ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter.
Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada.
L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie.
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[01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
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Sujet: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Sam 1 Déc - 18:19
                    
Lorsque la peinture fait des dégâts...


S'il existait une chose dont Raiponce ne pouvait se passer, c'était bien son pinceau. À chaque temps libre qui s'offrait à elle, la sorcière blonde s'empressait de rejoindre ses accessoires de peinture. Aujourd'hui, le ciel s'était peu à peu assombri, pour laisser place à un voile gris, morose, recouvert de nuages qui menaçaient de laisser tomber leur pluie à tout moment. Cela faisait maintenant une heure que la jeune Strauss s'était isolée dans une salle de classe vide, son matériel de dessin avec elle, ayant comme idée de reproduire le paysage pluvieux qui se dressait devant elle. Ainsi, c'était avec la fenêtre grande ouverte qu'elle peignait la cour de l'école. Au début, il ne s'agissait que d'un simple croquis, mais plus les minutes passaient, et plus son dessin prenait forme. Elle faisait bien attention à ne laisser échapper aucun détail, aussi minime était-il. Elle se permit également de dessiner deux élèves qui se hâtaient vers l'intérieur de l'établissement, leurs mains posées sur leur tête pour se protéger de la pluie qui s'abattait sur eux. À cette vue, un fin sourire étira les lèvres de la jeune fille. La sensation que Raiponce éprouvait à chaque fois qu'elle dessinait n'avait jamais changé : elle se sentait libre. C'était un des rares instants où elle pouvait se sentir libérée de toute pression, et où elle pouvait exprimer son talent sans avoir peur. C'était simple, lorsqu'elle peignait, Raiponce avait confiance en elle. Ce qui n'était absolument pas le cas dans la majorité des autres matières, notamment dans le cours de défenses contre les forces du mal.

Une fois qu'elle jugea son œuvre d'art terminée, la sorcière l'observa un instant, cherchant à ajouter quelque chose qui pourrait la rendre encore plus complète. Elle inspira l'air humidifié qui l'entourait, avant de l'expirer longuement. Puis, soudain, en une fraction de seconde, une idée lui traversa l'esprit. Cependant, avant de reprendre son pinceau en main, une mine soucieuse prit place sur son visage. Elle hésitait.


« Il ne la verra jamais, alors tout va bien, héhé ! »


Raiponce reprit son instrument de peinture, et se mit à dessiner une nouvelle silhouette, qui semblait être celle d'un homme. Plus les coups de crayon se faisaient, et plus la personne qu'elle reproduisait devenait facile à identifier. Cette petite taille qui contrastait avec cet air imposant et intimidant...aucun doute, il ne s'agissait de personne d'autre que du concierge de l'établissement, Levi Ackerman. La façon dont elle l'avait dessiné donnait l'impression qu'il marchait dangereusement en direction des deux élèves qu'elle avait peint plus tôt, qui eux essayaient de s'échapper.

Avaient-ils fait une bêtise, ou tentaient-il de se protéger de la pluie ? En plus d'aimer l'art, Raiponce adorait lire, et il lui arrivait de rapprocher ces deux passions. Elle aimait créer des histoires dans ses peintures, afin que celles-ci aient un sens. Bon, cette fois-ci, elle devait bien avouer que le sujet n'était pas très sérieux. Elle laissa échapper un petit rire, tout en observant son œuvre qu'elle jugeait enfin terminée.




Comme d'habitude, la Strauss ne s'était pas lavée les mains après avoir peint. Elle était si tête en l'air qu'elle oubliait toujours de le faire, et elle se retrouvait la plupart du temps avec de la peinture encore un peu fraîche sur les mains, le visage et les vêtements. C'était devenu une habitude pour elle, Raiponce vivait avec l'art.

Alors qu'elle marchait dans un des couloirs de l'établissement, prête à rejoindre sa chambre pour y déposer son matériel, elle entendit des bruits de pas bruyants et très rapides juste derrière elle. Deux étudiants semblaient faire une course, et la sorcière n'eut pas le temps de se décaler. Son cœur fit un bond lorsqu'elle se fit violemment bousculer par l'un deux, perdant ainsi l'équilibre. Mais elle parvint à se maintenir debout en appuyant ses mains contre le dos d'une personne qui se trouvait juste en face d'elle, le poussant un peu en même temps. Elle n'avait pas fait tomber son dessin qu'elle avait soigneusement enroulé plus tôt, c'était le principal.

Malheureusement, son soulagement fut de courte durée. Avec ses paumes pleines de peinture, elle avait sali les vêtements de cette personne qui lui avait servi d'appui. Elle laissa échapper une exclamation de surprise, avant de placer ses mains sur sa bouche, observant avec des yeux écarquillés et un regard apeuré le dos de l'inconnu qui n'allait probablement pas tarder à se retourner vers elle. Elle resta interdite, ne sachant absolument pas quoi dire.

C'était sur son dos, il ne le remarquerait peut-être pas, non ?


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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Sam 1 Déc - 19:55
                    

Lorsque la peinture fait des dégâts...

ft. Raiponce Strauss

La journée s'était jusqu'ici relativement bien passée. Ce qui signifiait pour Levi qu'il avait terminé d'inspecter chaque recoin de l'établissement, en quête du moindre grain de poussière à faire dégager au plus vite. Il pouvait être sûr d'une chose, c'est que jamais Ilukaan n'avait été aussi propre que depuis qu'il avait pris son poste de concierge il y a déjà des années. Et en maniaque de la propreté qu'il était, Levi tirait une petite fierté de cette pensée. De plus, étant donné qu'il venait de terminer son tour de garde dans la cour, il allait enfin pouvoir se permettre de rentrer dans son bureau, et pourquoi pas se servir une bonne tasse de thé pour se féliciter de l'excellent travail qu'il avait fait aujourd'hui encore. Parce qu'en bien des points, et pas uniquement sur son ménage impeccable, Levi pouvait être fier de son travail, et était toujours satisfait de se récompenser lorsqu'il avait un peu de temps libre. De plus, il n'avait aucune envie de rester dehors encore trop longtemps. Cela faisait près d'une heure que le ciel gris menaçait d'éclater, et voilà qu'enfin, la pluie tant redoutée avait commencé de tomber. Or, par une telle journée, Levi n'avait aucune envie de se mouiller, et considérait qu'il serait bien mieux en passant le reste de la journée à l'intérieur.

En rentrant, Levi dut encore supporter les bruits de pas rapides et même les cris de certains élèves qui rentraient eux aussi dans le bâtiment afin de se protéger de la pluie. C'était peu dire que ces hurlements de gosses lui tapaient sur le système. Oh en soit, la présence des élèves ne le dérangeait pas. Du moment qu'ils se comportaient bien et qu'ils ne détérioraient pas les alentours, il la trouvait même relativement supportable. C'était lorsque les mioches commençaient à gueuler dans tous les sens, à se faire remarquer tout ça parce qu'ils s'étaient ramassé quelques minables gouttes de pluie sur leur tête quasiment vide de toute manière que Levi les trouvait parfois assez agaçants. Mais bon encore une fois, du moment que leurs bottes n'étaient pas pleines de boue et qu'ainsi, ils ne salissaient pas le parquet qu'il avait passé la matinée à astiquer jusqu'à ce qu'il en devienne luisant, ça pourrait probablement aller.

De toute façon, pour l'instant, il n'était pas d'humeur à foutre en retenue tous les élèves qui avaient la bonne idée de faire la course dans les couloirs, ni de passer ses balais et chiffons à ceux qui avaient l'encore meilleure idée de salir l'établissement. Pas qu'il n'aurait pas aimé faire ça en son fort intérieur, bien au contraire, mais il était juste un peu fatigué pour ça sur le coup. Une bonne tasse de thé et il en était sûr, tout rentrerait dans l'ordre. Et là, si d'autres élèves décidaient d'essayer de faire la loi dans les couloirs, LÀ, ils verraient de quoi Levi Ackerman était capable lorsqu'il était au sommet de sa force.

Et puis, le drame survint.

Alors qu'il rentrait à pas rapides et assurés vers son bureau, histoire de prendre sa tasse de thé et de simplement se donner cinq minutes avant de commencer une nouvelle ronde cette fois-ci à l'intérieur de l'établissement, son fidèle chiffon en poche juste au cas où, deux étudiants un peu trop bruyants qui s'étaient apparemment mis en tête de voir lequel serait le plus rapide pour rentrer dans leurs dortoirs passèrent près de lui. Son premier instinct fut de les rattraper au vol d'un geste vif et de discuter un peu pour voir lequel des abrutis ici présents était le chef de l'opération, mais il fut coupé avant même d'avoir pu bouger d'un pouce. Quelqu'un avait vraisemblablement trébuché, et s'était servi du Ackerman comme soutien pour ne pas tomber à la renverse. Ce fut alors celui-ci qui manqua de s'écrouler sur le sol, mais il arriva sans peine à retrouver son équilibre.

« Bordel de... »

Avant même de se retourner pour voir qui l'avait fait trébucher, il sentit quelque chose de bizarre dans son dos, à l'endroit exact où la personne s'était maintenue sur lui. Une main passée sur sa chemise autrefois immaculée suffit pour l'en convaincre : cette personne, non contente d'avoir failli le faire se retrouver les quatre fers en l'air, situation au comble du ridicule à laquelle il préférait avoir la délicatesse de ne même pas y penser, l'avait également sali, et pas avec n'importe quoi. Au bout de cinq années d'expérience avec la principale suspecte de l'affaire, Levi savait reconnaître la douce odeur de la peinture.

Il se retourna lentement pour faire face à la personne qui l'avait fait trébucher qui, sans la moindre surprise, se trouva être Raiponce Strauss. Levi avait déjà eu affaire à elle bien des fois, et ce depuis la première année de la Lupy, qui avait toujours trouvé un moyen pour faire parler d'elle jusqu'aux oreilles du concierge, laissant des traces de peinture colorées partout où elle passait. En soit, Levi n'avait rien contre l'art. Cependant, l'art, ou en tous cas l'art à la manière de Raiponce, semblait avoir quelque chose contre la propreté. Et ça, c'était une autre paire de manches. Et cette fois-ci, bien que ce ne fut probablement qu'un accident, il avait fallu que de toutes les personnes de l'établissement sur qui la jeune Strauss aurait pu se rattraper, de toutes les personnes dont elle aurait pu saloper la chemise, il avait fallu que ça tombe sur lui. Quelques secondes s'écoulèrent sans qu'aucun ne dise le moindre mot. La Lupy avait eu beau mesurer cinq centimètres de plus que lui, celle-ci paraissait toute petite en comparaison de l'espèce de concentré de rage interne qu'était Levi à ce moment-là. Rage qu'évidemment, il n'allait pas se permettre de laisser exploser. Il poussa alors un long soupir pour essayer de se contrôler, et finit enfin par prendre la parole.

Je peux savoir ce que t'es en train de foutre ici avec les mains pleines de peinture ? Je croyais pourtant avoir été bien assez clair à propos de ces saloperies !

Il ne rajouta rien, attendant que la blonde essaye de trouver une justification à ses actes. Il n'imaginait même pas la tête qu'il devait faire à ce moment précis. ...Cette journée qui commençait si bien venait de prendre une sale tournure, dans tous les sens du terme.
@Raiponce Strauss 1048 words
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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Sam 1 Déc - 23:04
                    
Lorsque la peinture fait des dégâts...


Lorsque l'identité de la personne qui lui avait servi d'appui se dévoila, Raiponce s'arrêta brusquement de respirer. L'air était soudainement devenu glacial, et une atmosphère pesante régnait dans le couloir. Tout en gardant ses mains pleines de peinture sur sa bouche, ses yeux s'écarquillèrent davantage, et la peur pouvait clairement se lire dans son regard. Il ne s'agissait de personne d'autre que Levi Ackerman, le concierge. Celui qu'elle avait eu l'audace de dessiner plus tôt, mais aussi celui qui avait envie d'assassiner la Strauss à chaque fois qu'il trouvait des traces de peinture dans l'établissement. Parmi toutes les personnes sur lesquelles elle aurait pu tomber, il avait fallu que ça soit lui. À cet instant, elle n'avait qu'une seule envie : se cacher dans un trou et ne plus jamais en ressortir. Pascal, son écureuil qui se tenait toujours sur l'épaule de la demoiselle, alla immédiatement se cacher dans son sac, comme s'il avait ressenti le danger auquel Raiponce faisait face.

Dès sa première année à Ilukaan, elle avait eu la mauvaise idée de se faire remarquer par le concierge, et ce, pas par la meilleure des manières. Raiponce n'était pas une élève perturbatrice en général, mais le fait qu'elle soit aussi désorganisée semblait sérieusement le déranger. Il la reprenait à chaque fois qu'il avait le malheur de trouver des traces de peinture dans les couloirs, sur les sols ou encore sur les tables. Bien qu'elle ait l'habitude de se faire réprimander pour sa maladresse par la plupart des professeurs, elle était toujours terrifiée lorsqu'il s'agissait de l'Ackerman. En effet, malgré sa petite taille et son statut de concierge, il était connu pour être un sorcier très talentueux. Il n'existait pas un élève qui était capable de lui tenir tête, tant son allure était imposante et intimidante. D'ailleurs, Raiponce avait toujours du mal à le regarder dans les yeux. Son regard était si sombre et si froid qu'un frisson parcourait l'échine de la jeune fille à chaque fois que ses prunelles croisaient les siennes.

Le cœur de la sorcière rata un battement lorsqu'elle repensa à son dessin. Sans aucune discrétion, elle cacha la feuille enroulée qu'elle avait gardé en évidence juste sous le nez du concierge, derrière son dos. Elle savait pertinemment qu'il ne risquerait pas de lui demander ce qu'elle avait peint, il s'en moquait pas mal. Cependant, s'il voyait qu'elle l'avait représenté lui, en insistant bien sur sa petite taille, elle signerait officiellement son arrêt de mort.

Alors qu'elle était restée interdite durant une longue minute, observant l'Ackerman d'un air horrifié, Raiponce se décida à retirer sa main de son visage maintenant tâché de peinture, afin de lui fournir un semblant de justification.


▬ Cette fois-ci, je ne l'ai vraiment pas fait exprès...


Elle se gifla mentalement pour cette phrase totalement stupide. Elle ne faisait que s'enfoncer davantage.


▬ Enfin pas que je le fasse exprès d'habitude, mais vous...vous comprenez...


Elle se pinça les lèvres, alors qu'elle gardait son regard irréversiblement rivé vers le sol. Pourquoi fallait-il toujours que cela se passe de cette manière, avec lui ? Elle ne savait pas ce qu'elle pouvait lui répondre, et à vrai dire elle n'avait jamais vraiment d'excuse valable à lui donner.

