ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter. Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada. L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie. Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC. L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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[25/01/2019] simple discussion autour d'un café (ça tourne mal)
Invité
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Sujet: [25/01/2019] simple discussion autour d'un café (ça tourne mal) Ven 25 Jan 2019 - 23:01
[ Simple Discussion ]
Qui comme d'habitude tourne mal
Une impression de déjà vu
A la pause déjeuner, Sebastian s’était installé dans un coin de la cafétéria, loin des autres mais où il pouvait les observer. Il avait comme à son habitude manger quelque chose de léger (mensonges), et en était maintenant au café. Sa deuxième tasse plus précisément. Il fallait au moins cela pour que la fatigue qu’il commençait à ressentir se fasse oublier. Le brun espérait pouvoir fermer l’oeil cette nuit, au moins pour quelques heures de sommeil… Deux ou trois ne paraissait pas mal pour être à peu près fonctionnel. Réalisant encore une fois à quel point sa vie n’avait aucune direction, aucun but (zéro intérêt) il porta la tasse de café à ses lèvres pour siroter le breuvage amer et sans sucre, le regard portant au loin sur rien en particulier. Enfin, il y avait bien un élève au bout de son champ de vision, mais ne il le regardait pas; c’était pourtant l’impression qu’il donnait vu la mine pas rassuré de celui-ci. Il était plongé dans ses pensées, voguant entre son prochain cours, ce qu’il devrait faire ce soir, et… Son ex-femme. Il chassa l’idée en grimaçant, secouant légèrement la tête avant de finir son café d’une traite.
Une troisième tasse ne ferait pas de mal. “Ou alors je pourrais aller chercher une boisson énergétique pour être sûr…” Prenant sa décision, il allait se lever quand du mouvement attira son attention. Sebastian tourna la tête en haussant un sourcil pour tomber nez à nez avec l’un de ses collèges. Shôta. Il… S’entendait bien avec lui ? Pas la personne avec qui il irait faire la fête jusqu’à trois heures du matin dans la boîte de nuit branchée du coin - ah ah, comme si il allait le faire avec quelqu’un d’autre de toute manière, c’était juste pour l’image - mais il l’appréciait. Au moins car il partageait sa vision des choses : de manière pessimiste (ou réaliste, plutôt). Il fixa l’autre, se demandant s’il voulait juste lui poser une question, ou s’asseoir. Si c’était le deuxième cas : pourquoi ici ? Il y avait pleins d’autres places pour y poser ses fesses. Il doutait également qu’il voulait de sa compagnie, il ne voulait pas de la sienne non plus (il n’était pas d’humeur)… Alors vraiment, pourquoi ?
- Ouais ?
Ils allaient pas non plus rester quinze ans à s’observer sans rien faire, l’heure tournait et il voulait sa boisson pleine de merdes chimiques et mauvaises pour son coeur avant d’affronter le reste de la journée.
La tête posée contre ton bureau, tu en as marre. Tes yeux ressemblent actuellement à la Dune du Pyla, sur le Bassin d’Arcachon… Voire même le Sahara en fait, tellement ils sont secs. Tu n’en peux plus. Corriger, corriger, corriger… C’est après ces quatre ans d’enseignement que tu réalises que les trois-quart du temps servent à corriger des copies, et le quart restant, déplorer que tu as passé les trois premiers quart à corriger.
Tu exagères à peine. Tu comprends pourquoi tes parents passaient des lustres à corriger les copies de leurs propres élèves, à l’époque. Surtout quand ils râlaient en fait, c'est sans doute ça qui t'avait marqué le plus à l'époque.
Ton chat ayant élu domicile sur ton dos courbé, tu n’as même pas envie de te bouger pour qu’il se pousse de là. Ton chat fait ce qu’il veut, et c’est bien le seul. Son ronronnement t’indique seulement qu’il est content d’être là. Le chat est le meilleur ami de l’Homme, même s’il passe sa vie à être indécis sur le fait de savoir s’il veut rentrer ou sortir, manger ou dormir, dormir 16h par jour, te faire chier quand il s’ennuie (et que tu dors), te râler après quand toi tu le fais chier. Il ne te protègera certainement pas si tu te fais agresser, il se barre en vadrouille quand il ne dort pas, il miaule fort pour indiquer qu’il veut de l’attention. La tienne en tout cas fait tout ça, et en plus c’est une diva.
Sortir ne te fera pas de mal. Même si tu aimes vivre la nuit, que tu apprécies la Lune et tous les bienfaits de l’obscurité, tu n’es pas un vampire ou une connerie de créature de la nuit, et un humain comme toi doit aller au contact, parce que c’est comme ça. L’Homme n’est pas fait pour vivre seul et même si tu apprécies la solitude… Tout ce qui se rapproche de la vie te plait tout autant. Même si c’est bruyant, collant, pas assez rigoureux pour certains, et qu’ils sont jeunes. Plus jeunes que toi, évidemment. Pour toi, trente-et-un ans c’est déjà beaucoup trop.
Alors tu délaisses tes papiers - que tu avais déjà délaissé depuis un bon moment pour fixer le vide et te poser des questions existentielles, comme par exemple si tu avais la force de te lever pour chercher un café -, Blake - ton chat qui émet un gros miaulement outré -, et le calme de ton bureau pour rejoindre la vie de cette école. Dans un sens, ça permet de ne pas déprimer dans ton coin, d’aller faire un tour bien tranquillement pour t’aérer les idées, de parler avec des profs, comme des élèves. Bref, être sociable malgré ta tête de déterré qui te hurle de retourner dormir tant que tu le peux.
