La soirée précédente l'avait chamboulé. Si Alfred n'était pas encore tout à fait sûr avant ça – même s'il avait pris la peine d'imprimer la fiche Witchihow « Comment séduire un ami », désormais déchirée par Karkat–, maintenant c'était certain : il avait un bon gros crush sur son meilleur ami, Luciano. Et il ne savait pas quoi en penser, à vrai dire. D'autant plus que les mots de Karkat avaient eu l'air d'énerver Luciano... et si jamais lui ne ressentait pas la même chose ? Si jamais il s'était énervé parce que Karkat avait juste dit n'importe quoi ? Dans tous les cas, il avait décidé d'éviter l'autre Lupy suite à cette soirée, et il avait passé la journée tout seul, entre la colère et la tristesse. Il avait évité ses autres amis aussi, afin de ne pas leur imposer sa mauvaise humeur. Et parce qu'il n'aurait pas su être naturel. Ils se seraient doutés de quelque chose. Et c'était bien la dernière chose qu'il voulait.

Mais du coup, Alfred avait vraiment beaucoup de choses à raconter à Francis. Et tout cela tombait très bien puisqu'ils devaient se voir. Suite à un certain hoot, auquel le plus vieux avait répondu, ils avaient prévu de se retrouver au centre commercial. Aussitôt les cours terminés, il était parti se changer, puis était parti en direction du centre commercial. Il ne savait pas trop où Francis voulaient qu'ils se retrouvent, aussi commença-t-il à faire un tour devant les vitrines. Il tapota sur son portable, pour dire à Francis qu'il était devant le Fancy Phoenix – mais ne remarqua pas qu'il avait oublié d'envoyer le message. Il était là car il devait s'acheter un nouveau pull ; pas qu'il en manquait, mais il y avait la nouvelle collection et il ne voulait pas la louper. Puis ça lui occuperait l'esprit, de traîner dans les magasins.

Même si, entre deux rayons, il n'arrêtait pas de penser à Luciano. Raaah. Il n'avait jamais autant pensé à lui que depuis qu'il s'était rendu compte qu'il avait ce stupide crush – et il pensait pourtant déjà beaucoup à lui avant. Mais c'est normal, non, de penser à son meilleur ami, de temps en temps ? Et de vouloir passer du temps avec lui ? Et genre... Ouais, en fait, il se traînait déjà ce crush depuis beaucoup trop longtemps. Ça avait juste... explosé hier. Une véritable bombe, en effet. Il ne s'attendait pas à ce que ce soit Karkat qui allume la mèche, cela dit. Il soupira, relâchant le tee-shirt qu'il venait de tirer du rayon – en plus c'était un tee-shirt moche, sérieusement.

Il ressortit du magasin, un peu renfrogné, décidant d'attendre Francis devant la boutique. Il regarda son portable et se rendit compte qu'il n'avait pas envoyé le message. Il le fit donc, et à peine quelques minutes plus tard, Francis arriva vers lui. Il réussit à lui sourire et il alla à sa rencontre.

- Francis ! Tu vas bien ?

Il avait envie d'enchaîner directement sur la raison de leur rencontre, à savoir « comment savoir si on est amoureux » mais il était patient. Enfin, assez pour être poli en tout cas. Mais son regard dévoilait déjà clairement ce qu'il voulait savoir.

Il avait foncé vers Francis, pressé de pouvoir lui parler. Alfred avait toujours considéré le Français comme quelqu'un à qui il pouvait parler de tout, notamment en ce qui concernait les histoires de cœur. Pas que cela lui soit déjà vraiment arrivé : mais il savait que le moment venu, il pourrait lui demander conseil. Et le moment était venu. Il sourit en l'écoutant, avant de répondre d'un rapide hochement de tête. Ce n'était pas parce qu'il était en plein doute qu'il allait mal. Ni parce qu'il n'avait pas dormi à force de réfléchir et de ressasser l'éclat de Luciano de la veille. Ni parce que… Bon d'accord, il n'était peut-être pas au mieux de sa forme. Francis voyait son trouble dans ses yeux, et Alfred baissa le regard. Il n'aimait pas se sentir à découvert, et avait conscience que ses prunelles reflétait absolument tout ce qu'il pensait.