Elle leva vers lui un regard embarassé, presque honteux, avant de dire d'une voix toujours aussi peu convaincante :


▬ C-c'est...c'est de la peinture à l'eau, ça se nettoie vite !


Cette tentative de se rattraper était médiocre, elle devait bien l'avouer, mais peut-être que cela atténuerait un tant soit peu sa colère ? Raiponce gardait un maigre espoir en elle malgré tout, même si elle avait du mal à y croire.


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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Dim 2 Déc - 12:06
                    

Lorsque la peinture fait des dégâts...

ft. Raiponce Strauss

Attendant que la Lupy prononce le moindre mot, sorte la moindre excuse qui pourrait espérer atténuer son « crime », Levi resta très silencieux. Ce genre de silence qui vous glaçait le sang, qui vous faisait bien comprendre que déconner avec lui pouvait très bien être la dernière chose que vous ferez sur cette Terre si par malheur, le concierge était mal luné ce jour-là. La demoiselle, elle, restait plantée devant lui sans oser dire le moindre mot, ses mains et son visage recouverts de peinture. Au vu de la teinte des pigments présents sur ses mains, Levi n'avait même pas envie de songer à l'apparence que devait maintenant avoir sa chemise. Un simple regard vers ses yeux généralement ternes et sans expression, mais aujourd'hui tellement imposant que la moindre remarque sur son physique aurait paru superflue, laissait comprendre que là, il n'était vraiment pas d'humeur à plaisanter.

Levi baissa légèrement son regard froid en remarquant que la Strauss cacha aussi rapidement que possible une feuille enroulée, probablement le dessin qui avait salopé ses vêtements et sa journée. L'espace d'un instant, il se demanda pourquoi elle tenait tant à ce que le concierge ne puisse voir cette feuille, et fut tenté de lui demander de lui montrer le tableau, mais il se ravisa, du moins pour le moment, et resta toujours aussi silencieux, attendant la justification de la jeune fille. En soit, ce qu'elle avait bien pu dessiner ne l'intéressait pas le moins du monde ; c'est pas comme s'il avait été son putain de prof d'Arts et Musiques Magiques, censé encourager ses élèves dans leur voie artistique, ou quoi que ce soit du genre. Non. Levi était concierge, et s'il y avait bien une chose que l'homme demandait aux étudiants, c'était simplement de ne pas foutre de la saleté partout dans l'établissement... Et encore moins sur lui. Et puis de toute façon, si la demoiselle décidait de se complaire dans le silence, il aurait tout le loisir de lui demander de lui montrer cette feuille responsable du cataclysme, voire de la lui prendre des mains. Mais pour l'instant, ce n'était pas ce qu'il voulait savoir.

L'incriminée finit par cesser de cacher son visage derrière ses mains et par essayer de formuler une réponse face à la colère intérieure de Levi. Ce dernier eut alors le plaisir de voir que, comme d'habitude, Raiponce ne faisait que s'enfoncer dans ses propos, marmonnant qu'elle n'avait pas fait exprès. Nan, sans blague ? Levi sentait qu'il enrageait un peu plus en entendant cette piètre excuse.

Ça tu vois, j'espère bien que tu ne l'as pas fait exprès. Au moins tu évites de faire perdre trop de points à ta maison, comme ça. Et puis fais l'effort de parler clairement et distinctement, ça t'évitera peut-être de trop te paumer dans ce que tu dis !

Il fit un pas de plus vers la Strauss alors que celle-ci essayait de diminuer la valeur de sa faute. Alors qu'elle tentait de lui expliquer que ce n'était que de la peinture à l'eau, donc techniquement quelque chose de relativement simple à nettoyer, les sourcils fins de Levi se froncèrent davantage. Il n'était aucunement surpris par ce que la blonde venait de dire, étant habitué à ce genre de tentatives de rattrapage depuis la première année de la jeune fille. Au bout de cinq ans à la côtoyer pour le meilleur et surtout le pire, Levi avait le sentiment de la connaître par cœur, de parfaitement savoir comment elle allait réagir à chaque fois qu'il l'interpellait. Mais évidemment, cela n'allait pas lui permettre de s'échapper aussi facilement. Et certainement pas aujourd'hui...

Mais bien sûr. Et je suppose que c'est toi qui va « vite nettoyer » cette merde, n'est-ce pas ? lança-t-il en désignant le dos de sa chemise d'un geste de la main. J'espère que tu ne crois pas que tu vas t'en tirer aussi facilement, hum ?

Il se remit à attendre une réponse de la part de la jeune fille, et en son fort intérieur, commençait déjà à se demander combien de points cet affront allaient lui valoir à la fin de la journée si elle continuait de s'enfoncer comme ça. Il avait déjà bien souvent été vu dans une humeur noire, et de mémoire, ce n'était sans aucun doute pas sa pire journée, celle où il avait le plus enragé de l'histoire de sa carrière. Mais il n'était pas non plus apaisé le moins du monde par ce que la Strauss venait de lui dire. Il était sale, chose qu'il détestait plus que tout au monde, et il aurait été très difficile de le calmer dans son état actuel. Sa tasse de thé et ses quelques minutes de répit lui paraissaient soudain loin, tellement loin...
@Raiponce Strauss 783 words
Awful
            
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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Dim 2 Déc - 16:32
                    
Lorsque la peinture fait des dégâts...


Le point positif dans cette histoire, c'était que l'Ackerman semblait lui accorder le fait qu'elle ne l'ait pas fait exprès. En revanche, cela n'avait pas l'air d'atténuer sa colère, et Raiponce pouvait en partie le comprendre.
Même si cela n'avait jamais été volontaire de sa part, elle reconnaissait qu'elle lui en avait fait voir de toutes les couleurs ces cinq dernières années, et ce dans tous les sens du terme. D'ailleurs, elle s'était toujours demandée pourquoi elle finissait toujours par s'en sortir à chaque fois qu'il l'attrapait. Lorsqu'il la reprenait, il semblait contenir toute sa rage en lui au lieu de la déverser sur elle. Même s'il lui arrivait de l'insulter, ce n'était en rien comparable avec ce qu'il était capable de faire aux autres élèves. En vérité, si Raiponce avait aussi peur du concierge c'était surtout parce qu'elle entendait ce qu'il se disait à son propos, à quel point il pouvait être impitoyable lorsque les étudiants avaient le malheur de faire un pas de travers. Mais fort heureusement, avec la jeune Strauss, il n'était jamais allé trop loin.

Cependant, s'il y avait bien une chose que Raiponce ne pouvait supporter, c'était de faire perdre des points à sa maison. Elle ne voulait pas que tout le monde soit pénalisé pour une erreur dont elle était la seule et unique fautive. Alors qu'elle levait son regard gêné vers lui, elle se sentit devenir toute petite face à cet homme qui laissait dégager une aura glaciale.

▬ Écoutez, tenta-t-elle alors, je sais que vous ne me supportez pas, mais serait-il possible de ne pas inclure ma maison dans cette histoire ? dit-elle d'une petite voix, comme si elle connaissait déjà la réponse.


Il n'était pas dans les habitudes de Raiponce de faire preuve d'insolence envers les membres du personnel de l'établissement, ni envers personne d'autre à vrai dire. À défaut d'être très respectueuse, elle ne put s'empêcher de répondre au concierge lorsqu'il lui fit une remarque assez amère sur sa manière de s'exprimer. Tout en enroulant ses cheveux autour de sa main,  signe qui prouvait son embarras, elle marmonna alors :

▬ C'est un peu compliqué lorsque vous me regardez comme si vous vouliez me tuer...


Ce furent des paroles qu'elle regretta très vite. Le concierge était quelqu'un d'assez imprévisible, et ses réactions pouvaient être vraiment excessives si quelqu'un avait la mauvaise idée de prononcer une parole déplacée. Alors qu'elle essayait à tout prix d'éviter son regard perçant, Levi effectua un pas menaçant vers elle, ce qui la poussa à reculer. L'expression qu'arborait son visage montrait que les piètres justifications qu'elle venait de lui fournir ne lui convenaient pas. Mais lorsqu'il lui annonça que ça serait à elle de nettoyer sa chemise, le soulagement put clairement se lire dans ses grandes prunelles de couleur vertes. S'il ne suffisait que de cela pour réparer son erreur, alors tout irait bien !

Un sourire rayonnant, mais qui pouvait paraître complètement stupide et incompréhensible aux yeux de Levi, étira les lèvres de Raiponce, qui acquiesça vivement d'un signe de tête.

▬ Bien sûr ! Je vais le faire, il faut...juste que j'aille me laver les mains !


La joie qui pouvait se lire sur son visage contrastait tant avec l'air froid du concierge, qu'on avait l'impression de voir deux personnes totalement opposées. Le jour et la nuit, en quelque sorte.  

▬ Aaaah Raiponce, encore des problèmes aha ! Tu ne t'entraînes pas aujourd'hui ?


La Strauss se retourna vers le possesseur le cette voix, qui se trouva être l'un de ses camarades de classe. Elle lui fit les gros yeux, en espérant lui faire comprendre que ce n'était vraiment pas le moment de plaisanter, mais ce fut en vain.

▬ Tu devrais en tout cas, si tu ne veux pas te retrouver éjectée à l'autre bout de la pièce, comme d'habitude, héhé !


Alors que Raiponce sentait son visage s'empourprer violemment, lui s'en alla, le plus naturellement du monde. Ces paroles venaient de lui faire perdre le peu de crédibilité qu'il lui restait, qui plus est devant l'un des sorciers les plus talentueux d'Ilukaan, à savoir, Levi Ackerman.

Même s'il ne s'agissait pas de la plus plaisante des remarques, il n'avait pas tort.
Durant son temps libre, Raiponce avait souvent l'habitude de s'entraîner pour son cours de défenses contre les forces du mal. Étant plus faible et plus frêle que les autres, elle savait qu'elle devait redoubler d'efforts pour espérer atteindre un niveau convenable. C'était donc devenu un rituel pour elle de s'entraîner en dehors des cours, et l'incident qui venait tout juste de se produire la retardait considérablement.

Elle baissa un regard déconcerté en direction du sol, avant de répéter simplement :

▬ Je...je vais me laver les mains !


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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Dim 2 Déc - 18:03
                    

Lorsque la peinture fait des dégâts...

ft. Raiponce Strauss

Intérieurement, Levi bouillonnait. Extérieurement, il se contentait de légèrement grincer des dents. Dans des situations comme celle-là, il se demandait pourquoi il avait parfois des élans de « gentillesse », si on peut dire. Enfin disons plutôt, des moments où il n'était pas trop sadique envers les étudiants, des moments où il les laissait s'en tirer sans trop discuter. Alors évidemment, faisait tout de même de sacrées remontrances à ces personnes, mais pour une raison ou pour une autre, il y avait des personnes avec qui il y allait mollo par rapport à ce qu'il était capable de faire. Et malgré tous les problèmes qu'elle avait pu lui causer et qu'elle allait probablement continuer de lui causer jusqu'à la fin de sa scolarité, Raiponce Strauss faisait partie des « heureux élus » qu'il se contentait d'insulter et de garder à l’œil plutôt que de laisser exploser toute la violence et la colère que son mètre soixante pouvait contenir. Probablement étais-ce parce qu'il doutait que la jeune Lupy aurait été capable de prendre le moindre de ses coups, et ce même s'il se retenait autant que possible. Levi avait beau ne pas être très grand, il était un sorcier particulièrement puissant, doublé d'un excellent duelliste, aussi bien en magie qu'au corps à corps. Quelque chose qu'il devait probablement à Kenny...

Mais voilà, concernant Raiponce : aux yeux de Levi, elle était trop frêle, son corps manquait bien trop de robustesse pour qu'il lui fasse subir un supplice à la hauteur de ce qu'il ferait subir à un élève plus grand et plus fort. Mais il y avait des fois où il lui arrivait d'en être assez tenté. Comme par exemple, lorsqu'on avait l'audace de lui répondre. Cependant, peut-être que la candeur dans le regard de la jeune fille lorsqu'elle lui demanda de laisser sa Maison en dehors de cette histoire l'attendrit légèrement. Il leva les yeux vers le plafond pendant un court instant et poussa un petit soupir avant de reprendre la parole d'un ton relativement calme.

Bien. Pour cette fois, et étant donné que tu ne l'as pas fait exprès, je vais considérer que tes médiocres essais pour t'excuser suffiront pour ne pas pénaliser toute ta maison. Je n'aime pas faire perdre des points inutilement, de toute manière.

Oh ça non. S'il y avait bien une chose que Levi détestait peut-être même encore plus que la saleté, c'étaient les décisions qui menaient à des pertes inutiles, quelles qu'elles soient. Alors évidemment, accorder quelque chose à une gamine ne le remplissait pas non plus de joie, mais c'était un mal pour un bien. Du moins, c'était comme ça qu'il essayait de prendre la chose.

Son regard s'assombrit cependant un peu plus lorsque la jeune fille tentait de répondre à sa remarque sur sa façon de s'exprimer. Au moins, il ne décelait pas la moindre dose d'insolence dans sa voix - de toute façon, il savait d'expérience que la jeune Strauss n'était pas quelqu'un qui avait recours à ce genre de méthodes qui le mettaient hors de lui, et que lorsqu'elle se retrouvait face à lui, elle préférait tout simplement fuir son regard assassin. C'était déjà ça.

Ça, tu vois, c'est quelque chose qui arriverait beaucoup moins si tu avais le réflexe de te laver les mains avant de « t'amuser » dans les couloirs, gronda-t-il.

Lorsqu'il eut fait ce pas imposant vers elle, Raiponce sembla tout d'abord s'inquiéter de ce que Levi allait bien pouvoir lui faire subir. Et pourtant, lorsque Levi lui avait demandé d'une manière plutôt rude de s'occuper elle-même du lavage de sa chemise, histoire de se racheter de sa faute un minimum, l'expression sur le visage de la jeune fille changea du tout au tout. Les grands yeux verts de la jeune fille brillaient d'une lueur de soulagement contrastant d'autant plus avec les prunelles ternes de Levi. Et puis soudain, elle se mit à afficher un sourire béat, rayonnant de joie à l'idée de n'avoir « que ça » à faire pour s'en tirer. Ce sourire, Levi avait vraiment du mal à l'expliquer, mais bon, si elle était si satisfaite de savoir que sa faute pouvait être réparée autrement qu'en retirant des points à sa maison ou en se retrouvant collée pendant une semaine, il n'allait pas s'en plaindre.

