-même trouvait étrange qu’il s’y sente si bien. Une simple coïncidence dégagée par sa phobie ressortissante, il aurait sûrement trouvé confortable de rester contre un Klingon tant il nécessitait simplement une présence rassurante – du moins c’est ce dont il cherchait à se convaincre.
Quelque vingt minutes plus tard, il s’extirpa presque à regret et tout aussi difficilement des bras Vulcain pour sortir de la cabine. Avec un sourire il s’adressa à son ami qui le suivait de très près après une telle expérience.
« La prochaine fois que je veux monter dans une grande roue, Spock, assommez-moi. - Cela sera fait, Jim. »
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« Your prompt: They are on a ferris wheel, and everything is going great - until it gets stuck at the very top. For thirty whole minutes. »
Ps : oui, j'aime bien les pavés. | | | | Sujet: Re: Un écrit, ça vous dit ? Jeu 10 Juin - 15:37 Quelques aides pour les idées ! Vous pouvez combiner plusieurs prompts sans soucis (pas trop quand même) si jamais vous trouvez qu'il n'y a pas beaucoup de matière. Des sites :○ Plusieurs générateurs de prompts en fonction de ce que vous préférez. ○ Ultimate OTP Prompt Generator, de ce fait ce n'est que pour deux personnes (libre à vous d'adapter). ○ Encore du OTP prompt mais avec possibilité de mettre jusqu'à quatre personnages. Listes :- Des images:
- Par écrit (tout est en anglais, flemme de traduire pour le moment):
« Person B heroically saving Person A from a spider by picking it with a glass and throwing it outsidee. »
« Person B and Person A tell each other how they miss one another. »
« Person A and Person B sharing ice cream/cake/a dessert. »
« Person A making Person B some hot chocolate. »
« Person A and Person B slow dancing with no music, arms wrapped tightly around each other, breaths mingling. »
« Person A is/comes out as trans. Person B does their best to support them. »
« Person A helping Person B dry and brush their hair after a shower. »
« Person A and Person B accidentally married. »
« Person A is about to leave for work. Person B asks them if they've forgotten anything, and Person A gives them a kiss. Person B turns red and opens their hand to reveal Person A's keys/wallet/etc., saying 'I meant this, but thanks.' »
« Person A and Person B are in an established long distance relationship, Person A surprises Person B by showing up right before midnight on New Year's Eve. »
« Person B wants to use their laptop on the couch, but Person A always occupies the space in their lap. »
« Person A coming home from a cuddly date with Person B and realizing that their shirt smells like Person B. Person A pulls their shirt up to their face to smell it before it fades away. »
« Person A participating in Person B's hobby even if it doesn't personally interest them. »
« Person A and Person B watching a horror movie. Person A can't sleep that night and Person B comforts them in a cuddle. »
« Person A booping Person B's nose with their finger. »
« Person B looks at Person A and gently cups their face to examine it. Person A is a little confused and asks what's Person B doing. 'Hold on, there's something on your face,' Person B responds and then kisses Person A. 'It was me.' Person A becomes red and flustered. »
« Person B trying their best to be quiet while Person A is taking a nap. »
« Person A and Person B unable to sleep after watching a horror movie, but neither will admit that the movie scared them. »
« Person A and Person B cuddling under the stars. »
« Person A giving Person B a kiss before going to work and they are still in bed. »
« Person B tucking Person A's hair behind their ear to help them get it out of their face. »
« Imagine the big, bright smile on Person B's face when Person A finally says ‘I love you’ for the first time. »
« Person B making Person A their favorite meal when they are having a hard day. »
« Person A and Person B building a pillow fort. »
