Physique
Un type d'un peu moins d'1m90, assez mince sans pour autant être maigre, cheveux bruns et yeux vachement foncés? Ouaip, c'est lui.

Elliott, c'est le gars avec une petite barbe style Jack Sparrow, au nez fin et aux cheveux longs. De loin, on pourrait croire à des dreads, mais pas du tout. C'est juste que... Bah, avec son boulot, il a facilement la crinière salie. En plus, il met souvent des nœuds, des perles, des conneries en tous genres dans ses cheveux. Parfois, il les attache en catogan, mais la plupart du temps il se fait juste une tresse avec deux mèches, histoire de tenir tout ce beau bordel en place.

À part ça, il a une belle cicatrice qui lui strie la tronche, au niveau de l’œil gauche. Il s'est fait ça en jouant un peu trop au malin avec le corbeau d'une de ses tantes à qui il rendait visite. Par ci par là, quand l'envie lui prend, il se met des piercings. Des faux, hein, évidemment. Trop chochote pour aller se faire percer pour de vrai, ce gars-là. Sauf une fois, pour un écarteur, qu'il a à l'oreille droite. Bon, en vérité, c'est suite à cette fois-là qu'il a décidé de plus jamais se faire percer...

Vestimentairement parlant, c'est sobre. Vu qu'il passe le plus clair de son temps les mains dans la terre, il porte souvent un débardeur, avec un jean, ou alors une salopette, ou encore avec un tablier. Et les gants! Pas oublier les gants. Hyper important. Par contre, quand il s'agit de s'habiller correctement, il met une chemise avec un pantalon en toile et de belles chaussures. Un peu de style de temps en temps, ça n'a jamais tué personne!

Caractère

Dans sa tête, y'a Elliott, et y'a Le Prof.

Elliott, c'est le gars un peu rêveur, un peu la tête dans les nuages, qui fredonne souvent des airs connus, s'entraîne au beatbox alors qu'il est nul, se parle parfois tout seul... Tant que personne ne lui adresse la parole, c'est comme s'il était seul au monde. Tant qu'on ne lui parle pas, tout va bien, il ne se soucie de rien. Il pourrait se balader en caleçon devant tout le monde que ça ne le gênerait pas.

Jusqu'à ce qu'on lui parle. Il a du mal pour tout ce qui est interactions sociales, voyez. Le gars rêveur, calme et posé, devient anxieux, paniqué, a tendance à bégayer alors qu'il n'est pas bègue, rougit facilement, devient maladroit, fait des lapsus... Il parle vite et réfléchit trop, ce qui fait qu'il dit ce à quoi il pense et réalise la seconde d'après qu'il aurait mieux fait de ne pas dire ce à quoi il pensait.

Loin d'être colérique, il est plutôt du côté des pleurnicheurs et de ceux qui s'écrasent devant les autres.

Et pourtant, il est loin d'être dans une optique de soumission à l'Autre en raison de son anxiété. Elliott, il a des idées très arrêtées sur certains sujets. Il aura beau s'écraser devant une personne et ne rien dire face à des arguments et des mots qu'il trouve incorrects, déplacés voire même révoltants... Il ne changera pas d'avis. Pour personne. Y'a que les cons qui ne changent pas d'avis, dit-on? Ben Elliott est très, très con alors.

Par exemple, son altruisme et son empathie le pousseront toujours à aider les autres, quels qu'ils soient, d'où qu'ils viennent. Vous êtes plutôt du genre à regarder les gens galérer voire à rire d'eux? Il ne dira rien, mais il fera tout pour éviter votre compagnie par la suite. Le gars est rancunier, ouaip! En plus de ça, s'il a tort, il ne le reconnaîtra que très difficilement. Il est buté, et peut se montrer de très mauvaise foi, surtout envers des élèves qui le corrigent sur une faute qu'il a faite pendant un cours.

Pourquoi? Parce qu'en cours, il est Le Prof. Et si on le corrige sur une erreur en plein cours, devant tout le monde, on fait remonter son anxiété, et Elliott avec. Et le cours devient bien plus difficile à suivre.