Ouais, ce serait pas plus mal, souffla-t-il de son habituel ton bourru lorsque Raiponce déclara qu'elle allait simplement se laver les mains avant toute chose. J'imagine même pas la couleur que ce truc doit avoir en ce moment, et j'ai aucune envie que les choses empirent.

Pendant quelques secondes, il croisa les bras, restant toujours aussi perplexe face à l'apparente bonne humeur de la jeune fille. Et ce fut à ce moment-là, alors que cette dernière allait probablement se diriger vers un robinet pour se laver les mains, qu'une autre voix retentit non loin d'eux. De ce que le concierge pouvait comprendre, il s'agissait d'un des camarades de classe de la Strauss, qui lui demanda si elle avait l'intention de s'entraîner aujourd'hui.

En entendant cette remarque, Levi haussa légèrement un de ses fins sourcils bruns. Peut-être qu'il n'aurait pas du être surpris d'apprendre de cette manière que la jeune fille passait un certain temps à s'entraîner. Son rôle de concierge faisait qu'il discutait beaucoup avec le directeur, mais aussi avec les différents professeurs et préfets. Et de ce fait, il avait déjà entendu dire une fois ou deux que Raiponce avait beaucoup de mal avec la Défense contre les Forces du Mal. Mais de là à en être obligée de s'entraîner pour rester à peu près au niveau ? Ça, il l'ignorait, et malgré tout le bien qu'il pouvait penser d'elle, il avait envie d'en savoir un peu plus.

...Alors comme ça, tu as quelques difficultés en Défense contre les forces du Mal ? interrogea-t-il d'un ton neutre lorsque le camarade de la Lupy eut disparu dans un autre couloir. C'est ça, commences par te laver les mains, et après ça, on discutera de ça un peu plus en détail, si tu le veux bien...

Cet élan d'intérêt qu'il venait d'avoir envers cette étudiante qui avait été pour lui plus une source de problèmes et d'heures de travail supplémentaires qu'autre chose l'agaçait peut-être un peu. Mais pour une fois, sa curiosité avait été piquée, ne serais-ce qu'un peu. Au moins, qu'on n'aille pas dire après ça qu'il était un monstre insensible à tout ce que pouvaient vivre les élèves.
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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Dim 2 Déc - 23:46
                    
Lorsque la peinture fait des dégâts...


Lorsque Levi lui annonça qu'il laisserait passer cet incident, et que par conséquent, sa maison ne serait pas pénalisée, Raiponce dut user d'un effort considérable pour retenir une explosion de joie. Sur le coup, elle fut presque tentée de le prendre dans ses bras, tant elle était heureuse. Ses médiocres justifications avaient finalement servi à quelque chose, après tout ! Elle se trompait sûrement, mais Raiponce avait presque l'impression que Levi Ackerman était de bonne humeur, aujourd'hui. Presque. Habituellement, lorsqu'elle se retrouvait dans ce genre de situation, il lui demandait de nettoyer l'établissement. Aujourd'hui, elle l'avait trouvé vraiment indulgent, et elle lui en était reconnaissante.

Raiponce ne le laissait peut-être pas paraître, mais elle détestait cette manie qu'elle avait d'être aussi maladroite. C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'empêcher de faire des oublis ou d'être totalement désorganisée, et pourtant, ce n'était pas faute d'avoir essayé. Mais rien n'y faisait, elle restait toujours aussi étourdie et tête en l'air. D'ailleurs, elle savait pertinemment que sa maladresse était difficile à supporter, mais elle ne savait pas comment y remédier. La seule chose qu'elle pouvait faire, c'était s'excuser lorsqu'on la reprenait.


▬ Je suis vraiment désolée, c'est plus fort que moi... admit-elle, légèrement embarrassée.


Cette phrase ne changerait probablement pas l'image que l'Ackerman s'était fait d'elle, à savoir celle d'une gamine fatiguante et ennuyeuse, mais elle tenait tout de même à lui dire ceci.

Alors que jusque là, la Strauss avait gardé ses yeux rivés vers le sol, lorsque le concierge s'attarda sur les paroles taquines de son camarade, elle les releva brusquement vers lui, l'observant d'un regard incrédule. Venait-il de montrer de l'intérêt pour elle ? Ou au contraire s'apprêtait-il à lui faire un énième reproche, cette fois-ci par rapport ses difficultés ? Sur le coup, Raiponce eut beaucoup de mal à interpréter sa réaction. Mais en tout cas, sa colère s'était atténuée, c'était certain.

Réellement intriguée par cet élan d'intérêt soudain, elle continua de le fixer avec ses grands cercles verts, jusqu'à ce qu'elle se rende compte du fait que la situation devenait vraiment gênante.


▬ Je...je reviens tout de suite ! déclara-t-elle soudainement, comme si elle avait reposé les pieds sur terre.


Puis elle s'éloigna d'un pas joyeux, presque dansant, en direction des toilettes pour filles pour y trouver un robinet. Tout en se lavant soigneusement les mains, elle s'accorda un instant pour fixer son reflet dans le miroir. Ce fut sans surprise qu'elle rencontra un visage tâché de peinture, sur lequel elle passa ensuite un rapide un coup d'eau. Puis, sans perdre une seconde, elle rejoignit le concierge qui l'avait attendue au même endroit où elle l'avait laissé.

Durant quelques secondes, elle resta silencieuse, fixant ses chaussures, ne sachant pas comment elle pouvait lui expliquer les paroles de son camarade. En avait-il réellement quelque chose à faire ? Elle savait pertinemment que Levi n'était pas du genre à se préoccuper des problèmes personnels de ses élèves. Bien que toujours aussi perplexe, Raiponce se décida à prendre la parole. Elle prit alors une grande inspiration, avant d'expliquer, avec un léger embarras perceptible dans sa voix :


▬ « Quelques » difficultés, c'est peu dire...je fais partie des moins doués dans ce cours, et ce depuis la première année. Je suppose que tout le monde a ses faiblesses, mais je pensais qu'en travaillant plus que les autres, je finirais par m'améliorer.


Elle s'arrêta un instant, ayant maintenant en tête les souvenirs de toutes ces fois où elle s'était fait éjecter à l'autre bout de la salle, à cause d'un sort lancé par adversaire. Au lieu de s'apitoyer sur son sort, Raiponce avait toujours rit de ce genre de situations. Mais son sourire n'était qu'une façade, un masque qui cachait ce qu'elle pouvait véritablement ressentir. Intérieurement, cette faiblesse la rongeait peu à peu.


▬ Pourtant je m'entraîne toujours en dehors des cours, mais le résultat est toujours le même. Mon professeur dit que si je n'y arrive pas, c'est parce que j'ai trop peur. Mais moi-même je ne sais pas vraiment de quoi...


Il arrivait très souvent à la jeune fille d'envier les personnes comme Levi Ackerman, qui avaient un talent inné en elles. Si on le prenait pour exemple, lui n'avait pas à se soucier d'une quelconque faiblesse qui le ferait passer pour un fardeau aux regard des autres. Raiponce ne voulait pas être une charge pour qui que ce soit, et c'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle avait demandé à Levi de ne pas pénaliser sa maison pour l'incident qui était survenu.

Elle ne souhaitait pas être un fardeau.

Puis, la jeune Strauss s'arrêta subitement dans son discours, un air gêné ayant soudainement pris place sur son visage. Elle passa une main sur sa nuque avant de passer à un sujet qui n'avait absolument rien à voir, un sourire un peu trop forcé étirant ses lèvres :


▬ Excusez-moi, je parle trop héhé ! Je peux avoir votre chemise ? Je vous la rendrai dès que je l'aurai nettoyée !


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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Lun 3 Déc - 10:51
                    

Lorsque la peinture fait des dégâts...

ft. Raiponce Strauss

Levi poussa un autre court soupir devant la bonne humeur de Raiponce, perplexe. Il se demandait encore pourquoi, aujourd'hui, il avait visiblement décidé d'être de relativement bonne humeur. Et qu'on ne commence pas à sortir des discours mièvres comme quoi il n'avait simplement pas pu résister à la bouille souriante de la Lupy, ou qu'à force, il avait fini par « s'attacher à elle » d'une certaine manière, parce qu'il aurait tout à fait été capable de démonter de baffes quiconque aurait été pris de l'idée de lui balancer ça. Non, disons simplement que malgré tout, Levi était et restait un être humain, et qu'en temps que tel, il était parfois capable de faire preuve d'indulgence.

La Strauss finit par s'excuser de sa maladresse, chose que Levi apprécia. Évidemment, des excuses étaient faciles à formuler, mais encore fallait-il que ces excuses paraissent sincères, qu'elles ne soient pas faites uniquement dans l'espoir d'échapper à une trop grosse punition. Ici, ce n'était pas le cas, et les excuses de la blonde, bien que la faisant passer pour encore plus maladroite et problématique pour lui que ce que Levi imaginait, avaient au moins le mérite d'être sincères. La moue de l'homme s'accentua un peu.

Au moins tu es capable de l'admettre, soupira-t-il. C'est déjà un début. Se contrôler et devenir plus adroit, ça s'apprend. Les bonnes manières, la discipline, c'est un autre problème, mais je vois que ça au moins, j'aurais pas à faire l'effort de te l'apprendre.

Et franchement, c'était déjà ça de moins à faire pour lui. Il voulait bien essayer d'être sympa de temps en temps, mais il ne fallait pas non plus trop lui en demander, et apprendre à des mioches comment bien se comporter sans recourir à la méthode du « on leur fait nettoyer les cuisines jusqu'à la tombée de la nuit », c'était un peu trop lui demander.

Il acquiesça lorsque la Lupy partit se laver les mains d'un pas quasiment dansant. Son habituelle expression neutre fut l'espace d'une seconde dérangée par un haussement de sourcil. Il avait déjà eu son lot d'élèves qui couraient dans les couloirs, ou qui faisaient d'autres singeries de ce style, des choses qui l'avaient toujours agacé, même lorsqu'il était encore élève à Beauxbâtons, mais des élèves qui sautillaient et dansaient presque, ça, c'était quelque chose que le concierge voyait bien plus rarement, et surtout dans une telle situation. Mais bon à force d'avoir affaire à elle, Levi était presque convaincu que plus rien venant de Raiponce Strauss serait en mesure de le surprendre.

Lorsque la jeune fille revint vers lui, elle paraissait assez embarrassée de devoir répondre à la question qu'il lui avait posée concernant la Défense contre les forces du Mal. Peut-être aussi un peu surprise qu'il ait eu un élan d'intérêt pour elle, qui sait. Levi était bien conscient qu'en règle générale, le genre de problèmes que pouvaient rencontrer des collégiens ne l'intéressait pas le moins du monde. Ce jour-là, les choses étaient un peu différentes, probablement parce que les deux étaient déjà en pleine conversation - chose assez rare pour le concierge, il devait bien le reconnaître -, mais aussi parce que Levi avait été un brillant élève dans cette matière des années plus tôt, et qu'aujourd'hui encore, Levi brillait par ses dons de duelliste quand l'envie lui prenait de sortir sa baguette. Cette matière l'intéressait depuis toujours, même s'il avait préféré ne pas choisir un poste de professeur, étant trop peu patient pour une telle responsabilité.

Je vois... Il est très probable que ton professeur ait raison lorsqu'il parle de peur... C'est quelque chose qui peut paraître incontrôlable, mais il faut apprendre à relativiser là-dessus. C'est aussi pour ça que vous avez des cours sur les Épouvantards très tôt dans votre scolarité.

Il marqua une pause pour réfléchir à ce qu'il allait dire ensuite. Il n'avait aucune envie que ce qu'il allait dire passe pour un élan de gentillesse, d'intérêt envers autrui, ou quelque chose du genre. Mais il devait bien prendre le risque de passer pour quelqu'un d'attentionné.

...Mais tu sais, ces choses-là, même lorsqu'on a du mal, on peut finir par les contrôler. Dans ta vie d'adulte, même si tu choisis un métier loin des mages noirs et des dangers, tu auras toujours besoin d'avoir de bonnes bases. Et même si je doute que mieux réussir tes sortilèges te rendra moins dissipée, peut-être que si tu es un peu moins... Éjectée à l'autre bout de la pièce, tu auras un peu moins la tête ailleurs après tes cours. Tout ça pour dire... Si jamais tu as besoin d'un cours particulier, tu n'as qu'à me demander. Je fais du propre, t'inquiète pas. Lorsque j'aide quelqu'un, généralement, il a parfois un peu de mal à aller aux chiottes pendant quelques heures, mais ça passe vite.

Levi haussa les épaules suite à cette proposition. Peu lui importait qu'elle accepte ou non cette sorte de « cours particulier » avec lui, mais il n'avait pu s'empêcher d'au moins lui proposer de l'entraîner lorsque la question de la Défense contre les forces du Mal et du duel avait été mise sur le tapis. Et puis, lorsqu'il avait l'impression que quelqu'un n'était pas au niveau, il appréciait toujours d'aider ladite personne à maîtriser un peu mieux ses pouvoirs. Ce genre de comportement qui lui donnait, selon certain, des airs de militaire. Mais voilà, ce qu'il venait de proposer, il l'avait déjà proposé à d'autres, ce n'était pas là un traitement de faveur qu'il faisait à la Strauss. Mais puisque apparemment, le concierge était aujourd'hui d'une humeur bien moins massacrante que d'autres jours et que sa curiosité avait été piquée à vif, il s'était permis de faire cette proposition.

Et puis, évidemment, la question de sa chemise revint sur le tapis. Levi lança un nouveau regard vers le plafond en se disant qu'il allait devoir se mettre à moitié à poil dans un couloir. « Putain, niveau comportement indécent, on se pose là... » Il sortit alors de son sac une veste qui devrait bien suffire à cacher son torse le temps que la Lupy s'occupe de nettoyer sa chemise. Il se retourna, et après avoir vérifié que personne ne les observait, il retira sa chemise tâchée de peinture et enfila une veste de rechange en un mouvement vif, quasiment imperceptible. Levi était rapide, et c'était une qualité qui lui rendait bien souvent de fiers services.

Voilà. Et essaye d'y faire attention, j'ai pas envie que son état empire encore.

Bon, bien entendu, n'importe qui de normal aurait pu lui dire que ce n'était qu'une chemise et qu'il en avait plein d'autres, ce qui n'était pas tout à fait faux. Mais son intolérance à la saleté passait avant tout, et il aurait eu un goût amer dans la bouche si un de ses vêtements était bon pour la poubelle à cause de ça.
@Raiponce Strauss 1132 words
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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Mar 4 Déc - 20:59
                    
Lorsque la peinture fait des dégâts...