« Person B holding a sobbing Person A. Person A cries themselves to sleep with their face buried into Person B. »
« Person A and Person B falling asleep together with their heads on the other's shoulder/head in the backseat of the car while their friend is driving. »
« It's zombie apocalypse Person A hasn’t seen a real person in forever, and they kiss Person B when they see that they are an actual living person. »
« Person B is blind and Person A is their supportive friend. »
« Person A and Person B adopting an orphan. »
« Person B and Person A meet on a blind date. »
« Person A and Person B spending the night on the perfect hill for stargazing. »
| | | | Sujet: Re: Un écrit, ça vous dit ? Jeu 10 Juin - 17:12 Il y a un an et demi, notre fonda préférée m'a demandé d'écrire du Tom Riddle/Mathis Lowell (son OC, vous le connaissez, faites pas genre). J'ai pris mon temps, et je suppose que vu sa réaction cela valait le coup ? Si le format spoiler ne vous plaît pas trop je peux éventuellement le mettre sur un google doc. - Dance with me. :
Le monde ressentait trop, tout le temps et fort. Mathis le supportait depuis maintenant dix-huit années, souffrait de migraine qui pouvaient durer des jours entiers sans que cela ne se calme ou qu’il n’ait la possibilité de se reposer convenablement. Pourtant le jeune homme était social et préférait passer du temps avec son groupe d’ami plutôt que se retrouver seul pour se reposer, quitte à endurer une peine immense plus tard. Les fêtes étaient alors une épreuve pour l’empathe, tous les sentiments se mélangeaient les uns aux autres.
De la colère à la joie, de la peine à la nervosité, et surtout de l’amour à la jalousie.
Pourtant, le jeune empathe préférait danser au milieu de la foule, avec ses ami·es proches, plutôt que de rester en retrait, en dehors du cercle d’amusement. Une valse entraînante avec Maeve, il n’avait pas pu le refuser, la faisant tournoyer avec douceur et grâce, dans sa longue robe jaune, qui touchait tout juste le sol. Tous deux se souriaient, heureux. Leur dernière année à Poudlard, leur dernier bal. La suite, effrayante, angoissante, approchait à grand pas. Si certains avaient un chemin tout tracé, cela ne signifiait en aucun cas qu’ils désiraient le suivre, ou même que cela arriverait. Des accidents de parcours, comme on les appelait.
À cette heure-ci, ils n’y pensaient pas, ils s’amusaient et riaient. Leur avenir loin dans leurs esprits, loin devant eux. Seule la soirée comptait, la danse, les pas…
Un, deux, trois, quatre… Un deux, trois, quatre…
Et Maeve tourne avec le sourire rayonnant qu’ils lui connaissent.
Un, deux, trois, quatre… Un, deux, trois, quatre…
Toujours sur la même ligne, en rythme.
Un, deux, trois, quatre… Un, deux, trois, quatre…
La migraine de Mathis augmentait, il s’en fichait.
Un peu plus loin, assit à une table, refusant de se mélanger à la foule, Tom ne peut manquer les yeux plissés et la mâchoire serrée de Mathis, n’importe qui était à même de le remarquer. Tout le monde savait, et personne ne faisait jamais rien pour les lui épargner. Et il ne semblait pas spécialement chercher à se les éviter. Un imbécile, c’est l’adjectif qui lui convenait le mieux. Pourquoi ne venait-il pas foutre son cul au fond de la pièce pour se préserver ?
À quelques chaises de lui, Ambroise se posait la même question, avec bien plus de délicatesse et d’empathie pour son meilleur ami. Cependant, il comprenait le besoin de Mathis de se mêler à la foule, de rester avec ses proches, de s’amuser et de ne pas s’enfermer dans une pièce. La solitude pèserait trop à l’oiseau sociable qu’il était, le sachant pourtant capable de rester loin quelques temps, voire même de l’apprécier. Seulement, pas en de telles circonstances. Il entend le soupir provenant de Tom, mais ne lui adresse pas un mot, ni même un regard. Il pouvait faire quelque chose pour Mathis, il était même le seul d’après l’empathe. Même si cela ne lui plaisait pas, Tom pourrait bouger son cul.
