"Oh non, pas lui! »

Les vacances avaient été des meilleurs pour Seiya ; cette fois il avait peut-être loupé ses frères mais avait profité d’un bon moment avec ses amis malgré qu’il avait été forcé d’étudier pour être le meilleur de sa classe. Non que ses notes étaient mauvaises, mais que son père des plus sévères et surtout qui souhaitaient que l’une de ses nombreuses progénitures reprenne le flambeau de la famille Kido et que par conséquent il devait être meilleur que tout ses petits camarades. Fort heureusement pour lui qu’il aimait les études, bien qu’elles parussent tantôt lassantes tantôt amusantes aux yeux du petit bonhomme. Ce dernier devait quand même bien remercier le gentil Jake ainsi que Sofia et Lukas pour l’avoir aidé dans de tels progrès, bien qu’il avait de lui-même défoncé son manuel d’anglais pour pouvoir discuter tranquillement avec ses ainés mais surtout pour mieux comprendre les films horriblement ridicules et mettant plus en cause les goûts artistiques de l’ursirre. Un jour, il lui offrirait un professeur des bons-goûts, ça devait exister. Mais s’il y avait bien pour une chose qu’il s’était amélioré et surtout à cause de quelqu’un, d’un démon, d’un être tortionnaire…

«Mister English Very Well » (prononcez cela avec la prononciation japonaise je vous en prie) aka Grenfell Gallagher, un professeur qui réussissait à faire grincer des dents Seiya. Son super pouvoir ? Celui de lui donner des cours supplémentaires en anglais pour qu’il apprenne mieux cette terrible langue. Là, à présent qu’il s’était amélioré, le jeune Lupy pensait n’avoir plus à craindre de ce professeur car, à part quelques soucis de prononciations, quelques petites erreurs grammaticales et un vocabulaire qui ne demandait qu’à être enrichi à force de lectures sans doute autre qu’à but éducatif comme de bons romans par exemple, il pouvait communiquer normalement avec les autres jeunes de son âge et même les plus âgés sans à avoir rougir de son verbe. Ainsi donc, Mister English Very Well n’aurait peut-être plus trop de raison de lui glisser une heure de colle en sa charmante compagnie pour apprendre à mieux parler la langue des pionniers américains.

Les cours ayant terminés et se préparant à aller s’entraîner à l’un de ses clubs, le jeune japonais se fit malheureusement victimiser par Athéna ; encore cette fois la chouette s’était-elle décidée à le taquiner, n’étant pas habituée de le voir aussi calme ces temps-ci. Si Seiya voulait faire des efforts concernant son sale caractère, sa compagne volante en avait décidé autrement, s’ennuyant ; déjà qu’elle avait réussi à changer ses habitudes en restant de temps en temps éveillée en plein jour pour lui tenir compagnie, au moins devait-il faire preuve de gratitude en venant jouer avec elle, non mais oh ! Ainsi s’était-elle permise à un moment de s’incruster dans le sac du jeune homme qui avait eu du mal à la cacher pendant tout le dernier cours, la gratouillant de temps en temps pour qu’elle puisse demeurer silencieuse et s’endormir ; certains de ses camarades l’avaient aidé par pure solidarité. Que de gentillesse dans ce bas monde ! Et il fallut attendre que certains fassent plus ou moins diversion avec le professeur pour qu’il puisse quitter la classe avec sa chouette à toute allure, la cachant sous sa cape. Il se rua dans le couloir, ouvrit une fenêtre et expédia à l’extérieur le rapace avant de fermer les vitres et lui faire un doigt d’honneur magistral, la défiant du regard l’air de l’insulter dans sa tête. Pourquoi lui avait-il donné le nom d’Athéna ? Il aurait lui en donner un autre parce qu’elle ne méritait pas le titre d’une déesse. Il inspira un grand coup, soulagé quand même d’avoir pu éviter une punition surtout que pour une fois, il voulait vraiment se calmer en ce qui concernait les boulettes.

Mais voilà.
Il voyait au loin Mister English Very Well…
Il n’était pas loin…
Et il le voyait…

Mais l’avait-il vu en retour ? Avait-il pu constater qu’il avait relâché une chouette venue s’incruster pendant les cours par la fenêtre ? L’idée-même d’avoir de nouveau des cours d’anglais pour cette fois-ci un meilleur vocabulaire le faisait pâlir, mais celle de voir que Baset et Sofia constateraient par sa faute la perte de points par sa faute et qu’il pourrait par conséquent, et éventuellement, se faire tuer le gênait. Déjà qu’il décevait beaucoup son père voilà qu’il allait en faire de même avec ses camarades. Quoique… les Lupy n’étaient-ils pas les meilleurs pour perdre des points en faisant des bêtises ? C’était à se demander, car s’il avait caché aux professeurs que Sofia avait usé d’un sort contre lui, il pouvait en être de même pour d’autres. Quoiqu’il en soit, il se devait d’être discret, de passer à côté du grand rouquin aux sourires Colgate. Il mit donc sa capuche, feintant d’avoir froid, avant de se mettre à marcher rapidement en ne regardant aucunement le professeur… car après tout, c’était bien connu : « si je ne vois pas, on ne me voit pas »….

