Physique
- Midna est grande, très grande même avec son mètre quatre-vingt, elle le sait. Oui il fait beau là-haut, non elle n’envisage pas de carrière professionnelle dans le basket. De toute façon les femmes sportives sont trop mal payées.
- Elle est assez musclée et possède des courbes assez généreuses. Elle doit faire attention à sa ligne pour ne pas finir comme sa mère, cela dit. Thicc thighs save lives.
- Sa peau est naturellement hâlée, petit souvenir de ses origines maoris. N’allez pas croire qu’elle se fasse bronzer, cependant ; elle est victime d’une allergie au soleil assez carabinée, la forçant à se tartiner de crème solaire même les jours couverts sous peine d’être couverte de plaques et autres petits boutons rouges qui démangent et font extrêmement mal. Il lui est même arrivé d’en faire des malaises enfant. Elle n’est quand même pas une « enfant de la lune », elle souffre de lucite.
- Pour ses seize ans, sa grand-mère l’a accompagnée se faire tatouer, un peu comme un rite de passage à l’âge adulte ; elle arbore donc fièrement des motifs maoris tribaux, sur les bras, la cuisse gauche, la cheville droite et un peu dans le dos. Il s’agit surtout d’entrelacs assez délicats, elle reste féminine. Elle compte bien en être recouverte un jour.
- Ses oreilles sont percées, elle adore les bijoux. Elles sont d’ailleurs un tout petit peu pointues, mais c’est juste la génétique qui se moque d’elle et de son ancienne taille de lutin lorsqu’elle était enfant.
Son visage est assez anguleux et sa mâchoire assez marquée ; son nez est très droit, long et pointu, elle le trouve d’ailleurs trop proéminent. Ses lèvres sont assez pulpeuses pour que ce soit noté, souvent gercées à cause de la chaleur néo-zélandaise ou du froid canadien, bonnet blanc blanc bonnet. Ses yeux sont en amande, très légèrement bridés. Ses cils sont roux sur l’oeil gauche, mais bruns sur le droit. Spoopy.
- Ses iris ont une belle couleur chocolat profonde, aux reflets chauds au soleil qui tirent sur le auburn.
- Legs for days. Elle pourrait presque rivaliser avec Adriana Karembeu.
- Ses ongles sont très longs sans qu’elle en prenne vraiment soin outre mesure, elle doit juste avoir une bonne dose de kératine naturelle.
- Parfaite transition pour parler de ses cheveux : longs et très roux, ils ondulent en cascade jusqu’à ses hanches. Elle refuse de les couper depuis qu’un abruti lui a collé un chewing gum dans les cheveux en maternelle, ça l’a traumatisée, elle ressemblait à une aisselle après ça. Du moins, dans ses souvenirs.
- Elle aime bien faire des coiffures farfelues lorsqu’elle a le temps, sa favorite étant une queue de cheval palmier un peu hirsute. Elle porte d’ailleurs très bien les chapeaux, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Outre les chapeaux, par rapport à son allergie, elle a souvent une ombrelle en été.
- Vous la voyez edgy ? Vous avez raison. Le noir dans toutes ses nuances a une place prépondérante dans sa garde robe. Elle aime bien l’aesthetic un peu « witchy » et c’est une déesse du maquillage, son eyeliner est toujours on fleek.

Caractère

Midna est un sacré bout de femme avec un caractère bien trempé. Elle est de prime abord assez difficile à approcher, à cause de son cynisme et son sarcasme dégoulinants. Elle peut se montrer un peu pédante et supérieure, voire assez imbue d’elle-même ; si elle est fière et digne, ce qui se voit dans son port de tête assez régal, elle n’est pas pour autant foncièrement mauvaise et désagréable. Si elle agit de la sorte, c’est qu’elle est en réalité assez sensible, bien qu’elle le garde pour elle-même la plupart du temps. C’est une façon comme une autre pour elle de se protéger ; son coeur pourrait tout aussi bien être fait de verre. Elle a longtemps été une enfant naïve et altruiste, avant d’être trahie par la vie. Traverser un deuil à un jeune âge l’a clairement marquée.