- Oh, on peut peut-être aller s'installer au Stardust pour discuter ! Je t'offre le café. Ou quoi que ce soit que tu veux d'autre.

En réalité, il avait surtout envie d'aller au Two Player Game pour prendre sa revanche à StepDance, mais ce n'était sans doute pas le meilleur endroit pour discuter. Ils iraient plus tard. Il décida de ne rien dire de plus tant qu'il ne serait pas installé avec sa boisson, essayant de formuler correctement ses phrases dans sa tête avant de parler, pour une fois. Il laissa Francis choisir la table, avant de revenir quelques minutes plus tard avec les boissons. Il poussa l'un des gobelets vers le Cervirald, enlevant le couvercle de son chocolat pour qu'il refroidisse plus vite. Il garda le regard posé sur la table un moment, les sourcils froncés.

- Je crois que… je crois que je suis amoureux ? commença-t-il. Attends, je te raconte la situation, déjà.

Il expliqua tout depuis le début, qui avait commencé le jour de l'anniversaire de Feliciano. Comment le fait que Luciano, à cause d'un gage, demande à Karkat de danser avec lui l'avait énervé, sans qu'il n'en comprenne vraiment la raison tout d'abord. Comment, à force de réfléchir, il avait fini par conclure qu'il s'agissait de jalousie. Comment il était ensuite allé imprimer « Comment séduire un ami » sur Witchihow puisqu'il ne savait pas comment faire et que ça lui avait semblé être une bonne solution. Comment Karkat et Dave s'en étaient ensuite mêlés en lui disant qu'ils étaient stupides, que leur attirance mutuelle était évidente.

- Puis je lui ai demandé pourquoi il évitait de parler d'avant-hier – parce que Dave a dit qu'on n'était pas honnêtes l'un envers l'autre alors je me suis dit que c'était le bon moment de lui demander pourquoi il avait boudé, tu vois ? Mais au final ça l'a juste énervé, il est parti en criant qu'on le faisait tous chier… Il fronça un peu les sourcils, visiblement triste. Et je l'ai évité toute la journée d'aujourd'hui. Je sais pas quoi faire… Karkat m'a dit d'aller le voir mais j'ai peur qu'il me fasse la gueule et m'envoie balader.

Il soupira, puis regarda Francis une seconde, avant de boire une gorgée de son chocolat. Beaucoup d'émotions s'embrouillaient en lui ; il était à la fois triste, déçu, perdu, mais aussi soulagé d'avoir pu en parler à quelqu'un. Il faisait tourner son chocolat dans le gobelet, gardant les yeux fixés sur le tourbillon qu'il avait provoqué. Francis devait trouver tout ça débile. Ou devait déjà avoir des solutions toutes faites.

- De toute façon, je vais attendre qu'il s'excuse pour hier, déjà. S'il ne fait pas ça, je sais pas si ça vaut le coup que je m'accroche à lui.

Il disait ça, mais savait très bien que si Luciano ne venait jamais, il irait lui-même.

Il avait déballé tout ce qu'il avait sur le cœur. Avait raconté toute l'histoire, prenant garde à ne laisser aucun élément de côté, pour que Francis puisse bien tout suivre et tout prendre en considération. Il avait bien conscience que s'il voulait de vrais conseils, efficaces, il ne pouvait pas laisser sous silence certains aspects qu'il aurait pu garder pour lui autrement. Lorsqu'il releva la tête vers Francis, celui-ci semblait en pleine réflexion. Il but une gorgée de son chocolat – encore trop chaud. Le Cervirald prit finalement la parole et Alfred l'écouta comme si ses mots étaient sacrés, avec une attention qui aurait pu lui être utile en cours.

