ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter.
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L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie.
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"Celui qui n'a aucun respect pour la vie ne la mérite pas lui-même" - Akiko Yosano [Finie]
Invité
Invité
Anonymous
Sujet: "Celui qui n'a aucun respect pour la vie ne la mérite pas lui-même" - Akiko Yosano [Finie]
Dim 14 Juin - 9:57
                    
Akiko Yosano|Canon
POSTE : professeur d'anatomie
DIRECTION DE MAISON :  /
ANIMAL DE COMPAGNIE : elle préfère les disséquer
BAGUETTE : bois d'aupébine, plume de phénix, 25,43 centimètres, très flexible, typique de certaines baguettes japonaises, elle a aussi une courte phrase écrite en kanji et hiragana dessus, si on traduit, la sienne veut dire "Personne ne mourra".
PATRONUS : un papillon
ODEUR DE L'AMORTENTIA : l'odeur du désinfectant, du saké et des vêtements neufs
REFLET DANS LE MIROIR DU RISÉD : l'Egalité. Avec un grand E. Reconnue et respectée par tous. Tout simplement. On la verra plus souvent militer pour l'égalité homme-femme, cependant elle respecte tout le principe même en général. Qu'on soit moldu, né-moldu, sang-mêlé, sang-pur, blanc, noir, métisse, homme, femme, non-binaire ou tout ce que vous voulez, on reste tous humains. On est fait du même matériau, il n'y en a pas un supérieur à l'autre.
ÉPOUVANTARD : face à elle, un blessé grave. Il est mourant. Et elle ne peux rien faire pour le sauver. Même pas pour ne serait-ce abréger ses souffrances et l'aider à partir moins douloureusement, ou juste lui tenir la main pour lui montrer qu’il n’est pas seul. Elle peut juste le regarder décéder, inutile, incapable d'apporter la moindre aide, aussi minime soit-elle.
FAMILLE : aucune
Akiko Yosano

— Bungou Stray Dogs

32 ansNée-moldueFemmeJaponaise
« La mort c'est le fait de perdre la vie »

NOM : Yosano
PRÉNOM : Akiko
SURNOM : Miss Angel, Docteur (sisi c'en est devenu un surnom)
DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 7 Décembre 1988 dans une petite clinique de Yokohama au Japon
LANGUES PARLÉES: japonais (langue natale) et anglais (couramment)
DON : /
YEUX : marrons
CHEVEUX : bruns/châtain foncé
TAILLE : 1m66
POIDS : 52 kg

Liste des headcanons
Elle ne sait pas conjurer son épouvantard car n’arrive pas à rendre la situation ridicule et ne sait pas “rire” de la mort - Le souvenir heureux auquel elle pense pour faire apparaître un patronus est celui du jour où elle a été diplômée médecin - Préfère d'ailleurs que ses élèves l’appellent “Docteur” plutôt que “Professeur” - Est du genre à acheter des revues médicales juste pour le plaisir de critiquer s'il y a des erreurs ou confusions - Elle traîne souvent sur les forums type doctissimo par ironie et pour se moquer des réponses (même si la dangerosité de certaines la font parfois se sentir obligée de les contredire) - Elle a toujours la même trousse de dissection que son université lui a fourni pendant ses études - Depuis le jour où on lui a fourni jusqu'à aujourd'hui, elle l'a toujours gardé sur elle sauf si ça lui était interdit  - Lave son matériel à dissection avec la même éponge que sa vaisselle (c'est la même chose que laver un couteau qui a coupé de la viande crue selon elle) - Préfère user des méthodes moldues pour traiter des blessures légères -  En fait, même dans la vie quotidienne, elle préférera les méthodes moldues à la magie pour ne pas en devenir "dépendante" - Sauf pour le rangement - Un peu maniaque -  A toujours des pailles pour si elle devait boire dans une canette (plutôt mourir que boire à même le métal) - Elle porte des gants (qu'elle change tous les jours) pour ne pas toucher directement les gens ou les objets - A toujours des lingettes désinfectantes - Elle a gardé l’habitude japonaise de retirer ses chaussures chez elle pour mettre des chaussures d’intérieur - Du coup, elle crise intérieurement quand quelqu’un entre chez elle et garde ses chaussures - Son alcool préféré est le saké mais elle le conserve précieusement pour quand elle est d'humeur nostalgique - Ses plats préférés sont ceux à base d'anguille (plus particulièrement le curry à l’anguille) - Aime beaucoup les wagashi (qui sont des espèces de pâtisseries traditionnelles japonaises) - Aime le sucré-salé - N’aime pas le thé car trouve ça trop fade - Sait malgré tout faire la cérémonie du thé japonaise (sa mère lui a appris) - Selon elle, la nécrologie est la section la plus intéressante du journal : tout le monde y est traité de la même manière, peu importe le genre, la nationalité, le métier... - Plus que les achats en eux-mêmes, ce qu'elle aime dans le shopping c'est l'activité en elle-même et le fait de dépenser son argent - Même avec une économie plus que suffisante pour vivre, ses fins de mois sont toujours serrées - Porte des talons en toutes circonstances (même quand il vaudrait mieux porter des baskets) - Porte des lunettes de repos - A souvent le tic de passer une main dans ses cheveux - N’aime pas le terme “féministe” - Bisexuelle - A d'ailleurs des critères beaucoup plus exigents pour les hommes que pour les femmes -Trouve le quidditch “inutilement dangereux et stupide” - A longtemps fait partie du club d'ikebana en plus de celui de combat à Mahoutokoro

Côté joueur
PSEUDO : Athenalle
AVATAR : /
COMMENT AS-TU TROUVÉ LE FORUM ? : C'est Mary
UN PETIT MOT :
CODE DU RÈGLEMENT : (à envoyer par MP)
Physique
Le réveil sonne. Une fois. Deux fois. Trois fois. Un cri agacé s'échappe des couvertures. Une main en émerge, cherchant le téléphone et devant s'y reprendre à deux fois avant de pouvoir stopper l'alarme. Puis, brusquement, les draps sont repoussés, tombant à moitié au sol, ce qui ne semble pas vraiment déranger la silhouette qui sort du lit. Elle sort du lit en étouffant un bâillement, les cheveux encore ébouriffés et le teint blafard d'une personne mal réveillée. C'est le pas hagard qu'elle se dirige machinalement vers la salle de bain.

Pour l'instant, sans un regard vers le miroir, elle se baisse pour sortir une balance électronique de sous le meuble principal de la pièce. Se redressant, elle appuie sur le bouton avec son orteil. Elle attend que les "zéro" s'affichent pour monter dessus. Quelques secondes avant que le nombre affiché se stabilise. 52 kilogrammes. Elle hausse les épaules, ni mécontente, ni contente. Un poids normal. Cette fois, c'est vers l'armoire de rangement fixée au mur qu'elle tend le bras. Elle doit se mettre sur la pointe des pieds. Pas qu'elle soit particulièrement petite, elle fait 1 mètre 66. C'est dans la moyenne. Peut-être même au-dessus de celle japonaise. Juste que ce qu'elle cherche est sur l'étagère du haut. Elle finit par se saisir d'un petit carnet et d'un stylo. Elle ouvre le carnet, note la date et inscrit son poids à côté. Cela s'ajoute à des lignes complètes de dates antérieures et poids affiché ces jours-ci.

Pas qu'elle vise un poids particulier mais c'est important de surveiller tout ça. Question de santé -ironique quand on connaît son penchant pour l'alcool-. La balance est repoussée sous le meuble du bout des pieds et le carnet reposé à sa place. Elle retire la courte chemise de nuit qu'elle porte. Un peu transparente. Elle ne semble pas d'un naturel pudique. Certes, elle est chez elle, alors pourquoi l'être ? Même en dehors, elle ne l'est pas particulièrement, sans non plus être vulgaire. Elle va se glisser sous la douche, fermant le rideau par habitude pour qu'on ne puisse plus que deviner sa fine silhouette à travers. C'est après s'être longtemps prélassée sous l'eau chaude qu'elle sort de là.

