On était samedi. Et le samedi, c'est le vendredi soir du week-end. Enfin... bref.
Si la jeune Stryxist était du genre à préférer la journée d'un congé plutôt que le soir où l'on a tendance à sortir, elle n'en restait pas moins sensible au froid comme à peu près tout le monde. Certes : la neige, elle connaissait, et ce n'est pas comme si l'Angleterre était un des pays les plus chauds du globe. Mais en même temps, même le plus costaud des êtres humains ne pourrait résister à la malchance de tomber malade.

Elle avait déjà subi un énorme rhume et un peu de fièvre avant les vacances ; il était hors de question que ça se reproduise.

De retour dans sa maison, Lena s'étira et fit plusieurs pas dans l'entrée afin de se débarrasser de la neige qui entourait ses chaussures. Une bonne douche chaude lui ferait le plus grand bien avant que l'eau de la poudreuse fondue ne revienne lui rafistoler un vieux virus battu avec ardeur il y a environ un mois. En saluant quelques camarades au passage, elle grimpa jusqu'à l'aile des filles pour occuper quelques instants la salle de bain commune.

Presque une heure après, elle redescendit dans des vêtements à peine plus légers que ce qu'elle portait à l'extérieur. Un mélange entre un pyjama et des vêtements du samedi. Une espèce de petite veste toute molletonnée, portée exprès pour se protéger du froid et s'habituer doucement au coucher avec du tissu un peu plus doux. Très à l'aise, donc. Et jamais ça ne la gênait de se promener comme ça dans la salle commune.

Au début, elle pensait se contenter de la lecture d'un bouquin ou d'un visionnage de film quelconque mais divertissant à la télé. Au lieu de ça, des notes de musique attirèrent son attention, et lui firent dire que « Tant pis, ça attendra ! ». Tout ça dans l'optique qu'elle va juste jeter un coup d'oeil à ce qui se passe à côté...
Lena mettait quelques fois les pieds ici, dans cette pièce annexe qui était unique et réservée aux élèves des chouettes. Elle n'y graphait pas et n'y accomplissait aucune autre créativité, mais elle aimait écouter certains élèves y jouer d'un peu tout les instruments ; même si elle ne connaissait pas forcément les musiciens.
Or, là, la seule tête qui s'y trouvait ne lui était pas inconnue.

- Oh, Feli, t'es là !

Elle se mordit soudainement la lèvre en pensant s'être annoncé de manière trop brusque, puis reprit sur un ton un peu plus bas :

- Désolée, tu veux peut-être être seul ? Je savais pas que tu jouais de la guitare !

Elle comprendrait : après tout, l'inspiration, c'est parfois timide.

Au-delà des moqueries bateaux et tout à fait répétitives, Lena ne se formalisait pas de l'appareil dentaire de l'Italien. Elle aussi, était passée par-là, après tout.

Elle approcha un peu plus en haussant les épaules pour mieux sentir le molletonné de sa veste, souriante. Au même rythme, ses yeux glissèrent pour ne plus lâcher l'instrument des yeux, qu'elle s'amusa à découvrir à l'instant dans les mains de celui qu'elle ne connaissait qu'en tant que Poursuiveur.

- Non non, t'inquiète, continue !

Tout ce qu'elle savait de Feliciano, elle le tirait du terrain de Quidditch. Elle connaissait mieux ses capacités physiques que morales, ou même les infos de base que n'importe qui encore devait savoir sur ses proches, comme... son anniversaire. Lena aimait se mettre au courant de ce genre de choses. Mais n'étant que l'Attrapeuse d'une même équipe, ça n'était pas le cas de tout les joueurs Strixyst de l'école.
Kiku, par exemple, elle ne savait pas grand-chose de lui. En fait, elle en savait autant sur l'un que sur l'autre. Rien qui n'était en dehors du Quidditch ne lui venait à l'esprit : Lena ne savait « quasiment rien » de son cadet.

