Ramasser des croquettes, ma passion...
feat. Aisa
Les vacances. Bien qu’Owen soit blasé la plupart du temps, il restait une personne relativement normale et ouais, les vacances ça reste chouette. D’autant que Bloombury promettait maintes activités pendant l’été ; Owen aimait bien sortir, alors ça le branchait bien. Et puis, cette année, ses parents et sa sœur ont décidé de venir directement au Canada pour l’été, ce qui fait qu’Owen n’avait pas à rentrer en Ecosse cette fois-ci. Il avait hâte d’aller boire un verre avec Jade tout en écoutant un groupe au coin d’une rue, alors que la nuit tombe sur la ville révélant ses mille et une lumières colorées…
Un pincement de son oreille le ramena au temps présent. Ah oui.
— Nox, tu n’étais pas obligée de me pincer…
Sa chouette répondit avec un faible hululement. Bon OK, Owen, avoue que c’était quand même de la provoc’, de t’arrêter dans ton mouvement qui consistait à saisir un sachet de friandises pour hiboux –les préférées de Noctua au passage. C’pas parce que c’est les vacances que tu dois arrêter de nourrir ta chouette… oh ça va, je sais que tu ne l’aurais pas oubliée ! Mais bon, des fois que t’oublies, elle elle a tenu à venir avec toi. Elle savait se faire petite, on ne l’avait pas spécialement remarquée.
Il reprit donc ses courses ; friandises, nourriture… au moment où Owen étudiait les compositions de deux sachets, une fanfare passa dans la rue voisine ; tambours, cors… ces bruits forts et soudains arrachèrent un hululement strident à la petite chouette nichée sur son épaule.
— Nox, ça va, ce sont…
Elle s’envola dans un geste brusque et paniqué, renversa une étagère de jouets pour rongeurs, et une autre de produits pour chats. Elle finit par se posé au plus haut, au sommet d’une étagère présentant des terrariums, plumes ébouriffées. Owen s’assura d’un regard qu’elle allait bien, avant de soupirer. Cette chouette était source de catastrophes à peu près partout où elle allait…
Il s’approcha ensuite en priorité du rayon pour chats, où une jeune fille y faisait ses courses. Il commença à ramasser ce que sa chouette avait fait tomber, releva vers la fille un regard embarrassé.
— Désolé, ma chouette a eu peur de la fanfare… certaines de ces choses sont à toi ?
Il montra d’un signe de tête ce qui encombrait ses bras.
Il plissa un instant les yeux en observant la jeune fille.
— Tu es à Ilukaan, non ? 4ème année ?
Il était quasiment certain de l’avoir déjà croisée en cours.