Physique
Rares sont ceux qui ont le temps de s'attarder sur le physique de Bernadetta tant elle est prompte à fuir. A cause de sa timidité maladive et de son manque de confiance en soi, elle aura tendance à se carapater à peine est-elle abordée. L'image qu'ont ses camarades de classe est donc celle d'une silhouette frêle et menue mais floue, tant les faces à face avec elle sont peu nombreux. De plus, sa carure ne fait que lui faciliter la vie pour passer inaperçue ou prendre la fuite. Malgré ses 17 ans, elle est d'une très petite taille et a déjà eu du mal à atteindre les 1 mètre 50 tout pile. De plus, elle est très menue avec ses 42,8 kilogrammes très exactement, son IMC à la limite de la case maigreur, et ce malgré les gâteaux qu'elle est capable d'engloutir. Ca lui retombera certainement dessus plus tard mais en attendant, elle est capable de manger beaucoup de sucre sans grossir. Tout cela pour dire qu'elle a une silhouette petite et menue, parfaite pour se confondre dans le paysage ou se faufiler dans des endroits étroits, en quête de solitude.

Sa peau très pâle lui donne un air de poupée. On peut cependant remarquer quelques rougeurs sous ses grands yeux gris, dues au manque de sommeil. C'est discret mais bel et bien là. Même s'il lui manque quelques heures, ce n'est pas non plus au point d'avoir plus de marques physiques pour le prouver. Elle a des traits assez délicats bien que souvent cachés par la capuche de son uniforme pour ne pas se faire remarquer -ce qui a parfois le don d'intriguer et donc l'effet contraire-. A cause de son habitude de tout faire pour se cacher du regard des autres, on pourrait croire qu'elle ne fait pas attention à sa propre apparence mais ce n'est pas totalement le cas. Si on a l'occasion d'y prêter attention, on remarquera par exemple que ses ongles sont anormalement courts car elle les ronge à cause du stress mais qu'elle les recouvre malgré tout d'une couche de vernis transparent pour les "embellir" en évitant une couleur claquante pour pas qu'on ne le remarque. Quand ils sont assez longs, elle prend aussi le soin de les limer. Alors qu'elle aurait largement le talent artistique pour se faire de mignonnes manucures qu'elle adorerait. Si elle ne manquait pas trop de confiance en elle pour apparaître avec en public...

C'est déjà un miracle qu'elle continue à se teindre les cheveux en mauve. En effet, vous vous en doutez mais ce n'est pas naturel. A l'origine, elle a les cheveux d'un noir profond. C'est sa mère qui a fini par la pousser à se les teindre afin qu'elle prenne plus confiance en elle, même si elle était très jeune à cette époque. Et depuis, elle prend l'habitude de renouveler sa teinture. Même si parfois elle stresse en se demandant si ce n'est pas trop osé de sa part, si elle ne donne pas trop l'attention de vouloir attirer l'attention ou de se croire plus belle qu'elle ne l'est. C'est la seule petite touche d'excentricité qu'elle se permet. Au vu de la couleur foncée de ses cheveux, au naturel, elle doit d'abord les faire décolorer avant de les teindre, ce qui pourrait doublement les abîmer. Pour éviter ça, elle choisit soigneusement son shampoing et après-shampoing grâce auxquels elle a malgré tout une chevelure soyeuse. Pourtant, au vu de sa coupe, on aurait du mal à soupçonner autant de soin et de recherche.

En effet, ils sont coupés court comme si elle ne voulait pas s'embarrasser d'une longue chevelure à brosser chaque matin. Sa frange trop longue lui tombe presque devant les yeux. C'est un peu le but, à la base, une manière de cacher son visage mais quand elle pousse trop, ça finit vite par l'agacer lorsqu'elle dessine alors elle finit par rapidement la couper. Elle pourrait aussi juste l'attacher en arrière avec une pince mais il ne faut pas abuser non plus, ça la mettrait trop mal à l'aise et elle se sentirait trop dévoilée même s'il n'y a personne dans les environs ! Cependant, ce qui lui donne surtout un côté débraillé c'est l'aspect ébourriffé de ses cheveux comme si elle ne les brossait qu'un jour sur deux. Ou alors qu'elle le faisait très rapidement. Ce qui est peut-être un peu le cas. Car dès que Bernadetta fait un effort pour prendre soin de son apparence, elle compense derrière en faisant l'inverse. Son manque de confiance lui fait craindre qu'à trop soigner son apparence, elle aurait juste l'air totalement ridicule et que sur elle ça ne rendrait pas bien du tout.