Elle prit place sur une chaise qu'elle déplaça d'un coin à instruments pour la ramener à lui. À peine installée que ses yeux découvrirent la peinture qu'ils avaient sous les yeux. À bien regarder le jeune musicien sportif, elle comprit tout de suite :

- C'est toi qui l'a faite ?

En fait, il y avait bien une seule chose qu'elle savait de Feliciano et qui n'avait rien à voir avec le Quidditch : ce garçon était doué en arts. Et c'était tout, en gros : il dessinait bien, et donc peignait, coloriait aussi, sûrement... Mais voilà.
Un jeune homme sans aucun doute bien plus créatif qu'elle, puisqu'il était déjà capable d'appliquer beaucoup de formes d'art et même de jouer de la guitare... alors que Lena ne savait pratiquement que peindre les rues. Naturellement, elle savait croquer, mais l'expression et la gestuelle n'étaient absolument pas les mêmes.

Pour quoi Feliciano était-il le plus doué ? N'avait-il par ailleurs pas un autre talent de caché ?
Si jeune et tellement plus doué qu'elle !

- T'as l'air plein de ressources. C'est ici que tu t'caches quand je te vois pas sur le terrain ?

Était-ce leur première discussion en dehors du cadre sportif ? Elle ne savait plus. Lena abordait et se faisait abordé par beaucoup de monde, inconnu comme connu, comme « hé, je connais cette tête »... une, deux ou trois fois.
Mais maintenant, elle avait vraiment ce sentiment de bien apprendre à connaître Feliciano. Ce n'était plus seulement entendre parlé de lui par l'intermédiaire d'autrui ou juste le saluer de loin : ils discutaient bel et bien. Passaient un peu de temps ensemble.
Peut-être allait-elle également partir d'ici cinq minutes ou dix ; elle avait un film à regarder (même sans connaître le titre).

« Oui ! Ch'aime beaucoup être ichi. Ch'est un peu comme chi che pouvais être tout cheul et en même temps che ne le chuis pas! »

Un point commun de découvert, il semblerait. Lena comprenait parfaitement son point de vue.

- Je suis un peu pareille. Quand j'suis chez moi, par exemple, j'aime bien laisser la porte de ma chambre ouverte et entendre mes parents faire leur vie au rez-de-chaussé !

Elle l'observa rajouter ses délicates couches de peinture. L'oeuvre était encore incomplète, mais Lena s'imagina tout de suite que le travail qui allait suivre allait en valoir la peine. Combien de fois était-elle passée devant des peintures et autres œuvres exposées ici tout en se demandant où les élèves-là avaient pu dénicher leur patience ? Feliciano était encore jeune, et le talent qu'il exprimait sur la toile allait grandir, les années passant.
En quelle année sera-t-il, lorsqu'elle quittera l'école ?
… Mince, elle n'en était plus sûre.

Intéressée, ou plutôt, parce qu'elle aimait faire parler les gens de leurs passions, elle demanda :

- Y'aura quoi, quand t'auras fini ? C'est quand même énorme, pour un devoir...

Mais il suffit à Lena de donner ce ressentit pour se rappeler qu'elle aussi a dû traverser des petits projets à ses débuts dans l'option d'Arts et Musique magiques.

Lena ne savait pas trop comment réagir à l'allusion des fantômes...
Quelque part, elle se sentait un peu gênée par cette soudaine révélation, et d'une autre, elle avait comme la forte intuition qu'il fallait poursuivre là-dessus. Après tout, on ne dévoile pas comme ça ce genre d'info' à n'importe qui !
Ou alors, c'était juste Feliciano, qui était comme ça.
Elle ne le connaissait pas des masses, après tout. Aussi, peut-être était-il proche de sa famille au point d'être très ouvert sur le sujet.

… Une minute, il a bien dit qu'ils parlaient de leur vie ?