Tout d'abord, il lui conseillait de rester calme. Le Lupy trouvait cela facile à dire ; il ne s'était jamais retrouvé dans une telle situation. Se rendre compte qu'il était amoureux de son meilleur ami – ou plutôt, l'accepter complètement – avait déjà été quelque chose, mais tout ce qui s'était passé ensuite, d'abord la « discussion » avec Karkat et Dave, puis la fuite de Luciano, l'avait perdu. Ses émotions également étaient difficiles à gérer. S'il avait déjà eu quelques crushs, il n'était jamais tombé amoureux comme ça. Il n'avait jamais aimé comme il aimait Luciano, et il n'en prenait conscience que maintenant ; ce qu'il avait cru être une amitié profonde et forte était un peu plus que cela.

Lorsque Francis lui demanda s'il pensait que Luciano partageait ses sentiments, Alfred ne sut pas répondre directement. Cela ne fut pas dérangeant puisque le Cervirald continuait de parler, ce qui lui laissait un peu de temps pour penser à cette question. Tout en écoutant les autres conseils, il réfléchissait à la façon dont Luciano agissait avec lui ; il se demandait s'ils agissaient de manière un peu similaire, et la réponse était oui. Mais le Brésilien avait toujours été tactile avec lui, avait toujours été du genre à lui faire des compliments, avait toujours été vraiment attentionné avec lui. L'idée qu'il ait pu l'aimer depuis plus longtemps qu'il ne le pensait le frappa soudainement. L'avait-il aimé tout ce temps sans qu'il ne s'en rende compte ? Se connaissant, Alfred trouvait cela bien crédible. Mais tout ceci ne restait que des suppositions, il ne pouvait être sûr de rien.

Et bien sûr, Francis avait raison ; s'il voulait être sûr, la seule solution était de parler avec Luciano. Mais il avait peur. Peur de s'imaginer quelque chose qui n'était peut-être pas vrai, peur d'être rejeté, peur de briser son amitié s'il ne se passait finalement rien. Peur aussi de le perdre s'ils se rendaient compte que ça ne collait pas entre eux. C'était trop compliqué. Mais encore une fois, le Français avait raison : il refuserait de perdre l'autre Lupy. C'était inconcevable ; qui pouvait imaginer Alfred sans Luciano, et Luciano sans Alfred ? Certainement pas lui en tout cas. Il buvait son chocolat en pensant à tout ça, et en oublia de répondre à Francis. Il reprit conscience de sa présence lorsqu'il reprit la parole, après un petit temps. Ses mots firent sourire légèrement le Lupy.

- Stepdance ?

Alfred savait que Francis était redoutable aux jeux vidéos. Et il tirait une grande fierté d'être sans doute l'un des seuls à le savoir. Soi-disant que le Cervirald avait une image à conserver – il ne voulait pas que le commun des mortels sache qu'il avait un petit côté geek. Mais Alfred n'avait pas encore fini son chocolat et il se décida à répondre aux interrogations précédentes du plus âgé. Ou plutôt, d'encore partager son inquiétude.

- Tu penses que Luciano… tu penses qu'il y a une chance qu'il m'aime ? Il rougit un peu. Je… enfin, je sais comment il est avec moi mais… j'ai pris ça pour  de l'amitié pendant si longtemps ! Si ça se trouve ce n'est que ça pour lui. Et je suppose… que c'est à lui que je devrais demander ça mais je n'ai pas envie de me lancer dans quelque chose perdu d'avance, tu vois ?

Il lâcha un soupir. Il aurait aimé avoir les réponses à toutes les questions qui s'agitaient actuellement dans son crâne. Lorsqu'il termina sa boisson, il leva le regard vers Francis, comme pour annoncer qu'il était prêt à bouger.