Elle s'enroule dans une serviette. Cette fois, elle ne dédaigne pas le miroir et s'en approche même. Elle attrape sa brosse à dent et son dentifrice et machinalement, elle ouvre la bouche pour dévoiler une rangée de dents parfaitement droites -comme quoi elle a bien fait de porter un appareil dentaire autrefois- et blanches qu'elle se met à brosser avec soin. Une habitude très japonaise que de se brosser les dents deux fois le matin : une au réveil pour avoir bonne haleine, et une seconde fois après le petit-déjeuner. Cela fait, elle se rince la bouche et essuie les dernières gouttes d'eau sur son visage. Maintenant, elle peut s'appliquer de la crème anti-ride sur le visage. Pas qu'elle en est. Pour l'instant, sa peau est lisse d'imperfection. Mais si c'est le cas aujourd'hui, rien ne garantit que ça le soit toujours demain. C'est en prenant soin de soi le plus tôt possible qu'on s'assure d'être en forme le plus longtemps possible. Elle s'attèle donc à la tâche.

De la crème pour nourrir sa peau, oui, mais du maquillage pour se couvrir d'artifices, non. C'est au naturel qu'elle s'apprécie le plus. En fait, même si cela peut paraître étrange à dire, c'est dans la "banalité" de certains de ses traits qu'elle trouve son charme. Des traits de visage fins mais pas forcément marquants, qu'on pourrait trouver délicat s'ils n'adoptaient pas trop souvent des expressions tout de suite moins gracieuses. Des lèvres ni trop fines ni trop charnues qu'elle recouvre souvent de baume afin qu'elles ne gercent pas. On peut voir qu'elle aime prendre soin d'elle sans forcément trop en faire. Beaucoup de produits de beauté mais aucun pour modifier son physique, juste pour l'entretenir.

Pourquoi s'étaler du fond de teint alors qu'elle a déjà un teint si pâle -qu'il vaut mieux éloigner du soleil au risque de brûler -? Pourquoi se mettre du mascara quand elle trouve déjà ses cils parfaits ? Du rouge à lèvres ? Elle aime la teinte rosée qu'elles ont naturellement, pas besoin de les recouvrir d'autres couleurs. Mettre en valeur ses yeux avec du fard à paupière ou de l'eye-liner ? Il est vrai que la couleur marron de ces derniers est plutôt banale mais elle les aime bien. En fait, elle s'amuse même souvent à y entrevoir quelques reflets mauves. Peut-être est-elle la seule à les voir. Un haussement d'épaule à cette pensée. Peu importe comment les autres la voit, tant qu'elle, elle aime l'image que lui renvoie le miroir. Enfin, elle brosse ses cheveux. Une coupe très caricaturale du Japon, des cheveux bruns foncés n'atteignant même pas ses épaules et une frange typiquement japonaise. Coiffure qu'elle n'aborde pas pour correspondre aux clichés mais simplement parce qu'elle l'aime.

Les soins du visage étant terminés, elle s'attèle au reste du corps, cette fois. Elle a largement eu le temps de complètement sécher alors il est temps de se recouvrir d'une autre crème. Pas question d'avoir la peau sèche. Bref, cela fait, elle cherche ses vêtements du regard. Ah... Comme toujours, pas réveillée, elle a oublié de les prendre et elle va devoir endurer le froid du reste de l'appartement pour aller les chercher. Frissonnant, elle sort de la pièce et va jusque dans sa chambre pour ouvrir l'armoire. Cette dernière déborde de vêtements divers et variés. Tous de grandes marques, on voit qu'une partie considérable de son budget par là-dedans.

D'abord des sous-vêtements. Un bonnet C occidental, au cas où ça vous intéresserait. Ca aussi c'est une caractéristique pas forcément très japonaise. Malgré le choix important de vêtements, c'est sans hésitation qu'elle attrape une chemise blanche à manches longues, assez simple. Elle l'enfile, la boutonne soigneusement. Puis, elle attrape une cravate. Pourquoi ça serait réservé aux hommes ? Elle la noue avec habileté. Pas trop serrée non plus. Elle en apprécie l'esthétique mais il ne faut pas qu'elle trouve ça infortable. Elle enfile une paire de collants noirs. Très fins. C'est le genre d'achats qu'elle doit répéter souvent, ça se troue rapidement ces choses-là. Puis une jupe noire plissée qui lui arrive aux genoux. Comme elle en a des dizaines dont les différences sont à peine visibles. Et parce qu'on ne reste pas pieds nus, une paire de talons aiguilles. Ils sont rouges et parfaitement vernis. La cravate trop serrée c'est non mais les talons c'est okay, apparemment.

Touche finale, elle s'avance à sa table de chevet, faisant de grandes enjambées malgré une démarche parfaitement mesurée -on voit qu'elle a l'habitude de porter des talons-, elle ramasse délicatement la pince en forme de papillon posée sur le meuble. Elle l'accroche dans ses cheveux. C'est un accessoire qu'elle n'oublie jamais. Certes c'est la dernière chose qu'elle ajuste, cependant, jamais elle ne sortirait sans. Le meilleur pour la fin, comme on dit. Elle claque un peu ses joues histoire d'être bien réveillée, ces dernières commençant déjà à arborer plus de couleur, s'étire une dernière fois et elle est prête à partir.

Caractère

Elle a un verre à vin à main. Pourtant, le liquide qu'il contient est transparent. Oh, l'odeur ne trompe pas, ce n'est pas de l'eau pour autant. Du saké. Elle a pourtant des verres à saké sauf qu'elle aime avoir ce geste répété de tourner le verre pour voir le liquide bouger à l'intérieur. Un soupir de lassitude franchit ses lèvres. Il faut croire qu'elle est d'humeur logique. Sans doute pour ça qu'elle a sorti la bouteille de saké. Elle ferme les yeux. Comme pour se calmer, elle se répète intérieurement ce discours qu'elle connaît par coeur :

Au moment d'être admise à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité.

Plutôt mourir que de trahir son honneur. C'est l'une de ses premières valeurs. Chez elle, il se décline sous un éventail multiple. Respecter ses principes qui sont forts nombreux. Ne jamais trahir sa parole. L'égalité ne pourra jamais réellement exister si le monde est composé de traîtres à qui on ne peux faire confiance. Et puis, on ne fait pas aux autres ce qu'on ne veux pas qu'on nous fasse. Bien sûr, elle a pleins d'autres principes qui lui tiennent à coeur, cependant, le serment en fait mention aussi. Comme s'il avait été construit pour elle. Ou comme si elle avait été faite pour embrasser cette voie.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.

La vie est la chose la plus précieuse qui existe en son monde. Sa fin est signée par la mort. Peu importe à quel points les médecins auront beau se débattre, ils verront toujours des patients les quitter. Sans rien pouvoir y faire. Cependant, tant qu'il restera un espoir, une chance, aussi infime soit-elle, ils continueront de se battre. De toute leur force. Mettant leur épuisement de côté, ignorant leurs doutes et leurs craintes. Tout du moins, c'est ainsi qu'est sa vision idéalisée de son ancienne profession. Elle sait bien que malheureusement, tous ne sont pas comme ça. Cependant, elle, elle l'est. Et tant qu'elle respectera cela, tant qu'elle restera en accord avec cette part d'elle-même, elle ne se perdra pas, elle ne s'oubliera pas. A cette pensée, son poing se crispe contre le verre qu'elle a toujours en main. Elle boit une gorgée. Bien que ça ne soit pas un alcool fort, elle a l'impression qu'il lui brûle la gorge.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité.