Ce manque de confiance et d'estime de soi se voit très facilement dans sa posture, d'ailleurs. Il faut dire que Bernadetta est une personne très expressive. Au quotidien, en présence d'une foule, elle sera celle qui longe les murs pour ne pas attirer l'attention et a constamment les yeux baissés, fixant inlassablement le sol. Quand on lui adressera la parole, elle s'emballera très vite et son stress s'accompagnera d'une gestuelle très marquée. A son grand désespoir pour elle qui ne veut pas se faire remarquer, on peut d'ailleurs souvent la voir s'agiter seule ou parler seule. Quand elle pense à quelque chose, elle s'implique beaucoup trop dedans. Cependant, quand elle se croit seule, on peut la croiser sous un autre jour. Plus détendue, plus souriante à se balader joyeusement tout en chantonnant. On se rend alors compte que le sourire lui va bien mieux et que ce n'est pas juste cette figure faussement morne et renfermée sur elle-même.

Caractère

On dit que c'est l'expérience qui forge le caractère et dans le cas de Bernadetta, c'est totalement exact, trop peut-être. Certes elle n'a pas vécu des moments faciles mais personne n'a une vie parfaite. Dans son cas, ça a beaucoup trop influencé sa personnalité. Ca a fait d'elle une personne renfermée, timide et manquant d'estime et de confiance en soi. Car en effet, la confiance et l'estime de soi sont deux choses différentes et elle ne possède aucun des deux. Elle ne croit ni en ses capacités et n'arrive pas non plus à avoir une opinion favorable d'elle-même. A cause de ça, elle a toujours peur de déranger et tourne facilement à la paranoïa. Paranoïa qui la rend encore plus peureuse qu'elle ne l'est de base.

Ainsi, tenir une conversation avec elle -quand on réussit à l'aborder sans qu'elle s'enfuit- est quasiment impossible car elle paniquera toute seule à chaque phrase qu'elle dira, craignant d'avoir dit quelque chose de mal. Et ce à voix haute. On entendra donc très bien les reproches qu'elle se fait à elle-même et les craintes qu'elle exprime à voix haute. Cependant, on aura beau réfuter et tenter de la rassurer, on aura plus l'impression d'être impuissant qu'autre chose puisqu'elle ne semblera même pas nous entendre, ou alors elle trouvera une nouvelle raison de se rabaisser face aux arguments qu'on lui donnera. Il faut parfois élever la voix pour obtenir le silence chez elle et pouvoir lui parler sans qu'elle tombe dans sa paranoïa habituelle.

Parler ainsi à voix haute est d'ailleurs une de ses vilaines habitudes récurrentes. Ce n'est pas rare de l'entendre se raconter tout haut que "telle personne est si merveilleuse, je l'admire tellement, j'aimerais tant être amie avec" alors que ladite personne est devant elle. Oui, car malgré son côté renfermé, elle aimerait parfois avoir le courage de faire un pas vers les autres. Et elle essaie de se le donner même si ce n'est pas chose facile avec ses problèmes de confiance en soi. Malgré tout, elle apprécie ses moments de solitude aussi et ne pourrait certainement jamais s'en passer. D'ailleurs, c'est quand cette dernière est mise en danger qu'elle ose quelque peu élever la voix et faire comprendre que même si elle sait qu'elle est trop renfermée, elle tient à ses moments seuls. C'est pourquoi, secrètement, elle espère un jour que les petits efforts qu'elles trouvent le courage de faire de temps en temps lui permettront d'avancer doucement vers un équilibre entre sociabilité et solitude.

