Rinirin,

Je suis persuadée qu’actuellement tu regardes cela avec peu d’intérêt, peut-être même avec un peu de confusion, je n’écris que très rarement des lettres, voire jamais, tu le sais parfaitement, enfin, seulement si tu arrives à rester concentrer quand je te parles pendant des heures en divaguant. Je préfère parler de vive voix, ou envoyer quelques messages, mais jamais d’écrits papier, j’ai bien trop l’impression de ne pas contrôler ma main, me faisant écrire des choses que je ne voudrais pas, ou n’oserai pas, comme ci mon cœur contrôlait ma main.
Tu m’as plusieurs fois demandé ces derniers temps ci ça allait, et je finissais toujours par esquiver la question, changer de sujet, ou répondre vaguement.
Je ne te dirais pas vraiment si ça va, je ne le sais pas, ou peut-être que je le sais, mais l’admettre fait sûrement plus mal que de le nier, mais je sais ce que je peux te dire, peut-être que les prochaines lignes seront inutiles, peut-être ai déjà raconté ça à voix basse, ou l’ai-je marmonné, tu m’excuseras alors.
Ma mère est mourante, elle ne passera pas le mois d’août, je mentirais si je disais que ça ne m’affectait pas. C’est plus compliqué que je ne le pensais, je pensais que je réussirais à supporter tout ça, mais le comportement de Yuki ne facilite pas la tâche, et être seule au Japon non plus, c’est comme ci tout s’accumulaient sans s’apaiser.
Ne me demande pas pourquoi je t’ai soudainement écrit ça, peut-être que tes gestes et paroles dans l’enclos des moumours m'ont aidés ? C’est parfois agaçant que tu arrives à m’aider alors que je n’ai pas besoin d’aide Rintaro, mais je t’en remercie ai reconnaissante.
Tu n’es pas obligé de me répondre, mais si tu le fais, je préfère que ce soit en messages, en face à face je risque de contourner le sujet.
Ne fait pas n’importe quoi en mon absence, je rentre vendredi.


PS: prends cette lettre comme bon te semble, si elle te sonne fausse, sincère, triste, ou si elle te procure quelconque sentiments, prends la comme telle, comment toi tu l’as ressens et la vois.