Elle prend assez mal toute critique, méchante ou non, ce qui rend le débat avec elle très difficile. Elle est susceptible sans s’en rendre compte, ce qui peut devenir assez pesant pour son entourage à la longue. Elle réagit de façon virulente, physiquement mais surtout verbalement - même si elle a tendance à regretter, le mal est fait. Elle ressasse énormément, ce qui peut donner l’impression qu’elle a des sautes d’humeur et n’aide pas forcément l’image de peste qu’elle renvoie. Elle pique souvent des colères, rapidement agacée et très capricieuse, parfois par des choses insignifiantes, comme quelqu’un qui mâche la bouche ouverte. Elle ne supporte pas que les choses ne se déroulent pas à sa façon et se révèle de ce fait très autoritaire.

Sous cette couche rugueuse se cache quelqu’un avec un sens de l’humour assez grinçant et très honnêtement nul ; si l’amitié de Midna est compliquée à obtenir, elle est en réalité extrêmement loyale et dévouée envers ses proches. Elle n’est pas très tactile, mais saura trouver la force de tolérer un câlin ou deux au plus profond de son âme si elle aime bien la personne.  Si tant est qu’elle en ait une ; n’oublions pas qu’elle est rousse.
Elle est également plus souriante avec ses amis ; la plupart du temps, le ton est plutôt moqueur, mais elle estime être la seule à avoir le droit de les railler. Ses boutades sont une façon comme une autre pour elle de signaler qu’elle paie attention à tous les petits tics et habitudes qui font une personne - assez radicale, j’en conviens. Mais Midna n’est pas dans la demi-mesure.

Assez possessive, aussi bien matériellement que sentimentalement, l’idée du partage lui est plutôt inconnue et cela la rend parfois égoïste. Bien sûr, il est possible de la raisonner ; Midna a le sang chaud, bouillant même, elle le sait, et c’est pour cela qu’elle essaie la plupart du temps de rester logique dans sa réflexion, bien que ses émotions l’emportent souvent dans ses actions, ce qui peut donner des situations gênantes, vu qu’elle oublie régulièrement de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler.

Elle est très intelligente et vive d’esprit, capable de trouver des solutions logiques mais parfois radicales à tout genre de situations. Si elle peut donner une image de sale mioche mal éduquée, elle est en réalité très mature - c’est juste qu’elle sait bien s’en cacher et déteste être la psychologue de service pour qui que ce soit. Si vous voulez abuser de son temps, payez-la !

Midna se fait souvent l’avocat du diable, par esprit de contradiction ou juste parce qu’elle y croit dur comme fer ; elle est extrêmement obstinée et ne perd jamais le nord. Elle se donnera les moyens d’atteindre ses objectifs, puisqu’elle est très ambitieuse, quitte à utiliser des gens au passage. Si elle peut éviter de le faire, c’est mieux, si elle ne peut pas, eh bien tant pis : pour elle, la fin justifie les moyens, surtout si l’objectif qu’elle s’est fixé est noble selon ses standards. Pour ce faire, c’est une excellente manipulatrice à l’esprit calculateur, mais c’est un talent qu’elle préfère taire, généralement. On se demande pourquoi…

Histoire

Au commencement, il y avait Rangi et Papa, lui a un jour conté sa grand-mère, un crépuscule d’été où elle n’arrivait pas à dormir. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, cette bonne femme maori a bercé ses nuits, elle et sa douce odeur rassurante de lavande, ainsi que ses rêves d’histoires mythologiques merveilleuses et magiques ; peut-être toutes ces histoires ont-elle influencé la manifestation de ses pouvoirs, elle ne saura jamais vraiment. Sa grand-mère était très proche des traditions de ses ancêtres, ce qui n’a pas pour autant empêché son fils d’épouser une blanche. C’est de ce joli mélange des cultures ancestrales et plus contemporaines que Midna est née.