« Le devoir ch'est « Repréchentachion dans l'echpache ». Ch'ai eu chette idée d'abord... Ch'avais penché chinon a un patronuch chous un chiel étoilé mais ch'est un peu plus diffichile à réaliser. »

Lena observa la toile un peu plus attentivement en essayant d'imaginer ce que ça pouvait bien faire, une nuit étoilée avec un Patronus. Le sien, en l'occurrence. Une petite hermine qui court entre les constellations ; ça aurait été drôle, ça.

Elle sourit toutefois un peu plus en coin en mimant un « oh » admiratif, mais silencieux, en essayant d'imaginer le véritable sujet que renferme le futur résultat de cette peinture.

- Tu vois, je suis dans le même cursus, et jamais encore j'ai pu dessiner ou peindre un dragon ! Parfois, j'me demande si je fais bien d'y être alors que j'abuse que de la peinture en bombe...

Pas qu'elle ne s'amusait pas avec cette matière, non plus. Mais franchement, c'est balo de choisir une option pour finalement ne pas y évoluer avec la même vitesse et le même entrain. Vivement les ASPICs et la rentrée prochaine avec un cursus sportif !

- Et même si les étoiles, c'est super petit, c'est encore plus compliqué à faire... Avec la pointe toute petite d'un pinceau, peut-être ?

Lena voulut tester cette théorie, mais elle n'avait pas d'autre toile sous la main – et surtout, elle ne voulait pas gâcher du matériel placé là exprès juste pour ça. La Strixyst baissa alors les yeux sur un pot de peinture blanc ouvert, et y frôla la surface du bout du doigt... Bon, en fait, c'était carrément la première phalange, qu'elle y mit, car elle avait oublié que c'était de la peinture et pas de l'eau.
Elle fixa le visage innocent de l'Italien... avant d'apposer une bref petite tâche sur le bout de son nez. Avec ça, un rire amusé.

Il était déjà tâché, de toutes façons. Et ce n'était pas cette tâche-là qui allait le rendre encore plus sale que si elle n'avait rien fait.

Lena avait déjà reçu des compliments sur ses œuvres. Mais venant d'un jeune artiste comme Feliciano, ça mettait un peu plus de baume au cœur que d'habitude. Bien sûr, ça faisait toujours plaisir quand le compliment venait déjà de quelqu'un qu'on appréciait. Mais quand un talent bien distinct en rajoutait par-dessus, la fierté en était encore plus flattée.

- C'est plutôt que je me suis jamais lancé le défi de dessiner un dragon, ou un truc aussi gros et détaillé. C'est pour ça que je pense que t'as bien du courage !

Mais pouvait-on prendre sérieusement l'avis d'une aînée si elle était en fait bien moins immature par moment ? Même si Feliciano était déjà tâché, peut-être qu'elle n'aurait pas dû – mais il fallait reconnaître que la tronche qu'il tirait était marrante. En le voyant bouger les choses, elle pensa devoir s'excuser avant qu'il ne se vexe.

- Désolée, je voulais p-...

Ah, le démon.

Pouvait-on dire qu'ils étaient à égalité, maintenant que Lena avait de la peinture verte sur le visage ? Oh, non, bien sûr que non. Feliciano avait profité de sa faiblesse, de son moment d'inattention ! Et il avait osé en mettre bien plus qu'elle ! Mais qu'est-ce donc ? Le petit démon déguerpit de sa place ?
Ah, mais, si c'est la guerre qu'il veut, il va l'avoir !
Lena se leva à son tour, arborant une grimace amusée – comme ces imitations de méchant monstre qu'on pouvait mimer aux jeunes enfants, pour leurs jeux.

- Aah, c'est comme ça ?