Ca ne l'empêche pas d'être lâche par moment et de faire semblant d'être malade par peur d'aller en cours, surtout s'il y a un oral. Car un oral, c'est le meilleur moyen de se riduciliser ! Elle bégaierait, stresserait, paniquerait, en aurait les larmes aux yeux... aurait limite une crise de panique et tenterait de fuir, la honte ! Mais soit.. Elle sait qu'elle doit faire des efforts et pour compenser ces moments de faiblesse, elle tente de faire un petit effort le lendemain. Qui se matérialise par des actions très simples comme engager la conversation avec quelqu'un, bien que de manière assez maladroite, par exemple. Sauf que de petites choses plus de petites choses peuvent donner de grandes choses et elle a ainsi le mince espoir de pouvoir "devenir quelqu'un" un jour.

Bien que difficile à aborder, on peut réussir à l'appâter grâce à des sucreries. Surtout qu'elle est naïve, alors pour la faire sortir de sa chambre, il suffit juste de la narguer en prétendant avoir un quelconque gâteau. Et ce bien qu'elle soit parfaitement capable de cuisiner elle-même ses sucreries. Car en effet, c'est une bonne cuisinière. Bien qu'elle manque de confiance en ses capacités. Comme dans tous les autres domaines auxquels elle s'essaie alors qu'elle est, la plupart du temps, assez talentueuse. Par exemple, elle se débrouille plutôt bien en jardinage -malgré sa manie de parler aux plantes-, a une plume assez agréable à lire, excelle en couture, tricot ou broderie et dessine très bien aussi. Parfois, quand elle est seule, elle peut aussi prendre plaisir à chanter ou jouer de la musique. S'élève alors une voix fluette et claire, loin de celle tremblotante et stressée qu'on  l'habitude d'entendre.

Histoire

Bernadetta est née le 12 Décembre 2002, à Cologne, ville allemande. Elle était destinée à devenir l'héritière de la maison Varley, une grande famille de sorciers. L'unique héritière puisqu'il n'y eut aucun autre enfant par la suite. Et ce malgré son sang-mêlé. En effet, si son père était un "digne" descendant de la famille, ce n'était pas le cas de sa mère qui était une sorcière sang-mêlée, sans aucun ancêtre sorcier particulièrement mémorable. Le mariage avait choqué tout le monde : les Varley s'étaient toujours vantés de leur sang pur, personne ne s'attendait à ce qu'ils tolèrent un mariage qui donnerait lieu à des descendants de sang-mêlé. Cependant, le talent en sorcellerie, pour ne pas dire génie, de la future épouse était tel qu'on ferma les yeux. Un tel hymen donnerait avant tout lieu à des héritiers talentueux, non ?

Le couple s'aima probablement. Fut un temps. Pour avoir brisé ce tabou invisible, il le fallait bien. Cependant la pression de la société déforma cette entente. Surtout chez le père de Bernadetta qui pour prouver que ce mariage n'était pas une erreur voulut faire de Bernadetta l'enfant parfaite. L'enfant que tout le monde rêverait d'avoir. Une enfant talentueuse et obéissante. Sa femme n'avait rien contre au début. Tout ce qu'elle voyait, c'était un père exigeant. Et il n'y a rien de mal à être exigeant avec son enfant si c'est pour son bien, sauf que là, ce qu'elle ne saisit pas c'est que c'était par pur égoïsme. Et elle finit très vite par s'en rendre compte. Bernadetta avait une éducation plus que sévère : elle ne recevait aucun amour de son père, seulement des regards agacés et des remontrances si elle échouait. Même quand elle réussissait, elle n'avait pas de félicitations et il lui demandait tout de suite autre chose. Est-ce parce que ce qu'elle croyait être une réussite n'en était pas une... ? Qu'en réalité, elle était incapable de faire ce que son père voulait vraiment ? Incapable d'atteindre les buts qu'on lui fixait ?

Rien ne lui était épargné. En plus des cours au lycée -un lycée privé riche et réputé, évidemment-, on lui enseignait les règles de bienséance. Son père lui avait fait comprendre qu'elle devait avoir une éducation parfaite pour trouver un mari. Au début, ça l'avait quelque peu perdu. Tous ses camarades de classe avaient des attentes plus ou moins lourdes sur leurs épaules mais personne ne parlait déjà de mariage. Cependant, elle se plia aux exigeances de son père, n'osant pas protester. Quand bien même son père viendrait lui présenter un homme, quand elle aurait l'âge, en lui disant que ça serait son mari, elle accepterait, se disait-elle. Elle n'aurait pas le choix, de toute manière. Certes, le mariage forcé est interdit, officiellement mais officieusement quand on élève un enfant en l'endoctrinant et en lui répétant que trouver un bon parti serait l'accomplissement de sa vie...