Il était assez étonnant de voir Levi et Raiponce entretenir une conversation à peu près « normale ». La plupart du temps, lorsqu’ils se croisaient, leurs échanges se résumaient à des réprimandes venant du concierge, et des excuses de la part de la blonde. Cela n’allait jamais plus loin. Jamais elle n’aurait pu penser qu’un jour elle ferait part de ses problèmes personnels à la personne qui l’effrayait le plus au sein de l’établissement. 

Toutefois, même si Raiponce était peu adroite et constamment réfugiée dans sa petite bulle, elle n'en demeurait pas moins une jeune fille respectueuse et bien élevée. C'était probablement la raison pour laquelle le concierge faisait preuve d'indulgence envers elle. Parce qu'il savait que toutes les bêtises qu'elle faisait n'étaient pas faites volontairement. Alors qu'elle l'écoutait avec attention, la Strauss se fit la réflexion que l'Ackerman n'était pas si terrible et effrayant que cela après tout, et l'attitude qu'il venait d'adopter avec elle modifia totalement l'image qu'elle s'était faite de lui lors de son arrivée à Ilukaan, il y a six années de cela. 

Lorsque Levi définit la peur comme étant un sentiment incontrôlable, il mit le doigt sur le problème de la jeune fille. Malgré tous les efforts qu'elle pouvait faire en s'entraînant, Raiponce n'avait jamais réussi à contrôler sa peur. La protection excessive de sa belle-mère durant son enfance avait amené la blonde à avoir peur du monde extérieur. Elle n'avait jamais connu le danger, et par conséquent, elle n'était pas prête à l'affronter. C'était sans aucun doute pour cette raison qu'elle peinait à utiliser sa baguette dans le but de combattre. 

Une légère déception put se lire dans le regard de la Strauss lorsque Levi lui expliqua que ce sentiment pouvait être contrôlé. Non pas qu’elle n’approuvait pas ses dires, loin de là, mais cette phrase, on la lui avait répétée maintes et maintes fois et ce, depuis ses onze ans, et le résultat ne changeait pas. Il lui était plusieurs fois arrivé de se demander si elle était réellement faite pour être sorcière. Comment pouvait-elle en être une, si elle savait à peine comment désarmer son adversaire ? Levi avait raison, dans sa vie future, elle aurait toujours besoin de bonnes bases, mais malheureusement, elle n'en n'avait aucune. 

Cependant, l'Ackerman ajouta quelque chose qui la surprit grandement. La déception qui avait pris place sur le visage de Raiponce disparut en une fraction de seconde pour laisser place à une expression ébahie. Des étincelles se mirent à briller au fond de ses prunelles vertes, tandis qu’un sourire radieux étirait ses lèvres. Elle joignit ses mains sous son menton avant de répéter, presque en criant, avec sa voix aiguë : 


▬ Vous voulez M'ENTRAINER ?


Son éclat de voix fit carrément sursauter un élève qui passait dans le couloir. Totalement abasourdie par cette annonce, la Strauss se mit à fixer le concierge avec un air ébahi, essayant de voir s'il était sérieux ou s'il ne s'agissait que d'une simple plaisanterie. Mais s’il y avait bien une chose dont elle pouvait être sûre, c’était que l’Ackerman n’était pas le genre de personne à plaisanter. 


▬ Attendez...ce ne serait pas un moyen de vous venger pour tout ce que je vous ai fait subir depuis le début de ma scolarité, n'est-ce pas ? demanda-t-elle alors, afin de se rassurer.
 


Alors qu’elle l’observait derrière ses cils ombrageux, intérieurement, elle considéra sa proposition. De ce que Raiponce avait pu entendre, Levi Ackerman était l’un des meilleurs sorciers d’Ilukaan, connu pour sa grande maîtrise de la magie, mais aussi pour être un redoutable combattant au corps à corps. Même s’il manquait sérieusement de pédagogie, la blonde savait que s’il l’entraînait, les résultats ne seraient pas les mêmes que lorsqu’elle s’exerçait seule. Peut-être même qu’elle finirait par surmonter sa peur, qui sait ? Sans hésiter davantage, elle répondit alors, une lueur de détermination dansant dans son grand regard, toujours avec son sourire béat : 


▬ J’accepte votre proposition !
 


Peut-être qu’aux yeux de Levi, cette réaction pouvait paraître exagérée, mais pour Raiponce, l’idée qu’elle puisse s’améliorer et ne plus être perçue comme une personne frêle et faible la rendait vraiment heureuse. En l'espace de quelques secondes, elle s'était déjà perdue dans ses pensées, s'imaginant triompher face à sa peur. L'euphorie était telle qu'elle ne prêta même pas attention au concierge qui venait de changer sa chemise en plein milieu du couloir. Ce fut lorsqu'il la lui tendit qu'elle revint à la réalité.


▬ Euh...oui, je ferai attention, bien sûr ! dit-elle tout en prenant le vêtement dans ses mains. Du couuuup...est-ce que je pourrais la nettoyer plus tard ? Mon cours de défenses contre les forces du mal est dans une heure et demi, et je veux vraiment commencer mon entraînement maintenant !



Raiponce avait peur de trop en demander à l'Ackerman qui avait déjà perdu assez de temps à cause d'elle pour aujourd'hui, cependant, la volonté de réussir pouvait s'entendre dans sa petite voix fluette. L'idée de pouvoir s'entraîner avec l'un des meilleurs sorciers d'Ilukaan l'enchantait, et elle était si impatiente qu'elle ne parvenait plus à se maintenir en place.



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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Mar 4 Déc - 23:11
                    

Lorsque la peinture fait des dégâts...

ft. Raiponce Strauss

Cette conversation était en train de prendre une tournure que Levi n'aurait certainement jamais imaginée. Il lui était déjà arrivé d'avoir des conversations d'un relativement bon niveau avec certains étudiants, évidemment - contrairement à ce qu'on pouvait croire, Levi était loin d'être un éternel asocial -, mais jamais il n'aurait cru qu'il aurait une telle discussion avec Raiponce Strauss, qu'il avait jusqu'ici toujours considéré comme une gamine qui ne ferait jamais que semer des saletés partout. Elle n'en demeurait pas moins bien élevée, tout à fait capable de s'excuser sans malice lorsqu'elle allait trop loin et respectant ses aînés - bien que concernant l'Ackerman, il était possible que ce respect soit dû à une sorte de peur -, mais même si tout cela étaient des qualités que Levi appréciait particulièrement, cela n'effaçait pas les problèmes qu'elle lui causait.

Mais d'un autre côté, il était parfaitement conscient que la plupart des bêtises causées par la Lupy étaient plutôt dues à des étourderies qu'à autre chose. Étourderies certes très énervantes pour le concierge, mais rien qui ne puisse être ne serais-ce qu'un peu amélioré. Au fur et à mesure que sa discussion avec la Strauss avançait, Levi avait l'impression de mettre le doigt sur son problème : un énorme manque de confiance en elle. Il n'avait cependant aucune idée de comment ce complexe avait pu se former, et il n'avait pas envie de devenir envahissant et de lui demander d'où lui venait ce problème. L'entraîner, l'aider à surmonter sa peur et à devenir plus douée en Défense contres les forces du Mal, d'accord. Mais devenir son psy ? Non merci. De toute façon, pour ce qu'il savait, Daria Morgendorffer faisait très bien son travail de psychomage.

Mais cela ne voulait pas dire qu'il était incapable de comprendre les problèmes des autres humains. Il avait eu beau ne pas être très doué en rapports humains, il savait sonder l'esprit des gens qui l'entouraient avec une certaine finesse lorsqu'il apprenait à les connaître. Évidemment, connaître l'origine des peurs de la Strauss pourrait se révéler intéressant s'il venait effectivement à l'entraîner, mais il n'en n'était pas encore là, et puis, il pouvait se permettre de l'imaginer rien qu'en la regardant. Il était clair que la jeune fille n'avait jamais du faire face au monde extérieur avant d'arriver à Ilukaan. Levi était presque certain que si un petit animal surgissait d'un buisson par surprise, elle aurait pu en être effrayée...

Mais ça, ça peut être contrôlé.

Presque aussitôt après qu'il eut fait cette suggestion de l'entraîner, l'expression sur le visage de la Strauss changea. Elle était ébahie. Folle de joie. Levi haussa les sourcils, et son expression paraissant pourtant si imperturbable vira à la surprise plus ou moins polie lorsque, d'un coup, la jeune fille poussa un hurlement pour réaliser ce que le concierge venait de lui proposer. Ça, c'était vraiment une réaction allant dans la démesure, voire carrément excessive, si bien que l'espace d'un instant, le brun espéra que personne qui traînait dans les couloirs n'avait été trop interpellé par ce cri. Qu'importe...

Ne t'inquiète pas, assura Levi alors que la Strauss lui demanda s'il n'envisageait pas de profiter de ces « cours particuliers » pour se venger de tout ce qu'elle lui avait fait subir ces six dernières années. Je suis peut-être rancunier, mais je n'utiliserais jamais une méthode aussi alambiquée pour me venger de quelqu'un. Si c'était mon but, je te demanderais plutôt de récurer les cuisines avec ta propre brosse à dents.

Il eut alors l'impression que le sourire de la blonde s'accentua encore davantage. Les petites prunelles gris clair du concierge lancèrent alors à la jeune fille un regard intense, comme s'il voulait la juger en un regard. Il était curieux de connaître la réponse de la jeune fille maintenant qu'elle était à peu près au courant de ses intentions. Curieux de voir si elle était prête à essayer de se renforcer. Et il ne fut en aucun cas déçu de la réaction de l'étudiante, qui accepta alors cette proposition d'entraînement avec un regard empli de détermination. L'espace d'un instant, un fin sourire put être décelé sur le visage généralement inexpressif de Levi. Sourire qui fut vite effacé pour qu'il puisse reprendre son faciès impénétrable usuel, face à la réaction encore une fois un peu trop outrancière de la Strauss.

Ce n'est que lorsque la jeune fille récupéra sa chemise qu'il se rendit compte qu'il n'était pas tout à fait apte à donner le moindre cours avec un tel accoutrement, et que même lorsque le vêtement serait nettoyé, encore lui faudrait-il prendre le temps qu'il sèche... Pendant quelques secondes, il se demanda dans quelle situation il venait de se fourrer. Cependant, lorsque la Strauss reprit la parole, il fut assez rassuré de voir qu'ils avaient du temps devant eux.

Une heure et demi, tu dis ? ...Pas de problème, tu n'auras qu'à la nettoyer quand tes cours seront terminés. Cependant, avant de commencer notre cours particulier, je vais tout de même aller me changer, j'ai aucune envie de rester à moitié à poil pendant tout ce temps. Je serai rapide, tu n'as qu'à m'attendre ici.

Sans attendre de réponse de la part de la jeune fille, il se dirigea vers son bureau tout en resserrant un peu sa veste contre lui, n'ayant aucune envie que quelqu'un ne le remarque et le prenne pour un exhibitionniste - il avait beau être d'assez bonne humeur sur le coup, une remarque de ce genre aurait suffi à lui faire perdre patience. Une fois arrivé dans son bureau, il enfila la première chemise qui lui passa sous la main avant de quitter la pièce. Finalement, cette tasse de thé à laquelle il avait tant pensé depuis la fin de son tour de garde, elle pouvait bien attendre une heure de plus...

Lorsqu'il retourna dans le couloir où il avait laissé Raiponce, celle-ci l'attendait toujours. Bien. Décidément, elle semblait avoir envie d'apprendre. Et une telle volonté était quelque chose que Levi respectait grandement. Il leva la tête vers elle en signe de « défi ».

Alors... Est-ce que tu es prête ? Si oui, on n'aura plus qu'à se trouver une pièce pas trop crade, on va pas faire ça dans ce couloir.

Déjà parce qu'il n'avait pas envie de saloper tout le travail qu'avait été pour lui le nettoyage dudit couloir le matin même, et puis même ; un combat dans les couloirs, même si ce n'était qu'un entraînement et rien de sérieux, c'était la première chose qu'il avait tendance à réprimander avec la force s'il attrapait les coupables. Il s'agissait d'appliquer ses propres règlements.
@Raiponce Strauss 1086 words
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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Jeu 6 Déc - 22:36
                    
Lorsque la peinture fait des dégâts...


Bien que soulagée à l’idée de ne pas être victime d’une cruelle vengeance, Raiponce sentit un frisson lui parcourir l’échine lorsque l’Ackerman lui parla de « récurer les cuisines avec sa propre brosse à dents ». Concernant Levi et son addiction à la propreté, il s’agissait bien du genre de revanche qu’il était capable de prendre. La jeune Strauss se fit alors la réflexion qu’elle devrait réellement songer à se laver les mains la prochaine fois qu’elle utilisera son pinceau, si elle ne voulait pas que sa brosse à dents se transforme en éponge à récurer. 

Lorsqu’elle laissa exploser sa joie en plein milieu du couloir, elle put remarquer avec surprise qu’un fin sourire, presque imperceptible, avait pris place sur les lèvres du concierge. Sur le coup, ce changement d’expression sur le visage de Levi la désarçonna légèrement, si bien qu'elle se calma, arrêtant de sautiller partout telle une sauterelle. En effet, depuis qu’elle étudiait à Ilukaan, elle ne l’avait jamais vu laisser transparaître la moindre émotion positive, si bien qu’elle avait cru pendant longtemps qu’il était né avec cette froideur et cette indifférence. Mais en réalité, Levi avait simplement besoin de beaucoup de temps avant de placer sa confiance en quelqu'un, et c'était probablement la raison pour laquelle il était aussi distant avec les personnes qu'il ne connaissait pas. Si Raiponce n'était pas aussi insouciante et détachée du monde, elle l'aurait peut-être compris.

La jeune Strauss fut extrêmement gênée lorsque Levi lui fit remarquer que sa tenue n'était pas appropriée pour donner un cours. La joie avait été telle qu'elle avait à peine remarqué que l'Ackerman était à moitié habillé. Ajoutant à cela le fait que s'il était accoutré ainsi, c'était entièrement la faute de la blonde, l'embarras était à son paroxysme.

Sentant le feu lui monter aux joues, elle détourna vivement le regard avant de bredouiller quelques mots avec précipitation :


▬ E-euh..o-oui...bien-sûr ! J-je vous attends ici !


Une fois parti, elle profita de son absence pour enfouir furtivement son dessin qu'elle avait peint plus tôt au fond de son sac. Même s'il s'agissait d'une œuvre plutôt réussie, elle n'avait aucune envie que l'Ackerman tombe dessus.

Il revint très rapidement, de nouveau habillé. Lorsqu'il leva la tête vers elle en signe de défi, Raiponce, pour la première fois, soutint son regard. La blonde n'aurait jamais pensé faire une telle chose un jour, elle qui essayait toujours de fuir ses prunelles glaciales.