Elle ne connaissait déjà pas son anniversaire. Elle va sûrement aussi oublier son âge. Ce n'est plus treize ans, mais onze – ça ne peut être moins, après tout. Onze ans pour engager une bataille de peinture ! Mais la pièce, les œuvres, les instruments ? En temps normal, Lena se calmerait tout de suite, en connaissance de l'info' que tout ce qui est ici est à tout le monde, et qu'il vaut mieux éviter de salir quoi que ce s-

AH ! On s'en fiche, on peut tout nettoyer d'un simple sortilège !

Lena avisa la première couleur qui lui tapa dans l'oeil : un beau jaune bien clair et bien pétant, comme on les aime ! Il serait parfait sur le cuir chevelu du jeune Italien, non ? Lena plongea les mains entières dans le pot avant de les ressortir pour le menacer de sa peau désormais dégoulinante de peinture ; comme un Wolverine qui pourrait agresser de ses mains non pas tranchantes, mais justes jaunes.

- Viens un peu t'mesurer à moi, si t'es cap' !

Elle s'élança alors à sa poursuite, enjambant le matériel éparpillé sur le sol.

« Oui ch'est comme cha ! » entendait-elle crié à l'autre bout de la pièce.

Feliciano était-il un tel chenapan en dehors du Quidditch ? Peut-être que oui, parce qu'elle ne le voyait pas si souvent en dehors, mais peut-être que non, parce qu'elle lui connaissait tout de même cette gentillesse et autres de ces qualités sociales qu'elle avait pu effleurer avant aujourd'hui. Ne pas connaître du tout Feliciano en dehors de ses capacités physiques était faux, bien entendu. Elle ignorait seulement qu'il était capable d'une telle fourberie.

Elle le trouva derrière une grande peinture joliment installée dans un coin parfait de la pièce, là où elle ne gênait personne et qui méritait bien l'ambiance artistique et inspirante de la salle unique des Strixyst... mais ça n'empêcha tout de même pas Lena de courir après l'Italien qui la fuyait, avant de revenir vers elle en tendant ses mains dégoulinantes de mauve. L'un fonçant vers l'autre, l'Attrapeuse n'eut pas le temps de se détourner de lui, mais décida plutôt de se baisser un peu pour l'attraper au niveau de la taille.

- HA HA !

Feliciano faisait quoi, une tête de moins qu'elle ? Si seulement elle pouvait être un peu plus grande... Mais elle avait la force nécessaire, alors tout va bien : l'Anglaise souleva ainsi l'Italien comme on soulève un enfant pour l'embêter. La peinture jaune de ses mains s'aplatit alors sur le tissu de ses vêtements et y laissera probablement les traces adéquates. En se redressant, elle tourne sur elle-même.

- J'te tiens, crapule !

Elle ne pouvait cependant pas grand-chose contre les mains mauves qui, elles, étaient encore libres. Elle le tenait si près qu'elle se laissait à découvert face à l'ennemi.

« Le vert te va mieux quand même ! »

Devait-elle y voir un message comme quoi « Cervirald, c'est bien » ? Pourquoi pas, hein, après tout... c'est la maison d'Angelina. Mais si elle devait se voir dans une autre maison, Lena opterait plutôt pour les Ursirre : toujours là pour défendre la veuve et l'orphelin.
C'est bien cette même personne qui barbouille sans justice les vêtements de son cadet de Quidditch. Elle se mit à rire sans retenue en fermant les yeux lorsque Lena sentit son visage être recouvert d'une nouvelle couleur. Par précaution, elle n'en ouvrit qu'un seul ensuite, prudemment. Elle pouvait voir en louchant sur son nez le mauve qui sied quasiment à leur maison commune.
Puis elle le posa avant de sortir un « oooh » faussement déçu. Celui des adultes qui prennent sur le fait les enfants durant leur bêtise.

- C'est pas vrai, regarde-moi ça, ha ha ! Si le prof' entre, on va se faire tapé sur les doigts !

