Physique
Loin d’être grande, Emma est toutefois fière de sa taille. Elle lui permet selon elle d’être plus proche des buissons et des fleurs, n’ayant pas besoin de se baisser et casser le dos pour s’occuper d’eux. Elle peut aussi selon elle mieux apprécier leur doux parfum. Aussi bien qu’elle soit fine -et pourtant pas dénuée de courbes- la demoiselle est aussi pourvue d’une certaine force à force de manipuler les outils. Comment ça elle pourrait utiliser la magie ? Elle adore transpirer en fin de journée et être pleine de terre et de cadavres de doryphores sur elle ! La fatigue par le travail la rend énormément heureuse. Elle a un visage assez rond, avec de très grands yeux émeraudes mis en valeur par de grands cils qu’elle s’amuse parfois à papillonner lorsqu’elle demande quelque chose. Elle a de fines lèvres affichant souvent un sourire et des sourcils expressifs qui trahissent bien souvent ses sentiments. Sa petite fierté ? Ses tâches de rousseurs. Oh bien des gens tenteraient d’y cacher avec du fond teint mais Emma au contraire y laisse à la vue de tout le monde, comme si c’était un trophée. Essayez d’y critiquer, elle vous répondra que c’est son petit charme à elle. Outre cela, ce visage est encadré par des cheveux bruns, mi-longs, qu’elle coiffe souvent en un chignon pour plus de praticité bien que des mèches abandonnent lâchement l’élastique pour saluer ses joues, mais il se peut de temps en temps qu’elle se laisse à quelques fantaisies.

Passons à présent à ses goûts vestimentaires je vous en prie. La jeune fille aime… tout. Oui, bon, elle ne s’habillera jamais en mini-jupe avec des bas résilles, jugeant cela trop vulgaire, mais disons qu’elle aime aussi bien les pantalons que les jupes et robes. Bien que coquette, il y a de fortes chances pour que vous la croisiez avec un pantalon et une chemise ainsi qu’une pièce de sa collection de chapeau de paille et une autre de sa collection de tabliers, pleine de terre. Mais les robes et jupes, elle adore ça. Lorsqu’elle sort en ville, elle peut porter des tenues riches en couleurs, traditionnelles du monde entier et même anciennes comme des années 30 ou alors du temps moderne. Juste une chose ; elle n’aime pas se maquiller. Sa peau trop sensible et pensant qu’on doit assumer son visage, elle refuse de se farder.

Caractère

Simplette ? C’est ce qu’on pense aux premiers abords d’Emma qui est juste une créature des plus adorables de la création. Elle aime tout le monde -hormis les souris et les renards à cause de contes qui l’ont effrayée lorsqu’elle était enfant- et ne souhaite aucun mal aux autres. Au contraire, elle est prête à courir en aide aux autres et à proposer ses services s’ils ont besoin. Souvent elle est prise pour une bonne poire mais malheureusement elle ne s’en rend pas compte. Puis, elle est heureuse juste comme ça. Optimiste comme pas possible, pour elle tout ne peut aller que bien et si à un moment la vie est compliquée alors c’est qu’elle ne peut être meilleure qu’à l’avenir. Elle ne voit que le bon côté des gens mais malheureusement il lui faut bien du temps pour comprendre quand ils sont mauvais, voire même il faut la guider. Là, dans ce dernier cas, elle montre un tout autre visage ; elle se refuse de voir l’odieuse personne, de lui adresser la parole, voire même la fui. En revanche, quiconque fait du mal à un être qui lui est cher verra une autre facette de l’ursirre qui n’hésite en autant cas hausser le ton et même tenter un german suplex… souvent raté, malheureusement.

Bien qu’elle puisse faire preuve de grand courage, Emma reste une femme lambda avec ses peurs et ses craintes. Combien de fois a-t-elle déjà sursauté en entendant l’orage gronder pour ensuite se cacher, craignant de mourir foudroyée ? Combien de fois a-t-elle poussé un cri en sentant une présence derrière elle due à un camarade qui a surgi un peu trop brusquement ? La jeune femme est une personne comme toutes les autres, n’ayant quasiment rien d’héroïque, hélas. Ayant une imagination débordante, elle pense que les objets tout comme les animaux et les plantes ont une âme et par conséquence, elle leur parle. Souvent on la trouve à demander à sa plume de tenir encore un peu le coup avant de l’enterrer dans les jardins d’Ilukaan lorsqu’elle n’est plus utile, ou même à sa chaise d’être la plus confortable possible pendant les cours. Elle peut paraître bizarre à faire ça, d’autant plus qu’avec sa candeur, la jeune demoiselle croit que toutes les légendes, mythologies et histoires sont vraies. Bon, elle ne croit pas au Père Noël, il ne faut pas abuser, mais juste qu’il doit y avoir des messieurs dans le monde qui font preuve d’une grande générosité avec les enfants. Aussi est-elle une mordue de la poésie et des romans d’amour. Elle a toute une collection de livres à l’eau de rose qu’elle pense être de bonnes références quant à trouver l’amour de sa vie.

