Physique
Un côté Diva
Toujours sur son trente et un, on dirait bien que Dorothea s’imagine que le monde est sa nouvelle scène. Même pour dormir, rien n’est laissé au hasard. Sa routine quotidienne est aussi chronophage qu’épuisante. Jonglant entre les couleurs sobres et les teintes colorées; mais classiques, la fille a une affection pour les jupes et robes en tous genres et une inspiration tantôt antique, tantôt empire occidental. Son enfance au sein d'une troupe de théâtre a largement influencé ses goûts, on retrouve le style extravagant parfaitement assumé chez elle. Parfois (souvent) elle peut être "too much", mais elle adore ça.

Elle passe rarement inaperçue. Un vrai sapin de breloque vivant(e) !

Gamine espiègle
Même si son âge la désigne comme adulte, son petit minois expressif accuse le contraire. En effet, il a tendance à se transformer au fil de ses humeurs, pour cause, la demoiselle n’est pas du genre à cacher ses émotions. Ou plutôt elle n’en est pas capable.

Elle rougit facilement.  

Discipline de Star
Depuis son plus jeune âge, Dorothea fait attention à son apparence, pas seulement en utilisant des artifices et des soins, mais aussi par une discipline très stricte pour entretenir sa forme physique. C'est une sportive par dépit du coup, ce qui n'empêche que son esprit de compétition l'encourage à dépasser ses limites constamment.

À son plus grand damne, elle a une taille plutôt standard bien loin de ses aspirations...

Héritage dérangeant
Elle ressemble à son père. Même yeux verts perçants et expressifs, on dit souvent qu’elle parle avec ces derniers plus qu’avec sa petite bouche rosée. Ses fossettes aux creux des joues accentuent son côté mutin, contrairement à son géniteur qui paraissait plus sévère.  Elle lui doit aussi sa chevelure épaisse et tortillée difficile à dompter, qu’elle n'a jamais coupé pour autant. Voilà pourquoi ils sont si longs et encore, mouillés c’est encore pire… Malgré le fait qu’elle les déteste, elle les entretient avec soin. Ils rendent bien sur scène. Sait-on jamais et si elle reprenait le show ? Rêver ne peut pas faire de mal.

C’est son côté poupée qui se vend le mieux !

Caractère

Enjouée
Aucun doute, Dorothea a toujours respiré la joie de vivre. Une tendance à s'extasier d’un rien, se convaincre toute seule que même le plus insignifiant détail a quelque chose de merveilleux. Elle doit ce “don”, cette capacité à avoir ” son propre monde dans le monde “ à son imaginaire débordant; un que l’univers qui l’a bercé durant son enfance a certainement nourri avec brio. En effet, la fille a vécu littéralement dans un théâtre, sa famille étant la troupe qui l’animait. Même dans les pires moments, ils ont toujours tout fait pour remplir sa vie de paillettes et lui inspirer bonne humeur et joie de vivre. Prendre la vie du bon côté et éluder le reste, c'est son dada !

Inconsciente
Un petit peu quand même. À force d’être perchée sur sa lune, Dorothea a un peu perdu ses instincts de conservation. Elle aime suivre ses envies et son intuition (pas toujours très bonne), elle fait aussi confiance un peu trop facilement, pronant que tous méritent une chance et préférant la déception aux regrets de laisser passer une chance.

Téméraire
S’attirer des ennuis ne lui fait pas peur. Subir les conséquences non plus. Puis comme elle n’est pas du genre contrariante non plus, généralement, que cela soit mérité ou pas, elle préfère encaisser sans broncher et attendre que ça passe. Pour couronner le tout, se faire mal la fait rire…
C’est qu’elle se repasse le ridicule de son spectacle dans la tête pour faire passer la pilule. Ceci dit, il y a douleur et “douleur”. Des rires aux larmes, il n’y a qu’un pas.

Responsable
Si, si mine de rien. Fille unique dans une famille monoparentale, avec un père absent et une mère dépressive, la gamine a appris à s’occuper d’elle et des siens toute seule et rapidement. Généralement ses affaires sont toujours en ordre et elle tient ses engagements en prenant soin des individus qui l’entourent. Un côté maternelle aussi peut-être.