Lorsque la danse prend fin, elle est suivie par musique classique un peu plus dynamique. Et Mathis ne semble pas prêt à sortir de la piste, Maeve ne le quitte pas, s’assurant qu’il ne souffrait pas trop. Le sourire qu’il lui offre ne la met pas en confiance, après sept ans, elle le connaît. Celui à la chevelure de neige n’est pas aussi bon menteur qu’il le croit, ou pas avec elle en tout cas. Il grimaça une excuse, tout irait bien, il voulait juste profiter de la danse.
Seules quelques notes s’étaient envolées dans les airs, que Tom, ayant traversé la pièce à grandes enjambées, empoignait le bras de Mathis, et sans aucune cérémonie ou parole, le traina loin de la piste de dance, sous le regard médusé de bien des personnes autour d’eux. Mais le Serpentard n’y pris aucune attention, ni mêmes aux balbutiements ridicules du plus petit, et se contenta le fit sortir de la grande salle.
Un peu plus loin, dans le couloir, Mathis se défit de la forte poigne de celui qui faisait battre son cœur depuis quelques années déjà.
« A-Attends, Tom ! Qu’est-ce que tu fais ? »
Le susnommé soupira en se retournant, les bras nouvellement croisés sur son torse, sans répondre, car son agissement était assez explicite pour parler pour lui-même.
« J’étais en train de danser… — Tu étais en train de te faire souffrir. »
Le jeune Riddle asséna cette phrase comme un coup dans la mâchoire, qui aurait sûrement fait moins souffrir Mathis.
« Pour quoi ? Quelques minutes de joie ? C’est ridicule. »
Les yeux baissés vers le sol, honteux, son homologue ne trouvait plus rien à redire. Le silence était comblé par les rares notes qui traversaient la lourde porte de bois derrière eux.
« J’aimais bien danser… » Le murmure fut à peine soufflé, mais perçu avec clarté.
La raison ne trouvait aucune valeur aux yeux de Tom, qu’il fronça même, lui donnant un petit air de hibou mal luné — une comparaison bien trop mignonne pour le fourchelang.
Au dehors commençait à tomber une pluie diluvienne, assez typique de l’Écosse, de Grande Bretagne même, et brisait le silence au même titre que les notes de la valse qui se jouait à l’intérieure de la grande salle. D’un léger soupir, Mathis s’avoua que le calme forcé lui offrait un répit qu’il aurait dû s’accorder quelques minutes plus tôt, car il atteignait presque le point de non-retour. Son obstination à rester au milieu de la foule, pour ne pas se retrouver seul était un inconvénient de tous les jours. Bien qu’il sache s’isoler de temps à autres, et pouvait même l’apprécier, seulement la fréquence n’était pas suffisante à ce qu’il lui semblait.
La seule présence à ses côtés était un repos pour son don, et il l’avait admis des années plutôt. Une des raisons de ses sentiments par ailleurs, peut-être pas la raison principale, bien qu’importante.
Perdu dans ses pensées, ne percevant pas celle de son confrère Serpentard comme à l’usuelle, Mathis sursauta avec conviction lorsqu’une main se saisie de la sienne, et une autre s’apposa sur sa hanche. L’air coi, le cœur bondissait affreusement dans sa poitrine, il ne bougea pas d’un iota jusqu’à ce que la voix de Tom ne le réveille.
« Dépêche-toi avant que la musique ne se termine. »
Le batteur offrit un regard désorienté durant quelques secondes trop longues, avant de poser sa main sur l’épaule de Tom, qui entama presqu’immédiatement la valse, menant le pas fermement, avec justesse et droiture — celle d’un souverain, d’une personne qui savait où elle allait, et ne se retournait pas, jamais. Mathis se laissa guider, sans s’oser à ferme les yeux, les ayant plongés dans ceux rouges de Tom, celui qui l’envoûtait et ne l’avait jamais réellement laissé indifférent. Mathis se sentait chanceux en cet instant même, si Tom l’avait jugé sur bien des aspects, il avait toujours respecté — à sa façon — son don, ses besoins quant à ce dernier.
