-Oh non…”

Margaretha venait tout juste de se mettre en pyjama et préparait son lit quand elle s’était rendue compte de l’absence de sa boîte à musique. Paniquée, elle avait retourné toutes ses affaires, persuadée de l’avoir rangé durant la journée, en vain. Une pointe de stress lui piquait le cœur, tandis qu’elle réfléchissait. Vous comprenez, cette boîte à musique était un objet plus que précieux pour elle. D’une grande valeur sentimentale, elle faisait partie de ses affaires les plus importante de sa valise et ne pouvait pas passer une journée sans l’avoir dans la poche ou à proximité. Sans plus attendre, la jeune fille se rendit à la salle commune, en quête de sa petite boîte, Lyric perché sur sa tête.

Quelques minutes plus tard, l’objet était introuvable et Margaret commençait à avoir les yeux vitreux. L’envie de fondre en larmes au milieu de la salle lui pesait sur l’estomac et elle se faisait violence pour ne pas succomber aux émotions. Cherchant de l’air frais, elle se rendit près d’une fenêtre et entrouvrit légèrement la vitre pour mieux réfléchir. La conure descendit pour profiter de la brise du soir, sautillant aux côtés de sa petite maîtresse.

C’était bientôt l’heure du couvre-feu et il fallait agir vite, si elle ne retrouvait pas sa boîte à musique, elle serait trop stressée pour fermer l’œil de la nuit. Visiblement, elle n’était pas ici et Margaret était quasi sûre d’avoir quitté Cervirald avec l’objet dans son sac le matin même. Logiquement, elle avait dû l’égarer durant la journée, il fallait donc retracer son parcours et partir en quête de l’objet au-dehors. Tout cela avant 23 h, heure du couvre-feu. Toute seule. Bien décidée, à récupérer sa babiole, elle saisit son oiseau, retourna bien vite dans sa chambre pour attraper un châle et se mit en route, laissant Lyric mordiller sa brosse à cheveux sur son lit.

Heureusement qu’elle avait pensé à emporter un pardessus, le vent ne faisait pas de cadeaux ce soir-là. Elle avait cherché partout, mais toujours aucune boîte à musique à l'horizon. À ce stade, elle pleurait, silencieusement, mais suffisamment pour avoir les joues complètement trempée et dans le besoin urgent d'un mouchoir. Donc elle était là, errant comme un fantôme dans les couloirs vide, il était 23 h passé et elle n'osait pas revenir les mains vides, encore moins dans son état et redoutait d'autant plus de se faire attraper par un professeur ou le personnel. Elle se mit à prier pour que toute cette situation ne soit qu'un mauvais rêve, sans remarquer qu'elle n'était plus vraiment seule…