Etre médecin ne veut pas dire s'arroger le droit de prendre toutes les décisions pour son patient. Certes, parfois, il faut agir dans l'urgence, sans demander son avis au patient. Tout simplement parce qu'il n'est pas en état de répondre, la plupart du temps. Cependant, en dehors de ses cas particuliers, il ne faut pas oublier que le patient, avant d'être un malade, est un être vivant. Qu'il est le premier à pouvoir choisir son avenir. Le médecin, lui, ne peux que lui exposer les solutions et les risques qui vont avec. Même si le blessé choisit la difficulté, que le médecin a peur, la seule chose qu'il peut faire c'est l'encourager. Le soutenir. A l'inverse, si le patient abandonne... Elle se mord les lèvres à cette pensée, repensant à l'intolérable sentiment d'inutilité qu'implique cette situation. Ces moments où elle pouvait juste essayer de raisonner le malade, de l'encourager, de lui dire qu'elle serait pour lui et qu'il faut essayer puis de se réjouir quand il prenait le risque. Ou alors d'accepter son choix quand il s'y refusait et de continuer à lui tenir la main malgré tout.
Quant à la discrimination, il n'en est pas question. Peu importe le sexe, la couleur de peau, la nationalité, l'âge... Tous ces paramètres ne changent pas le principal adjectif de notre identité : humain. Tous les êtres humains sont faits pareils. Elle pourrait très facilement le prouver en en disséquant un ou deux -s'il a offert son corps à la science, évidemment, le consentement est une notion très importante-. Un léger sourire à cette pensée. Peut-être se laisse-t-elle trop influencée par son amour de la dissection. Si quelqu'un pouvait suivre le cheminement intérieur de ses pensées et ne la connaissait pas vraiment, il la trouverait bizarre à l'instant même. Bref, tout ça pour dire tous sont égaux. Elle sait qu'elle le dit souvent. Surtout concernant l'égalité des sexes. Il faut dire que le Japon est une société encore relativement sexiste et qu'elle en a parfois souffert. Ca la rend un peu plus sensible au sujet.
Faire usage de ses connaissances contre les lois de l'Humanité ? Jamais. Plutôt mourir, encore une fois. Elle préfère endurer mille tortures que de rompre cela. Elle serait capable d'y résister pour ne pas rompre ça. Du moins, c'est ce qu'elle se plaît à penser. Que sa détermination et sa force de caractère suffiraient à endurer. Mais au fond, qu'est-ce qu'elle en sait ? Elle n'y a jamais été confrontée -et espère qu'elle ne le sera jamais-.

J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.

Cela rejoint le point précédent. Il faut savoir exposer toutes les solutions et ce que cela implique avec la plus grande clarté pour que le patient ait toutes les clés en mains pour choisir ce qui définira son avenir. Il faut savoir être patient. Répéter autant de fois qu'il le faudra, avec douceur et fermeté. Une lueur d'amusement passe dans son regard à cette pensée. Ces qualités qu'elle savait démontrait avaient parfois le don de surprendre ses collègues. En effet, en dehors de certains contextes précis, elle n'est pas forcément la personne la plus patiente au monde. Quant à être ferme, ça, oui, elle est même parfois un peu trop autoritaire. Par contre un modèle de douceur... Pas forcément. Pas du tout, même. Elle est directe, franche et quand elle veux quelque chose, elle fait tout pour l'obtenir et elle est du genre à vite se lasser de la manière douce. Si faire les beaux yeux ne suffit pas, elle se montrera persuasive autrement.
Elle hausse les épaules. C'est aussi grâce à cette franchise qu'on sait qu'elle respecte la deuxième phrase de ce paragraphe. Jamais elle n'abusera de la confiance d'un patient. Quitte à se répéter, à ses yeux, la vie est la chose la plus précieuse qui soit. En consultant un médecin, on prend le risque de la lui confier. C'est quelque chose qui ne doit pas être pris à la légère. Parfois, cela amène à se retrouver en position de force. Il faut avoir conscience de cette position afin de ne pas faire d'erreur. Mais ne pas en profiter. Il faut savoir se ramener soi-même à un niveau d'égalité. A croire qu'elle n'a que ce mot en bouche "égalité, égalité".

Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

Si autrefois elle était en totale adéquation avec cette clause, aujourd'hui, ça la fait doucement tiquer. Ce n'est pas pour l'argent qu'elle a choisi cette voie. Si elle aimait tant amasser encore et encore, elle ne dépenserait pas autant en shopping pour pleurer aux fins de mois parce qu'elle n'a plus assez. Dispenser ses soins aux nécessiteux... Elle se donnera toujours les moyens pour. C'est injuste que les plus riches, les plus hauts dans la société y aient plus facilement accès. Cependant... "Quiconque me le demandera". Un soupir franchit ses lèvres alors que ces dernières forment silencieusement la phrase. Peut-être est-elle partagée car elle est une sorcière. S'épuiser à soigner d'innombrables petites blessures, c'est prendre le risque de ne plus avoir la force de jeter un sort face à un blessé grave.
Et ça, ça irait déjà à l'encontre de beaucoup de points du serment précédemment énoncés. Pourtant, est-ce acceptable de refuser une demande de soins ? Non, n'est-ce pas... ? Elle hausse les épaules. Dans ce cas, autant rester sur des méthodes moldus. Ca marche très bien aussi. Et pourquoi pas serrer un peu trop fort le bandage pour que l'idiot qui s'est griffé le genou à cause de sa propre bêtise doive serrer les dents et se fait la remarque intérieure qu'il fera attention la prochaine fois. Se montrer douce, c'est bien, sauf que si on l'est trop, on renvoit l'image d'une personne naïve dont on peut abuser facilement. Etre juste un petit peu brusque les aidera à mieux retenir la leçon.

Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçue à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.

Cette simple idée la fait frissonner. Si elle est dans le contrat, c'est pourtant que ça a déjà dû arriver. Elle n'est pas une personne pudique et comme beaucoup d'adultes, elle joue parfois au jeu de la séduction. Cependant, pas dans le cadre du travail. Il faut un contexte. Avec des collègues, ça peut être acceptable. Avec des patients, c'est de l'abus. C'est profiter de sa position de force en tant que médecin. C'est inacceptable. A cette simple pensée, elle se crispe. Elle soupire et se passe une main dans les cheveux en s'en rendant compte. Il faut qu'elle se détende un peu plutôt que de s'emporter contre des gens qui ne sont même pas là.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.

Certaines personnes s'amusent à faire souffrir et provoquer la mort. Comme s'ils ne comprenaient pas cette évidence : la mort c'est le fait de perdre la vie. Et la vie, encore une fois, il n'y a rien de plus précieux. La provoquer est un crime affreux. Cependant, parfois, elle est si douloureuse qu'il vaut mieux la quitter... S'endormir doucement vers un long rêve. Une vie de souffrance peux valoir la peine d'être vécue s'il y a une porte de sortie, un espoir, au loin. Dans le cas contraire, c'est prolonger tout cela pour rien, faire espérer pour rien, briser la personne plus qu'elle ne l'est déjà.

Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

Un petit sourire fier à la pensée d'indépendance. Elle sait qu'elle est une femme indépendante. Elle en est fière. Elle garde la tête haute. Et pas qu'en tant qu'ancienne médecin. Dans la vie privée aussi. Soit. Pour revenir au serment... C'est une personne très perfectionniste. Peut-être trop. C'est normal quand on tient la vie de personnes entre nos mains. C'est d'ailleurs pour continuer à se perfectionner qu'elle a voulu apprendre la magie sans baguette. Bien sûr, il ne faut pas non plus oublier d'entretenir ses acquis. A trop se reposer sur ce que l'on croit savoir, on devient fainéant et on commet des erreurs. Et une erreur, en médecine, c'est inacceptable. Surtout quand elle est aussi stupide et qu'elle aurait pu être évitée si facilement. Cependant, des fois on ne sait pas. C'est humain. Et quand on ne sait pas, on ne sait pas. Point. Tenter quelque chose dont on est incapable peut s'avérer plus dangereux que ne rien faire.

J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.

