Physique



Tsuyu Asui est, sans aucun doute, le genre de fille qui ne passe pas inaperçue, et qui se distingue des autres de par son physique et son caractère. En effet, tout dans son apparence serait susceptible d’attirer le regard d’éventuels curieux. Et pour cause, il semblerait que l’amour inconditionnel qu’elle porte aux grenouilles l’ait amené à adopter la même attitude que ces dernières.

La première chose que l’on peut remarquer sur Tsuyu, c’est certainement sa façon de se tenir, très particulière, mais également très similaire à celle de ces amphibiens qu’elle affectionne tant. Sa manie de courber son dos vers l’avant en gardant ses épaules constamment voûtées n’est pas  sans rappeler la posture adoptée par la grenouille elle-même. Lorsqu’elle marche, la jeune Asui a également tendance à maintenir ses bras suspendus devant elle, et laisser ses larges mains retomber mollement en direction du sol.

Tout comme les grenouilles, encore une fois, Tsuyu est très petite, laissant dévoiler un corps plutôt menu et frêle. Toutefois, il serait naïf de croire que vous pouvez la sous-estimer à cause de son apparence. Du haut de ses un mètre cinquante, la Cervirald peut s’avérer être une redoutable combattante, ayant appris dès sa plus tendre enfance à tirer profit de sa petite taille.

Par ailleurs, si on commettait l’erreur de se fier à son apparence, nous pourrions penser que Tsuyu n’est pas capable de ressentir la moindre émotion, positive comme négative. En effet, son visage laisse constamment afficher une expression impassible et indifférente. Son regard dans lequel règnent deux grandes pupilles d’un noir aussi éclatant que l’ébène, est perpétuellement vide. On pourrait assimiler ce regard vidé d’expression à un trou noir, qui ne reflète rien d’autre que le néant. Ce visage dénué d’émotion est encadré par une très longue chevelure d’un vert sombre, qu’elle a teint elle-même probablement pour rappeler une énième fois sa passion pour les grenouilles. Son regard inexpressif est parfois caché par une frange qui retombe négligemment entre ses grands yeux.

Enfin, il est nécessaire d’ajouter que Tsuyu n’accorde pas la moindre importance à son apparence. Elle est parfaitement consciente du fait que son attitude attire les regards, mais elle n’y a jamais prêté attention. D’ailleurs, son style vestimentaire laisse un peu à désirer, puisque pour elle, le confort prime sur l’esthétique. Tant qu’elle se sent à l’aise et confortable dans sa tenue, ça lui va. La jeune Asui a donc tendance à faire des associations de vêtements qui pourraient légèrement piquer les yeux.

Caractère



De prime abord, si vous êtes un tant soit peu observateur, vous verrez très vite que la Cervirald n’a pas sa langue dans sa poche, formulant toutes les pensées qui lui traversent l’esprit à haute voix. Cette attitude lui a très souvent valu quelques regards de travers de la part des élèves, certains la jugeant vraiment déplacée. Elle fait preuve d’une sincérité presque déstabilisante, et elle n’hésitera pas à vous dire la vérité en face, que cela soit nécessaire ou non. En outre, son esprit très terre-à-terre renforce ce côté plutôt « froid » de sa personnalité. Elle n’est aucunement le genre de personne à s’encombrer la tête avec des rêves insensés ou des idées dites utopiques.

Toutefois, si vous preniez le temps nécessaire pour étudier le caractère de Tsuyu, vous comprendriez assez rapidement que son regard ne reflète en rien sa véritable personnalité. L’indifférence régnant au fond de ses grandes prunelles noires ne signifie pas forcément que la jeune Asui est complètement insensible au monde qui l’entoure, loin de là. C’est là que la fameuse expression « Ne jamais se fier aux apparences » prend tout son sens. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Tsuyu abrite bel et bien des émotions en elle, cependant, l’élève Cervirald n’est guère capable de les exprimer par le biais d’expressions faciales. Croyez-le ou non, mais derrière ces airs froids et impassibles se cache une jeune fille bienveillante et soucieuse des autres.

Les amis les plus proches de Tsuyu vous affirmeront sans une once d’hésitation qu’elle est l’amie la plus fidèle et la plus fiable que l’on puisse avoir. Bien qu’elle ne le laisse guère paraitre, la jeune Asui est une personne qui s’attache extrêmement vite aux autres (du moins, aux personnes qu’elle juge fréquentables). Elle tient énormément à ses amis et serait même prête à les faire passer avant elle lors de situations plus ou moins dangereuses, et ce, dans le but de les protéger.

