« Chaque rentrée arrive avec son lot de stress ».

C’est ce que se répète Simeon alors qu’il gravit l’escalier principal du bâtiment Cervirald. Son regard suit le gros chat roux à l’air peu commode qui se rend à l’étage, tout comme lui. Seulement le félin, lui, n’a pas à subir les nombreuses marches, un petit pont de bois étant accroché le long du mur et permettant aux petites bêtes de se déplacer à leur bon vouloir dans les différentes salles. Voilà quelque chose qui avait toujours grandement amusé le jeune homme. Il tend la main vers l’animal et lui offre quelques grattouilles. La boule de poils semble apprécier et mine de rien, ce petit geste calme quelque peu le stress du jeune homme. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter, il s’entendrait sûrement bien avec ses nouveaux colocataires. Du moins, il l’espérait franchement.

D’un mouvement souple de la main, il bouge la baguette qui repose entre ses doigts et récite un léger « wingardium leviosa » du bout des lèvres. Sa grosse valise ainsi que les nombreux sacs restés en bas des marches se mettent alors à flotter dans les airs et doucement le rejoignent à l’étage. C’est dans ce genre de moment qu’il était particulièrement heureux d’être sorcier.

Il s’assure une dernière fois que toutes ses affaires sont bien là avant de se diriger vers sa nouvelle chambre, toujours suivis de près par une horde de bagages. Heureusement qu’il avait pris l’initiative d’arriver assez tôt. D’ici une heure, tout au plus, la maison Cervirald grouillerait de monde et d’affaires en tous genres.

Enfin. Le voilà devant la fameuse porte. Va-t-il être le premier arrivé ? C’était souvent le cas les années précédentes. Par politesse cependant, il préfère toquer quelques secondes avant d’entrer. Non sans avoir pris quelques secondes pour respirer doucement, histoire de se calmer. Il ouvre.

La chambre est plutôt grande, plus lumineuse que celle de l’année précédente. Moins vide aussi, puisque rapidement le jeune libanais se rend compte qu’il a été coiffé au poteau. En effet, dans un coin de la chambre, déjà confortablement installé dans un lit se trouvait un jeune homme. Blond, petite barbe, son allure athlétique se devine malgré sa position. Un petit sourit naît sur le visage du douzième année, tandis qu’il reconnaît assez vite son nouveau colocataire.

Henry Arche. Il avait entendu parlé de lui, à plusieurs reprises même. Son truc c’était le tir à l’arc s'il se souvenait correctement. Ça et les conquêtes, d’après les bruits qui étaient remontés jusqu’aux oreilles du nouveau préfet. Voilà qui allait être intéressant.

« Bonjour Henry ! » s’exclame-t-il tout en pénétrant dans leur désormais chambre commune.