Un haussement d'épaule. C'est peut-être la phrase qui la fait le moins philosopher. Le reste du discours n'était-il pas suffisant pour comprendre qu'une des principales qualités requises pour cette profession, c'est l'altruisme ? Que ce soit envers ses confrères ou qui que ce soit d'autre. Bien qu'il soit vrai qu'il ne faut pas fermer la porte à un collègue par esprit de compétition. C'est en partageant ses connaissances qu'on progresse. Il ne faut pas chercher à être le meilleur pour être unique. Il faut chercher à être le meilleur pour le bien des patients et tendre la main à ses collègues pour qu'ils deviennent aussi les meilleurs.

Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.

- Méprisez-moi..., murmure-t-elle. J'ai fuis mon métier.

Pourtant, elle sait que personne ne le fera. Elle est la seule à culpabiliser. Car son perfectionnisme est si important qu'il en devient toxique pour elle-même et ne tolère aucune de ses erreurs. Même quand personne ne lui en tint rigueur et quand tout le monde s'accorde pour dire qu'elle n'y pouvait rien. Elle le sait bien mais elle ne peux s'empêcher de se dire que tout aurait pu être différent. Sauf qu'on ne refait pas le monde avec des "Et si". Et ça, elle l'a bien compris. Brusquement, elle se lève. Ca ne lui ressemble pas de se morfondre ainsi. Elle s'est montrée bien trop nostalgique et emprunte à la philosophie, ce soir. Il n'est pas question qu'elle se laisse aller. Elle termine de vider son verre avant de reboucher sa bouteille d'alcool et de la ranger. Pas question de boire plus. Elle ne retombera pas là-dedans. Et pas question d'avoir la gueule de bois le lendemain. Pas question de faire mauvaise figure devant ses élèves.

Oui... Elle n'est plus médecin. Il faut qu'elle cesse de résumer son identité à son ancienne profession. Qu'elle s'en construise une nouvelle. En tant qu'enseignante. Elle sera cette prof, stricte, perfectionniste et implacable. Encore plus avec ceux du cursus médico-magique qui auront un jour des vies humaines entre leurs vies. Malgré sa sévérité, elle expliquera très bien et avec la plus grande rigueur, donnant à ses élèves toutes les clés pour réussir. Le reste ne dépendra que d'eux. Néanmoins, elle sera aussi cette prof capable d'arriver en cours et de le commencer en s'exclamant "bon, aujourd'hui nous allons voir le kamasutra des niffleurs !". Avant de rapidement reprendre son sérieux et aborder la théorie. Malgré les quelques plaisanteries qu'elle glisse ci et là pour détendre l'atmosphère, il ne faudra pas croire qu'elle tolère les petits malins qui ouvrent trop la bouche. Elle n'a rien contre les questions -tant qu'elles sont justifiées-, cependant, elle ne tolérera pas une seule réflexion stupide qui interrompra son cours. De toute manière, son sourire sadique aurait tôt fait de dissuader le plaisantin de poursuivre dans cette voie.

Puis elle sera cette collègue un peu trop intrusive et envahissante mais pas forcément mauvaise. Malgré sa fâcheuse tendance à prendre les autres pour ses larbins et à vouloir toujours en traîner au moins un avec elle au shopping pour s'en servir comme porte-bagage. Cette collègue qui sera toujours partante pour une soirée au bar. Pour boire un coup aussi, car il faut bien avouer qu'elle a un petit penchant pour l'alcool. Malgré tout, pas question de mal faire son métier et ce n’est pas ça qui l’empêchera de prendre son rôle d’enseignante à coeur. Elle n'est plus médecin ? Et alors ? Elle en formera de nouveaux. Et elle ne se morfondra plus sur ce serment qu'elle n'a même pas eu à passer puisque qu'il ne se prête pas au Japon. La prochaine fois qu'elle le prononcera, ça sera pour se donner du courage.

Elle sera cette femme qui se veut forte et indépendante et ne baissera plus les bras.

Histoire

C'est fou comme l'être humain se comporte comme un parasite dès le début de son existence. Et ce jusqu'à la fin. Alors que certains animaux se nourrissent du vitellus produit et accumulé par l'organisme maternel, l'être Humain n'en produit aucun. L'embryon est totalement dépendant, il est tel un parasite qui puise dans les réserves énergétiques de sa génétrice par l'intermédiaire du placenta. Pourtant, c'est un désir naturel que de vouloir un enfant. Certains le manifestent plus tôt, d'autres plus tard, d'autres jamais. Cela varie selon les personnes. Et peu importe les individus, nous vivons à une époque où c'est une décision qu'on peux prendre après avoir mûrement réfléchi. Et c'est ce que fit le couple Yosano.

Leur envie d'avoir un enfant apparut au même moment. Ils se posèrent beaucoup de questions. Jusqu'à en arriver à la conclusion qu'ils le voulaient vraiment et qu'ils le pouvaient. Ils avaient les moyens et les capacités -espéraient-ils- pour en élever. C'est ainsi qu'ils prirent la décision de concevoir. Quelques larmes de joie perlèrent aux coins de leurs yeux lorsque le test de grossesse se révéla positif. Bien sûr, il ne fallait pas se réjouir. Les fausses couches n'étaient pas choses si rares. On dit souvent qu'il ne faut pas annoncer l'événement avant trois mois. Le couple décida de suivre ce proverbe, tout en se montrant extrêmement prudent afin qu'aucun malheureux accident ne les empêche de franchir ce premier cap. Même une fois atteint, ils continuèrent à faire preuve d'autant d'attention.

Jusqu'au jour tant attendu où naquit leur fille. Cela faisait déjà deux jours que la future mère était à l'hôpital, le personnel médical sachant l'accouchement dangereusement proche. Le premier signe fut la perte des eaux. Aussitôt, le mari fut appelé. Le couple tenait ensemble une boulangerie, il n’eut qu’à la ferme exceptionnellement pour la journée et se rendre aux côtés de sa femme. Tout le temps que dura le travail, ils le passèrent ensemble. L'homme tentant de rassurer la femme, lui caressant affectueusement la main et tentant de la distraire en lui décrivant comme il imaginait leur future vie avec ce nouvel arrivant au sein du foyer. Et ce dans le but de la détendre et de ne pas la laisser vivre dans l'angoisse de l'attente de la prochaine contraction. Pourtant, comme il s'agissait de sa première -et dernière- grossesse, cette première phase dura longtemps. Onze heures et six minutes, au total.

Vint ensuite la phase la plus dangereuse de l'accouchement. C'est là que le personnel médical fut le plus nécessité. Auparavant, il n'avait eu qu'à prendre les dispositions pour faciliter l'accouchement -notamment l'injection de la péridurale- et à se relayer dans la surveillance du travail, afin de pouvoir agir de suite dès qu'il le faudrait. En très exactement 26 minutes, le nourrisson fut enfin expulsé et entra en contact avec l'extérieur pour la première fois. Le père eut le droit de couper le cordon ombilical. L'enfant était né. L'accouchement débuta le 7 Décembre à 8h36 et s'acheva le 7 Décembre à 20h08. Une fille. 48 centimètres. 3,23 kilogrammes. Rien qui ne puisse inquiéter.

Malgré la fatigue du couple -plus de l'épouse que du mari, certes-, ils sourirent doucement à l'annonce du sexe et échangèrent un regard complice. Ils avaient voulu garder la surprise et le découvraient seulement maintenant. Pourtant, la situation avait de quoi être risible. En effet, si le sexe s'était avéré masculin, le bébé se serait nommé Tekkan en l'honneur de Tekkan Yosano, un écrivain et poète japonais. Mais puisque c'était une fille, c'était Akiko qu'elle se nommerait, en l'honneur de l'épouse de cet écrivain, elle-même poétesse, Akiko Yosano. Cependant, la coïncidence -qui n'en était pas vraiment une puisque le couple avait fait exprès de choisir une figure historique avec qui ils partageaient le nom de famille- ne s'arrêtait pas là puisqu'elle était aussi née le même jour que la poétesse.