Tsuyu a été responsabilisée très tôt en s’occupant depuis l’âge de neuf ans de son petit frère, Samidare, ainsi que de sa petite sœur, Satsuki. Il lui incombait de prendre soin d’eux et de les surveiller en permanence. Ses parents se rendant souvent à l’étranger pour leur travail, Samidare et Satsuki virent en Tsuyu une nouvelle figure maternelle. Cette dernière se chargeait de toutes les tâches ménagères, en plus d’aider ses frères et sœurs pour leurs devoirs, préparer les repas, ou encore organiser des activités. Il va sans dire que Tsuyu est une jeune fille réfléchie et très mature pour son jeune âge. Le travail au sein de son foyer la préoccupait tellement qu’elle n’avait guère le temps de s’occuper de sa propre vie sociale. Cependant, cela ne l’a jamais dérangée. Elle a toujours apprécié chaque moment de sa vie comme s’il s’agissait d’un don du ciel.

De surcroît, Tsuyu est l’exemple même de l’élève modèle de la classe. Assidue et rigoureuse, la Cervirald doit faire partie, sans l’ombre d’un doute, des meilleurs étudiants de sa promotion. Calme et discrète, ce n’est absolument pas son style d’attirer volontairement l’attention sur elle. Par ailleurs, elle accorde beaucoup d’importance aux règles, et si vous vous écartiez un peu trop du règlement, elle n’hésitera pas à vous le faire remarquer. Plus encore, vous verrez que la jeune Asui possède des valeurs morales très fortes qu’elle respectera, et ce, peu importe les évènements qui se présenteront à elle. Bien qu’elle tienne énormément à ses amis, si ces derniers vont à l’encontre de ses principes, elle leur fera savoir, quoique cela soit difficile à entendre.

Tsuyu est donc connue pour prendre des décisions logiques et rationnelles, indépendamment de ce qu’elle peut ressentir. Elle sait réfléchir avec objectivité, faisant ainsi abstraction de ses propres sentiments. De même, afin de renforcer ce côté très pondéré de sa personnalité, nous pouvons dire que Tsuyu sait faire preuve d’un sang-froid remarquable, quelque soit la situation. Certains la décrivent comme étant « le pilier parfait du soutien émotionnel ». En effet, son assurance, sa maîtrise de soi ainsi que ses capacités rendent sa présence rassurante, et aident les personnes qui l’entourent à se sentir en parfaite sécurité. Cela lui donne des capacités de « leader ». Un rôle qu’elle sait véritablement incarner à la perfection.

Enfin, si vous voyez Tsuyu dévoiler une faiblesse émotionnelle, vous pouvez réellement commencer à vous inquiéter. Car comme tout être humain existant sur cette Terre, la jeune Asui a ses propres limites. Si elle venait à se retrouver totalement impuissante face à une situation particulièrement critique, elle pourrait sombrer dans le désespoir, et ses larmes en seront la preuve.

Histoire



Le corps d’une jeune fille se mouvait de manière leste et habile dans les profondeurs de la mer. L’agilité avec laquelle elle se déplaçait était telle qu’elle donnait l’impression d’être aussi légère qu’une plume. Elle prenait le temps d’attarder son attention sur chaque poisson qui croisait son chemin, et sur chaque plante aquatique qu’elle avait la chance de trouver. La mer accueillit un rayon de lumière qui filtra au travers, et, avec souplesse, la nageuse pivota sur elle-même, son corps gracile suivant ses mouvements à la perfection. Elle orienta délicatement son grand regard vers la source de clarté, avant de se diriger vers elle, remontant ainsi à la surface. Elle avait toujours cette agréable sensation de ne faire qu’un avec l’eau. Il s’agissait, sans l’ombre d’un doute, de son élément de prédilection.

Depuis quand nourrissait-elle donc une telle passion pour le monde aquatique ? Depuis toujours, vraisemblablement.




Dès la naissance de Tsuyu, sa mère sut avec une certitude inébranlable qu’elle avait mis au monde une enfant qui, plus tard, saura se distinguer des autres. Et son instinct maternel ne l’avait pas trompée. La jeune Asui a toujours été une fille à l’attitude particulièrement excentrique, et au caractère plutôt singulier. Elle éprouvait de réelles difficultés à se sociabiliser, et de ce fait, demeurait constamment à l’écart.