Tandis qu'une lueur de détermination dansait au fond de ses grands cercles verts, elle acquiesça.


▬ Oui, je suis prête ! Et la salle où j'ai peint tout à l'heure est libre, on peut l'utiliser !


Elle brûlait tellement d'impatience à l'idée de commencer son entraînement qu'elle ne prit même pas la peine d'écouter la réponse du concierge. Raiponce était déjà partie, marchant de son habituel pas dansant et joyeux.

Lorsqu'elle arriva devant ladite pièce, elle tourna la poignée avec assurance, sans aucune hésitation. Mais lorsqu'elle vit l'état dans lequel elle avait laissé la salle avant de partir, elle referma brusquement la porte, en la claquant presque. Bon sang, pourquoi n'y avait-elle pas pensé avant ? Raiponce jeta un regard légèrement inquiet en direction de l'Ackerman, avant d'avouer, avec sa petite voix délicate :


▬ Euh...par contre je vous explique. J'avais prévu de tout nettoyer mais disons que j'ai..enfin ce que je veux dire c'est qu'elle est un petit peu...enfin...un peu pas très rangée...


Voyant qu'elle se perdait dans ce qu'elle disait, comme d'habitude, la jeune fille finit par se taire. Ne préférant pas s'enfoncer avec ses phrases incompréhensibles, sachant pertinemment que ça énerverait davantage le brun, la blonde aux longs cheveux poussa un long soupir, et ouvrit la porte. Une petite partie du sol était tâchée de peinture, et dans le coin de la pièce, on pouvait voir un entassement de papiers froissés, qui étaient sans aucun doute les croquis qu'avait dessiné Raiponce plus tôt.


▬ Je rangerai après, je vous le promets !



Cela faisait beaucoup de promesses, tout de même. S'il lui avait accordé un délai pour sa chemise, elle n'était pas sûre qu'il en ferait de même pour cette salle.

Raiponce ouvrit son sac afin de prendre sa baguette, mais après quelques secondes de recherche, elle fut assez étonnée de voir qu'elle ne la trouvait toujours pas.


▬ Ma baguette, je l'ai perdue ! cria-t-elle, totalement paniquée, alors qu'elle continuait de vérifier dans ses affaires.



Elle finit par vider entièrement le contenu de son sac sur le sol, et se mit à rechercher son morceau de bois d'un air affolé. La Strauss ne comptait même plus le nombre de fois où elle l'avait perdue depuis qu'elle étudiait à Ilukaan.  


▬ Ah non, elle est là héhé ! dit-elle alors, un grand sourire aux lèvres, prenant sa baguette avec fierté.



Même s'il n'y avait vraiment pas de quoi être fier. Entre ses mains, elle tenait son instrument de magie qui était maintenant entièrement recouvert de peintures de toutes les couleurs. Elle l'avait confondu avec l'un de ses pinceaux au début, c'était pour cette raison qu'elle ne la trouvait pas.

Avec toutes ces étourderies que Raiponce enchaînait, Levi devait très certainement se demander quel genre d'énergumène il avait accepté d'entraîner.



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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Ven 7 Déc - 11:23
                    

Lorsque la peinture fait des dégâts...

ft. Raiponce Strauss

Le regard de Levi envers Raiponce s'intensifia lorsque celle-ci lui annonça qu'elle était prête à attaquer l'exercice. Intérieurement, il était assez content de voir que la jeune fille était si enthousiaste en pensant à cet entraînement. ...Peut-être même un peu trop enthousiaste, mais autant ne pas commencer à critiquer la mentalité d'une élève aussi optimiste et volontaire. C'était peut-être même plutôt une bonne chose qu'elle ait un tel état d'esprit.

Cependant, cette satisfaction se transforma en un assez mauvais pressentiment lorsque la jeune fille suggéra comme pièce où Levi pourrait lui donner ce cours improvisé la salle où elle avait peint quelques minutes plus tôt. Connaissant la Strauss et la maladresse qui allait de soit quand on parlait d'elle, il n'osait même pas imaginer dans quel état devait se trouver ladite pièce. Il suivit tout de même Raiponce sans discuter, essayant de se convaincre qu'il ne s'agissait que d'un pressentiment, et qu'ils n'allaient pas se retrouver dans une pièce tâchée de traces de peinture de couleurs toutes plus extravagantes les unes que les autres. Parce qu'il ne manquerait vraiment plus que ça.

Hélas, la réaction de la blonde lorsqu'elle ouvrit la porte de la salle avant de la refermer brusquement suffit à le convaincre qu'elle avait laissé la pièce en état et qu'il n'y avait aucune serpillière dans le coin.

« Un peu pas très rangée » ? répéta-t-il d'un ton neutre mais dont le fond montrait sa désapprobation. Venant de toi, je sais pas trop si j'ai envie d'en savoir plus, mais... Soit. Allez, ouvre cette porte, j'ai pas envie de passer le Réveillon ici.

La Lupy dut bien ouvrir la porte de la pièce, que Levi inspecta d'un simple regard vif. En voyant le sol tâché de peinture en certains endroits et les nombreux papiers froissés entassés à l'une des extrémités de la pièce, Levi poussa un soupir de circonstances et fronça de nouveau ses fins sourcils noirs. Bon, l'état de la pièce était moins terrible que ce à quoi il s'était attendu, mais tout de même, il ne put s'empêcher de se demander si, si toute cette histoire d'entraînement n'avait pas eu lieu, elle aurait songé à un jour nettoyer cet endroit. Il ne lui posa cependant pas la question, ayant déjà assez de problèmes à régler en si peu de temps...

On va pas pouvoir travailler dans une pièce dans un état pareil, déclara-t-il d'un ton définitif. Et si je te laisse nettoyer cette salle maintenant, on va perdre beaucoup trop de temps. Une heure et demi, c'est long, mais avec ton gabarit, ton véritable cours aura déjà commencé et la pièce sera encore dégueulasse. Alors ne pense pas que je te retire une épine du pied, je fais juste en sorte que ça aille vite.

Tout en prononçant ces mots, il sortit sa baguette et lança un sortilège de Détachement sur les traces de peinture au sol, suivi de quelques sortilèges d'Attraction qui dirigèrent les brouillons directement dans une poubelle posée dans un coin. En règle générale, Levi n'aimait pas recourir à la magie lorsqu'il s'agissait de faire le ménage. Il considérait simplement que sans l'huile de coude, la propreté paraissait bien moins méritée, et qu'aucun sortilège n'était capable de retirer une tâche aussi bien qu'il en était lui-même capable lorsqu'on lui donnait deux minutes. Mais bon, cette fois-ci, il ne s'agissait pas tant de rendre la pièce impeccablement propre que de la mettre dans un était qui serait... Admissible le temps d'une heure. Alors, il allait se contenter de ces quelques sortilèges pour l'instant.
D'un autre coup de baguette, il déplaça les tables présentes dans la pièce et les écarta vers un bout de la pièce afin qu'ils aient le maximum de place pour s'entraîner. Il regarda son travail d'un air relativement satisfait pendant un instant, avant de se retourner vers sa nouvelle « élève », qui avait commencé à s'agiter derrière lui, avant de se mettre soudainement à crier qu'elle avait perdu sa baguette.

Tu l'as perdue ? Bordel, à ce niveau-là c'est plus de l'étourderie, c'est de la négligence !

Dans quelle affaire venait-il de se fourrer ? Quel genre de tarée avait-il proposé d'entraîner ? C'était tout ce que le concierge était capable de se demander alors que la Strauss vidait tout le contenu de son sac pour essayer de retrouver sa baguette. Il détourna le regard du chaos qu'était le sac de la jeune fille, jusqu'à ce qu'enfin, celle-ci crie victoire et annonça qu'elle avait retrouvé son instrument. Levi la regarda jubiler de fierté, perplexe. La simple vision de la baguette de la jeune fille lui fit se promettre à lui-même qu'il ne lui serrerait jamais la main, quoi qu'il arrive, de peur de la retrouver à jamais incrustée de peinture. En effet, même la baguette de la Strauss était tâchée de peinture, et Levi n'avait même pas envie de savoir comment elle avait réussi un tel exploit.

Bon, au moins tu l'as retrouvée, soupira-t-il, essayant vainement de ne pas penser au négatif. Tiens-la plus fermement, autrement tu risques de la faire tomber au moindre mouvement brusque. Quand tu seras prête, il faudra déjà qu'on discute des points dans lesquels tu dois vraiment t'améliorer avant de nous y mettre.

Il préférait en effet cerner aussi clairement que possible les problèmes que la jeune fille rencontrait dans ses cours de Défense contres les forces du Mal avant de commencer n'importe quel exercice qui n'aurait pas été à son niveau. Tout en parlant, il s'était placé au centre de la salle, prêt à discuter avec elle de tout cela pour de bon, et prêt à faire d'elle une sorcière puissante... En admettant que ce soit possible.
@Raiponce Strauss 935 words
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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Sam 8 Déc - 23:30
                    
Lorsque la peinture fait des dégâts...


Raiponce observa d'un air fasciné, des étoiles brillant au fond de son grand regard émerveillé, la salle qui se rangeait toute seule à une vitesse incroyable. Si seulement elle pouvait apprendre ce sort afin d'en faire de même ! Si elle n'oublait pas, tête en l'air qu'elle était, elle le demanderait à l'Ackerman lorsqu'ils finiraient leur entrainement.

Sur ordre de Levi, Raiponce raffermit sa prise autour de son instrument de magie, la tenant plus fermement. Ses poignets paraissaient si frêles et si délicats qu'on avait l'impression que le moindre mouvement brusque de sa part lui arracherait sa baguette des mains. Cependant, la raison pour laquelle elle ne parvenait pas à lancer le moindre sort n'était pas sa faiblesse physique, loin de là, mais il était question de faiblesse mentale. À cause de son manque de confiance en elle, Raiponce a toujours eu tendance à se dévaloriser, à ne pas croire en ses véritables capacités, et par conséquent, elle n'a jamais été en mesure d'exploiter son potentiel.

Tandis que Levi se plaçait au centre de la pièce, Raiponce se redressa, posa son regard hésitant sur le temps pluvieux qui se présentait dehors, avant de répondre :


▬ Euh..et bien disons que je ne sais lancer aucun sort d'attaque. Lorsque mon professeur me met face à un adversaire, je suis incapable d'utiliser ma baguette contre lui...


Elle laissa échapper un petit rire nerveux, mais le ton qu'elle venait d'employer avait clairement trahi son embarras, comme si elle avait honte d'avouer une telle chose. Qu'on la voie échouer en public et qu'on la taquine sur ses difficultés, elle y était habituée, mais en discuter avec un membre du personnel comme s'il s'agissait d'un sujet sérieux, pour elle, cela sortait de l'ordinaire. Raiponce avait toujours eu l'habitude d'en rire, de faire comme si tout allait bien. Même si en réalité, cette faiblesse l'affectait bien plus qu'elle ne le laissait paraître.




▬ Je crois que...j'ai peur de ma baguette, admit-elle alors, un vague sourire prenant place sur ses lèvres. Enfin...j'ai surtout peur de faire du mal à quelqu'un avec, sans le vouloir. C'est ce que m'a montré mon Épouvantard.



Plus la jeune Strauss parlait, et plus elle se perdait dans ses souvenirs. Alors qu'elle observait d'un air songeur la forte pluie qui s'abattait dehors, tout en enroulant nerveusement ses longs cheveux blonds autour de sa main (une de ses manies), les images de ses échecs consécutifs défilaient dans son esprit.


▬ À chaque fois, avant de lancer un sort, je sens une sorte de...de bloquage. Comme si je me ravisais à la dernière seconde, mais c'est plus fort que moi...


Puis, elle se décida enfin à détacher son regard pensif du paysage extérieur pour le poser sur le visage inexpressif de l'Ackerman, qui semblait l'avoir attentivement écouté durant son explication.


▬ Je ne sais pas si ça vous sera utile de savoir une telle chose, mais pour en revenir à ce que mon professeur a dit au sujet de la peur...Depuis que je suis en première année, je n'ai jamais pu vaincre mon Épouvantard...Enfin, lui lancer le sort Riddikulus...je n'y arrive pas.



Comme si elle était incapable de surmonter sa peur.


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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Dim 9 Déc - 19:28
                    

Lorsque la peinture fait des dégâts...

ft. Raiponce Strauss

Levi observa Raiponce alors que celle-ci reprit en main sa baguette de la manière dont il l'avait indiquée, et fit un petit geste de la tête pour lui signifier que c'était mieux comme ça. Tout de même, il ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi elle paraissait toujours si petite, si frêle à la seconde même où elle tenait sa baguette entre ses doigts, alors qu'elle semblait plutôt bien s'en tirer le reste du temps, et que de ce qu'il avait entendu, elle était plutôt agile lorsqu'il s'agissait de manier des pinceaux. Il n'avait pas envie de s'introduire dans la vie privée de son « élève », mais plus il y pensait, plus il se disait qu'il allait avoir besoin d'en savoir un peu plus sur la cause de ce semblant de malaise. Pour l'instant il se contenta de l'écouter parler de ses difficultés sans prononcer le moindre mot, l'air pensif.

Cette incapacité à lancer le moindre sort d'attaque, avait-il déjà vu de tels cas comme ça auparavant ? Enfin, évidemment, il avait déjà fait face à des incapables, des tire-au-flanc qui ne travaillaient jamais leurs sortilèges, qui ne prenaient pas la magie au sérieux et qui se retrouvaient bien embarrassés lorsque quelqu'un les foutait à terre pour leur rappeler leur place. Mais clairement, là n'était pas le problème de Raiponce. Il voyait sans peine que la jeune fille était volontaire, qu'elle semblait avoir réellement envie d'apprendre et de s'améliorer, mais qu'il y avait quelque chose qui bloquait. Restait à savoir ce qu'était le quelque chose en question.

Lorsque la jeune fille lui avoua qu'elle pensait avoir peur de sa baguette, Levi haussa un sourcil, assez surpris d'une telle révélation. Et sa surprise ne fit que s'accentuer lorsqu'elle lui déclara que son Épouvantard la représentait en train de faire du mal à une tierce personne sans le vouloir. Ça, il en était certain, c'était quelque chose qu'il n'avait jamais entendu auparavant. De ce qu'il savait, il était rare que des sorciers songent à de telles choses. Enfin, cette sorte de peur venant de la Strauss n'était pas forcément mauvaise en soi, mais elle pouvait le devenir si elle l'empêchait de se servir de sa baguette lorsqu'elle en avait besoin.