Au début, tout se passa comme le souhaitait le père : Bernadetta était une enfant très polie et douée scolairement. La mère, dépassée, fermait les yeux, se disant que sa fille n'avait pas l'air de souffrir. Elle ne savait pas comment réagir alors elle préférait faire l'aveugle. Mais plus les années passées plus les attentes pesaient lourd sur les épaules de l'enfant. Plus elle voulait fuir. Plus elle s'enfermait sur elle-même. Au grand désespoir de son géniteur, Bernadetta n'avait jamais été très sociable. Jusque-là, ça n'avait pas été trop dérangeant. Mais plus le temps passait, plus elle avait du mal à se lier d'amitié avec les autres, surtout à l'extérieur de la maison où elle se sentait encore moins à l'aise. Elle n'avait pas d'autres contacts que sa famille et les domestiques et la seule personne avec qui elle savait réellement être à l'aise était son oncle, le frère de sa mère. Jusqu'à ce qu'elle rencontre l'enfant d'une des domestiques. Peut-être parce qu'elle était "chez elle", elle baissa suffisamment sa garde pour qu'il puisse l'approcher et qu'ils deviennent amis.

Jusqu'à ce qu'il disparaisse. Au début, elle se dit simplement qu'il devait être malade ou quelque chose comme ça. Elle n'eut pas à se poser la question bien longtemps puisque son père vint la lui donner de lui-même. Elle n'avait pas à "être amie avec la plèbe". Il avait renvoyé cette domestique. Et il lui avait bien fait comprendre qu'il aurait pu faire pire, que là elle retrouverait relativement facilement du travail mais qu'il aurait pu ruiner sa réputation de telle sorte qu'elle n'en retrouve jamais. Bernadetta avait alors 9 ans. Et à partir de là, elle s'exila dans sa chambre. Le monde extérieur lui paraissait effrayant. Elle s'imaginait capable de détruire des vies, indirectement, au moindre faux pas. Et si elle bousculait une domestique et qu'en s'excusant, son père les croisait et croyait qu'elle se liait encore d'amitié avec quelqu'un n'étant pas dans la "haute société" et qu'il mettait ses menaces à exécution ? Et que cette pauvre domestique qui n'aurait rien fait se retrouvait à la rue ?

Non, hors de question que de telles choses arrivent ! Elle préférait encore restée cloîtrée dans sa chambre. Dès qu'on essayait de l'en sortir, elle hurlait et se débattait. Même pour aller en cours. Son père se décida à venir la traîner en dehors de la pièce en personne. Elle avait beau se débattre, donner des coups dans tous les sens ou hurler rien n'y faisait. Les larmes coulaient à flot sur ses joues. Soudain, il y eut un bruit de verre cassé. Toutes les fenêtres du couloir qu'ils traversaient venaient d'exploser. Sous la stupeur, son père la lâcha et elle en profita pour déguerpir à nouveau dans sa chambre. Elle ne comprenait rien à ce qu'il s'était passé et ne voulait pas le savoir. Elle ne sut que plus tard que c'était en réalité son éveil. Ca aurait pu renforcer la détermination mais au lieu de ça, il comprit que c'était peine perdue.

Elle fut désinscrite du lycée privé. Pour la forme, on lui embaucha des professeurs à domicile mais rares furent ceux qui réussirent à voir leur élève. Voyant sa fille si blessée intérieurement, sa mère commença enfin à se réveiller. Elle essaya d'aller la voir, quittant ce statut de femme soumise qu'elle s'était imposée toute seule et tentant maladroitement de rattraper les années perdues. Elles partagèrent quelques activités telle que la broderie ou la couture qu'elles avaient en commun. Elle la poussa à se teindre les cheveux pour "avoir plus confiance en elle". Bernadetta restait plus proche de son oncle que de sa mère mais elle commençait à sincèrement apprécier ces moments. Cependant, dès qu'elle semblait faire un pas en avant, un regard méprisant de son père la faisait faire dix pas en arrière. Sa mère était forcée de constater que le seul moyen pour que sa fille ne s'épanouisse serait de l'éloigner de son père.