Quand Francis lui avait proposé de faire quelque chose pour se changer les idées, Alfred n'avait pas réfléchi longtemps avant de proposer un Stepdance. Il savait le Français aussi amateur de jeux vidéo que lui, et presque aussi doué que lui (tout aussi doué, en réalité, mais le Lupy refusait de l'admettre). Il sut qu'il ne s'était pas trompé en disant ça, car il vit clairement les yeux de son interlocuteur briller. Un sourire amusé s'afficha sur son visage, qui tourna à l'expression de défi dès que Francis lui demanda s'il était prêt à se faire battre. Néanmoins, il se contenta de rester silencieux et de boire son chocolat. Bien sûr, quand ils y seraient, peut-être qu'il arrêterait de réfléchir à la question qui le taraudait depuis la veille. Depuis… bien plus longtemps, en réalité. Il s'était souvent demandé ce que ça changerait dans sa relation avec Luciano, de sortir avec lui. Et il avait toujours eu du mal à trouver la frontière entre leur amitié fusionnelle et ce quelque chose de plus qui devait annoncer l'amour.

Y penser à nouveau le fit se questionner. Tant qu'il avait Francis sous la main, autant poser toutes ses questions. Est-ce que, selon lui, Luciano pouvait l'aimer ? Le soupir, puis la première phrase du Cervirald le déçurent un peu, mais c'était logique. Même Francis ne pouvait pas deviner les sentiments des gens. Uh, ça devenait compliqué. Est-ce qu'il pouvait se déclarer, sans être sûr, après le petit éclat de Luciano ? Était-ce une bonne idée ? Il n'en avait pas vraiment l'impression. Mais comment était-il censé tâter le terrain ? Ils étaient déjà trop proches, ce serait compliqué d'en rajouter sans passer directement à des baisers… Le rouge lui monta aux joues et il fit de son mieux pour cacher ça, mais dut répondre au plus âgé.

- Je… je crois que oui, ce serait possible. Mais si c'est pas le cas… Si c'est pas le cas, je sais pas ce que je ferai.

La discussion était close. Rien de grave à attendre de la part d'Alfred, de toute façon – il surmonterait bien un chagrin d'amour, si jamais les choses ne se déroulaient pas en sa faveur. Il éviterait Luciano, se sentirait mal pendant quelques temps, mais rien de plus. Ça passerait. Ou du moins il espérait.

Francis annonça qu'il avait fini son café. Autrement dit, il était l'heure de se lever, de jeter son gobelet et de se rendre au Two Player Game (ou 2PG pour les intimes). Il n'eut pas à se le faire dire deux fois, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il était déjà devant le Stardust à attendre son ami. Dès qu'il franchit les portes du café, Alfred se mit à avancer vers la salle d'arcade. Il était pressé de jouer, certes, mais il était surtout pressé de pouvoir se concentrer sur autre chose. De toute façon, réfléchir ne menait à rien, à part imaginer des scénarios qui ne se passeraient sans doute jamais dans la réalité. Ils entrèrent au Two Player Game, saluèrent Bob Robert, et se dirigèrent vite vers la borne qu'ils voulaient. Par chance, peu de monde se trouvait là aujourd'hui. Sans doute les gens avaient-ils préféré profiter du soleil de l'été que se terrer dans la salle d'arcade.

Avant même qu'il ne puisse sortir son porte-feuille, Francis avait déjà payé la partie. Bon. Il n'allait pas se plaindre. Il prit place sur la piste voisine à celle du Cervirald, et réfléchit une seconde quant à la musique à choisir.

- Pour commencer on va en prendre une pas trop compliquée, ce serait bien pour s'échauffer.

C'était un sportif – il ne négligeait jamais l'échauffement, même quand il s'agissait simplement d'un jeu. La danse, mine de rien, restait du sport, et ils allaient se dépenser un peu. Il fit défiler les musiques en réfléchissant, et finalement, choisit l'une des chansons du groupe The Villain, notée d'une difficulté de deux étoiles. Il regarda simplement Francis pour demander son avis et lança le jeu. Il se lança dès que la musique se lança, déjà à fond dans le jeu. C'était bien ce qu'il voulait, après tout. Le reste… le reste attendrait plus tard. Il ne faisait pas attention au score du Français, ce qui aurait pu arriver s'il n'avait pas tant envie de se focaliser sur ses pas. Sans doute allait-il faire le meilleur score qu'il aurait fait depuis un moment. En tout cas, il laisserait Francis choisir la seconde chanson.

