Physique

La première chose qu'on remarque chez Diavolo, c'est sa taille. Après tout, ce dernier est bien plus grand que la plupart des personnes de son entourage donc c'est difficile de le louper. Par-dessus le marché, Diavolo est souvent en train de porter des chaussures équipées de talonnettes, l'élevant de quelques centimètres. C'est encore plus simple de le remarquer quand on voit sa carrure ; il a des épaules carrées et larges, ce qui lui donne un air d'armoire à glace. Cette impression est renforcée par le fait qu'il porte régulièrement des épaulettes en-dessous de ses tenues.

Diavolo est quelqu'un de musclé. Il ne lésine pas sur le sport et essaye de faire une activité, au minimum, deux fois dans la même semaine. Il s’entretient à la salle où on le retrouvera principalement en fin de semaine, quand il a besoin de se vider l’esprit. Quand il était plus jeune, il faisait partie d’un club de waterpolo. Il a cependant rapidement abandonné l’activité après avoir rejoint les bancs de l’université. Principalement par manque de temps, mais aussi car la motivation n’y était plus comme à ses débuts.

L’hispanique a été élevé dans un milieu lui imposant une certaine image. Il exige donc de lui-même une conformité à la bienséance assez stricte. Il est donc sensible, comme dit, à son image et donc à son apparence, mais aussi aux règles de bonne conduite sociale.On peut donc s'en douter, il sait se tenir en public. C'est quelqu'un qui connaît les bonnes manières et on ne le verra que rarement agir publiquement d'une manière qui pourrait entacher sa réputation.

Au niveau de sa carnation, on peut directement remarquer que sa peau mate est bronzée, caramélisée par le soleil méditerranéen. Il aime prendre des bains de soleil, en plus de généralement préférer les activités en extérieur. Il possède de nombreux tatouages tribaux tout le long de son torse. Il pense de manière sincère que ces tatouages sont stylés et les porte avec fierté. C’est quelqu’un de peu pudique qui n’hésitera pas à vous rappeler qu’ils sont là lors des longs jours d’été, au malheur de ses camarades de dortoirs et de ceux traînant autour de la plage de Bloombury.

Ses cheveux sont rouges même si, si on s’amuse à chipoter, ils sont plus proches d'un auburn. Il se teint les cheveux depuis maintenant quelques années de cette couleur pour s'éloigner de son brun naturel. Il a commencé dans les alentours de sa septième année principalement parce que son père était contre l’idée et qu’il était dans une phase d'adolescence rebelle. Depuis, il n’a pas arrêté, principalement parce que le résultat lui plaît.

Ses yeux sont d’un marron qu'on pourrait qualifier de banal et sont élégamment enfoncés sur son visage. En évoquant ce dernier, on peut remarquer que les traits de ses joues et de son menton sont assez marqués. Il a une mâchoire assez carrée. Quelque chose qui surprend les autres en général sont ses ongles, car en effet, il porte du vernis noir. C’est un vernis de qualité, assez mat. Si on s’attarde plus longtemps sur ses mains, on peut remarquer qu’il prend soin de ces dernières.

Caractère

La première chose qu’on remarque chez Diavolo est sa nature de leader. Il est imposant, sur le plan physique comme sur un plan caractériel, et c’est quelque chose qui le fait sortir du lot. C’est un jeune homme qui sait ce qu’il veut et qui a les moyens d’arriver à ses fins. Confiant en sa propre personne, il connaît ses atouts mieux que quiconque. Ce n’est pas quelqu’un de délirant ni même d’inconscient pour autant. Il connaît ses limites et il ne va pas s’engager sur des terrains glissants s’il sait qu’il n’a pas les capacités de pouvoir se rattraper. C’est une personne naturellement à l’aise avec le fait de prendre des décisions et de donner des ordres à d’autres.

Il est naturellement enclin à prendre des initiatives et c’est ce qui lui a permis de s’en sortir dans le cursus qu’il a choisi, bien qu’il ne soit pas le plus laborieux quand il en vient aux cours en eux-mêmes. Au contraire même. Il a quelques difficultés à se concentrer sur ses études, et plus généralement sur ses responsabilités. Distrait, Diavolo est quelqu’un qui a des difficultés pour se mettre au travail. Il est encore jeune et apprend toujours à savoir faire des concessions entre ses propres désirs et ses responsabilités. Il fait des efforts de nos jours, mais à une certaine époque, il s’était fait une réputation chez ses professeurs pour ne pas rendre ses devoirs dans le délai imposé.

