Things might get a little messy!
Champagne à la main et faux sourire aux lèvres, il faut bien faire effet.
Même si cela lui plaisait fortement ce n'était pas vraiment dans les coutumes de Clémentine de partir sur le terrain, encore moins en soirée mondaine. Affublée d'une longue perruque rousse qui la grattait malgré la colle et le wigcap en dessous, saucissonnée dans une robe noire a coupes graphiques et torturée par des talons d'une petite dizaine de centimètres (bien que ce ne fut pas des talons aiguilles) la jeune femme devait discuter avec tous les marchands d'armes du monde venus se montrer sur la côte Monégasque, se faisant passer pour une riche héritière voulant jouer sur la scène politique internationale.
La mission était relativement simple : prendre une mallette contenant une arme chimique potentiellement plus dévastatrice que 10 doses de gaz sarin. Détenue par un magnat britannique. Protégé par une demi douzaine de gardes du corps, qui font au minimum 185 cm alors qu'elle n'en fait que 145. Le ton était donné.
Étrangement, et par elle ne savait quelle manœuvre, elle avait réussi a prendre la mallette. Il ne suffisait que de profiter d'un moment pipi, et franchement, les gardes du corps n'étaient pas très futés. Sauf que.
Avançant d'un pas assuré dans le couloir qui devait la ramener à son véhicule, elle passa un petit coup de fil a son équipier, Carmin Alizarine. Le rouquin et elle n'avait travaillé que deux fois ensemble sur une question d'informations, jamais rien de très périlleux.
« C'est bon, je l'ai. On se retrouve au point de rencontre 1. » Il ne s'agissait pas de faire de grandes effusions de joie, ils n'étaient plus des bleus. Le point de rencontre 1 était un couloir de service au niveau -5 dans l'aile Ouest du bâtiment, un espèce de vieux casino transformé en hôtel des ventes pour qui y mettra le plus de prix. Là s'y croisaient les serveurs et les femmes s'occupant de la lingerie et l'on arrivait au parking de service.
C'était du gâteau à présent il ne suffisait que de retourner à la voiture, et quand bien même il n'y avait plus de voiture, la hiérarchie leur avait prévu des motos personnelles. Et dans le pire des cas ils savaient voler un bateau, c'était du gâteau. Sauf que.
Sauf que les gardes du corps avaient traqué Clémentine. A peine tournée dans un couloir, Clémentine se débarrassait de sa perruque et de son wig cap avant de rentrer dans un ascenseur avec une batterie de serveuses qui la regardaient bizarrement.
« Je ne cherche qu'un endroit pour me reposer, mon supérieur me harcèle, quel enfer » déclara la jeune femme. Déclaration accueillie par des hochements de tête et une approbation sonore.
Ouf.
Sortie de l’ascenseur qui allait vers le bas, Clémentine se sépare des serveuses qui tournent à droite. Elle doit tourner à gauche pour rejoindre un escalier qui la mènera au -5. Un vrai labyrinthe cet endroit. Sauf qu'elle se retrouve devant un des es gardes du corps a qui elle a piqué la mallette.
Oups.
Pas débinée, elle lui fonce dessus et le plaque au niveau de la taille, avant d'enrouler ses cuisses au niveau de son cou, et de retomber sur ses pattes, le cou de l'armoire à glace entre ses bras. Elle l'étrangle jusqu'à ce qu'il ferme les yeux, sa conscience partant vite. Vite fait bien fait, elle sort une petite seringue de son sac, pleine de sufenthanyl, la dose d'anesthésiant suffisant pour qu'il dorme comme si il subissait une opération a cœur ouvert. Elle s'éloigne ensuite de la scène en courant.
Merde merde merde merde merde MERDE. Putain. Fais chier, tout se passait si bien, elle a fait une erreur débile. Crétine. Respire Clémentine, ils ne sont déjà pas là légalement, donc ne peuvent pas engager de procédure judiciaire. Respire.
Il faut d'abord prévenir l'agent qui a le contrôle des caméras.
« Je me suis faite repérer, cherche la cassette de tous les étages à partir du -1 et supprime toutes les 10 dernières minutes. »Maintenant Carmin.
« J'ai eu un contretemps, je suis là dans 5 minutes. Où en es tu ? Restes sur tes gardes ». Advienne que pourra.
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