" Oh oh !»

Phoque ! Otarie ! Lamantin ! Voilà que le professeur l’avait remarqué, ce Mister Engish Very Well ! Le jeune homme rougit un peu de honte lorsque l’enseignant le salua pour demander de ses nouvelles. Comment allait-il faire ? Il ne pouvait pas mimer de ne l’avoir pas entendu puisqu’il était juste près de lui et puis, ne pas répondre aux questions des gens était d’une impolitesse que lui-même ne supportait pas. Contraint de s’arrêter, de retirer sa capuche et de regarder le rouquin, Seiya afficha un fin sourire qui trahissait sa gêne.

« Monsieur Monsieur. Je vais bien, je vous dis « merci ». »

Il fallait qu’il utilise des mots simples, qui cacheraient un manque de vocabulaire. Il n’avait pas envie de prendre des cours supplémentaires ! Déjà qu’il avait refusé de prendre l’option de ce professeur pour les notes faciles -vive la difficulté- et surtout pour ne pas le voir, voilà qu’il devait lui taper la conversation ! De quoi être blasé. Il fallut donc pour le garçon qui n’aimait pas réfléchir de choisir les mots les plus faciles à exprimer.

« Ça s’est très bien passer. Merci. Et vous ? Votre rentrée ? »

Il avait affiché un fin sourire, essayant quand même la plaisanterie. Après tout, il fallait bien qu’il tente de détendre l’atmosphère un minimum pour essayer d’avoir l’air « cool » ; il ne fallait pas non-plus faire plaisir à ce terrible tyran de la langue de Shakespeare. Mais s’il avait donné tout son possible pour donner un air faussement calme, voilà que quelques plumes qui traînaient trahissaient la présence possible d’un volatile dans les parages et si bien même qu’Athéna était à présent à l’extérieur du bâtiment, il était fort probable alors que Mister English Very Well pensait l’inverse. Ce dernier se baissant pour en récupérer une, Seiya pâlit et regarda ses vêtements ; lui-même en avait dessus et il les retira rapidement, faisant mine de tripoter sa cape l’air d’avoir froid. Il espérait bien qu’il ait oublié l’existence du rapace, de son plumage… et aussi de ses mauvaises habitudes. S’il venait encore à être puni pour une bêtise qui n’était pas sienne mais celle de la bestiole, sans doute le japonais aurait-il l’envie de se pendre pour l’honneur des Lupy. Et puis aussi il hurlerait à l’injustice, ce n’était pas de sa faute s’il se faisait victimiser ainsi par sa compagne.

« Mister Eng… Monsieur ! » Jamais il n’arriverait à prononcer le nom de ce professeur. « J’ai une question. J’ai entendu dire que vous avez été Auror, c’est ça ? »

Oui, autant jouer le jeu plus que tout et faire oublier cette histoire de plumes au professeur ; s’il pouvait également récolter quelques informations précieuses sur ce métier qui le faisait tant rêver -et qu’il défendait corps et âme contre tout ceux qui, comme Kokichi, y crachaient dessus- cela ne pouvait qu’être un petit bonus ! Par contre, si jamais son plan loupait, il sentait qu’il allait devoir jouer son propre avocat pour éviter la perte de points et la punition en disant qu’il n’était pas interdit dans le règlement intérieur de tenter la fourberie avec ses professeurs. Puis sinon, comment c’était le bureau du directeur ? Il était quand même surpris que malgré toutes ses bêtises il n’y ait pas encore été fait un tour. Tôt ou tard ça arrivera, sans doute.

" Et allez ! On se fait punir ! »

Bon, il fallait bien l’avouer ; il était un homme mort. L’ancien Auror avait bien compris son manège mais aussi qu’il avait eu droit à une chouette dans les parages. Encore une fois il allait se faire disputer pour une sottise dont il avait été victime et même punir. Etait-ce trop demandé que de se faire comprendre ? S’il acceptait de perdre des points et les heures de colle pour avoir réellement engagé un combat avec un autre élève, pour l’avoir insulté, craché dessus ou autre… encore il y comprenait. Après tout, avec Saïda, n’avait-il pas accepté sa punition ? Aussi avait-il avoué que cela était sa faute. Malheureusement là, c’était tout autrement ; Athéna avait mis son grain de sel et si bien même il devait s’estimer heureux qu’elle n’eut pas apportée comme avait fait à un moment une clope à venant d’être éteinte à son propriétaire, il sentait qu’il allait se faire gronder comme un chiot qui avait apporté de la boue de l’extérieur. Seiya prit une grande inspiration ; toute façon il fallait bien arroser cette nouvelle année avec une bêtise qu’il n’avait pas faite et il prendrait la responsabilité d’Athéna comme toujours.