C’est une personne qui vit dans le moment présent et qui, s’il pouvait se le permettre, se ruerait dans l’action. Diavolo est quelqu’un qui aime le drame. Bien qu’essayant de s’en éloigner pour ne pas s’y retrouver, il garde une oreille attentive aux altercations qui l’entourent. C’est quelqu’un qui apprécie le conflit, et qui, sans le chercher, se retrouvera inéluctablement à graviter autour desdits conflits. C’est donc sans étonnement qu’il se stimule l’esprit sur les réseaux sociaux ou à travers de nombreuses télé-réalités qui lui permettent d’assouvir son besoin de frisson émotionnel.

Ce goût du conflit se retrouve aussi dans une facette plus caractérielle de lui-même. Il a des difficultés à se remettre en question et se montre généralement mauvais si on vient critiquer sa manière de penser ou de faire. Comme dit plus haut, c’est quelqu’un qui réalise ses atouts et c’est pour cette raison qu’il se pense objectivement juste par rapport à la plupart des décisions qu’il prend. Ainsi, admettre que la subjectivité a pu duper son jugement, c’est aussi admettre qu’il a tort. C’est aussi devoir accepter une perte de repères totale, ce qui est plutôt inhabituel pour Diavolo, étant donné le milieu dans lequel il a été élevé.

Sans grande surprise, c’est aussi quelqu’un qui est dur de la feuille. Par le passé, il a eu des difficultés à comprendre la notion de “Non”. Cependant, il a fait de nombreux efforts pour surpasser cette difficulté qu’il possédait à comprendre que tout ne lui était pas dû. Ce qui en ressort aujourd’hui est un esprit combatif. Face à une situation difficile qui dure depuis un moment, ou après un ou plusieurs échecs, l’abandon n’est point envisageable pour l’élève de la maison Ursirre. Que ce soit dans le domaine de l’amour, le domaine professionnel, ou encore personnel, il ne lâchera pas l’affaire.

Malgré le fait qu’il semble assez inapprochable et loin d’être le plus sympathique à première vue, c’est quand on apprend à le connaître qu’on réalise que Diavolo est un jeune homme empli de bonnes intentions mais qui ne sait pas s’y prendre, et qui parfois peut être maladroit dans sa manière de dire ou de faire les choses. C’est compréhensible, c’est quelqu’un qui a toujours joui de privilèges sociaux et qui a dû faire face à une réalité différente de la sienne, une fois à Ilukaan. Une réalité qui lui a fait réaliser qu’il ne devait pas suivre l’exemple de son père et ainsi s’émanciper de la vision conservatrice de sa famille. C’est pour cette raison qu’il a rejoint son cursus. Changer les choses pour le meilleur. Briser les règles établies qui font du mal à la société. Et plus important encore, montrer au monde que tous les sorciers sont égaux.

Histoire

Vous venez de finir le dernier épisode de votre série sur Stupeflix. Frustré·e, le sommeil ne vous vient pas et vous cherchez un moyen de vous distraire l’esprit. Il est deux heures du matin et vous êtes sur votre téléphone, en train de regarder les actualités. Vous voyez un article qui vous attire l’oeil. C’est encore ce nom qui revient, “Ferno”. Vous ne suivez pas trop les actualités mais vous voyez assez fréquemment ce nom passer dans les trendings Hooter pour que vous puissiez le reconnaître. Vous êtes quelqu’un de curieux·se et vous avez déjà entendu vos amis en parler, de ce Ferno. C’est pour cette raison que vous avez ouvert Witchipedia.

“ Damon Fernando Alanzo Ferno Ibañez, né le 12 janvier 1964 à Séville (Andalousie) est un chef d’entreprise espagnol, actuel directeur général (CEO) de l’entreprise D. D. D., spécialisée dans la télécommunication sorcière. À la suite de la démission de son prédécesseur pour des raisons de santé, le 24 juin 2014, il prend la direction du groupe qu'il avait rejoint en mars 2009.

En 2018, il a été enregistré comme vingt-sixième plus grande fortune sorcière par le magazine économique américain Conjuration, qui poste un classement établi et compilé annuellement au mois de mars. ”

Vous faites remonter légèrement la page. Pour le moment, rien de spécial. Vous en apprenez un peu plus sur ses études, sa famille. Vous comprenez bien rapidement qu’il a été élevé dans un milieu sorcier de sang-purs conservateurs, ce qui n’est que peu rassurant. Vous sentez une anguille sous roche.