Elle lève les yeux vers cette lune dont elle partage le nom, son regard glissant sur les cratères sombre à travers le verre de la fenêtre, alors que l’astre se lève à peine, présage de la nuit à venir.

C’est bête, se dit-elle, d’être née rousse mais maori, maori mais allergique au soleil. Enfant, elle a cumulé pas mal de problèmes de santé, plus ou moins graves ; même si la découverte de son allergie s’est faite en catastrophe, c’est au final relativement facile à traiter. Son plus gros problème et son insécurité la plus grande, paradoxalement, était sa très petite taille. Midna ne grandissait pas ou peu, à cause d’un problème hormonal. Le temps d’en trouver la cause, la pauvre rouquine s’est vue écoper de nombreuses moqueries - le lutin, qu’on l’appelait.

Elle effleure le rebord frais de la fenêtre du bout des doigts, se remémorant à quel point elle s’est toujours sentie différente et rejetée. Peut-être prend-elle les regards trop à coeur, peut-être se fait-elle des idées. Toujours est-il qu’à l’école, elle ne pouvait pas aller jouer dehors avec les autres, sous peine de faire une réaction allergique sévère, et honnêtement, peu d’enfants se portaient volontaires pour lui tenir compagnie. C’est de là qu’elle a commencé à développer des penchants solitaires.

Si elle aime ses parents, elle n’en est pas spécialement proche ; des Moldus tout ce qu’il y a de plus lambdas, ils sont débordés par le vide de l’existence et surtout par la routine épuisante de la vie active. C’est sa grand-mère, sa kuia, qui l’a pour ainsi dire élevée durant les premières années de sa vie. Fille unique, elle a évidemment été gâtée pourrie et surtout couvée, aussi bien au sens figuré que littéral. C’est ce contraste qui se creusait un peu plus chaque jour entre le domicile familial chaleureux et le monde extérieur rude qui a fini par parfaire cette amure de pierre qu’elle dresse pour protéger son coeur de verre.

Le vent soulève quelques mèches de ses cheveux çà et là, et elle sourit faiblement, nostalgique d’un temps auquel elle ne pourra jamais retourner.  

Le crépuscule…
On dit que c’est le seul moment où l’au-delà et notre monde se recoupent.

Dans une terrible ironie du sort, c’est sa kuia qui a rendu son coeur magique avec toutes ses histoires, mais elle n’a jamais vu la sorcière en Midna. C’est sa mort qui a permis la manifestation de ses pouvoirs ; écrasée par le chagrin face aux conséquences d’une maladie qu’elle ne comprenait pas, la fillette de neuf ans faisait inlassablement éclater toutes les ampoules chaque fois qu’elle pénétrait dans une pièce, plongeant les lieux dans l’obscurité la plus totale. Les autorités sorcières ont fini par avoir vent de cette étrange histoire, avant d’expliquer à la famille Twili de quoi il en retournait réellement. Bien que confus, ses parents l’ont soutenue dans la transition vers le monde magique, elle ne peut pas s’en plaindre.

Est-ce que tu me vois, Kuia ?

Sa grand-mère aurait probablement aimé Ilukaan, et c’est pour ça qu’elle a choisi l’école canadienne - peut-être un peu pour la météo également. La légende de la fondation de l’école faisait écho aux berceuses de son enfance maintenant un peu lointaines, parties avec sa grand-mère de l’autre côté, auprès de Pō, la déesse de l’au-delà. C’était sans doute un peu enfantin de la part d’une jeune fille qui prétend être mature pour son âge, mais à l’heure du crépuscule, elle espère toujours voir un signe de sa kuia, quel qu’il soit. Elle espère la rendre fière, montrer ce qu’elle vaut réellement maintenant qu’elle a toutes ses cartes en main, pour rabattre le caquet des moqueries qu’elle a autrefois subies et qui résonnent encore dans sa tête, parfois. 
Et puis, après tout, lorsque l’on porte le nom de l’heure la plus noire de la nuit, on doit bien pouvoir trouver sa place parmi les ombres mouvantes, entre chien et loup.

Est-ce que tu me vois ?