Le café résoudra tous tes problèmes, comme d’habitude ou presque. Vu ton attitude, c’est le café que tu fatigues, c’est pas lui qui te réveille. Même s’il est noir, bien serré et sans sucre, pas moyen de te tirer un air très éveillé ou même enjoué, énergique ou autre chose. Ce n’est pas dans ta nature. On dit que les Japonais sont stressés - le genre Parisien moyen « J’ai pas l’temps », mais en mieux -, mais en réalité c’est (à moitié) un mythe. Ceci dit, tu n’es pas un exemple parfait du citoyen Japonais lambda.
Tu es juste partisan du : prendre son temps en dehors des cours et faire trimer tes élèves de manière sadique pendant les cours. La base en fin de compte. Tu mets enfin les pieds à la cafétéria. Silencieux, tu regardes autour de toi. C’est plein de vie, bruyant, bref comme toute l’école. Tant mieux, au moins les gosses se portent bien, sont joyeux, bref profitent de leur vie de gosses tout simplement.
Tu n’as pas mangé, mais tu n’as pas spécialement faim non plus. Ton alimentation est aussi bordélique que ton sommeil, tu manges surtout n’importe quand. Il t’arrive d’avoir une fringale à trois heures du matin alors qu’à vingt heures, tout allait bien. Alors tu te contentes du café, un de tes meilleurs amis - si ce n'est ton meilleur ami - depuis quasiment toujours. Depuis que tu en bois. Tu as commencé en étant adolescent, donc quinze ans avant. On dirait une drogue, bien qu’à tes yeux, c’en est clairement une. Tu ne pètes pas un plomb quand tu n’en bois pas, tu peux très bien t’en passer, mais c’est encore mieux quand tu peux en avoir.
Puis tu cherches une place des yeux. Il y en a beaucoup de libres, certes. Mais tu choisis de te diriger vers une table où il y a quelqu’un. Un homme aussi blasé et fatigué que toi. Un homme qui comprend ta façon de voir les choses, puisqu’il les voit de manière similaire lui aussi. Un homme que tu apprécies, même si t’as jamais été foutu de prononcer son nom correctement. Sebastian ça passe encore, c’est Castellanos que tu ne sais pas dire. Les L pour toi, ça sonne R. Ça fait d’ailleurs un moment que tu as renoncé à l’appeler par son nom de famille - beaucoup trop chiant.
« C’est l’âge qui te rend aussi aigri ? », te contentes-tu de dire en tirant tranquillement une chaise devant lui, et de t’y installer.
Il a l’air encore plus fatigué que toi, ce qui est… Presque un exploit en soi, vu que tu as toujours une tête fatigué et des poches sous les yeux. En plus d’avoir ces derniers toujours aussi secs. Alors tu sors ton flacon de la poche histoire de t’humidifier ces yeux beaucoup trop asséchés.
« On ne peut même plus s’assoir avec un collègue maintenant pour prendre un café. »
Tu poses ta tasse sur la table en observant avec attention Castellanos. Tu hésites à lui proposer le tabouret ou la corde, mais ton humour noir ne vole pas très haut, et tu sais qu’il va répliquer tout aussi sec.
« Ceci dit tu allais te lever, ne te dérange pas pour moi et fais ta vie tranquille, Sebastian. »
Sujet: Re: [25/01/2019] simple discussion autour d'un café (ça tourne mal) Dim 10 Fév 2019 - 22:21
[ Simple Discussion ]
Qui comme d'habitude tourne mal
Une impression de déjà vu
Il le regarda s’asseoir et sortir son flacon pour s'humidifier les yeux - c’était quoi ce bordel, des larmes d’élèves ? - détaillant rapidement l’apparence du type; une déformation professionnelle paraissait-il. Ouais c’était sûrement l’âge qui le faisait se comporter comme un vieux aigri (et con, fallait pas oublier le plus important), mais surtout à cause de la vie qui chiait sur le peu de joie qu’il pouvait avoir et terminait en lui faisant un bras “for good measure”. C’était pour cette raison qu’il avait arrêté d’attendre quoique ce soit de la part de celle-ci, un peu comme il avait arrêté d’attendre que son ex-femme revienne avec la petite (et la bague encore à son doigt c’était juste parce qu’elle avait couté chère bien sûr). Peut-être que boire une autre tasse de café avec un professeur qui était aussi mort intérieurement que lui pouvait se révéler être pas mal. Un peu de compagnie c’était toujours bien pour pas devenir complètement taré à cause de la solitude… Ou c’était trop tard, il en savait trop rien.
- Non, je vais profiter d’une autre tasse de café histoire de ne pas mourir devant les élèves et les traumatiser avec les dures réalités de la vie qu’ils devraient accepter au lieu d’être bien trop naïf.
Après ce point d’une pédagogie incroyable, il ne bougea ses fesses de la chaise inconfortable.
Le seul point négatif à la cafétéria, hormis les élèves bruyants et ceux qui nettoyaient pas derrière eux (“bande de petits cons”), c’était que l’espace était non-fumeur. Il avait soudainement envie d’une clope, et il aurait pas le temps d’en allumer une avant sa prochaine pause. Enfin, la meilleure chose qu’il pouvait faire là tout de suite, c’était trouver un sujet de conversation. Clairement le point fort de Sebastian avec sourire et avoir des pensées positives. Est-ce que “combien de tasses de café faudrait-il avant de pouvoir mourir d’un arrêt cardiaque” était un bon moyen de briser la glace ? Ou bien “est-ce qu’on peut prédire la date de sa mort grâce au nombre de tasses de café que l’on boit par jour“ était un meilleur choix ?
- Demain c’est le week-end.
Même qu’il avait rien à faire, à part corriger des copies et boire. Un vaste programme. Mais au moins il pouvait être loin des élèves et leur technologie. Pas qu’il y comprenait rien juste… C’était toujours étrange de se rendre compte que le dirlo avait les mêmes goût qu’eux.