Folle
Elle est perchée, c’est un fait. Entre son attitude étrange et son je m’en foutisme quand à ce que l’on pensera de ses actes. Dorothea est un personnage très simple et très complexe à la fois, totalement décomplexé toutefois. Elle se fiche du conventionnel et de la norme. Aime se parler toute seule, dandiner comme si elle était sur une piste de danse et n’en faire qu’à sa tête en assouvissant ses envies.

Fragile
Fruit d’une relation adultère, elle n’a eu l'occasion de voir son père qu’une seule fois et il ne l’a même pas reconnue. Cachée sous son sourire et l’ingénue petite image qu’elle a donnée d’elle, Dorothea couvre une blessure profonde due à cet abandon, qui lui semble aussi injuste qu’injustifié. Le fait qu’elle n’est jamais pu l’exprimer pour protéger sa mère n’a fait que nourrir une frustration qui s’est transformée en crainte d’être délaissé par les autres. Malgré son côté extraverti et chaleureux, ainsi que  la facilité qu’elle offre à se laisser approcher ou côtoyer des étrangers, la fille a beaucoup de mal à créer de vrais liens avec ses homologues et se sentir proche de quelqu’un. C’est un peu aussi pour cela qu’elle aime marquer les esprits en tant que bête de scène et garder son "vrai" elle dans l'ombre de son jeu de rôle.

Expressive
Faire des mystères ce n'est pas tellement son genre, des secrets, la fille en a très peu, seulement des importants. De manière générale, c’est simple de savoir ce qu’elle pense ou de quelle humeur elle est. Sa face parle pour elle. Et comme elle s’en fout un peu de ce que vous allez en penser, rire devant vous (de vous ou d’un autre), pleurer ou montrer qu’elle s’ennuit ou autre ne la dérangera pas...

Histoire

Aussi loin qu’elle s’en souvienne, son univers a toujours été féérique. Des décors d’un autre temps ou d’autres mondes. Toutes ces couleurs, l'effervescence des soirées, avec la foule et les représentations. Ce train de vie insensé. La gamine avait beau voir trente fois la même scène, elle s’émerveillait à chaque fois devant la performance des acteurs ou des conteurs lyriques.  Puis l’envers du décor, en l’ayant vécu, l’expérience que rien “n'apparaît par magie”,  la rigueur et le sacrifice qu’exige le pacte d’une vie d’artiste. Une qui appartient davantage aux caprices d’un public qu’à son possesseur originel. Aussi elle a admiré, parfois avec perplexité son actrice de mère, lumineuse, joyeuse face à son public, car là aussi elle ne connaissait que trop bien ce qui était gardé de l’autre côté du rideau, ses larmes, son dégoût de tout, surtout de vivre. Impuissante toute sa jeune vie, au final, elle avait été spectatrice, une sur les bancs de son foyer, un vieux théâtre en faillite; une dans l’ombre de sa famille. Une famille qui la lie par le sang à cette étrange personne qui n’a même jamais voulu connaître son nom; soit disant. Peut-être son père fantôme lui avait-il donné des frères ou des sœurs. Peut-être qu’elle aurait dû secouer sa mère et lui dire de ne pas se morfondre ou attendre un pareil goujat. Du moins lui semblait-il qu’il le fut, elle  ne connaissait de lui que les traits d’un vieux portrait d’amoureux. Au lieu de cela, elle s’était détournée vers “elle” , la star de la troupe, son idole, elle qui lui avait tout appris, du chant, du théâtre et de la vie aussi. “Elle” qu’elle trouvait magique, sans soupçonner qu’elles étaient pareilles au final.

Sa seule certitude étant désormais,  que le passé est tel qu’il est, la seule possibilité est de faire avec, résolue avec le temps, Dorothea a fini par accepter le double jeu de sa mère bien aimée, à respecter son besoin de se morfondre en privé et de briller en public. À s’en détacher aussi, car il était difficile de sourire pour faire plaisir à sa famille adoptive, la troupe. Et au final, cette double facette lui faisant horreur, lui avait collé à la peau avant qu’elle n’ait eu le temps de le comprendre. Le “petit canari” ou “Titi” comme tous aiment la surnommer, a toujours eu une jolie voix. Un don pour porter les mots et leur donner une autre dimension émotive. Elle sait depuis longtemps inspirer joie et mélancolie. Une prédisposition pour le chant et l’accaparement de l’espace sur la scène. Bien vite, on l’a mise à contribution, tout aussi rapidement le succès lui a tendu les bras. La vedette était sienne encore une fois sans qu’elle n’en mesure les conséquences.  L’addiction à ce flot d’attention, l’espoir secret d’attirer dans ses filets ceux qui lui échappaient et manquer à sa vie depuis toujours. Puis la magie de ses représentations a foutu le camp avec ses espérances aussi rapidement qu’elle n’était arrivée.