On dit souvent que c'est le premier enfant qui apprend à devenir parent. C'est vrai. Avant de l'être, on ne peux qu'imaginer ce que cela représentera et espérer être à la hauteur. Après, on constate. Et on est à la hauteur. Parce qu'on n'a pas le choix. Tout du moins, c'est ainsi que le perçut le couple Yosano. Bien sûr, tout ne fut pas aussi simple. D'autant plus que déjà bébé, Akiko était très compliquée. Elle pleurait très souvent, semblant ne jamais vouloir se calmer. Ses parents ne comptaient plus le nombre de nuits raccourcies par sa faute. Cela engendra même parfois quelques disputes. Néanmoins, plutôt que d'ébranler le couple, ces différends temporaires les rapprochèrent. Certes, s'occuper d'un si petit être était difficile, cependant la joie que leur fille leur apportait en valait la peine.

Doucement, Akiko commençait à se développer. On a souvent l'habitude de dédaigner les premières années d'un bambin, jugeant qu'il ne s'y passe pas grand-chose. Cependant, les parents voient la chose d'un tout autre oeil, en général. Ils voient leur bébé faire ses premiers sons. Rien d'intelligible mais ça suffit à leur réchauffer le coeur. Puis, peu avant ses huit mois -dans le cas d'Akiko-, viennent les premiers mots. Maman avant papa, dans son cas. Très vite suivis des premiers pas, bien qu'encore très maladroits. Le couple serait aujourd'hui incapable de compter le nombre de photos qu'ils ont prise durant cette époque qui a désormais le goût de nostalgie.

Il faut dire que c'est une période où on est parents depuis assez longtemps pour en avoir pleinement conscience mais depuis trop peu pour cesser de s'émerveiller du moindre fait et geste de son enfant. Sans doute parce que le couple Yosano est aussi un peu trop "gaga". Sans compter que c'est aussi l'âge où le bébé ne peux pas encore dire non aux photos. Il ne comprend même pas ce que c'est. C'est ainsi qu'Akiko grandit doucement. On voit les esquisses d'une personnalité se dessiner. C'est encore très flou, au vu de son jeune âge, cependant s'il y a une chose sur laquelle ses parents n'ont aucun doute c'est qu'elle sera une forte tête.

C'est à 4 ans qu'Akiko intégra l'école pour la première fois. Etant de décembre et l'année scolaire débutant en Avril, elle n'avait pu le faire avant. Ses parents l'inscrirent dans une maternelle à laquelle elle avait été acceptée sur concours. Non, les histoires racontant qu'au Japon, il faut passer des concours même pour commencer sa scolarité, ce n'est pas une blague. Bien sûr, ce n'est pas le cas pour toutes les maternelles mais le couple Yosano voulait le meilleur pour la fille, quitte à devoir y mettre les moyens. Ils se vantaient d'ailleurs souvent auprès de leurs amis que cette dernière avait réussi le concours haut la main, gardant précieusement les copies et résultats. Alors qu'au final, ça n'avait rien de tant exceptionnel. Les concours restaient largement adaptés à un enfant de son âge et il faut dire que ses parents n'avaient pas manqué de l'y préparer.

Cependant, les époux avaient tendance à idéaliser leur fille. Chose que fait tout parent. A leurs yeux, Akiko était la plus belle, la plus forte, la meilleure. Sans s'en rendre compte, ce comportement les poussait à être très exigeants envers elle. Ainsi, Akiko a baigné dans ce milieu élitiste dès son plus jeune âge. Il n'était pas question qu'elle rate quoi que ce soit. Pour correspondre à cette vision que ses parents se faisaient d'elle, elle devait déjà s'assurer d'être dans les meilleurs de la classe, et ce même avant la primaire. Bien que cette ambiance soit parfois quelque peu étouffante, cela a eu pour conséquence qu'Akiko développa un très fort esprit de compétition.

Sa scolarité se poursuivit sans accroc. Elle a des souvenirs assez vagues de sa mère la faisant réviser encore et encore afin qu'elle puisse passer le concours d'entrée dans l'école primaire qu'ils avaient choisi pour elle. Cependant, cela n'arriva jamais. Tout simplement parce qu’elle fut déclarée sorcière alors qu’elle avait 6 ans. C'était un week-end comme un autre, la petite famille était chez elle, n'ayant prévu aucune sortie. Le père avait décidé d'en profiter pour faire quelques travaux sur la façade extérieure de la maison. Rien de bien important, Akiko ne se souvient même pas de quoi il s'agissait. Elle sait juste qu'elle jouait dans le jardin quand un grand fracas avait attiré son attention. Son père venait de tomber de l'échelle qui n'était apparemment pas assez stable.

Plutôt que de simplement pousser un soupir de soulagement, Akiko s'était jetée dans ses bras pour le rouer de coups, le disputant au passage. C'était une manière de lui montrer comme il lui avait fait peur. Il fallait qu'il réalise que c'était dangereux et que c'aurait pu être bien pire ! Et il ne le ferait pas si elle se contentait sagement d'aller demander la trousse de secours à sa mère. Et c'est là que sans prévenir, sa magie s'était manifestée. Un étrange halo de lumière était apparue et après qu'il se soit décliné, Akiko avait pu constater que son père ne présentait plus aucune blessure.

La famille n'eut heureusement pas à rester longtemps dans l'incompréhension. Enfin, surtout M. Yosano. De peur de paraître fou, il n'avait osé le raconter à sa femme qui n'avait entendu tout le grabuge, quant à Akiko, c'était une enfant et même si l'événement la surprenait, son imagination enfantine avait tôt fait de tout justifier. Très vite débarqua le ministère de la magie japonais et la situation fut expliquée aux parents. Le couple ne se montra pas sceptique très longtemps, il faut dire que ce n'était pas si compliqué de prouver l'existence de la magie. On leur parla alors de leurs possibilités et plus particulièrement de l'école sorcière Mahoutokoro et il était évident pour les parents que leur fille y entrerait le plus tôt possible.

Si la découverte de la magie fut incroyable pour les parents, ça le fut moins pour Akiko. Elle n'avait que 6 ans et c'est l'âge auquel les enfants commencent à avoir un réel développement psychologique. Où ils n’ont pas encore la notion de possible et d’impossible. Et d'une certaine manière, s'entendre répéter chaque jour depuis son éveil qu'elle était une sorcière -même si elle n'avait pas le droit de le dire à qui que ce soit-, fit qu'elle accepta très vite sa nature. On peut presque dire qu'elle a grandi en le sachant. Surtout que ses parents ne tarissaient pas à ce sujet. Pour eux, ce n'était qu'une preuve de plus que leur unique progéniture était si formidable.

Elle fut donc inscrite par ses parents à l’école de magie japonaise. Elle put d’ailleurs y entrer dès sa prochaine rentrée puisque c’était l’une des rares écoles de sorcellerie à accepter les élèves assez jeunes, bien qu'il n'y ait pas d'internat avant 11 ans. Ses parents insistèrent pour qu'elle prenne une option dès ses débuts à l'école. Les options n'avaient encore rien de définitif et c'était en réalité l'occasion de s'essayer à plusieurs avant qu'il ne soit plus possible de changer. Pourtant, Akiko garda toujours l'option de médicomagie. C'était en réalité un choix de ses géniteurs : en tant que moldus, ils avaient du mal à visualiser les limites de la magie et orienter leur fille vers la médicomagie était en quelque sorte une solution de facilité. Ils se disaient que c'était sûrement un signe si son éveil s'était manifesté par une magie de soin.

Et cela ne semblait pas déplaire à l'enfant. Bien que les cours restaient très généraux, elle ne s'en était pas plaint et avait de très bonnes notes. Pas qu'en médicomagie d'ailleurs. Il faut dire qu'au vu de la sévérité de ses parents, jamais elle n'avait ne serait-ce qu'envisager de pas travailler convenablement. Un excellent moyen pour que ces derniers vérifient qu'elle soit aussi assidue qu'elle le prétendait était d'ailleurs de vérifier son uniforme. En effet, le kimono de Mahoutokoro, à l'origine rose prenait progressivement une teinte dorée si l'élève avait de bons résultats. Et celui de la japonaise avait très vite pris la meilleure couleur possible.