Mais était-ce une raison pour s'arrêter ? Oui. Allait-elle donc cesser le jeu ? Absolument pas. Ça ne faisait que commencer ! Lena regarda ses mains devenues jaunes comme la peinture dont elle s'était en grande partie débarrassée sur Feliciano, puis regarda les autres couleurs autour d'elle.
Ça promettait vraiment d'être le bazar, ici... plus que ça ne l'était déjà un peu avant son arrivée.

- Je m'avouerai pas vaincue !

L'Attrapeuse usa alors des dernières gouttes dégoulinantes pour dessiner maladroitement une moustache blonde sous le nez de l'Italien. Elle lui tira légèrement la langue, comme si elle était retombé en enfance (ne l'était-elle pas déjà en permanence ?), tout en reculant pour chercher une nouvelle couleur.

Ah, un pot de peinture rose ! Bien pétant, bien bonbon ! Saura-t-elle l'atteindre avant qu'il ne lui rentre dans les pattes ? Lena aurait pu se contenter de foncer pour le saisir et le garder pour elle-même, mais où est le challenge là-dedans si l'on doit se contenter de compter sur ses avantages physiques ? Elle était pour l'égalité !

- Le premier arrivé au pot rose ! s'écria-t-elle en allant déjà le chercher.

À la course, Lena avait une certaine palme. La vitesse était son dada, et en même temps, elle était le dada. Alors, même s'il y avait cette morale à laisser gagner les enfants (oui oui, les « enfants »), Lena restait joueuse, et voulut remporter la victoire contre son camarade Poursuiveur. Il était facile à deviner qu'elle allait le battre, même si elle était partie au même moment que lui ! Alors pourquoi ça n'a pas marché ?

Car Feliciano était aussi artiste que maladroit.

Elle n'eut même pas le temps de comprendre ce qui se passait : l'Italien avait glissé quelque part, et les feuilles, matériaux et surtout peinture aidant, le plus jeune glissa comme un pingouin sur la banquise et embarqua la plus âgée dans sa chute. Alors que Lena tendait la main vers le pot rose, celui-ci entra en collision avec sa paume, et le pot vola... puis se vida dans l'espace en quelques instants.
Comme un rocher contenu dans une catapulte, il traversa l'air de la pièce des arts et expositions de tout les élèves Strixyst et déversa sa peinture dans une grande vague de tâches qui se firent par dizaines partout où celles-ci pouvaient atterrir : sur le sol, les murs, les toiles vierges... Tout le blanc-là était rafistolé en rose.

Heureusement que le pot était relativement « petit ». Grosses guillemets.

Aveuglée par ce qu'elle avait sous les yeux – à savoir, Feliciano – Lena ne vit pas la catastrophe se faire. Elle ne put que la constater après, lorsque les deux élèves des chouettes ne touchèrent pas plus bas que le sol. Il y eut comme un silence... puis l'Italien se mit à rire.
Rapidement, Lena le suivit dans sa réaction.
C'est vrai : après tout, pourquoi ne pas rire ? C'était si stupide depuis le début, qui ne trouverait pas ça drôle ? Elle voulut dire quelque chose, mais impossible de sortir quoi que ce soit de cohérent. Elle riait à s'en essouffler les poumons, à en avoir mal aux côtes... Et Feliciano, probablement à en avoir le hoquet.

Sauf qu'elle dû se calmer lorsque deux élèves dont elle ne connaissait pas les visages arrivèrent, voulant connaître la raison de ce boucan. Et tout les deux semblaient catastrophés. Quoique, l'un eut un fou rire aussi lorsque l'autre constata qu'une de ses toiles exposées était couverte de rose.
Nouveau fou rire de Lena.
C'était vraiment le bazar. Heureusement que Lena avait pensé à la magie avant de se lancer.
Encore fallait-il espérer que le peintre qui se plaignait en criant n'allait pas avertir le professeur, ou pire encore : Laurent.

Car ils étaient trois, sur quatre, à être morts de rire...