La faillite de son royaume féérique, qui était tout ce qu’il y a de plus moldu ceci dit.

Un rebond difficile quand on a que dix ans et qu’il faut commencer pour la première fois une vie normale. Elle n’avait quasiment jamais quitté le théâtre, reine de l’école buissonnière et la comédie aussi, la fillette avait eu son lot de maladies imaginaires pour manquer les cours. Elle avait toujours une bonne excuse pour ne pas se rendre à l'école et le bâtiment scolaire qui l’accueillait à l'époque, la qualifiait plus de membre fantôme qu'autre chose. Alors certes, cela avait rapporté un lot d'ennuis à sa génitrice, on l'avait forcée un temps à être plus assidue, mais devant son entêtement, on lui avait offert un compromis pour sauver ce qu'il restait à sauver. C'était "elle", son idole qui avait trouvé la solution d'ailleurs, elle l’emmènerait et viendrait la chercher.  A son plus grand damne, la fillette avait dû se plier, sans pour autant ne jamais trouver sa place dans l'école primaire. Les heures étaient longues, Dorothea prenait son mal en patience quelques années, non pas sans s'offrir des vacances supplémentaires en jouant la petite chose souffrante. Cette comédienne.Elle n’était pas tant associale, seulement que peut-être, l’aura du bâtiment l’avait accaparé toute entière, rien en dehors n’avait d’importance. Rien ne trouvait grâce à ses yeux.  Et comme l’univers fait bien les choses et que l’étrange et le hors norme sont indissociables de la jeune artiste, un simple courrier entre ses mains avait garanti son avenir incertain. Enfin, c’était limite un bouquin… Ainsi l’étrange dossier caché dans le tiroir de la coiffeuse de sa mère l’avait intriguée. On aurait pu dire que Dorothea l’avait trouvé par hasard, mais elle vous assurerait que c’était son instinct qui l’avait conduite ici. Surtout que “elle” venait de partir pour enseigner son art. Il n’avait pas fallu longtemps pour que la fillette de l’époque y voit un signe pour retrouver son idole. Peut-être même qu’elle croyait dur comme fer que c’était “elle” qui lui avait envoyé une invitation. Prise dans son élan, elle avait prise sa décision, elle devait y aller coûte que coûte pour la rejoindre. S'en suivait alors une rude négociation avec sa mère, qui au début se fâchait de la découverte, bien plus encore de l'obstination de sa fille. Et fort heureusement pour la fillette, elle pouvait compter sur le soutien des intermédiaires de l'école prêts à l'aider à la convaincre. Ainsi à sa demande, une conseillère était venue leur rendre visite. Une femme aux nerfs solides qui se rangeait de son côté pour une obscure raison.

Elle voulait la revoir "elle"- Manuella, mais ne pouvait pas l'avouer ouvertement à sa mère, ni à la conseillère pour justifier sa motivation pour l'école si soudaine. Heureusement qu'elle avait un bon sens de la répartie. Dorothea était certaine que Manuella enseignait à Ilukkan et que c'était un signe du destin cette possibilité d'inscription. Pourtant rien à voir, son incompréhension aurait été totale si elle avait su que c’était son géniteur qui s’était chargé de lui envoyer la documentation pour l'aiguiller vers Ilukkan. Pourtant rien à voir, son incompréhension aurait été totale si elle avait su que c’était son géniteur qui s’était chargé de lui envoyer la documentation pour l'aiguiller vers Ilukkan. Et dans le courrier qui lui donnait sa voie, elle avait raté un tas de correspondance entre ses parents, où l’un demandait à l’autre depuis bien longtemps de l’envoyer vers un personnel compétent pour apprendre à utiliser sa magie. Cela aurait pu mettre la puce à l’oreille à Dorothea quant à ses origines ce jour-là, où la conseillère venue les visiter avait exposé avec sérieux l’existence de la magie et que sa génitrice était restée plus frustrée que surprise. L'excitation de la perspective de ce nouveau monde sûrement en cause de sa négligence. Son arrivée à l’école fait ainsi partie d’un des meilleurs souvenirs de son existence, son monde imaginaire prenait vie pour son plus grand plaisir et aussi cruel cela puisse être de le dire, s’éloigner de sa mère lui avait permis de s’épanouir. Leur relation était devenue plus saine avec la distance et même si l'extravagante Dorothea n’avait et ne ferait jamais l'unanimité, il lui avait été simple de s’entendre avec les autres élèves de sa maison et des autres aussi en y repensant…