La solution fut toute trouvée le jour où la famille reçut un prospectus sur Ilukaan, école canadienne. C'était une école assez éloignée de l'allemagne pour soustraire Bernadetta à la pression paternelle. De plus, le père lui-même ne tenait plus à croiser sa fille puisqu'elle ne lui apportait plus rien alors qu'on l'envoie faire ses études ailleurs lui allait très bien. Tant que ce n'était pas dans une mauvaise école, ce qui ruinerait leur réputation. Or Ilukaan était très réputé -dans le bon sens du terme-. C'était donc parfait. A un détail près : Bernadetta n'accepterait jamais. Et la mère n'était pas encore assez proche de sa fille pour savoir comment aborder le sujet. Au lieu de ça, elle chargea des domestiques de lui préparer ses valises et un jour, Bernadetta fut traînée hors de sa chambre. Elle avait beau protester, on ne l'écoutait pas et quelques minutes plus tard, elle était en voiture, valises dans le coffre.

Aujourd'hui, Bernadetta a encore tendance à exagérer la scène et dire que "sa mère l'a fait kidnapper pour l'amener à Ilukaan !". Certes, elle n'avait pas trop eu son mot à dire mais ce n'est pas comme si on l'avait mis dans un sac et on l'avait amené à Ilukaan baillonnée... A l'aéroport d'arrivée, quelqu'un était là pour elle. On l'amena jusqu'à I'école. Eut lieu sa répartition. La fontaine la désigna comme étant une Cervirald. Ca lui allait parfaitement. Puis on lui attribua une chambre. Qui devait être partagée... quelle horreur ! Les premiers jours furent un enfer. Elle passait son temps à essayer de se faire passer pour malade mais ce n'était pas si facile parce que vu qu'elle avait des camarades de chambre, ils voyaient bien qu'elle jouait la comédie. Alors elle était forcée d'aller en cours, elle qui avait pris l'habitude de vivre recluse dans sa chambre. Tous les soirs, elle appelait son oncle, s'y accrochant désespérement comme pour garder un repère de son "ancienne vie". Si elle devait choisir un moment heureux de cette première période difficile ce fut quand son oncle réussit à la pousser à s'acheter un animal. Une autorisation d'aller à Bloombury signée par sa mère, un tour à l'animalerie et elle avait adopté Pingui. Au début, elle n'en voulait pas car avoir un animal lui semblait trop de responsabilités pour la petite stressée qu'elle était. Mais au contraire, cela l'aida à réaliser qu'elle ne pouvait pas continuer à fuir éternellement.

Elle devait s'occuper de Pingui et veiller à tous ses besoins. Pour qu'il soit en bonne santé. Et c'était pareil pour elle, si elle voulait être en bonne santé -sur le plan émotionnel comme physique- elle devait apprendre à prendre soin d'elle. Etre une solitaire, c'était bien mais il fallait aussi qu'elle sache aller vers les gens par moments, même si c'était difficile... Et les cours ? Et si elle commençait à étudier... Pour elle plutôt que pour son père qu'elle ne satisferait jamais ? Et c'est ainsi que doucement, elle tenta de se reprendre en main. Au tout début, elle aurait sauté dans le premier avion qu'on lui proposait pour rentrer mais aujourd'hui, elle n'est plus mécontente d'être ici. Bernadetta n'a jamais été une "mauvaise élève". Quand elle y met du sien, elle peut très bien s'en sortir. Et ses échecs sont plus souvent dû à sa panique qu'autre chose. Comme par exemple en potion ou en théorie, elle est très douée mais ou en pratique... Le stress la fait tout casser. Bien sûr, il y aura des matières pour lesquelles elle ne sera jamais faite, comme le vol mais on ne peux pas réussir partout. Malgré sa timidité pas encore vaincue, elle tente d'avancer et espère que sa scolarité finira par réussir à faire d'elle "quelqu'un".