Ce fait n’échappa guère à ses parents. Conséquence directe d’une union entre un père et une mère sorciers, Tsuyu était destinée, elle aussi, à dévoiler des capacités magiques. Afin de l’aider à pallier cette solitude, son père décida de l’initier dès son plus jeune âge à l’apprentissage d’un don très répandu au sein de la famille Asui, et qui s’y transmettait de génération en génération : celui de l’Animagus. De cette manière, il pensait que cela lui permettrait de remédier à ce manque de compagnie dont elle semblait souffrir. En s’occupant ainsi l’esprit, cela atténuerait probablement un tant soit peu sa tristesse. Ce fut ainsi qu’il instaura une routine durant laquelle il emmenait, chaque matin, sa fille se balader au bord de la rivière. Il prenait beaucoup de plaisir à lui présenter cet environnement qu’il affectionnait tant. En effet, il était de coutume dans la famille Asui de se spécialiser dans tout ce qui pouvait avoir un lien avec le monde aquatique. Leur Animagus en était fortement affecté puisque, pour chaque membre de cette famille, il prenait systématiquement la forme d’un animal des mers ou des rivières.

Et il s’avéra que la petite s’y intéressa bien plus qu’il ne l’avait espéré. Âgée de cinq ans seulement, Tsuyu avait déjà développé une passion indéfectible envers cet univers, souhaitant  à tout prix l’explorer jusque dans ses moindres recoins. Bien qu’elle trouvait chaque animal aquatique absolument fascinant, il y en eut un pour lequel elle avait une petite préférence : la grenouille. L’amour qu’elle portait à ces petites bêtes était inexplicable, mais ils l’émerveillaient, aussi triviaux puissent-ils être.

En outre, il semblerait que cet intérêt qu’elle nourrissait pour les amphibiens, et pour tout ce qui avait trait à la nature de manière plus générale, eut l’effet escompté par son paternel. Elle y avait trouvé son refuge, son havre de paix.

Et plus important encore, Tsuyu ne se sentait plus seule.




À peine eut-elle émergé sa tête de l’eau, qu’une petite voix fluette parvint jusqu’aux oreilles de la jeune Asui.

« Neeeeeee-Chaaaan ! On va bientôt rentrer ! »

Tsuyu esquissa un léger sourire. Il ne lui restait plus que deux semaines avant qu’elle ne fasse son entrée à Ilukaan, une école de magie dont la renommée se répandait à travers le monde entier. Les journées défilaient à une vitesse incroyable, et la date de son départ approchait à grands pas. Plus les jours passaient, et plus elle sentait un vide s’insinuer en elle. La simple idée de quitter sa famille durant toute une année perturbait grandement la jeune Asui, et pour cause, il semblerait qu’elle ait toujours entretenu une relation que l’on pourrait aisément qualifier de « fusionnelle » avec son frère et sa sœur. Leurs parents travaillaient dans la marine, et par conséquent, ils étaient contraints de s’absenter durant de longues périodes. Tsuyu occupant le rôle de l’aînée, se devait de prendre soin des enfants, en plus de s’occuper des tâches ménagères. Sa vie familiale l’occupait tellement qu’elle ne trouvait guère le temps de s’impliquer dans sa propre vie sociale, cependant, elle ne s’en est jamais plaint. La jeune Asui tenait à sa famille plus qu’à quiconque en ce monde, et s’il y avait bien une chose qui pouvait la rendre heureuse, c’était bien les sourires rayonnants de son frère, Samidare, et de sa sœur, Satsuki. Tsuyu s’était souvent dit qu’elle avait besoin d’eux bien plus qu’eux n’avaient besoin d’elle.

Et ils allaient lui manquer. Plus qu’elle ne pouvait l’imaginer.




L’entrée de Tsuyu à Ilukaan se déroula sans encombres. À sa grande surprise, elle réussit à se faire des amis très rapidement. Elle avait fait la rencontre de deux garçons qui semblaient déjà se connaître, et qui étaient tout aussi étonnants l’un que l’autre : Izuku Midoriya et Katsuki Bakugou. Ils faisaient partie de la même maison, et par conséquent, ils étaient amenés à se côtoyer assez souvent.

D’ailleurs, lors de la cérémonie de répartition, lorsque Tsuyu vit le symbole du Cerf prendre forme dans l’eau de la fontaine, elle ne manifesta pas le moindre signe de surprise. La maison qui allait lui être attribuée lui importait peu à vrai dire, car elle savait indubitablement que cela n’affecterait en rien l’objectif qu’elle avait en tête. En effet, son but en tant qu’élève au sein de cette célèbre école était de parvenir à acquérir le don sur lequel elle travaillait depuis toute petite : l’Animagus. Obtenir ce don était une tradition dans la famille Asui, cependant, si Tsuyu le voulait à tout prix, c’était par pure passion. Et elle était prête à tout mettre en œuvre pour y parvenir.