C’est une peace and love après tout. Elle attire l'attention, mais pas en faisant des vagues, c'est plutôt une bonne pâte en fait, qui respecte le règlement en général et les autres, c'est le principal.  

Bien sûr, elle avait eu aussi le droit à son lot de déception ici encore, la rudesse de la discipline. Ce maudit uniforme et surtout son absence à “elle”. Pas de chance, elle était bien dans une école de magie comme son instinct lui avait prédit, mais pas celle-ci… Oh oui, elle avait bien pensé à un transfert d’école, mais visiblement elle s'était rétractée pour une raison ou une autre. Enfin tout simplement, elle savait ce qu’elle avait obtenu ici, sans savoir vers quoi elle irait si elle partait. Dans le cas échéant où on la laisserait s’en aller. Dorothea avait toute sa vie eu ce genre de réflexions, qu’elle associait aujourd’hui à de la perte de temps.

Le principal étant qu’elle avait eu quelques années plus tard, l’occasion de “la” revoir au hasard d’un achat en boutique. Et qu’elle ne fut pas sa surprise en acquiesçant sa requête; celle qui lui demandait de choisir un avenir plus concret, “car l’amour de la scène ne peut être qu’un loisir”.  Admiration aveugle, probablement dangereuse et sous influence certaine, la voilà sur les pas de son père inconnu sans même le savoir. Vaudrait-il mieux qu’elle n’apprenne jamais que ce dernier avait soudoyé son idole pour en arriver là. Pour son bien ou pas, que l’attention se veuille louable ou pas, pas sûr que le pacifisme de la fille prime sur sa colère… si elle l’apprend un jour.

De ce père, aujourd’hui, elle ne connaît que les traits qui ont bien vieilli. Elle ne l’a croisé qu’une fois dans le monde magique et cela lui suffit pour comprendre de qui elle tenait. Suffit aussi pour se résoudre qu’elle n’a pas besoin de lui courir après et que continuer de faire sans lui convient très bien. Après tout, elle a déjà une mère capricieuse- mais bien aimée; qui lui vole la majorité de son temps “libre” lors des congés non ?

Au sein du cursus Auror et défense magique, Dorothea intrigue. Jusqu’à ce qu’elle décide soudainement en 6ème année qu’elle devrait suivre ce cursus là, personne ne l’aurait imaginé vers ce genre d’avenir. Si au début, cela avait fait rire doucement, force était de constater que quand cette femme veut quelque chose, elle sait se donner les moyens de l’obtenir. Et même dans la matière qu’elle déteste le plus, son bond de progrès s’est fait rapidement dès le moment où elle a décidé de s’y mettre sérieusement. Les duels ont ainsi cessé de tourner à la farce- la majorité du temps du moins. Après tout, la discipline et la rigueur, malgré les apparences, elle n’avait connu que cela toute sa vie. Si l’objectif avait changé, la méthodologie restait la même non ?

Aujourd’hui, elle a 19 ans et même sous ses airs de baba cool, les forces du mal n’ont qu’à bien se tenir !

Combien même elle gaspille tout son temps à chantonner ou dandiner. On ne se refait pas si facilement après tout. Même si elle ne sait toujours pas pourquoi elle se démène pour se faire une place dans ce cursus à la concurrence ardue, la fille reste déterminée en réfléchissant encore vers quel métier elle va se tourner...