« C’est bon, vous avez compris, j’ai compris, et je vous promets qu’elle a… n’a pas perturbé le cours. »

Encore heureux, sinon le sentiment d’injustice aurait été doublé. Pourquoi est-ce qu’on lui avait mis une chouette aussi agitée dans les bras ? Sans doute son père lui essayait-il de faire comprendre ce que ça faisait d’avoir un être rempli de bêtises sous son aile… Pourtant le gars n’était pas là pour éduquer ses enfants, préférant les envoyer dans des écoles très éloignées pour leur bonne éducation. Le jeune sorcier laissa échapper un soupir. Finalement il comprenait ce que ça faisait d’être père et sans doute ne voudra-t-il jamais se marier et avoir des enfants si c’était pour se tirer les cheveux, bien qu’il se doutât que son paternel lui présenterait un jour une jeune fille avec qui il aurait arrangé un mariage organisé. Au moins cela lui donnait une raison de plus de bien travailler pour échapper à l’autorité familiale, puis en plus, il n’avait aucune chance d’être l’héritier du père Kido… et fort heureusement d’ailleurs.

Mister English Very Well donna une information importante pour le jeune homme ; sans doute devrait-il en effet aller voir le professeur de sortilèges pour demander plus d’informations bien que le rouquin pouvait lui donner de bonnes informations sur le métier de ses rêves. Cependant, il comprenait que ce dernier était plus occupé à le disputer et à faire une soustraction des points des Lupy pour le punir et réfléchir sans doute à un terrible cours. Tant qu’il ne lui faisait pas une chanson sur l’alphabet ou les couleurs, le japonais pourrait sans doute supporter la torture. Voilà qu’à présent il devait assumer les actes de sa chouette, surtout qu’il s’était encore plus mis dans la panade en essayant de faire diversion aux plumes d’Athéna. Totalement las d’une nouvelle injustice, le garçon ne leva pas la voix et se contenta de regarder en direction de l’extérieur.

« Je suis désolé. Elle est entrée par effraction… Je ne voulais pas la ra… la prendre avec moi en cours mais elle m’a suivie et j’ai dû la cacher pour la faire ressortir… mais encore une fois, ça va être moi qui va prendre, donc j’accepte la punition que vous allez me donner, le cours que vous allez me donner, l’envie de me tirer les cheveux que ça va me donner… Soyez un professeur, un tortureur... »

Non mais en plus, il ne pouvait pas s’énerver avec ce professeur qui était toujours respectueux, ce qui l’énervait intérieur davantage. Parfois il hésitait à enfermer Athéna dans une cage le temps des cours mais comme il n’était pas friand de la maltraitance animale, il oubliait rapidement cette idée. Peut-être devrait-il songer à prendre des cours pour éduquer sa chouette, qu’elle cesse de lui faire la misère, mais cela lui demanderait sans doute encore du temps et déjà qu’il avait déjà à faire avec ses révisions et ses clubs… Peut-être que sur internet il y avait des tutos ; s’il y avait des tarés sur Witchtube qui apprenaient aux internautes à creuser une carotte de sorte à ce que ça fasse une flûte, peut-être qu’un sympathique bonhomme donnait de bons conseils sur les animaux. Il devrait peut-être songer à y faire un tour. Seiya reporta son regard sur son professeur, toujours aussi las.

« Moi, je dis ; on devrait faire une maison pour les animaux. »

Après tout, fallait quand même bien râler un tout petit peu et comme pour appuyer ce propos pour que Grenfell aille y proposer au directeur ;

« Après tout, en tant qu’ancien Auror, vous ne devez pas aimer l’injustice… Et il est injuste que des élèves soient punites.. punies à cause de leurs animaux qui font n’importe quoi. »

"Système de points pourri.»

Ramassant les plumes de sa chouette, Seiya les rangea par la suite dans son sac car, quitte à ce qu’il se fasse disputer, autant que les terribles indices qu’avaient laissé Athéna pourraient servir à Sofia. Il n’était pas certain qu’elles soient suffisantes pour confectionner une robe ou simplement y décorer, mais peut-être qu’en allant dans la volière il trouverait d’autres objets dans ce genre pour pouvoir l’aider dans sa créativité. Sa fierté l’empêchait de pleurer de colère ; encore une fois il ressentait de l’injustice puisqu’il n’avait pratiquement rien fait, juste qu’il avait empêché sa chouette qui était entrée d’elle-même de faire des bêtises. Il regarda du coin de l’œil ses camarades qui s’éloignaient en lui daignant un regard, comprenant que malheureusement leur ruse n’avait suffit à rien. Prochaine fois qu’il prenait un animal de compagnie il ne prendrait sans doute pas une bestiole qui pouvait le vendre à tout moment. Mister English Very Well lui informant qu’il n’aurait pas de cours à donner, le japonais s’estima tout d’abord heureux bien qu’il n’exprima pas sa joie, bien plus blasé de la situation que d’humeur à faire la fête. Finalement, il aurait préféré une semaine de stage intensif en classe d’anglais à regarder des films pourris sans sous-titres pour s’efforcer à mieux comprendre les personnages, mais malheureusement la sanction tomba et le jeune homme laissa échapper un soupir, blasé.