Pré-adolescence et adolescence. Période précédant l'adolescence, soit la période où se manifeste la puberté.

Vint finalement le moment de quitter le foyer pour intégrer l'internat de Mahoutokoro. Akiko était une enfant assez indépendante, ce qui fait qu'elle ne le vécut pas mal. De plus, elle était du genre à relativiser : elle restait en contact avec eux et les verrait de toute manière durant les vacances. Vint aussi le moment de faire le choix définitif de ses options et elle conserva la médicomagie. Elle l'avait repris chaque année durant 4 ans, ce n'était pas pour l'abandonner maintenant. Si au début rien ne sembla changer dans ses résultats, elle commençait doucement à entrer dans la période si particulière qu'est l'adolescence, durant laquelle ses notes se mirent à vaciller.

Elle réfléchissait à ce qu'elle voulait être. Et à ce qu'elle ne voulait pas être. En toute honnêteté, elle n'en savait rien. La seule chose dont elle était sûre, c'était qu'elle aspirait à devenir une femme forte et indépendante. Qui ne laissait personne décider pour elle. Traçant son propre chemin. Or c'était tout l'inverse de ce qu'elle avait fait jusque-là. Elle s'était laissé dicter ses choix par ses parents, s'étant contenté de garder les options qu'ils avaient coché et se complaisant dans cette solution de facilité. Ou bien était-ce la perspective d'aucun retour en arrière possible qui la faisait douter ? Ce n'était pourtant qu'une option et rien ne l'obligeait à poursuivre dans cette voie après la fin de ses études. Peut-être prenait-elle les choses trop à coeur.

Toujours est-il, qu'assaillie de doutes, elle se fit de moins en moins constante dans ses révisions, et pour la première fois depuis le jour où elle l'avait reçu, son kimono prit la couleur rose. Ca aurait pu continuer ainsi longtemps, ses parents n'étant pas là pour constater cette baisse et la ramener à l'ordre. Ce qui changea vraiment la donne fut la rencontre avec Hideo, l'un de ses aînés. Il faisait partie du club de combat qu'elle avait elle-même rejoint depuis peu. C'était un soir où les quelques membres de son âge n'avaient pas pu venir et elle avait dû se contenter d'observer les combats des plus âgés. C'était instructif à sa manière bien qu'assez frustrant pour elle qui aurait préféré l'action.

Son attention avait finalement était attirée par un des élèves qui venait de se blesser. Rien de bien surprenant, c'était le genre de choses qui arrivait dans ce club. Autant dire que c'était même le principe. Pourtant, voyant son ancien adversaire lui proposer de l'accompagner à l'infirmerie, elle n'avait pu s'empêcher d'intervenir. Quoi ? Il n'était pas capable de serrer les dents ? Ca n'avait pas l'air d'être grand-chose, après tout. Utiliser de la magie pour si peu lui paraissait exagéré. Et quand bien même il y tenait tant, il n'avait qu'à le faire lui-même, plutôt qu'embêter l'infirmière pour une plaie aussi ridicule. Parce que franchement, le sort pour soigner ça était si simple que même elle avait un niveau suffisant. Il faut dire que même si elle n'avait que 12 ans, elle suivait l'option médicomagie depuis 5 ans. Quoique les premières années étaient très générales et que ce n'était que depuis peu qu'elle pouvait parfois s'essayer à la pratique.

Bref. Dans tous les cas, elle avait fini par intervenir. Elle s'était avancé vers le duo et avait affiché un air quelque peu dédaigneux. Il faut dire qu'elle était une de ces enfants d'un naturel un peu trop arrogant et à la critique trop facile. Ca lui avait valu une réputation de "Miss-Je-Sais-Tout" avant que ses notes ne faiblissent. Il faut dire qu'elle n'était désormais plus trop en droit de lancer une critique à ses camarades de classe qui ne travaillaient pas. Enfin.

- Sérieusement ? Tu n'as quand même pas l'intention d'aller faire perdre son temps à l'infirmière pour si peu ? Et puis tu ne peux pas te soigner toi-même ? C'est pitoyable qu'aucun de vous deux ne sache faire ça à votre âge.

Pour appuyer ses dires, elle avait sorti sa baguette, prononcé la formule appropriée et... La blessure, pour ne pas dire égratignure s'était refermée. Franchement, si chaque membre du club commençait à aller polluer la salle d'attente de l'infirmerie pour si peu, ils n'en auraient pas fini. Et puis c'est vrai quoi, ils avaient l'air tous deux bien plus âgés qu'elle, ils n'auraient pas pu avoir la présence d'esprit de le faire eux-même ? Ou peut-être que le blessé avait l'intention de décliner l'offre et de se soigner tout seul, et qu'Akiko avait juste réagi trop rapidement. Mais ce qui était fait était fait. Plutôt que de s'offusquer de son ton cassant, son "patient", sans aucun doute plus mature que la japonaise à l'époque avait sourit avec amusement, lui faisant remarquer qu'elle deviendrait sûrement une grande médicomage.

Ce à quoi elle avait aussitôt protesté. Peut-être trop rapidement. Et avec un peu trop de véhémence. Après tout, il y a encore quelques années, elle n'était qu'une fille normale dont le destin semblait être d'apprendre le métier auprès de ses parents pour plus tard reprendre l'enseigne familiale. Sauf que parce que elle s'était révélée sorcière et que le premier usage de sa magie avait été le soin, elle devait forcément devenir médecin ? Qui avait décidé ça ?

- Allons, ne dis pas ça. C'est parce que des gens ont le courage de faire un tel métier qu'on peux prendre des risques sans crainte. C'est grâce à eux qu'on peux revoir notre famille, même après avoir été blessé. Ils ont sauvé tellement de vies qu'on pourrait les qualifier d'anges. Et toi aussi, tu m'as l'air d'une petite bien courageuse alors je ne doute pas que tu puisses devenir médecin. Si c'est ce que tu veux, évidemment, Miss Angel.

Elle avait écouté sans l'interrompre, interdite. Et puis quoi encore ? Elle ne lui avait pas demandé un tel discours. Et c'était quoi ce surnom ? Parce qu'elle avait lancé un sort aussi simplet elle était un ange ? N'importe quoi. Bien que n'aimant pas les surnoms, elle ne fit pourtant aucune remarque. Parce que quelque part, ça lui réchauffait le coeur d'entendre ça. Peut-être parce qu'au fond, elle avait beau dire, la voie du médical l'intéressait plus qu'elle ne l'admettait. Ses doutes ne venaient que de la crainte de ne pas être à la hauteur. Après tout, poursuivre dans cette voie voulait dire qu'un jour, elle aurait la vie d'inconnus entre ses mains et ce n'était pas rien.

Bien qu'elle n'en prit pas de suite conscience, ce fut en entendant ça qu'elle réalisa que la médecine n'était pas pour elle une obligation mais une vocation. Mettant sa fierté de côté, elle avait demandé son nom à l'étudiant : Hideo. Puis, à partir de ce moment-là, elle s'était reprise en main d'elle-même. En parlant quelque peu de ses projets, elle avait bien compris que les études médicales n'étaient pas simples. Tôt ou tard, on finirait par exiger d'elle la perfection. Alors autant commencer à l'être tout de suite. Jamais elle n'avait autant étudier de sa vie, et pourtant ça avait toujours été une enfant qui ne craignait pas l'effort.