Et puis, Raiponce se mit à le fixer de ses grand yeux verts, avant de finir par lui avouer qu'elle n'avait jamais réussi à vaincre son Épouvantard depuis sa première année. Une fois encore, ce n'était pas quelque chose qui lui paraissait banal. Levi avait déjà vu au cours de sa vie des gens qui avaient du mal à vaincre leur Épouvantard. Lui-même, la première fois qu'il avait du faire face à cette créature, avait eu un moment de doute, et s'était demandé, l'espace d'un instant, s'il serait de regarder en face sa plus grande peur... Mais cela faisait des années que Raiponce n'arrivait toujours pas à le vaincre ? Il y avait décidément un problème avec la jeune fille en ce qui concernait la peur.

Je vois, souffla-t-il lorsque Raiponce eut fini de lui expliquer ses problèmes. Déjà, tu dois savoir une chose...

À peine avait-il eu prononcé ses mots qu'il fit quelques pas vers elle pour lui attraper fermement le poignet, examinant la baguette de la jeune fille avec une grande attention avant de la regarder dans le blanc de ses yeux.

« Faire du mal » à quelqu'un d'autre, crois-moi, c'est une question volonté. Même si tu me lançais un Sortilège Impardonnable, là, tout de suite, tu ne serais même pas capable de me faire saigner du nez, parce que de tels sorts nécessitent de vraiment désirer la souffrance de l'autre. Et même si tu voulais dire par-là, blesser quelqu'un avec un autre sortilège, un sortilège de Stupéfixion qui tourne mal, des choses comme ça... Je vais être franc, même avec toute la maladresse du monde, tu ne pourrais rien provoquer que l'infirmière ne puisse soigner en quelques minutes. Alors tu n'as vraiment pas à t'inquiéter pour ça.

Après lui avoir déclaré cela d'une traite, il lâcha la main de la jeune fille tout en continuant de la fixer. Au fur et à mesure de leur discussion, il commençait à avoir des hypothèses sur l'origine du malaise de Raiponce par rapport à sa baguette et aux sorts d'attaque en générale, même si évidemment, ce serait à la jeune fille de confirmer ou non lesdites hypothèses.

Dis-moi... Est-ce qu'il y a quelqu'un dans ton entourage, peut-être ton père ou ta mère, qui était du genre à vouloir te protéger de tout quand tu étais petite ? finit-il par tenter.

Levi savait parfaitement que même si sa mère n'avait jamais vraiment été abusive là-dessus et que Kenny était même plutôt du genre à toujours le pousser droit vers le danger pour lui apprendre à surmonter ses possibles peurs, les parents surprotecteurs existaient, et que dans le cas de la Strauss, quelqu'un de ce style pouvait tout à fait être la source de certaines de ses peurs. L'enfance était une période importante pour le développement personnel, après tout...

Il se mordilla légèrement les lèvres, comme s'il cherchait ses mots, avant de reprendre :

Quoi qu'il en soit, tu peux apprendre à contrôler cette peur, ce blocage. C'est ce qu'on va essayer de faire ici pendant la prochaine heure, de toute façon. Je ne suis pas un élève, j'ai une meilleure connaissance en magie que toi, alors tu n'as certainement pas à avoir peur de me blesser ou quoi que ce soit du genre. Et moi, à l'inverse, je ne te lancerai aucun sortilège qui serait capable de te blesser d'une quelconque manière. Et pour ton Épouvantard... Rappelle-toi que ce n'est qu'une chimère. Ce que tu vois n'est pas réel, et dans ton cas, ça n'a quasiment aucune chance de se produire. Pense à des choses drôles, et au meilleur moyen de montrer à cette bestiole qui est le patron. Tu dois bien en être capable, hum ?
@Raiponce Strauss 977 words
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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Mar 12 Fév - 1:32
                    
Lorsque la peinture fait des dégâts...


Il était facile de voir à quel point la jeune Strauss se sentait gênée en évoquant ses difficultés à affronter sa peur. Sa simple manie d’enrouler nerveusement ses cheveux autour de ses doigts tout en parlant trahissait clairement son embarras. Elle n’avait jamais dévoilé ses faiblesses à quiconque jusqu’à maintenant, et cela lui paraissait vraiment étrange d’en discuter avec une personne qui n’avait su que la réprimander pour ses étourderies, et ce, depuis sa première année à Ilukaan. Même si Raiponce était une jeune fille très expressive, dont la moindre émotion pouvait aisément se lire sur son visage, elle avait cependant tendance à garder ses peines et ses angoisses pour elle. Elle n’avait jamais voulu ennuyer qui que ce soit avec ses ennuis, ayant bien trop peur de passer pour un fardeau, ou encore pire, pour un boulet. Mais là, elle devait bien admettre qu’en parler, cela lui faisait du bien. Comme si un énorme poids se déchargeait de ses épaules.

Alors que le concierge semblait analyser avec attention les explications données par la Strauss, cette dernière demeurait silencieuse, se demandant ce que le concierge pouvait bien penser de tout cela. La prenait-il pour une incompétente ? Était-elle un cas irrécupérable, qui était condamnée à être effrayée par sa propre baguette à jamais ? Contre toute attente, il ne mit pas bien longtemps à déceler le problème de la jeune fille. Lorsqu’il s’approcha d’elle pour prendre fermement son poignet entre ses mains, Raiponce ne parvint pas à dissimuler sa surprise. À ce contact, elle ressentit immédiatement une différence de force flagrante. L’un avait des gestes assurés et affirmés, tandis que l’autre les avait incertains et hésitants. Tandis que l’Ackerman observait sa baguette avec attention, une pensée traversa l’esprit de la jeune artiste. Si elle travaillait dur, serait-elle un jour capable de tenir sa baguette à la manière dont Levi maintenait son poignet à cet instant ? Avec assurance et affirmation ?

Les paroles de Levi lui réchauffèrent le cœur et l’aidèrent à se sentir légèrement rassurée quant à ses capacités à contrôler sa magie. Toutefois, ce n’était pas assez pour qu’elle soit entièrement convaincue. Depuis son enfance, Raiponce avait toujours pensé qu’elle n’était qu’une moins que rien, maladroite, empotée et incapable. Elle ne s’était jamais vue autrement, et les commentaires désobligeants de sa mère n’avaient fait qu’accentuer ce manque de confiance en elle. Il n’existait pas une seule fois où Gothel aurait valorisé ses qualités, non, elle s’était toujours attardée sur ses défauts, la rabaissant au plus bas. C’était la raison pour laquelle la jeune Strauss s’était toujours sous-estimée.

Raiponce se pinça la lèvre avant de dire sur un ton légèrement contrarié :


▬ Vous savez que je suis un véritable danger ambulant…et si je blesse un enfant sans le vouloir ? Ou une personne âgée ? J’ai peur de faire les choses n’importe comment, et de finir par provoquer une catastrophe.


En lui demandant si un membre de sa famille avait eu tendance à vouloir protéger la Strauss de tout lorsqu’elle était plus jeune, Levi avait mis le doigt sur son problème.


▬ Comment vous le savez ? demanda-t-elle, réellement étonnée.


Jamais elle n’aurait soupçonné que l’Ackerman puisse être aussi compréhensif. Lui qui paraissait toujours indifférent et désintéressé par tout ce qui l’entourait, il venait de lire en elle comme dans un livre ouvert. Elle le fixa de ses grands yeux verts, l’air incrédule, avant de répondre après quelques instants d’hésitation :


▬ Oui, ma belle-mère se comportait comme ça avec moi. Je ne pouvais rien faire sans son accord, et à vrai dire, elle ne me laissait pas faire grand chose…Je n’ai jamais été confrontée au danger, parce qu’elle était toujours là pour me surveiller.



Elle s’arrêta, préférant ne pas s’étaler davantage sur son passé. Non pas que cela lui déplaisait, mais elle ne savait pas si en parler en valait réellement la peine.


▬ Vous pensez que ça a un lien avec le fait que je n’arrive pas à surmonter ma peur ?



Lorsque Levi lui annonça qu’ils allaient pouvoir commencer leur entraînement, un sourire rayonnant étira les lèvres de la Strauss. Ses paroles la rassurèrent grandement, et Raiponce se sentit alors poussée par une volonté qu’elle n’avait jamais ressentie jusqu’à maintenant. Elle se doutait bien qu’elle ne parviendrait pas à lancer un sort d’attaque du premier coup, en revanche, elle était déterminée à donner le meilleur d’elle-même.


▬ D’accord ! Je ferai de mon mieux !


Lorsque les deux sorciers prirent place pour se mettre en position de combat, Raiponce n’oublia pas de raffermir sa prise autour de sa baguette, se rappelant du conseil que Levi lui avait donné plus tôt. D’une voix incertaine, elle annonça alors :


▬ Bon, euh…j’y vais…


Les membres de la jeune fille se mirent alors à trembler malgré elle. Pourquoi fallait-il toujours que cela se produise ? Agacée, elle maintint son poignet à l’aide de sa propre main afin d’empêcher les tremblements. Sans attendre une seule seconde de plus, elle leva sa baguette avant de lancer le sort suivant :


▬ Expelliarmus !


À peine eut-elle prononcé ces mots que la baguettes tâchée de peinture séchée laissa échapper un minuscule rayon de lumière, mais qui disparut aussitôt. Rien ne s’était passé, c’était comme si aucun sort n’avait été lancé. Elle réessaya une seconde fois, avec le même sort, et le résultat ne différa pas du précédent. Raiponce finit par abaisser son instrument de magie, avant de laisser échapper un long soupir.


▬ C’est ce qu’il m’arrive le plus souvent… admit-elle, se sentant plus ridicule que jamais.


La baguette obéissait, cela ne faisait absolument aucun doute. Mais lorsqu'elle prononçait le sort, il paraissait clair qu'elle n'y mettait pas toute sa volonté. Que ça soit dans sa voix ou dans ses gestes.

En réalité, ce qu’il manquait à Raiponce, c’était tout simplement la confiance.


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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Mar 12 Fév - 11:16
                    

Lorsque la peinture fait des dégâts...

ft. Raiponce Strauss

Sonder l'esprit humain. Voilà une chose qui était bien compliquée en apparence, mais depuis le temps qu'il observait de loin ses congénères, l'Allemand avait appris certaines choses sur ce sujet. Et puis, Raiponce ne devait pas être pour lui un sujet si difficile à cerner que ça, bien qu'elle fût entourée d'une certaine part de mystère, de par ce blocage que ressentait la jeune fille au contact de sa baguette. Quelle que soit la provenance du blocage en question, le résultat restait le même. Raiponce était maladroite, dissipée, et à l'entendre, incapable de jeter un sort correctement. Ça, ce n'était pas quelque chose qu'on voyait tous les jours... Alors qu'il songeait à tout cela, une fois de plus, il se surprit à se demander comment il s'était retrouvé dans cette situation, donnant des conseils à cette fille qu'il avait si longtemps considéré comme un boulet pour son travail.
Les paroles de la jeune fille après que Levi lui ait fait ses quelques remarques concernant les « dangers » qu'elle pourrait provoquer avec des sortilèges ne l'étonnèrent pas vraiment, au vu du caractère et du comportement que la Strauss avait toujours affiché d'aussi loin que ses souvenirs remontaient.

Jusqu'ici, tu as surtout été un danger pour la propreté de l'établissement et de ma propre personne, soupira-t-il. Et même si tu es vraiment la pire empotée du monde, les sortilèges sont faits pour fonctionner d'une certaine manière, donc du moment que tu es sûre de ce que tu dis, il ne devrait pas y avoir de problème. Au pire, ils peuvent peut-être se retourner contre toi ou moins bien fonctionner, mais il faudrait en plus de cela que ta baguette ne te corresponde pas, et ça, j'en sais rien, je peux pas m'en rendre compte à ta place. Mais du moment que c'est toi qui l'as choisie, elle devrait te correspondre. Tout ça pour dire que vraiment, quand je te vois, je ne pense pas que tu pourrais provoquer de désastres. Mais je remarque que tu te rabaisses beaucoup.

Ça oui, Raiponce se sous-estimait terriblement. Même une personne aveugle et sourde s'en serait rendu compte, et pour Levi qui n'était ni l'un ni l'autre, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Il y avait sûrement quelque chose qui n'allait pas chez elle, quelque chose qui la poussait à avoir si peu confiance en elle. Encore une fois, il en vint à soupçonner l'espace familial de la jeune fille. Et de toute évidence, il était parvenu à cerner cette partie du problème.

Levi fronça légèrement les sourcils à la question de la blonde. Il fallait dire qu'à ses yeux, il était clair qu'elle n'avait pas pu commencer à se rabaisser et à manquer de confiance en elle comme ça, par elle-même. Il travaillait à Ilukaan depuis déjà un moment, il avait vu l'arrivée de Raiponce à l'établissement, et depuis toujours, elle agissait de la même manière et se montrait toujours maladroite et visiblement inquiète du monde extérieur. Alors, en toute logique selon lui, le problème venait de l'intérieur, de quelque chose ou quelqu'un qui l'avait suffisamment terrorisée du reste du monde, jusqu'à faire craindre à la Strauss d'utiliser sa baguette. Les grands yeux verts de Raiponce le fixaient, comme si elle était surprise de le voir parler de ses problèmes d'une manière si... détendue ? C'est vrai qu'en général, leurs rapports étaient bien plus houleux, et Levi lui-même se surprenait à agir de la sorte. Il resta cependant silencieux, et fit signe à Raiponce de continuer.

Alors comme ça, le problème venait de sa belle-mère... À vrai dire, ça ne le surprenait pas plus que ça. En revanche, ce que la jeune fille rajouta après cela ne sembla pas le ravir. Que des parents (ou beaux-parents, ça ne change rien) veuillent protéger leur progéniture ? Bien sûr, c'était une façon d'agir logique. Mais de là à empêcher une enfant d'agir à ce point-là ? De là à ne jamais la laisser se confronter à la moindre chose dangereuse ? Non, ça, c'était une surprotection abusive. Le genre d'éducation que le concierge n'aurait pas proposé pour le rejeton de son pire ennemi. Les bras croisés, il releva un peu la tête vers Raiponce, qu'il regardait avec le plus grand des sérieux.

Je crois que je vois mieux d'où vient ton problème... Et si je pense que ça a un rapport avec ta peur ? Écoute, je suis pas psychomage, donc je parle seulement avec mon expérience, mais oui, je suis assez certain que ça a un rapport. C'est un type d'éducation que je n'approuve absolument pas, pour tout te dire. Il cause bien plus de problèmes qu'il n'en résout. Tu as été surprotégée dans ton enfance, donc tu as peur de te confronter à des choses auxquelles ta belle-mère ne t'as pas du tout préparée... Et tu n'as pas à te blâmer pour ça. Je pense que les parents sont censés aider leurs mômes, mais sûrement pas les entourer dans du coton comme s'ils étaient en sucre.