« Sérieusement, ce système de points, c’est comme pour les animaux dans les parcs aqua.. aquatiques. »

Après tout, n’avait-il pas le droit de s’exprimer ? Il n’était pas impoli, ne haussait pas le ton… Il s’adressait donc à l’irlandais comme un élève bien élevé qui souhaitait juste donner son opinion.

« Vous savez… Avec les dauphins… on en met pleins, on leur apprend des tours… Si l’un refuse, tout le reste man.. ne mangent pas. Alors, suite à cette punition collective, les autres dauphins le tapent… et il apprend comme ça à faire comme les autres. Là, c’est la même chose ; on compare les maisons, à cause d’un élève on punit les autres. Sauf que nous ne sommes pas des dauphins et comme les autres élèves refusent de frapper, pour ne pas perdre des points, ils utilisent la technique de bâtards ; l’isolement social. Et ça, c’est un ... un truc que les professeurs n’arrivent jamais à gérer. Je vois pleins de gens seuls à cause de ça. »

C’était peut-être à cause de ça qu’il avait mis du temps à se faire des amis, à s’intégrer dans un groupe, et encore… Il n’avait pas de réel meilleur ami, il allait parfois vers Jyûshimatsu, souvent vers Jake qu’il adorait comme un grand-frère pour essayer de le mettre en couple avec Sofia tel un Cupidon… Lukas, ils commençaient à peine à parler, quant à Gon et tous les autres, il les voyait de temps en temps. Quant à Mason, il lui envoyait beaucoup de messages, faisait de son mieux pour qu’ils puissent se voir, enquêter, mais pour l’instant ils n’étaient pas aussi proches que deux bons amis et ressentait parfois l’impression d’être un boulet à force de faire des bêtises. Finalement, il était seul à sa façon et c’était peut-être pour cette raison qu’il gardait cette enquiquineuse de chouette d’Athéna auprès de lui, car elle était peut-être sa seule meilleure amie. Il devait ainsi se montrer indulgent avec elle et ne pas lui en vouloir ; c’était de sa faute si elle était devenue une chouette pourrie gâtée et il devait à présent en assumer les conséquences. Il était de nouveau blasé, lui qui devait pourtant s’estimer heureux de ne plus avoir droit à des heures de colle en anglais.

Après un énième soupir, Seiya regarda de nouveau le professeur ; est-ce que lui aussi avait vécu cette injustice ? Si ça ne le mettait pas en rogne de voir qu’au final les élèves étaient juste obligés de suivre le règlement scolaire tels des dauphins apprivoisés, alors peut-être que Kokichi avait raison concernant les Auror ; il n’y avait que l’argent et la gloire qui les intéressaient et non la justice.

« Après je ne dis pas ça pour que vous me rendez… rendiez les points. Je vous donne respectueusement mon avis concernant le règlement. »

En plus, à y réfléchir, ça le mettait à présent mal à l’aise d’avoir tenté d’avoir une conversation plus que sérieuse avec un professeur. Certes, Mister English Very Well était la crème des crèmes mais il n’aimait pas trop donner de fausses idées à celui-ci. Il devait peut-être essayer de voir quelqu’un de plus expérimenté pour savoir pourquoi il se sentait de plus en plus bizarre ; Jake l’avait informé que c’était l’adolescence et que ça passerait, mais pour Seiya ce n’était pas une explication suffisante. Peut-être que les bouquins l’aideraient et un petit passage à la bibliothèque pour se vider les esprits lui serait la bienvenue. Le jeune sorcier arqua un sourcil ; visiblement le rouquin n’avait pas compris ce qu’il voulait dire par « maison » pour les animaux, ainsi se permit-il de le reprendre sans pour autant lever la voix.

« Je voulais vous dire…. Comme nous, on a Lupy et autres, une maison pour les animaux. Eux aussi font beaucoup de bêtises, mais ce sont toujours les maîtres qui en prennent pleins la poire. Puis Athéna n’aime pas la volière… Elle s’y échappe tout le temps ! Je pense que ce n’est pas adapté à tous les animaux et puis, une chouette est faite pour vivre à l’extérieur, pas pour attendre son partenaire dans une volière. »

D’ailleurs, est-ce qu’il y avait une SPA chez les sorciers ? Il fallait se renseigner juste pour satisfaire sa curiosité.