En même temps, elle avait continué de voir  Hideo. Il venait souvent la sortir de ses cours, estimant qu'elle était trop jeune pour travailler autant. Ils discutaient de tout et de rien. En tant qu'aîné, il prit l'habitude de la materner, et de la forcer à s'intéresser à d'autres choses. Il lui fit découvrir aussi bien la poésie que des choses totalement différentes comme le quidditch. Il faut dire qu'il était dans l'une des équipes de l'école. Avant cela, Akiko n'y avait jamais porté grand intérêt. Elle n'avait rien contre -quoique elle trouvait que le but du jeu n'avait aucun sens et que les règles en devenaient parfois stupides- mais ce n'était pas son truc. Pourtant, elle s'était surprise à penser qu'assister à un match quand on connaissait l'un des joueurs n'était pas si mal. Elle avait d'ailleurs promis à Hideo qu'il pouvait jouer sans inquiétude car elle le soignerait si quoi que ce soit arrivait. Même si elle s'entêtait aussi à lui enseigner la médicomagie histoire qu'il puisse se débrouiller sans elle.

Au final, le duo avait développé une relation assez fraternelle. Mais toutes les bonnes choses ayant une fin, l'année scolaire se termina et avec ça, les études à Mahoutokoro pour Hideo. Néanmoins, il n'y eut pas d'adieu déchirant, pour la simple et bonne raison que ce n'en était pas. Ils avaient en effet décidé de rester en contact. Malgré tout, Hideo offrit pour présent une pince à Akiko. Cette barette en forme de papillon qu'elle porte encore aujourd'hui. Il l'avait lui-même fabriqué grâce à elle ne savait quels procédés magiques. C'était soi-disant en remerciement pour cette fois où elle l'avait soigné et pour toutes les fois où elle le ferait à l'avenir. Quand elle y repense, elle se dit que ce simple objet représente à lui seul toutes ses convictions de médecin.

Soit. Bien qu'elle continuait de voir Hideo qui était en phase de devenir un joueur de quidditch professionnel, sa priorité restait les cours. Les années se déroulèrent paisiblement jusqu'à ce qu'elle soit enfin diplômée. Après 10 ans à apprendre la médicomagie, elle aurait pu s'arrêter là, cependant, elle n'en fit rien. Il ne fallait pas oublier que son environnement familial restait très moldu et à cause de cela, elle avait toujours porté un intérêt égal à la médecine magique que celle moldue. De plus, pour elle, maîtriser et combiner les deux était la clé pour devenir le médecin le plus compétent qu'il soit. Si ses parents se montrèrent d'abord sceptiques face à cette décision, ils la soutinrent quand même. Il faut dire qu'avec leur manie d'idéaliser le monde magique, ça leur paraissait incompréhensible qu'elle délaisse la sorcellerie pour des méthodes plus... "normales".

Les études de médecine furent longues et éprouvantes. C'était un sentiment étrange que d'y être. Elle se sentait à la fois si heureuse d'être arrivée jusque-là mais en même temps, c'était si long que parfois la frustration la gagnait et sa patience était mise à rude épreuve. De toute manière, elle n'avait jamais le temps de trop penser à cela : c'était des études très prenantes, encore plus pour une personne aussi perfectionniste qu'elle. Finalement, après 10 ans d'étude, elle fut diplômée. Plutôt que médecin généraliste, elle avait préféré devenir urgentiste. Elle était prête à faire face aux cas les plus urgents, à devoir réagir le plus rapidement possible et à traiter les patients en danger de mort immédiate. Elle avait alors 28 ans et c'est sans aucune hésitation qu'elle peux affirmer que le jour de la remise des diplômes fut le jour le plus heureux de sa vie. C'était un bonheur égoïste, pas celui altruiste qu'on ressentait en sauvant des vies. Le bonheur d'avoir réussi et d'être devenu celle qu'elle voulait. Elle n'aurait pu être plus fière d'elle-même.

Très vite, elle trouva un poste à l'hôpital. Il faut dire qu'elle s'était déjà fait quelques contacts dans le milieu, lors des stages ou lorsqu'il avait fallu travailler en alternance. Sauf que cette fois, elle n'était pas qu'une assistante ou un petit poste aux moindres responsabilités. Pourtant, cette période ne dura que trop peu de temps. En effet, un événement vint bousculer sa vie alors qu'elle approchait lentement mais sûrement de la trentaine. Elle était partie assister à un match d'Hideo. Oui, elle continuait toujours à le voir, et de son côté, il était en passe de devenir un grand joueur de quidditch. Le fameux match auquel Akiko avait pris la peine de se déplacer ce jour-là était d'ailleurs décisif pour son équipe. Pourtant, rien n'alla comme prévu. Il fit une mauvaise chute. Une très mauvaise chute.

Oh, il n'en mourra pas. Cependant, ses blessures ne furent pas complètement traitables et il fut décidé qu'il ne pouvait plus continuer le quidditch. Rien qui ne le gênerait au quotidien mais il lui était désormais interdit de monter sur un balai. En entendant cela, Akiko ressentit un soulagement égoïste. Arrêter le quidditch, ce n'était pas si grave non plus, non ? Apparemment si puisqu'à partir de là, Hideo entama une longue descente en enfer. Il n'était plus le même et toute personne ayant été présent lors du match se retrouvait assailli de reproches. Pour lui, c'était un drame de ne pas pouvoir continuer son rêve. Il avait besoin de coupables. Il n'en voulait pas plus à Akiko qu'aux autres spectateurs, mais il fallait avouer qu'elle était facilement attaquable.

C'était son amie et elle n'avait rien fait. Médecin, de surcroît. Et la promesse qu'elle lui avait fait autrefois, comme quoi il n'avait pas à s'inquiéter car elle le soignerait s'il venait à se blesser, c'était du flanc ? Au fond de lui, sans doute savait-il qu'elle n'était en rien responsable de ce qui lui arrivait mais il avait besoin d'accuser quelqu'un. Et elle n'arrangea rien. Elle se montra dure, lui faisant remarquer qu'il devrait déjà s'estimer heureux d'être en vie, qu'arrêter le quidditch ce n'était rien à côté de ce qu'il aurait pu avoir, allant même jusqu'à dire que c'était pathétique de se morfondre ainsi. Elle savait qu'elle avait tort de s'emporter autant, cependant elle était à bout. En tant qu'amie, elle était restée à ses côtés tout ce temps. Et voir cet homme qu'elle considérait comme un grand-frère sombrer un peu plus de jour en jour était intolérable. Elle ne le revit plus après cette dispute. Elle prenait malgré tout des nouvelles par l'intermédiaire de sa famille, néanmoins, elle s'était dit que c'était mieux pour eux deux, qu'à ce stade, ils se blessaient trop mutuellement.

Il s'écoula ainsi très exactement 6 semaines et demi. Avant que la nouvelle tombe, glaciale et brutale. Hideo n'avait pas su se remettre de ces événements et avait préféré la mort. C'était une chose plus fréquente qu'on a tendance à le croire, qu'un joueur professionnel ne puisse supporter l'arrêt forcé de sa carrière et finisse par sombrer si bas. En l'apprenant, Akiko sentit une culpabilité étouffante l'envahir. Elle remettait tout en question. Et s'il avait eu raison en lui disant que c'était de sa faute ? Non, en y réfléchissant de manière rationnelle, elle n'aurait rien pu faire, médecin ou pas... Mais... Là où elle avait fauté, c'était après. Plutôt que de rester à ses côtés en tant qu'amie, elle aurait dû rester en tant que médecin.

A trop devoir s'occuper de dommages physiques à l'hôpital, elle en avait oublié une chose importante : la santé mentale était tout aussi importante. Et pourtant, elle avait laissé ses sentiments d'ordre privé prônersur sa responsabilité de médecin. Elle s'était laissé emportée par la souffrance qu'elle ressentait en voyant son ami ainsi et en était devenue blessante. Elle n'avait pensé qu'à elle. Evidemment que c'était une chose terrible que de ne plus pouvoir pratiquer le métier de ses rêves. Et elle ne le comprenait vraiment qu'en le vivant à son tour. En effet, elle avait démissionné, estimant avoir failli à son rôle de médecin et n'en être plus digne.