Le Prof, c'est l'espèce d'alter ego qu'il s'est inventé. En fait, c'est lui-même. C'est juste qu'il ne comprend pas pourquoi il arrive à surmonter toutes ses peurs, ses doutes et ses difficultés sociales lorsqu'il parle de botanique ou qu'il entre en débat sur un sujet qui l'intéresse particulièrement (notamment les droits des gobelins, la reconnaissance du statut de créatures intelligentes pour les centaures, etc...). Quand il se lance dans ces domaines, il surmonte tout. Il devient sérieux, réfléchi, il construit un argumentaire solide et parle distinctement. Il arrive alors à regarder les gens dans les yeux, à leur sourire sans soucis, il n'est plus maladroit, il n'a plus honte de les rembarrer...

En vérité, il devient même un peu trop acerbe. Le Prof n'est pas méchant, mais il aime rabaisser ceux qu'il juge comme méprisables. Ce n'est pas souvent qu'Elliott se sent puissant, alors lorsque ça lui arrive, ça lui monte vite à la tête, et il en redemande, jusqu'à ce qu'on lui signifie clairement que ça suffit, qu'il est temps d'arrêter.

La botanique, c'est vraiment sa passion. Ce autour de quoi tout gravite pour lui. Sans ça, il est ce petit grand gars, ce mec grand de corps mais qui aimerait se recroqueviller dans un coin et qu'on l'oublie, ce mec désorganisé et mal à l'aise. Avec la botanique, il arrive à s'organiser, il aime parler devant tout le monde, il gagne en charisme.

Avec la botanique, il s'épanouit, il rayonne. Il éclot.

Histoire

Elliott est né le 23 Novembre 1985, à Cambridge, en Angleterre, et il est passionné de botanique.

Si ce n'avait été pour son contexte parental quelque peu compliqué, on aurait presque pu résumer sa vie entière grâce à cette phrase.

Elliott n'a jamais connu son père. Il n'en a entendu parler que de sa famille maternelle, qui, pour certains, l'avaient déjà vu en face à face ou en photo. De ce qu'il savait, c'était un homme aux longs cheveux bruns, assez grand, d'apparence frêle, avec des lunettes rondes, et l'air d'être constamment émerveillé. Exceptée sa mère, qui ne voulait absolument pas parler de lui, personne ne savait pourquoi il était parti. La seule raison tangible était qu'il fut moldu, et que découvrir que la femme qu'il aimait fut une sorcière lui fit un choc suffisamment violent pour le pousser à la fuite.

Sa mère, quant à elle, est une femme de taille moyenne, rondelette, aux joues bien roses, les cheveux au carré et châtains, avec de grands yeux verts pétillants de vie. À première vue, elle avait l'apparence même de la mère poule joviale, très émotive et fière au possible de sa progéniture. Et, en un sens, c'était vrai. Sauf qu'Elliott ne répondait pas à ses attentes.

Toute l'enfance d'Elliott, jusqu'à ses 11 ans, fut rythmée par un apprentissage forcé de la divination, pour laquelle sa mère avait une passion dévorante. Il n'était à ses yeux d'art plus noble que celui de lire les avenirs possibles. Malgré ses piètres capacités en la matière et sa lenteur à apprendre les bases divinatoires, Elliott subit cet apprentissage quasi militaire jusqu'à ses 11 ans. Là, la lettre de Poudlard le tira de ce mode de vie en le plongeant chez les Poufsouffle, sauf bien évidemment pour la période des grandes vacances.

La découverte d'autres matières aurait dû lui permettre d'échapper à ce tyran maternel, mais un événement significatif vint perturber cette éventualité : l'acquisition de sa baguette magique. Une baguette en bois de charme. Oh, la mère d'Elliott n'était pas experte, mais elle savait que le charme était signe d'une personnalité passionnée. Elle fut ravie de s'imaginer son fils passionné de divination au même point qu'elle.

Cependant, le garçon se découvrit un fort attrait pour la botanique, qu'il nourrit bien évidemment en secret. Il passait son temps libre à Poudlard à réaliser un herbier magique, à lire des livres sur le sujet, à étudier les plantes qu'il pouvait trouver dans le parc...