"Non à l'abandon !»

Encore une fois, il était un incompris ; le professeur ne semblait pas comprendre ce que voulait dire Seiya, ce qui énervait le jeune homme. Après, les adultes avaient sans doute une vision différente des enfants et adolescents cela créait un écart entre eux, souvent même des conflits. Est-ce qu’il était aussi naïf aussi pour penser que des préfets et autres pourraient forcément aider ? Les Hommes étaient des animaux et il fallait qu’il y en ait un qui se décide d’une chose pour que les autres en fassent de même. Tout le monde le faisait au moins une fois dans sa vie. Arquant un sourcil, il répondit :

« Nous ne sommes pas exposés comme ça comme des bêtes de foire mais en attendant, comme vous le dites si bien, nous sommes obliga…bligés de rentrer dans un moule pour « mieux être tranquilles dans la société », ce qui veut dire que nous devons donner la patte comme un chien. Un élève qui est calme sera toujours un bon élève, un « tête en l’air » à la limite… Mais quelqu’un qui, comme moi, bouge énormément, a besoin de beaucoup se dépenser, de s’exprimer… c’est l’enfer car on nous trouve vite insupportables ! Pourquoi ? Parce qu’on nous dit dès le début de la matinée « Debout, assis, pas bougé et aboie quand je t’y autorise » ! Donc au final, les élèves n’ils… ne sont-ils pas des chiens ? »

Il porta ses mains à ses hanches, regardant par terre en fronçant les sourcils.

« Ça me donne mal à la tête de réfléchir. »

Peut-être qu’il devrait se mettre à faire comme tous les adolescents de son âge ; à s’abrutir devant un écran, à discuter avec des inconnus sur le net et à échanger des vidéos de chatons avec eux. Non, ce n’était pas une solution. Déjà que le majordome de son père qui faisait limite babysitter était limite à stalker ses frères et lui pour s’assurer qu’ils ne disent pas de sottises mais alors là, son père le tuerait. Certes, il n’en aurait un peu rien à faire, puisque les transferts étaient interdits il n’avait pas à craindre de quitter Ilukaan pour une pension pour enfants « agités », mais il pouvait toujours s’en prendre plein son grade lors des soirées mondaines à lesquelles il devait parfois participer pour s’écraser. Il laissa échapper un soupir. Finalement, peut-être qu’il n’était pas fait pour vivre en société et qu’il devra par conséquent trouver un travail qui ne lui demanderait pas de vivre en collectivité. Adieu les Auror, quoique archiviste caché comme ça dans les sous-sols devait être fait pour lui. Au moins il servirait à ce monde magique. Il devrait réfléchir à une meilleure voie que celle de la justice, sans doute pas faite pour lui. Tiens, thanatopracteur, pourquoi pas ce chouette métier ? Au moins il était sûr qu’il ne verrait les gens que morts, et donc risquant de se trouver ennuyés par son caractère.

« Les gens qui font ça ne sont pas forcément malheureuses, monsieur… Il y a aussi des gens méchants, l’effet de masse… Tout ça. Après, un phénomène de société… en soi, y’a rien qui pe.. peut, oui, peut aider. Non, « pourrait » ? A part peut-être un miracle, allez savoir… mais moi, je ne suis pas d’accord avec ce système de points. »

La discussion revenant sur Athéna, la dernière phrase de Grenfell choqua le jeune japonais. Sérieusement ? Relâcher une bête qui avait toujours été apprivoisée (enfin plus ou moins) dans la nature ? Mais cela était risqué ! C’était comme si on lançait un enfant dans la forêt en mode « retrouve ta nature sauvage ». Là, cette fois, il fronça les sourcils. Ouh que non, jamais il ne pourrait se séparer de sa chouette car cela ferait autant du mal à elle qu’à lui, et la savoir peut-être en danger quelque part lui rongerait les sangs.

« Attendez. Athéna ? Toute seule ? Dans la nature ? »

Il pointa du pouce la fenêtre ; la chouette était revenue, attendant derrière la vitre comme si elle réclamait à rejoindre son maître. Elle était vraiment collante, elle n’était même plus son animal de compagnie mais complètement sa mascotte ; un petit être enquiquinant qui pourrissait son monde.

« Elle ne va pas y survivre. Puis je lui dis de partir, elle reviendra vers moi. Elle a changé ses habitudes pour être avec moi. Cette chouette est un chien. »

D’ailleurs peut-être qu’il devrait lui apprendre des tours pour qu’elle se défoule un peu. Peut-être qu’elle avait tout simplement besoin d’activités, un peu comme un Jack Russel qui pouvait détruire des meubles s’il ne faisait pas assez d’exercices. Pourtant il jouait avec elle, mais sans doute cela n’était-il pas suffisant pour elle. Plongé dans ses réflexions, il se rongea le pouce. Non, jamais il n’abandonnerait sa pauvre Athéna juste parce qu’elle faisait des bêtises, c’était comme les gens qui laissaient leurs chiens au bord de la route parce qu’ils ne voulaient plus les assumer ou leurs parents en EHPAD parce qu’ils les trouvaient ingérables. Non, il ne voulait pas ressembler à ces types qui préféraient la facilité à la difficulté.