Tout cela étant dit, il était temps pour eux de commencer ce fameux entraînement. Levi fut assez satisfait de voir que la Lupy tenait sa baguette plus fermement qu'avant, non contente d'avoir l'air bien plus assurée qu'à l'accoutumée. Si elle commençait déjà à faire des progrès, c'était une bonne chose, et peut-être qu'il aurait droit à sa tasse de thé plus tôt que prévu, songea-t-il.

Commence par essayer de me désarmer, on jugera ensuite, suggéra-t-il.

Raiponce acquiesça timidement, et Levi constata que le peu d'assurance dont elle semblait avoir fait preuve plus tôt avait disparu. Elle tremblotait, et dut se maintenir le poignet avec son autre main pour se calmer un peu. Ouais, en fait, sa tasse de thé était loin, bien plus loin que ce qu'il espérait. Il ne dit cependant pas un mot, voulant voir ce dont la jeune fille était capable d'elle-même. Une mince étincelle rouge sortit alors de sa baguette, avant de s'éteindre aussitôt. Raiponce retenta l'expérience, mais une fois de plus, rien ne se produisit.

La blonde s'excusa alors un peu, et expliqua que c'était ce qui se produisait lorsqu'elle utilisait ce type de sortilèges. Levi poussa un petit soupir.

Quand je te dis de parler clairement et distinctement, je le dis aussi quand tu lances un sortilège, d'accord ? Tu manques d'assurance quand tu parles, comme s'il y avait quelque chose au fond de toi qui ne veut pas que le sort réussisse, ou une connerie du genre... C'est quand-même paradoxal que tu sois à Lupy et que tu ne sois pas capable de te décider à lancer un sort d'attaque, rajouta-t-il d'un ton un peu moqueur.

C'était tout de même curieux. Avant de lancer le sortilège, Raiponce lui avait paru pleine de volonté, mais aussitôt qu'elle avait eu sa baguette entre les mains et qu'elle avait du s'en servir, toute cette volonté s'était comme évaporée. Sa voix était tremblante, et ses gestes eux aussi manquaient d'assurance. Étant conscient qu'elle avait déjà du en avoir sa dose au cours de sa vie, Levi ignorait si une démonstration lui serait utile, mais il pouvait toujours essayer.

Regarde-moi bien, et ensuite, essaye de reproduire mes mouvements.

Dès qu'il fut assuré que son « élève » était prête, il attrapa alors sa baguette avec fermeté et la leva avant de lancer de son habituel ton à la foix fort et monotone :

Expelliarmus !

Un éclair de lumière rouge jaillit soudainement de la baguette de Levi. La baguette de Raiponce quitta alors la main de la jeune fille pour être projetée à l'autre bout de la pièce avec une facilité déconcertante. L'Ackerman la fixa de ses yeux perçants, avant de reprendre :
Tu vois ? C'est un sort extrêmement simple, tu dois avoir confiance en toi. Je te le répète, tu n'as pas à avoir peur de blesser qui que ce soit avec, et sûrement pas moi. Essaye de te dire ça, et garde ton calme quand tu lances des sorts, ils seront bien plus efficaces.

Il se remit alors en position, attendant une réaction de la part de la Strauss. Former cette petite encore fragile comme une enfant risquait de lui prendre encore du temps, mais pour une raison ou pour une autre, il était décidé à y arriver. Comme si former une bande de bras cassés faisait partie de son tempérament.
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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Mer 13 Fév - 23:39
                    
Lorsque la peinture fait des dégâts...


Bien que Levi se montrait particulièrement aimable aujourd'hui, Raiponce n’oubliait pas qu’il était doté d'un tempérament plutôt froid et dur. D'aussi loin que ses souvenirs remontaient, et après toutes les mésaventures qu'elle avait vécues à cause de ses maladresses, elle avait pu remarquer au fil des années que l'Ackerman était le genre de personne à vous dire la vérité en face, peu importe à quel point celle-ci pouvait vous blesser. Ainsi, Raiponce ne fut pas réellement surprise d'entendre que le concierge confirmait ses dires sans une once d'hésitation, en lui disant qu'elle était sans aucun doute la pire empotée du monde. Il ne faisait qu'affirmer ce qu'elle savait déjà, et à vrai dire, elle ne pouvait que lui donner raison. Mais lorsqu’il lui annonça qu'elle se sous-estimait beaucoup trop, là, elle fut réellement étonnée. Elle lui lança immédiatement un regard interrogateur, sans pour autant prononcer le moindre mot. Alors que ses grands cercles verts fixaient le visage toujours aussi impassible du concierge, intérieurement, la jeune fille prit le temps d'analyser cette phrase.


▬ Je me rabaisse… ? répéta-t-elle, incrédule.
 


Si pour les personnes de son entourage, cela pouvait paraître évident que la jeune Strauss se sous-estimait, pour Raiponce, ça l’était beaucoup moins. Elle n’avait jamais vu les choses de cette manière, et c’était presque comme si les gens la connaissaient mieux qu’elle ne se connaissait elle-même. En réalité, avec le temps, elle avait réussi à se convaincre du fait qu’elle était incapable de faire la moindre chose correctement. L’idée qu’elle puisse être faible s’était ancrée en elle au fil des années, avant de devenir une certitude. La jeune artiste avait grandi avec ce sentiment d’infériorité, avec ce manque flagrant de confiance en elle, et pour parvenir à s’en débarrasser, cela lui demanderait probablement de la pratique, mais également beaucoup de temps.

Lorsque la Lupy lui parla de sa belle-mère, à sa grande surprise, l’Ackerman finit par déceler son problème, sans même lui demander davantage d’informations sur son passé. À l’entendre parler, Raiponce commença à se demander s’il s’agissait vraiment du Levi qu’elle avait connu durant ces six longues années à Ilukaan. Plus elle lui parlait, et plus il dévoilait des facettes de lui qu’elle n’aurait jamais soupçonnées auparavant. Il semblait plutôt bien informé sur le développement psychologique de l’enfant, mais aussi sur les différents types d’éducations que les parents étaient susceptibles de lui donner. Il donnait presque l’impression d’avoir de l’expérience dans le domaine ! La Strauss imagina alors le concierge d’Ilukaan, avec deux ou trois bébés hurlant dans ses bras. Elle laissa échapper un gloussement discret, avant de vite chasser cette pensée ridicule de son esprit. 

Elle reprit sa concentration, écoutant attentivement les explications de Levi. Il affirmait que si Raiponce avait peur de tout aujourd'hui, c'était sans aucun doute à cause de sa belle-mère qui l'avait surprotégée durant son enfance. Et ça, la Strauss en avait pleinement conscience, elle ne pouvait que l'admettre.

Après sa vaine tentative de lancer un sortilège des plus basiques, elle vit Levi pousser un soupir, et sur le coup, elle eut envie de s'enterrer dans un trou et ne plus jamais en sortir. Ne se demandait-il donc pas quel genre d'incompétente il avait accepté d'entraîner ? Raiponce ne lui en aurait pas voulu si, en voyant son niveau aussi médiocre, le concierge avait décidé de sortir de la salle et l'abandonner à son propre sort. Mais il n'en fut rien. Bien au contraire, il fit tout son possible pour essayer de la rassurer et la pousser à avoir confiance en elle et en ses capacités. Il n'avait rien à y gagner, et pourtant, il persistait à vouloir l'aider. À cette simple pensée, Raiponce sentit sa motivation monter d'un cran.


▬ Je n'ai jamais compris pourquoi on m'a envoyée à Lupy, d'ailleurs...ajouta-t-elle, perplexe.
 


L'Ackerman lui demanda alors de l'observer avec attention, ce qu'elle fit sans discuter.  Raiponce avait déjà passé un temps considérable à essayer d'analyser les mouvements de ses camarades lors de ses cours de Défenses contre les Forces du mal, et de les reproduire par la suite. Mais cela ne l'avait jamais aidé à s'améliorer. En réalité, ce qu'elle ne savait pas, c'était que la posture extérieure n'était pas la seule chose sur laquelle elle devait s'exercer. L'intérieur, le mental, étaient essentiels également, et l'un n'allait pas sans l'autre.

La Strauss continua de fixer le concierge, et à peine eut-il prononcé le nom du sortilège, que sa baguette quitta brusquement sa main, frappant le mur juste derrière elle avant de tomber au sol. Elle n'avait pas eu le temps de réagir, ni même de cligner des paupières. Tout s'était passé à une vitesse incroyable.

Serait-elle réellement capable d'en faire autant un jour ? Alors que l'Ackerman lui répétait encore une fois qu'elle devait avoir confiance en elle, et qu'elle ne devait pas avoir peur de blesser qui que ce soit, la jeune fille acquiesçait timidement, essayant de se convaincre elle-même qu'elle en était capable.


▬ Vous savez, ma belle-mère...elle ne m’a jamais laissé faire mes propres choix, avoua-t-elle soudainement, sortant totalement du sujet. Elle décidait tout à ma place, et je n’avais jamais mon mot à dire. Le seul moment où je me sentais vraiment libre, c’était lorsque je dess-…
 


La Strauss s’arrêta brusquement, le regard désormais perdu dans le vide. Elle venait tout juste de se rendre compte d’une chose absolument essentielle, à laquelle elle n'avait jamais pris le temps de réfléchir autrefois.


▬ C’était lorsque je dessinais…mais oui ! répéta-t-elle, comme si elle venait d'avoir une révélation soudaine.



Sans donner à l'Ackerman davantage d'explications, Raiponce récupéra rapidement sa baguette qui se trouvait encore au sol. Elle se redressa, essayant d'adopter une posture droite et assurée, avant de fermer lentement ses paupières.

Dans son esprit, elle se représenta alors son Épouvantard. Elle vit l'image d'une jeune fille à la longue chevelure dorée, tenant fermement sa baguette entre ses mains. C'était elle. Devant Raiponce, le corps inerte d'un enfant gisait sur l'herbe. Il était mort, et elle l'avait tué.

Un frisson lui parcourut l'échine, et la Strauss dut user d'un effort considérable afin de conserver son calme. Les mots de Levi lui revinrent en mémoire.


Pense à des choses drôles, et au meilleur moyen de montrer à cette bestiole qui est le patron. Tu dois bien en être capable, hum ?



Dans sa tête, elle imagina alors un énorme pinceau, et vit son Épouvantard comme s'il s'agissait d'un tableau. À l'aide de son outil de peinture, elle redessina entièrement la scène, pour faire en sorte qu'elle en soit la seule et unique propriétaire. Elle créa alors une toute nouvelle histoire. L'enfant était désormais vivant, et Raiponce le protégeait d'un malfaiteur qui lui voulait du mal.

Elle utilisait sa baguette contre un ennemi, et non pas contre ses alliés. C'était de cette peur que s'était cruellement servi son Épouvantard, et Raiponce avait probablement réussi à le vaincre une bonne fois pour toutes.

La Strauss prit alors une grande inspiration, avant de lancer le sortilège suivant, de manière claire et distincte, comme Levi le lui avait appris :


Expelliarmus !



Soudain, un éclair de couleur rouge s'échappa de sa baguette, bien plus imposant et plus lumineux que le précédent. On aurait presque pu croire qu'il allait atteindre sa cible, mais encore une fois, il s'éteignit aussitôt. Cependant, Raiponce ne flancha pas face à cet échec. Elle avait enfin trouvé la source de son problème, et ce grâce à Levi, et elle n'allait sûrement pas abandonner aussi facilement. Sans perdre une seule seconde de plus, la Lupy reprit sa position, inspira de nouveau, et avec toute la volonté qu'elle avait en elle, elle répéta :


Expelliarmus !


Cette fois-ci, l'éclair jaillit de son instrument de magie pour se diriger comme une flèche en direction d'une table juste derrière le concierge, l'éjectant à plusieurs mètres. La surprise fut telle que Raiponce en fit tomber sa baguette, stupéfaite. Elle cligna plusieurs fois des paupières, peinant à prononcer le moindre mot.


▬ C'-...c'est...c'est moi qui ai fait ça ? demanda-t-elle de sa petite voix fluette, n'en croyant toujours pas ses yeux.



Alors qu'un silence total régnait dans la pièce, la Strauss se mit à fixer l'Ackerman d'un air déconcerté, s'attendant à ce qu'il lui annonce que c'était lui qui venait de faire bouger cette table. Mais aucune parole de la part du concierge vint confirmer cette idée. Elle mit une bonne minute à réaliser qu'elle était bien la responsable de cet exploit, et lorsqu'elle en pris enfin conscience, un sourire rayonnant étira ses lèvres, alors qu'elle laissait échapper un cri aiguë, manifestant la joie qu'elle ressentait à cet instant. Des étincelles se mirent à briller au fond de ses prunelles, tandis qu'elle criait :


▬ Je l'ai fait ! Je n'arrive pas à le croire ! Vous avez vu ? J'espère que vous avez vu ! Vous pensez que je réussirais à le faire aussi vite que vous ?



Elle mourait d'envie de lui dire comment elle avait réussi, mais la joie était telle que les mots lui manquaient.

Mais effectivement, Raiponce avait peut-être réussi cette fois-ci, cependant, cela lui avait pris de longues minutes avant qu'elle ne puisse lancer son sortilège. Lors de son cours de Défenses contre les Forces du mal, son adversaire ne lui laissera probablement pas autant de temps pour se concentrer. De plus, elle s'était trompée de cible, elle avait visé la table au lieu de viser la baguette de Levi. Mais maintenant, elle se sentait plus motivée que jamais. Elle était déterminée à réussir, peu importe les échecs qu'elle pourra rencontrer.

Commençait-elle enfin à avoir confiance elle ?



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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Jeu 14 Fév - 10:31
                    

Lorsque la peinture fait des dégâts...

ft. Raiponce Strauss

Raiponce Strauss manquait de confiance en elle, c'était clair aux yeux de Levi. Maintenant qu'il avait mieux compris le passé de la jeune fille, il pouvait être sûr de lui. Elle n'avait aucune confiance en elle, et se rabaissait à un point où c'en devenait désolant pour elle. Bien entendu, c'était quelque chose qu'elle pouvait apprendre à combattre, et aujourd'hui, pour une raison ou une autre, il était là pour ça. Alors, même s'il n'était pas connu pour ses talents pour rassurer les autres, il allait bien devoir essayer. Même si ça allait devoir se faire à sa façon, bien sûr.