Sa main verte grandit donc, secrètement, de jour en jour, jusqu'à éclater au grand jour lors de la réception de ses résultats de BUSE. Il avait des notes assez correctes, sauf en botanique, où il obtint un splendide O, et en divination, où il décrocha un D. Ce fut un véritable choc pour sa mère. Elle qui ne jurait que par la divination, qui avait tout donné à son fils pour qu'il suive ses traces, elle se sentait rejetée, méprisée. Elle s'imaginait qu'Elliott avait volontairement raté son examen pour l'humilier.

Il n'en était évidemment rien. Le garçon n'avait fait que suivre sa voie. Sa baguette de charme ne s'était pas trompée en le choisissant lui. C'était sa mère qui avait transposé sa vie, ses envies et ses rêves sur son fils. Mais elle ne voulait pas l'admettre. Ils se disputèrent, extrêmement violemment. Finalement, il fut chassé de chez lui.

Il adressa une lettre au professeur Têtoignon, alors directrice de Poudlard, pour lui demander s'il était possible qu'il soit logé au château de manière permanente jusqu'à l'obtention de ses ASPICs, et, après moult discussions, négociations, réunions et entretiens, avec diverses personnes de l'école et du ministère, il finit par obtenir un accord, 1 semaine après avoir été chassé de son domicile. Il avait alors passé 7 jours à dormir dans les rues de Londres.

Lors des ASPICs de sa 7ème année, il obtint un A en Astronomie et Métamorphose, un E en Sortilèges, Soin aux Créatures Magiques et Potions, et un splendide O en Botanique, grâce à un sujet principalement axé sur ce qui devint dès lors sa plante de prédilection : le pimentier de feu.

Suite à ça, il demanda une prolongation de sa période de logement au professeur Têtoignon, le temps de faire les démarches nécessaires à son embauche au Ministère de la Magie, qu'elle lui accorda de bonne grâce. Cela ne dura que quelques jours : il fut vite accepté à un petit poste dans le Département de la Coopération Magique Internationale, en tant que secrétaire à l'Organisation Internationale du Commerce Magique.

Au tout début, il n'était qu'un petit secrétaire, au poste ingrat et sans réelle reconnaissance. C'était un travail pour se nourrir plutôt qu'un métier, à ses yeux. Mais il ne se plaignait pas. D'autant qu'il arriva doucement à gravir des échelons, jusqu'à obtenir le poste de Chargé du Commerce Européen de Plantes Magiques. Il resta là une bonne dizaine d'années, peut-être un petit peu moins. Il ne se souvient pas exactement.

Ce dont il se rappelle, en revanche, c'est que peu avant la rentrée 2015, on lui proposa un poste d'enseignant de botanique. Pas à Poudlard, le poste était déjà pris. Non, à Ilukaan, l'école canadienne désormais ouverte au monde entier. D'abord, il hésita. Mais lorsqu'il appris que l'école avait des spécimens rares dans ses serres, et que ce serait à lui de s'en occuper, il craqua. Pour beaucoup, cela aurait été vu comme une corvée. Mais pour Elliott, c'était une raison de venir. Faire ce qu'il aimait, avoir les mains dans la terre, entretenir des plantes, c'était ce qu'il adorait faire.

2015, l'année à laquelle il commença à enseigner. Et le voilà donc, 3 ans plus tard, toujours au même poste, avec un petit faible pour les Cerviralds, et extrêmement heureux d'en être arrivé là. Il espère toujours secrètement pouvoir se réconcilier avec sa mère, et obtient de ses nouvelles grâce à sa famille maternelle qui vit en France, sous le nom de Vertdevert, et avec qui il s'entend très bien.

D'ailleurs, petite anecdote : c'est sûrement grâce à eux qu'Elliott a découvert son goût pour le schnaps de poire. Ils lui ont fait goûter un soir de Noël qu'il était allé passer chez eux, en Alsace. Et depuis, il en redemande tout le temps. Si bien qu'il ne se passe pas un jour sans qu'il ne se descende un petit verre de ce doux remontant.