« J’arriverai bien à la canaliser. Je suis un parent maintenant. Peut-être une nouvelle compagnie... mais on n'a le droit qu'à un animal.... Après tout, vous-même… vous ne voudr…riez pas abandonner quelqu’un car compliqué ? Ce serait monstrueux… »

Il lui lançait un regard inquisiteur à Mister English Very Well, attendant bien sa réponse.

"Une crise d'ado ?»

Les règles étaient faites pour rentrer dans un moule, c’était ce que l’adolescent en pleine crise comprenait encore. Il n’y avait pas de place pour les gens comme lui dans un monde ou tout semblait être dirigés par quelques personnes qui avaient décidé qu’il fallait agir comme ci et comme ça. Le professeur parlait de la sécurité du monde, à croire qu’il pensait que Seiya allait un jour se vêtir n’importe comment, taguer les murs en faisant des « A » en hurlant « vive l’anarchie ! tous contre le gouvernement mondial ! » en balançant des théories du complot comme quoi les reptiliens de la planète Uranus voulaient prendre le contrôle de la Terre. Oh oui, le japonais en avait entendu des perles au point même qu’il comprenait le QI des huîtres qui les pondaient, comme le fait que si les moldus avaient en réalité des pouvoirs mais qu’ils les cachaient dans le but de détruire ensuite le monde sorcier et instaurer une ère de terreur. Peut-être devrait-il en parler à Mister English Very Well car raconter des salades sur les non-mages pouvait provoquer de terribles disputes entre les nés-moldus/sangs-mêlés et les sangs purs. Toutefois, sans nom des abrutis qui avaient racontés ça, il ne pouvait en aucun cas prévenir le rouquin.

« Vous savez, pour moi, un voleur, on devrait lui couper la main… Moi je ne vous parle pas des criminels et autres… Ceux-là on devrait sév… punir plus durement. On devrait même leur mettre la peine de mort pour certains. »

Oh c’était radical, mais le Lupy pensait ainsi ; pour un monde meilleur il ne fallait pas d’anarchistes qui hurlaient à ce que ce soit la loi du plus fort qui règne, mais plutôt qu’on instaure la crainte de la Justice pour éviter une hausse de la criminalité. Ah parce que si un dealer se savait dans la rue après une petite année de prison, ça ne lui ferait rien, mais s’il venait à se voir sur la chaise électrique, peut-être que personne ne souhaiterait prendre exemple sur lui. En revanche, entendre le professeur lui dire qu’il avait plutôt un bon potentiel lui mit un peu de baume au cœur ; quand votre paternel n’est jamais à vous complimenter et passe sa vie à vous rabaisser, vous reprendre, etc… même les paroles d’un homme qui n’est sans doute que de passage dans votre vie peut vous rendre heureux. Seiya afficha un sourire en coin, retrouvant son humeur taquine.

« Genre je suis agréable avec toutes les bêtises que je fais ? »

Il était bien conscient qu’il les enchaînait mais cela ne l’empêchait pas pour autant de les continuer, même s’il s’était promis qu’en cette fabuleuse troisième année il ferait tous les efforts possibles pour devenir quelqu’un de meilleur. Cela allait être compliqué mais avec des livres de travail personnel peut-être qu’il pourrait y arriver plus facilement. Puis Jake pourrait toujours l’aider, le conseiller s’il le lui demandait gentiment. Continuant à observer sa chouette derrière la vitre qui semblait demander de l’attention, le jeune sorcier sortit de son sac un petit sachet dans lequel il y avait de la viande séchée et qu’il gardait souvent avec lui pour si jamais elle avait faim. Il en prit un morceau qu’il fit glisser dans la fenêtre qu’il entrebâilla légèrement avant d’y refermer. Athena regarda le morceau puis son propriétaire, l’air de lui demander s’il se fichait d’elle avant de chasser la nourriture avec ses serres. Mais quelle petite… capricieuse.

« Vous voyez ? Vous-même n’êtes pas prête… prêt à abandonner votre animal ! Alors ne me demandez jamais, ô grand jamais de le faire. Je préfé….rerai mourir que laisser ma chouette qui n’a jamais vécu en liberté risquer de perdre la vie dans le monde sauvage. En plus elle est gentille mais… elle n’a pas inventé le vol. D’ailleurs savez-vous que les chouettes sont censées voler discrètement ? Et bien la mienne, c’est un héli…coup…coptère à plumes. »

Oui, c’était SA chouette, SA petite Athéna et il était comme une mère avec son premier né ; à toujours à vouloir en discuter. Si jamais le sujet de son animal de compagnie était mis sur le tapis alors il était sûr et certain que Seiya commencerait aussitôt à s’étaler. Peut-être était-ce parce qu’il était le petit dernier d’une grande fratrie… allez savoir. Regardant de nouveau le professeur il pencha sa tête sur le côté.