Lui accorder une telle danse, lui qui ne s’amusait jamais, passait plus de temps derrière un chaudron ou des livres qu’à les accompagner dans leurs aventures, était une faveur dans laquelle il se complairait, ne marchanderait pas pour plus et s’en contenterait.
Presque craintivement, Mathis glissa sa main jusqu’à la nuque largement offerte, malgré un col bien serré. Tom détestait les contacts, repoussait quiconque entrait dans son espace personnel. Sauf cette fois-ci. Les yeux dans les yeux, il n’eut aucun mouvement d’épaule, n’arrêta pas la valse, et força même un rapprochement de quelques centimètres. Mathis pouvait sentir son souffle, si calme et maîtrisé. Cela allait sans dire, Tom ferait un excellent politicien comme il s’y destinait. Ce charisme qui fédérait tout le monde, les faisait tous et toutes tomber comme des mouches, était son atout le plus fantastique. Et Mathis avait succombé des années plus tôt.
Tom constata le sourire qui étirait les lèvres de Mathis, comme celui qui se logeait dans son regard. Ce n’était pas la première fois qu’il le regardait ainsi, cela avait eu le don de le déranger, de l’agacer même. La raison était assez simple : cela engendrait une réaction au creux de ses entrailles, réaction qu’il haïssait, et que seul Mathis parvenait à lui tirer. Une sorcellerie à laquelle il n’avait pas été préparé. Pourtant, de plus en plus il s’y laissait volontiers plonger, sans aucune crainte — aussi bizarre que cela lui paraissait. En revanche, si on s’osait à lui poser la question, il nierait férocement, probablement trop pour que ce ne soit pas suspect, pour qu’on ne l’emmerde pas un peu plus.
Poussé par une force inconsciente, celle-là même qui l’avait incité il y a de cela quelques années déjà à s’acoquiner avec la bande d’amis éclectique dont l’autre Serpentard faisait partie, malgré son asociabilité, Tom vint poser son front contre celui de Mathis, fermant les yeux. Une preuve de la confiance qu’il lui accordait, voire même, s’il lisait entre les lignes, de ses envahissants sentiments qu’il éprouvait à son égard.
Dans la cage thoracique de Mathis, son cœur venait de s’accélérer d’au moins vingt battement par minute, et son visage s’échauffa effroyablement, alors que sa main se crispa légèrement sur la nuque contre laquelle elle reposait. Les yeux écarquillés, il fixait le visage serein de Tom, quoiqu’un peu flou, il était sûr de ce qu’il pouvait observer. Depuis sept ans, il n’avait jamais vu Tom Riddle se décontracter, la mâchoire toujours fermées, serrées, les épaules relevées, la démarche sèche. Voilà comment apparaissait l’élève le plus redouté de tout Poudlard.
Mais à cet instant, il offrait une tout autre image ; celle d’un jeune homme d’à peine dix-huit ans, qui essayait d’avoir une vie normale après un départ des plus malchanceux. C’est une vision qui donnait un autre sens aux actions de Tom, et qui venait de faire de nouveau craquer Mathis. Ainsi, il colla un peu plus son front contre le sien, s’enfonça dans ce contact offert gracieusement — amoureusement même —, et ferma les yeux pour s’enivrer de leur valse.
Aucun des deux ne se rendit compte que la musique avait cessé pour changer de registre. À vrai dire, qu’ils le remarquent ou non, cela n’aurait rien changé.
L’impression d’être seuls au monde envahi les deux jeunes hommes. Qu’autour d’eux rien n’existait plus, seule leur danse comptait, leur petite bulle de sentiment dévoilé à leur manière, qui ne pouvait être éclatée.
Et ils pourraient s’y habituer.
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