“ Le 14 mars 2016, Ferno affirme sur le plateau télévisé de l'émission journalière Magia Daily que les employeurs devraient pouvoir refuser les Né-moldus. Le même jour, la télévision espagnole diffuse ces propos polémiques sur les discriminations envers les nés-moldus : Mais pourquoi les nés-moldus devraient être moins payés que les sang purs ? Pourquoi ? Parce que la totalité des meilleurs sorciers sont issus de grandes familles de sang-purs, c'est comme ça, c'est un fait. ”

Et ça continue ainsi pendant un certain temps. D’autres polémiques, des problèmes avec la justice pour propos anti-nés-moldus. Vous comprenez rapidement pourquoi les gens parlent autant de ce type. C’est un nouveau riche, à la tête d’une entreprise de télécommunication magique avec des opinions fermées sur les nés-moldus et qui semble ne pas le cacher. Vous vous dîtes que ça s’arrête là, mais c’est à partir du moment où vous jetez un dernier coup d’oeil dans sa vie privée que quelque chose attire votre regard.


“ Damon s’est marié avec Amada Ibañez Guadalupe. Ils sont parents d’un enfant unique, un fils nommé Diavolo. En septembre 2009, elle annonce publiquement leur divorce, après dix-huit ans de vie commune.

Il possède une immense demeure à Cordoue, près de Séville, une résidence d’Hiver à Salem (USA), un appartement dans la tour Torre de Cristal à Madrid, un ranch au Andalousie et des centaines d’hectares de terrain. Cela fait de lui l'un des vingt plus importants propriétaires fonciers de l’Espagne Sorcière.

Damon a apporté son soutien en 2017 à des associations LGBTQ+ suite à l’annonce officielle que son fils, Diavolo, était homosexuel.

Son fils a été un des premiers élèves non-canadiens à rejoindre l’école de magie Ilukaan, lors de l’ouverture à des élèves à l'internationale suite à l’intervention de Vincent Leroy, en 2008. Damon fait d’ailleurs souvent l’éloge de l’école, surtout depuis l’arrivée du cursus universitaire Technologie et Ingénierie Magiques à la rentrée 2018. ”

Vous ne vous y attendiez pas, le fils d’une des personnes les plus influentes du monde sorcier est dans votre école, et vous ne le saviez pas. Vous comptiez abandonner les recherches pour la soirée mais vous êtes bien trop curieux·se pour vous arrêter là. Cependant, ce fameux Diavolo n’a, contrairement à son père, aucune page Witchipedia.

C’est donc l’heure de chercher sur le witchnet si vous pouvez avoir un peu plus d’informations sur lui. Après de longues secondes à scroller entre différents articles qui parlent pour la plupart de son père, vous trouvez un article qui date d’il y a un an maintenant. C’est une interview sous le format de questions / réponses posées au jeune homme par un journaliste de la presse canadienne.

“ Une interview unique en son genre avec un invité qui l’est tout autant : la famille Ferno fascine et intrigue. Mais qui se cache derrière le visage du fils d’un des plus polémiques des CEO ? Pour son passage en douzième année, il a accepté de répondre à nos questions.

Q : Comment c’était de grandir dans la famille Ferno ?

Diavolo : J’étais un enfant unique avec deux parents qui faisaient de leur mieux pour m’éduquer et qui ne manquaient pas de moyens pour le faire. Je ne voyais pas souvent mon père car il devait souvent partir pour son travail mais je suis loin de pouvoir dire que j’ai eu une enfance difficile.

J’avais tout ce que je voulais. On peut parler d’enfant gâté à ce stade. Pour moi, cependant, c’était quelque chose de normal à l’époque. J’avais une vision trop éloignée du monde pour comprendre que les autres enfants n’avaient pas ce que j’ai et c’était simplement le statu quo. C’était comme ça. Avoir des résidences secondaires pour aller passer l’hiver ou encore faire souvent des voyages, c’était quelque chose qui pour moi faisait juste partie de ce que tout le monde avait.

Q : Quelle relation entretenez-vous avec votre père ? Vous avez souvent l’occasion de lui parler ?

Diavolo : Notre relation est compliquée. Mon père, c’est quelqu’un qui a toujours placé une barre très haute pour son fils mais qui l’aimait pour autant. Il peut sembler froid, et très distant au premier abord et… Il l’est. C’est quelqu’un qui place son travail au dessus de tout et depuis toujours.

J’ai dû apprendre très jeune à parler une autre langue, d’où le fait que je parle l’anglais sans aucun problème. Je devais toujours avoir les meilleurs résultats dans tout ce que je faisais. Il y a toujours eu cette attente qu’il avait pour moi qui parfois était quelque peu difficile à vivre. On ne peut pas être le meilleur dans tout ce qu’on fait et il a du mal à le comprendre.