« Vous pensez que les chouettes peuvent faire des… crises d’adolescence ? Si les humains le font… pourquoi pas les animaux ? »

Si ça se fait, c’était pour ça qu’elle était aussi enquiquinante cette chouette.

« Vous en avez fait une d’ailleurs… de crise d’adolescence ? »

"Père English, raconte-moi l'adolescence !»

Il n’avait pas faux sur ce point, Mister English Very Well, mais malheureusement une image qu’il trouvait un tantinet drôle -puisqu’il appréciait l’humour noir- lui traversa l’esprit et Seiya étira ses lèvres en un fin sourire, essayant de se retenir quand même.

« Comment il peut se venger… Avec deux moignons ? A coups de coude ? »

Il se retint de pouffer de rire, posant son regard sur la fenêtre comme pour ne pas se faire juger par Grenfell, bien qu’il se fichât totalement de s’il allait l’écraser par le poids de la culpabilité d’aimer autant l’humour macabre. Le jeune japonais se demandait si son aîné aimait aussi ce genre de vanne, mais il avait à penser qu’il serait plutôt là à le reprendre en mode « Oh lolo ! Ce n’est pas bien de penser à des choses comme ça ! Un peu de sérieux jeune homme ! »… D’ailleurs, est-ce que Jake aussi appréciait l’humour gore ? Il devrait peut-être tenter un jour ne serait-ce que de lui envoyer un sms pour lui demander quelques âneries dans ce genre, quelques blagues à en faire crier des ménagères qu’on appelait les « Karen », etc… Peut-être qu’il devrait cependant songer à parler dans un langage fortement ancien pour qu’il puisse mieux le comprendre… Genre formuler « un manchot peut-il se venger à coups de coudes » en « un homme démuni de ses qualités manuelles puisse-t-il seulement sauver son honneur en élançant ses coudes à la figure des vandales qui lui ont faire du mal ». Que c’était compliqué de parler le Jake, car oui.. S’il y avait un Mister English Very Well il y avait aussi un Mister English Very Vieux Jeu, mais le dernier, c’était son poto.
Les compliments du professeur mit quelque peu mal à l’aise le Louveteau ; c’était étrange d’entendre de la part de quelqu’un autre que sa famille ses dites qualités. S’il avait pu le faire, l’enfant toujours en quête de compagnie et d’amour se serait mis à faire un câlin à rouquin pour le remercier de mettre du baume au cœur, mais il s’en abstiendrait tel le véritable tsundere qu’il était… et puis ça ne se faisait pas. Le seul homme à qui il faisait des câlins était Jake qu’il voyait comme un frère et encore.

« Je suis surpris, mais merci. »

Il écouta attentivement en ce qui concernait la chouette ; oui, elle était jeune et il se devait de la reprendre, mais malheureusement il avait beaucoup de mal. Peut-être qu’il devait être un peu plus patient avec elle ou au contraire se montrer plus ferme, mais dans le deuxième cas il craignait de ressembler plus à son père qu’à un bon maître. Peut-être devrait-il demander à des éleveurs de chouettes lui donner des conseils, ils seraient les mieux placés pour le guider dans sa quête. En tout cas la plaisanterie de Mister English Very Well à la fin de son discours blasa quelque peu Seiya qui afficha toutefois un sourire pour répliquer.

« Et je n’ai pas fini de bien y connaî…tre. »

Pas qu’il prévoyait les bêtises, juste qu’il savait que malheureusement il allait se retrouver entraîné dans de multiples problèmes malgré lui, que ce soit à cause de sa chouette ou d’un camarade quelconque qui l’aura un peu trop provoqué. Mais bon, c’était la vie, ça allait être compliqué, mais Seiya allait devoir malheureusement s’y faire et essayer de devenir le bon modèle qu’il souhaitait devenir. Son professeur ne semblant pas avoir connu une crise d’adolescence, le jeune sorcier retint toutefois que dans une période comme celle-ci on était quelque peu… agressif ? Etait-ce vrai ? En tout cas, le garçon opina de la tête en regardant sa chouette.

« Bien mais… »

Avant, il voulait poser une dernière question. Peut-être que ça pourrait l’aider à comprendre ce qui se passait dernièrement dans sa tête.

« Avant de partir je voud…drais vous demander. Dans une crise d’adolescence… On est forcément plus agressif que les autres ? Moi, ça m’intéresse. »

"Futur homme, futur Auror.»