Lorsque Francis félicita son choix de chanson, Alfred se contenta de sourire. Mais en réalité, il était vraiment content – recevoir un compliment du Cervirald n'était certes pas compliqué, mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir fier. Peut-être parce qu'ils avaient l'air plus vrais quand il s'adressait à lui que quand il s'adressait à d'autres. Le Lupy était bien lancé dans la chanson, et Francis lui donna une idée qui le fit sourire. C'est vrai qu'ils pouvaient se filmer… Mais la suite lui fit perdre son sourire, un instant. Il continua la danse, sans rien dire pour le moment, mais une idée faisait son petit chemin dans sa tête.

Quand l'écran des scores s'afficha et que Francis lui demanda si c'était « l'amour qui le boostait », Alfred rougit fort. Est-ce que l'amour pouvait lui permettre d'atteindre des sommets ? Est-ce que l'amour avait vraiment de tels effets ?

- Arrête de dire n'importe quoi et choisis une chanson !

Il était un peu sur la défensive, maintenant. Il ne regrettait pas d'avoir demandé conseil à Francis, mais avait l'impression qu'il n'avait pas fini d'en entendre parler.
Il regarda un peu l'écran pour savoir quelle chanson allait être sélectionnée par le Cervirald, et il sourit en voyant le titre s'afficher. Quel weeb. Il se replaça correctement au centre du tapis, entre les flèches, attendant que le générique démarre pour chanter. Il adorait cet anime, et en avait vu plusieurs épisodes avec Francis, d'ailleurs, planqués dans des salles de classes vides.

- Au fait Francis, c'était pas si débile ton idée.

Il dansait, mais ça ne l'empêchait pas de parler – pas encore du moins. S'ils passaient à des niveaux plus hauts (et ils ne manqueraient pas de le faire), ça deviendrait plus compliqué, mais pour l'instant ça allait.

- Je peux passer mon téléphone à Bob Robert et je te flouterai au montage !

Alfred avait du vrai bon matériel, une caméra, un micro, mais finalement il ne s'en servait que pour les vidéos préparées, les covers ou les reviews – qu'il ne faisait pas toujours seul, d'ailleurs. Il aimait bien faire ce genre de vidéos sur les films qu'il venait de voir ou les séries qu'il venait de regarder, et il le faisait rarement seul, donc avoir un autre avis était toujours un supplément intéressant. Mais dans le cas présent, c'est-à-dire, au 2PG, avec Francis, il n'avait pas le luxe d'amener ce matériel-là. Mais il était toujours préparé : souvent, il faisait ses vlogs en se filmant avec son portable, parce qu'il avait toujours des réflexions débiles qui le prenaient quand il n'était pas à proximité de sa chambre. Réflexions débiles qu'il se DEVAIT de partager avec ses viewers.

- T'en dis quoi ?

La chanson finit par arriver à sa fin, et ce fut Francis qui remporta cette manche.

- Je suis sûr que tu connais les pas par cœur à force de danser sur cette musique, mais bravo.

Un sourire se dessina sur son visage tandis qu'il cherchait une autre chanson, toujours au stade intermédiaire. Pour une fois, il ne voulait pas faire grimper le niveau trop vite, mais prendre son temps. Après tout, ils étaient là pour qu'il se change les idées, et si ça pouvait durer longtemps avant qu'il ne doive se repencher sur ses pensées, il ne disait pas non. Ses sentiments l'effrayaient autant qu'ils lui donnaient des ailes.

Il finit par choisir la theme-song d'un film romantique qu'il appréciait particulièrement et lança la partie.