En dehors de cela, ce n’est pas un si mauvais père. Il m’a toujours apporté du soutien à la fois financier et moral quand j’en avais besoin. Surtout après mon coming-out. On peut dire ce qu’on veut sur lui, c’est quelqu’un qui tient à ses proches.

Q : Et votre mère, dans tout ça ?

Diavolo : Ma relation avec ma mère est cordiale. Elle était plus présente à la maison que mon père mais ça ne veut pas dire que c’était quelqu’un de spécialement plus conciliante pour ce qui est de ses attentes pour moi. C’est même elle qui voulait que je m’inscrive à un club de sport et la raison pour laquelle j’ai fait du waterpolo.

De nos jours, nous restons en contact, principalement par téléphone, même si je vais la voir pendant les grandes vacances. Je dois dire que c’est plus facile de lui parler que de parler à mon père.
La question revient souvent depuis le divorce de mes parents. Il y a eu pas mal de rumeurs, mais ils ne s’aimaient simplement plus et comme beaucoup de couples, ils ont simplement choisi de divorcer. J’ai eu du mal à l’accepter au début mais avec le temps, je m’y suis fait.

Q : Votre éducation avant Ilukaan ?

J’ai grandi avec une gouvernante à la maison. C’est elle qui s’est principalement occupée de mon éducation jusqu’à mes onze ans. Les bonnes manières, devenir autonome, vivre en société. Elle travaillait avec les autres employés de la maison mais en général c’est elle qui m’a introduit aux bases du monde magique.

Pour ce qui est des cours, je ne suis jamais allé dans une école avant Ilukaan. J’ai toujours eu des professeurs particuliers pour m’enseigner l’anglais, l’espagnol, l’histoire de la magie. Je dois dire que c’était assez étrange de rentrer à l’école de magie. C’était complètement différent de ce à quoi j’étais habitué.

Q : Vous avez donc fini à Ursirre. Ce n’était pas trop difficile de vous adapter une fois à l’école ?

Diavolo : C’était difficile au début, très difficile même. Je n’étais pas habitué au système de dortoirs en plus d’être loin de mes parents. En plus de cela, je n’étais pas le meilleur pour me faire des amis. Simplement car je faisais peur à mes camarades. Je venais d’une famille de sang-purs connus pour être conservateurs et il y avait toujours la barrière de l’argent. Je n’étais plus dans ma cage dorée et j’avais du mal à le réaliser.

J’ai toujours eu du mal aussi avec les cours, principalement parce que je n’avais plus le système d’un professeur qui était tout le temps disponible pour moi et qui pouvait prendre le temps de tout m’expliquer en détail et de le refaire si je ne comprenais pas.

C’est à partir de la quatrième année que j’ai commencé à me faire des amis. Du moins, des vrais amis. C’est-à-dire plus que des potes à qui je ne parlais qu’en cours. Je leur dois beaucoup et je parle encore à certains d’eux. Aujourd’hui encore, je suis toujours du genre à rester dans un cercle d’ami assez maigre bien que proche. C’est toujours assez difficile de se faire de nouveaux amis.

Q : Que pensez-vous des positions que votre père prend par rapport aux Nés-Moldus ?

Diavolo : Bien que je comprenne où il veut en venir, je ne suis pas d’accord avec ses idées. Au contraire même. Rencontrer de nouvelles personnes, ça m’a permis d’ouvrir les yeux sur le monde qui m’entoure et c’est quelque chose qu’il n’a jamais pris le temps de faire. Se mettre à la place des autres.

C’est aussi pour cette raison que je veux me lancer dans la politique, pour changer les choses et faire comprendre à des sorciers comme moi qu’il faut parfois sortir de son confort pour affronter la réalité des choses.

Q : Vous avez rejoint le cursus de Science sociale & internationale sorcière, pourquoi cela ?

Je veux vraiment faire du monde des sorciers un monde meilleur, et je sais que j’en suis capable. J’ai déjà, par le passé, été à la présidence du conseil d’Ilukaan, c’est aussi quelque chose qui m’a motivé et donné l’envie de me diriger vers la politique.

Je ne veux pas commettre les mêmes erreurs que mon père et je veux que tous les sorciers soient considéré comme égaux. S’enfermer dans les traditions, c’est aussi fermer des portes vers l’avenir. C’est quelque chose qui doit changer. Pour le bien de tous. “

C’est ainsi que se termine l’entretien. Vous ne ressortez pas avec grand-chose de cette recherche, mais au moins vous savez qu’il y a le fils de quelqu’un de célèbre dans votre école. Vous êtes fatigué·e et vous venez de voir l’heure. Il est temps pour vous de lâcher le téléphone.