Et voilà qu’à présent Seiya nourrissait l’envie de voir un cul-de-jatte manchot tenter de se venger. Cette idée était sans doute macabre mais ce n’était pas pour autant qu’il irait arracher les membres d’un pauvre innocent dans le seul but de découvrir comme le gars se débrouillerait pour lui faire mordre la poussière. Faire du mal à autrui sans aucune raison ou juste par simple satisfaction n’étaient pas dans les mœurs du jeune japonais qui n’usait de violence uniquement que pour se défendre ou protéger autrui. D’ailleurs il avait longtemps réfléchi sur ce problème pendant les vacances, sur ce point de trop se servir des siens pour les écraser sur la joue des enquiquineurs. Malgré le fait que son père n’était pas un exemple, Seiya s’était décidé qu’il devait l’imiter et peut-être même ignorer quiconque viendrait lui chercher les querelles. Après tout, Monsieur Kido n’était pas violent, n’avait jamais porté une main sur ses enfants -non, Tatsumi s’en chargeait derrière le dos de son patron- mais avait toujours préféré ce que le petit sorcier appelait « des baffes morales « , vous savez, ces mots qui suffisent à blesser votre fierté, à vous remettre en question… Seiya l’avait plus ou moins remarqué quand il avait fait un commentaire quant au manque de politesse de Lukas et surtout le fait qu’un passé douloureux ne pouvait en aucun cas le pardonner. Bon, il avait « ragequit » la dispute à la fin à cause de son tempérament de feu, mais il devait avouer que les techniques de son père seraient mieux que de coller de véritables baffes à autrui. Puis… ça ne ferait pas perdre de points à ses camarades… Et ça, c’était un avantage !

Mais revenons à nos moutons je vous en prie ; en plus de retenir que les Aurors devaient surveiller les criminels après leur jugement et peut-être même sentence (eux aussi perdaient des points à outrance ? allez savoir !), le garçon écouta attentivement le cours concernant l’adolescence. Les plus violents les plus malheureux qui se cherchaient ? Sans doute n’avait-il pas côtoyé les enfants des autres hauts-placés qui se croyaient tout permis parce que « pôpa avait du pouvoir ». Même ses frères et lui avaient appris à se tenir à leur place au lieu d’aller agacer les autres, les rabaisser… parfois même les adultes se montraient cruels entre eux ; cela devait être l’éducation.

« Je vois… si vous dites… »

Mouais, mais son agressivité n’était pas dû à un mal-être non ? Du moins, il n’était pas le plus joyeux des garçons, à devoir cacher le fait qu’il était issu d’une grande richesse, qu’il avait été séparé d’une mère qui n’avait visiblement jamais cherché à le rencontrer, à se sentir différent des autres, à douter parfois de lui-même, etc… mais ce n’était pas pour autant qu’il était malheureux car il avait trouvé de superbes personnes avec qui discuter, s’amuser, rire… Jyûshimatsu, Jake, Mason, Sofia, Lukas même s’il l’avait énervé à leur première rencontre, le professeur Stan Pines, Léo… et même au final Mister English Very Well. Bon ses cours avaient été semblables à des séances de torture mais Seiya pouvait le comprendre ; après tout, il avait été Auror et avait dû user de barbarie pour faire parler ses adversaires. Finalement, Athena ennuyée de ne pas pouvoir être avec son propriétaire cessa de l’attendre devant la fenêtre pour aller l’attendre devant la porte, devant être patiente. L’adolescent afficha un fin sourire, la trouvant quand même mignonne avant de reporter son regard sur son professeur.

« Je vous remercier de votre réponse. Elle sera très utile et je vous promets qu’en fin d’année vous ne reconnait…rez plus l’enfant que je suis car je serais adulte. »

Parce que oui, « la roue routourne » comme le dirait le grand Ribéry, puis il voulait changer, il en avait marre d’être… « comme ça ». Certes il ne pourrait jamais se détacher de son sale caractère, cela demanderait du temps, des efforts, peut-être même qu’il devrait mordre sa main jusqu’au sang, au point même de la trancher… mais il savait qu’un jour où l’autre il y arriverait, quitte à porter un collier anti-aboiement autour du cou qui détecterait chaque fois qu’il grognerait ou parlerait fort pour lui envoyer une décharge électrique. Ha peut-être que comme ça, il se calmerait… Go checker pour en trouver sur Witsh ou même encore Sabbazone. En tout cas, il hésita un petit moment tout en jouant avec ses doigts. Oh qu’il détestait demander quelque chose à un professeur, sa fierté prenait toujours un grand coup, une belle paire de baffes.

« Dites… je voudrais savoir…. »

Il déglutit un peu.

« Est-ce qu’un jour je pour… peux venir vous voir afin de vous interroger sur le métier d’Auror ? S’il-vous-plait ? »

Et s’il acceptait il n’avait pas intérêt à lui donner un cours d’anglais !