Histoire

Loin d’être des plus formidables et pourtant loin d’être également des meilleures, la vie d’Emma est une aventure qu’elle ne pourrait jamais oublier. Née sous le nom d’Emma Deck à Londres en 1999, ses parents quittèrent bien rapidement la capitale britannique pour en rejoindre les campagnes ; là le père ouvrit son industrie de jouets faits à la main ou même mieux, à la baguette. Ses créations étaient vendues aussi bien chez les moldus que chez les sorciers, réservant à ces derniers des poupées merveilleuses capables de se mouvoir toutes seules, au départ conçues pour la petite fille qui était enfant unique. Elle avait la chance d’avoir des parents plus qu’aimants ; ils s’aimaient tous d’un tendre amour et jamais la demoiselle s’ennuyait. Lorsqu’elle sortait d’école, ses parents jouaient avec elle, l’emmenait à l’entreprise pour qu’elle puisse découvrir les joies du monde du travail, s’occupait de la boutique de jouets avec sa mère… On lui apprit à fabriquer, construire, l’art aussi des fleurs qu’elle appréciait énormément. Le soir, on lui racontait des histoires de toutes sortes, lui disant que sans doute étaient-elles vraies.

Tout allait bien dans le meilleur des mondes pour la demoiselle qui vivait un vrai conte de fée. Pour cause de décès de sa grand-mère, Emma dut quitter le pays la demeure familiale pour emménager au Canada. Découvrant un nouveau pays, la jeune sorcière s’émerveillait devant une culture différente à la sienne et se voyait déjà construire une nouvelle vie. Mais malheureusement pour elle, ce qu’elle ne comprit pas était que ses parents en instant de divorce avaient décidé de se séparer et sa mère de rejoindre ainsi sa famille au Canada emportant avec elle leur fille chérie, endeuillée par la perte de sa propre génitrice. Emma ne s’inquiéta pas au départ de l’absence de son père avec elles ; au téléphone et par lettre il continuait à la bercer de mensonges et d’illusions, lui disant qu’il allait très vite les rejoindre et qu’ils pourraient vivre ensemble de nouveau, et sa mère ne souhaitant pas l’inquiéter joua également le jeu, profitant que leur fille soit assez simplette. Cette dernière découvrit ses pouvoirs à l’âge de quatre ans après avoir fait bougé d’elle-même une plante pour essayer d’imiter ses parents.

Emma entra à Illukaan comme Ursirre, ce qui fit la joie de ses parents et elle passa de bonnes années dans la joie et la bonne humeur, appréciant chaque cours qu’elle passait bien qu’elle adorait notamment les cours de botanique, se décidant de devenir plus tard fleuriste, paysagiste ou horticultrice. Pour elle c’était complètement féérique, elle ne pouvait qu’être heureuse. Mais par derrière se tramait quelque chose de grave ; en effet, son père n’ayant pas supporté le divorce et encore moins la perte de sa fille, eut une crise de folie et fit brûler sa propre entreprise envoyant au chômage quelques honnêtes travailleurs. Il tenta également de s’immoler mais se rata et ce fut après plusieurs semaines d’hospitalisation que le verdict tomba ; il irait faire un séjour en prison pour incendie volontaire et la cause de perte de nombreux emplois. Normalement il devait dédommager ses employés mais comme il n’en avait pas assez les moyens, s’ajouta une dette qu’il devait rembourser pendant sa pénitence. Ce fut à ce moment-là que la mère d’Emma lui avoua toute la vérité, la forçant également à prendre le nom de « Woods » puisqu’elle assimilait celui de « Beck » à un criminel.

Emma se trouva dévastée. Elle avait beau essayer de sourire, de positiver mais l’idée que son père était en prison la mettait dans une détresse des plus totales puisque certains ragots tournaient autour d’elle. Elle envoya beaucoup de lettres à son paternelle, l’excusant et comprenant à quel point il avait dû souffrir le pauvre. Sa mère la laissa faire, sous les conseils de son nouveau mari qui lui disait qu’elle n’avait pas à faire barrage dans une relation père/fille. Merci le beau-père. La jeune fille redoubla alors sa classe de 5ème année avant de reprendre du peps grâce à un ami qui l’aida à surmonter cette terrible épreuve. Après tout, son père était en prison, certes, mais il avait juste pété un plomb et il irait mieux dans l’avenir, il n’était pas un incendiaire né et puis il gardait contact avec elle. Après qu’elle a terminé les études, elle pourrait toujours allez le revoir avec ou sans l’accord de sa mère. Oui, tout irait mieux dans le meilleur des mondes et ça ! Elle en était sûre !

Par contre, il faut juste qu’elle termine bien ses études sans avoir à redoubler de nouveau.