Si ses parents ne l'avaient pas obligé à réintégrer le domicile familial, sans doute aurait-elle passé ses journées à se noyer dans son propre chagrin, tout en abusant un peu trop de l'alcool. Quoique, c'est ce qu'elle fit, alcool excepté, ce dernier lui étant interdit par ses géniteurs. Elle se sentait si misérable, elle qui se vantait de savoir garder la tête haute et rester forte en toutes circonstances. Elle voulait se sortir de là mais elle n'arrivait pas à se relever. Que ferait-elle, de toute manière ? Pas question de retrouver un travail dans le médical, elle n'en était plus digne. Que lui restait-il alors ? Rien. Absolument rien. La médecine était le rêve de sa vie et elle ne se voyait pas faire quoi que ce soit d'autre. Elle savait qu'elle était égoïste de rester ainsi, même face à l'inquiétude de sa famille mais elle n'avait pas le courage de leur sourire. Hideo avait tort, elle n'était ni courageuse ni un ange -ou alors celui de la mort, à la limite-.  

Contre toute attente, ce fut l'un de ses amis qui réussit à la sortir de sa torpeur. Il débarqua à la maison et le força à la regarder en face. Elle s'imaginait déjà le discours moralisateur qu'il allait lui faire. Que ça ne pouvait pas continuer, qu'elle inquiétait tout le monde, qu'elle devait arrêter de tout exagérer et reprendre le travail, que tout irait mieux quand elle pourrait enfin reprendre ses fonctions, qu'elle réaliserait qu'elle tenait trop à la médecine pour continuer ainsi... Pourtant il n'en fut rien.

- Si toi, tu ne peux plus être médecin, deviens prof pour en former de nouveaux.

Sous la surprise, elle lui avait accordé plus d'attention qu'elle n'en avait au début l'intention. A vrai dire, ce n'était pas une mauvaise idée... Mais par où commencer ? Elle n'avait pas le courage de faire des recherches pour savoir où postuler. Sauf que ça tombait bien, son ami l'avait fait pour elle. Et par amour pour ses proches, elle décida de laisser une chance à cette porte de sortie qui se présentait à elle. Elle opta pour Ilukaan. Le meilleur moyen de prendre un nouveau départ était pour l'instant de s'éloigner. De plus, la place de professeur d'anatomie allait bientôt être vacante. L'anatomie humaine, ce n'était absolument pas un problème pour Akiko : elle en avait mangé en médecine. Quant à celle animale, elle avait en réalité été formée là-dessus à Mahoutokoro. Quoique ça remontait à loin et il lui fallut quelques mois de remise à niveau intensive avant de pouvoir postuler.

Malgré l'appréhension de son entourage qui craint encore qu'elle ne se laisse aller, elle prend finalement un vol en direction du Canada, ayant obtenu le poste et commença sa prise en fonction lors de la rentrée 2019. Maintenant qu'elle a réussi à émerger, elle ira de l'avant. Et être prof ne s'avère finalement pas si désagréable...
            
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Sujet: Re: "Celui qui n'a aucun respect pour la vie ne la mérite pas lui-même" - Akiko Yosano [Finie]
Dim 14 Juin - 17:12
                    
Rebienvenue avec ton TC ! Hâte de la voir en action °°

J'attend le yosalaw maintenant hein :c, s'il devient pas canon je me désabonne.
            
Francis Bonnefoy
Cervirald
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"Celui qui n'a aucun respect pour la vie ne la mérite pas lui-même" - Akiko Yosano [Finie] 630bacaf282141ddea37c4feb0872571
Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Écrasés l'un contre l'autre
Nous ne formons qu'un seul corps
Et le flot sans effort
Nous pousse, enchaînés l'un et l'autre
Et nous laisse tous deux
Épanouis, enivrés et heureux

ϟ Œuvre : Axis Powers Hetalia
ϟ Parchemins : 713
ϟ Gallions : 172
ϟ Fiche :
ϟ Relations :

ϟ Âge (RP) : 23 ans
ϟ Maison : Cervirald
ϟ Année scolaire : 13ème année
ϟ Titre(s) : /
ϟ Don : /
ϟ Baguette : Bois de charme — 29,5cm — Cheveu de vélane — Flexible
ϟ Cursus : Potions approfondies

ϟ Malle : Jeune pousse
Francis Bonnefoy
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"Celui qui n'a aucun respect pour la vie ne la mérite pas lui-même" - Akiko Yosano [Finie] 630bacaf282141ddea37c4feb0872571
Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Écrasés l'un contre l'autre
Nous ne formons qu'un seul corps
Et le flot sans effort
Nous pousse, enchaînés l'un et l'autre
Et nous laisse tous deux
Épanouis, enivrés et heureux

ϟ Œuvre : Axis Powers Hetalia
ϟ Parchemins : 713
ϟ Gallions : 172
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ϟ Relations :

ϟ Âge (RP) : 23 ans
ϟ Maison : Cervirald
ϟ Année scolaire : 13ème année
ϟ Titre(s) : /
ϟ Don : /
ϟ Baguette : Bois de charme — 29,5cm — Cheveu de vélane — Flexible
ϟ Cursus : Potions approfondies

ϟ Malle : Jeune pousse
Sujet: Re: "Celui qui n'a aucun respect pour la vie ne la mérite pas lui-même" - Akiko Yosano [Finie]
Lun 15 Juin - 15:35
                    
Rebienvenue !! Hâte de voir ta prof, c'est sympa de l'avoir mis en anatomie :D




De la part des potos:
            
Invité
Invité
Anonymous
Sujet: Re: "Celui qui n'a aucun respect pour la vie ne la mérite pas lui-même" - Akiko Yosano [Finie]
Lun 15 Juin - 21:17
                    
Rebienvenue! Avec une professeur en plus? On est chanceux!
Sinon, je trouve que le Lorem Ipsum marche bien pour description du perso /PAN/
Bon, j'arrête de radoter, et je m'en vais xD Rebienvenue encore~
            
Invité
Invité
Anonymous
Sujet: Re: "Celui qui n'a aucun respect pour la vie ne la mérite pas lui-même" - Akiko Yosano [Finie]
Mar 23 Juin - 16:18
                    
Bienvenue à cette charmante professeure ! qui aurait été l'ennemi naturel d'Aesop, et j'en rirais beaucoup J'ai hate de voir Yosano en action !
            
Vincent Leroy
Monsieur le Directeur
Image du profil : "Celui qui n'a aucun respect pour la vie ne la mérite pas lui-même" - Akiko Yosano [Finie] B7Xyh8tGLiSWQN-Jl_7twgxn3FI
"Celui qui n'a aucun respect pour la vie ne la mérite pas lui-même" - Akiko Yosano [Finie] Giphy.gif?cid=790b761108e1a83549324e2d696a8fad756854bd3893cdd4&rid=giphy
Comment appelle-t-on un chat qui chante?
Chat-kira.

ϟ Œuvre : Original Character
ϟ Parchemins : 1689
ϟ Gallions : +infini
ϟ Fiche : Ici
ϟ Âge (RP) : 50 ans
ϟ Année scolaire : Personnel
ϟ Titre(s) : Directeur d'Ilukaan — PNJ
ϟ Don : Être plus fab que toi
ϟ Baguette : Vigne, coeur en plume d'oiseau tonnerre, 30,45 centimètres. Avec un joli strap dessus.
Vincent Leroy
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Comment appelle-t-on un chat qui chante?
Chat-kira.

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ϟ Gallions : +infini
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ϟ Âge (RP) : 50 ans
ϟ Année scolaire : Personnel
ϟ Titre(s) : Directeur d'Ilukaan — PNJ
ϟ Don : Être plus fab que toi
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Sujet: Re: "Celui qui n'a aucun respect pour la vie ne la mérite pas lui-même" - Akiko Yosano [Finie]
Mer 24 Juin - 21:13
                    
Message du staff
Bienvenue à Ilukaan !
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Sujet: Re: "Celui qui n'a aucun respect pour la vie ne la mérite pas lui-même" - Akiko Yosano [Finie]
                    
            
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