La réaction de Raiponce lorsqu'il lui avait fait remarquer qu'elle se rabaissait le surprit très légèrement, même si cela ne pouvait pas se lire sur son visage apathique. Pour toute réponse, il se contenta de hocher la tête sans rajouter le moindre bruit, son regard perçant fixant toujours celui de Raiponce, et lui laissa un peu de temps pour réfléchir à ce qu'il venait de dire sans la lâcher des yeux, comme s'il la soupçonnait de s'enfuir en courant si jamais il ne la gardait pas dans son champ de vision. Ce qui était faux, et il était le premier à en être conscient, mais Levi avait toujours été assez méfiant, surtout vis-à-vis des gamins « hyperactifs » selon lui tels que la Strauss. Il entendit soudain un fin gloussement s'échapper de la bouche de la Strauss. Ses fins sourcils noirs se froncèrent, mais il ne rajouta rien, se demandant tout de même ce qu'elle pouvait imaginer de si drôle. Quoi qu'il en soit, la blonde n'avait pas pu démentir l'hypothèse du concierge comme quoi son manque de confiance en elle venait sûrement à la base de sa belle-mère et de la surprotection qu'elle avait visiblement exercée sur elle pendant toute son enfance. Si elle le reconnaissait, c'était déjà un pas en avant...

Il avait remarqué la réaction quasi-désespérée de Raiponce lorsque celle-ci avait échoué à deux reprises. Évidemment, à voir les choses comme ça, Levi aurait tout à fait pu décréter qu'à ce niveau-là, il ne pouvait rien faire pour elle, et la laisser stagner au même niveau pitoyable toute sa vie. Mais ça, ce n'était même pas pensable pour lui. Levi Ackerman était beaucoup de choses. Il était grossier, susceptible, froid, renfermé, il n'obéissait qu'aux personnes à qui il vouait une sorte de respect et se montrait toujours sous son pire jour imaginable face aux élèves de l'établissement, surtout ceux comme Raiponce. Mais malgré tout ces défauts, Levi conservait toujours des valeurs qu'il se refusait à trahir. Son sens moral, le quelque peu d'empathie qu'il était capable de ressentir pour les autres... À cause de cela, il n'était pas question pour lui de laisser la jeune fille livrée à elle-même. De plus, c'était lui qui lui avait proposé ce foutu entraînement, à la base. Et il savait à quoi s'attendre d'elle. Alors il n'allait quand-même pas abandonner comme ça. Au contraire, il allait la remettre sur pied, et plus vite que ça.

C'est vrai que lorsqu'on voyait la Strauss, petite, frêle et difficilement capable de se servir de sa baguette pour utiliser le moindre des sortilèges qu'elle aurait du maîtriser depuis des années, on pouvait se demander pourquoi elle avait été envoyée dans la Maison destinée aux personnes plus promptes à utiliser des sorts d'attaque. Mais bon, Levi n'était pas stupide, et même si son interprétation n'était pas très poussée, il pouvait toujours la suggérer à son « élève ».

Et bien si tu as été envoyée ici, ça veut bien dire que tu as des capacités que tu ignores encore. Mais à cause de ton éducation et de la peur que tu as accumulée, tu n'es pas encore capable de montrer ces capacités... Enfin, t'en fais pas pour ça, on a encore du temps devant nous, et de toute façon au point où j'en suis, je te lâcherai pas tant que tu ne m'auras pas fait bouffer ma baguette.

Après lui avoir fait sa démonstration d'un sortilège de désarmement correct, il avait de nouveau croisé les bras, attendant une réaction de la part de la jeune fille. Après quelques secondes de silence, celle-ci reprit la parole, et avoua au concierge que sa belle-mère ne l'avait jamais laissée agir de son propre arbitre. « Parent de l'année », avait rapidement songé Levi avant de se concentrer de nouveau sur ce que Raiponce venait de lui dire. À ce niveau-là, le doute n'était plus permis quant à l'origine des doutes de Raiponce. Le seul problème, maintenant, ce serait de réussir à trouver un moyen pour l'aider à surmonter cette peur, chose qui pouvait très bien prendre du temps. C'était quelque chose que Raiponce devait faire d'elle-même, même si l'Ackerman était prêt à l'aider dans ce chemin.

Mais Levi réalisa soudain que Raiponce avait peut-être trouvé elle-même la solution à son problème.

Le dessin. C'était ça, sa solution. Qui l'aurait cru ? En réalité, ça ne paraissait pas si surprenant que ça pour le concierge. À force de l'avoir vue s'exprimer par la peinture – au grand dam de Levi et de sa maniaquerie –, il paraissait assez évident que les moments où dessinait étaient pour la jeune fille les moments où elle pouvait vraiment s'exprimer sans avoir à craindre le regard des autres. Quelle ironie, tout de même.

Jamais Raiponce n'avait paru aussi sûre d'elle. C'était comme si elle venait d'avoir une épiphanie soudaine. L'Allemand la regarda aller ramasser sa baguette d'un œil inquisiteur, et continua de la regarder avec un grand sérieux même alors que celle-ci avait soudainement fermé les yeux. Levi ignorait ce à quoi elle pouvait bien être en train de penser à ce moment précis, mais il était bien conscient d'une chose, et la plus importantes de toutes pour Raiponce : cette révélation, cette pensée que le dessin était sa solution pour cesser d'avoir peur, semblait avoir commencé à la transformer.

Il ne l'aurait jamais montré, jamais dit à qui que ce soit, mais au fond de lui-même, il était ravi. C'était du bon travail.

Soudain, les grands yeux verts de Raiponce se rouvrirent. Comprenant le signal, Levi abandonna la position décontractée qu'il avait momentanément reprise, et se remit en position de combat. La jeune fille relança son sortilège de désarmement. Sa voix était distincte, claire, et Levi sentait que son esprit allait désormais de pair avec sa voix. Alors, pour la première fois, un éclair de lumière rouge imposant, presque aussi imposant que celui que Levi avait utilisé quelques minutes auparavant, apparut au bout de la baguette de Raiponce, avant de disparaître aussi tôt. Mais cette fois-ci, Raiponce semblait déterminée à ne surtout pas abandonner. Satisfait de la voir dans cet état d'esprit Levi lui envoya un de regard relativement encourageant par rapport à son expression habituelle, et se prépara de nouveau.

Et soudain, un nouvel éclair de lumière rouge jaillit de la baguette de la jeune fille. Levi le regarda se diriger vers lui. Ou bien... À la grande surprise du concierge, le sortilège tomba sur une table placée à quelques mètres de lui. La table en question fut projetée quelques mètres en arrière. L'espace d'un instant, Levi n'avait pas pu penser à autre chose que le fait qu'il allait vraiment devoir remettre de l'ordre dans cette pièce une fois que ce drôle de cours serait fini. Et puis, il réalisa quelque chose d'autre. Pour la première fois, Raiponce Strauss venait de réussir un sortilège de désarmement. Il se tourna de nouveau vers celle-ci, et remarqua qu'elle semblait encore plus surprise que lui d'être finalement parvenue à lancer ce sort. Il la fixa alors de ses pupilles grises pendant un petit instant.

C'est bien toi qui a fait ça, confirma-t-il alors. Et c'est plutôt du beau travail, pour une première fois... Même si tu vas définitivement avoir besoin d'apprendre à viser. Ne penses pas que tu en as fini avec moi simplement parce que maintenant, tu sais balancer des tables. Le but de l'exercice est avant tout de désarmer ton adversaire.

Même si ses paroles étaient toujours aussi sèches et pince-sans-rire qu'avant, son ton s'était légèrement adouci. Peut-être était-il pris par l'excessive joie de vivre de Raiponce, qui s'était soudain mise à crier de joie qu'elle y était arrivée, ses grands yeux verts lançant des étincelles. Peut-être était-il vraiment fier des progrès qu'elle était déjà parvenue à faire. Peut-être un peu des deux. Quoi qu'il en soit, il laissa Raiponce manifester sa joie quelques instants, avant de laisser un petit toussotement pour la ramener au sérieux. Il la regarda alors de nouveau, toujours aussi sérieux qu'avant.

Je ne te demanderai évidemment pas comment tu es parvenue à lancer ce sortilège. C'est quelque chose de personnel, quelque chose que tu es parvenue à trouver au fond de toi. En tous cas, même si tu as encore des progrès à faire, au moins à présent j'ai l'impression que tu ne prends plus ta baguette pour une ennemie. Alors maintenant, tu vas encore réessayer, mais cette fois, je ne demande rien d'aussi impressionnant qu'une table qui vole. Vise un peu plus bas, ne gigote pas en lançant ton sort, et visualise bien où se trouve ton adversaire avant de lancer.

Il lui donna encore quelques conseils de la sorte avant de se reculer un peu. Avec la nouvelle motivation que Raiponce était parvenue à trouver, elle allait sûrement finir par réussir à lancer ce sort d'ici peu. Et si elle parvenait effectivement à le maîtriser parfaitement, il lui serait d'autant plus facile d'apprendre à utiliser tous les autres sortilèges. Maintenant, le problème de confiance en elle de la jeune fille était probablement réglé, et elle n'avait plus qu'à essayer de pallier avec sa maladresse. Et ça, ce serait déjà bien plus facile, désormais.

Levi aurait préféré se faire arracher les deux bras que de le reconnaître, mais il se sentait soudain fier de cette gosse qui l'avait empêché de tourner en rond pendant si longtemps.
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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Mer 6 Mar - 3:35
                    
Lorsque la peinture fait des dégâts...


Alors que Raiponce se laissait submerger par une explosion de joie, sautillant d'un air excité dans toute la pièce, un léger toussotement de l'Ackerman la força à reposer les pieds sur terre. Elle mit néanmoins un certains temps à assimiler les paroles du concierge, ses pensées étant encore tournées vers l'exploit qu'elle venait d'accomplir. Elle s'imaginait déjà désarmer habilement son adversaire lors de son prochain cours de Défenses contre les Forces du mal, mais Levi ne tarda pas à la ramener à la réalité. Elle n'avait pas réalisé qu'elle manquait cruellement de précision, tant le simple fait d'avoir réussi à lancer ce sort l'avait étonné. Bien sûr, le but n'était pas de balancer des tables comme le soulignait son nouveau professeur, mais plutôt de désarmer son adversaire.


▬ E-euh...oui, évidemment, héhé ! affirma-t-elle tout en passant une main sur sa nuque, se rendant compte du désordre qu'elle venait de causer.



L'Ackerman fit comprendre très clairement à la jeune Strauss qu'il n'était pas prêt d'en avoir fini avec elle. Le sérieux qui régnait au fond du regard sombre du sorcier fit naître en Raiponce un profond sentiment de reconnaissance, mêlé à une pointe de remord. En voyant à quel point il semblait déterminé à vouloir l'aider, la Strauss se mit à regretter toutes les maladresses dont elle avait fait preuve depuis ses débuts à Ilukaan. À cause du désordre qu'elle semait absolument partout où elle allait, les heures de travail supplémentaire qu'avait dû effectuer le concierge ne se comptaient plus. Malgré cela, il persistait à vouloir l'aider à vaincre ses plus grandes craintes et à utiliser sa baguette correctement. Elle s'en voulait cruellement, c'était le cas de le dire.

Cependant l'heure n'était pas aux regrets, pour le moment. Son entraînement n'était pas encore terminé. Elle se décida enfin à se remettre les idées en place, avant de se mettre une nouvelle fois en position de combat, appliquant à la lettre tout ce que le sorcier lui avait appris durant ces quarante dernières minutes. Cette fois-ci, elle ne ferma pas les yeux, se concentrant sur la baguette que Levi tenait fermement entre ses mains.

Une minute passa, durant laquelle un silence total régnait. Seul le bruit des gouttes de pluie s'écrasant lourdement sur le sol dehors se faisait entendre.  

Raiponce prit alors une grande inspiration, avant de prononcer de nouveau le sort suivant, avec toute l'assurance dont elle était capable de faire preuve :


▬ Expelliarmus !


Mais cette fois-ci, le sort s'abattit malgré elle sur une boîte en plastique contenant des crayons, posée sur le bureau destiné au professeur de la classe.


▬ J-je...je crois que j'ai encore un peu de mal, expliqua-t-elle d'une petite voix, perplexe, tout en ramassant les stylos qui venaient de tomber par-terre.


Si elle savait maintenant comment lancer un sort, on pouvait voir qu'elle n'était pas encore tout à fait prête à toucher son adversaire avec. Ce n'était pas très étonnant, lorsqu'on savait que la principale peur de Raiponce était de faire du mal à une personne innocente. Elle devra, sans aucun doute, travailler davantage pour réussir à viser correctement sans être apeurée de quoique ce soit.


▬ Je crois...que je viens de me rendre compte d'une chose, monsieur Ackerman, annonça-t-elle soudainement, tout en reposant la boîte de stylos sur la table. Depuis tout ce temps, j'ai toujours pensé que mon problème était un manque de compétences. Je passais des heures à m'entraîner, en me concentrant uniquement sur mon aspect extérieur. Mais maintenant, je sais que la chose sur laquelle je dois travailler, c'est mon manque de confiance en moi.


La technique, elle l'avait acquise grâce à ses nombreux entraînements qu'elle avait effectué durant toutes ces années. Mais ce qui lui avait toujours manqué, c'était le mental. Et cela, elle ne s'en était pas rendue compte avant ce cours qu'elle venait d'avoir avec l'Ackerman. Tous les précieux conseils qu'il lui avait donné l'avaient vraiment aidé, et elle ne savait pas comment elle pouvait lui prouver sa gratitude.

Un sourire rayonnant se dessina sur ses lèvres, tandis que son grand regard se posait sur le concierge.


▬ C'est grâce à vous si je l'ai compris, merci !


Soudain, une sonnerie retentit dans la pièce, faisant sursauter la jeune Strauss. Raiponce se dirigea vers ses affaires qui se trouvaient encore au sol, pour y chercher son téléphone portable.


▬ Mon cours commence dans quinze minutes ! déclara-t-elle alors, étonnée de voir à quel point le temps avait défilé rapidement.


Une idée sortant de nulle part frappa brusquement l'esprit de la jeune fille.

Peut-être qu'elle avait une petite idée de la façon dont elle pourrait remercier le Caporal après tout.


▬ Est-ce que vous pourriez attendre ici dix petites minutes ? Je reviens tout de suite !


Raiponce ne prit même pas la peine d'écouter sa réponse, elle s'était déjà précipitée en dehors de la salle, laissant toutes ses affaires dans la pièce. Notamment cette fameuse œuvre d'art qu'elle aurait préféré brûler – et Dieu seul savait à quel point elle tenait à ses tableaux – plutôt que laisser l'Ackerman poser son regard dessus.



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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Mar 12 Mar - 11:31
                    

Lorsque la peinture fait des dégâts...

ft. Raiponce Strauss

Levi avait un peu cassé l'ambiance causée par la bonne humeur de Raiponce, ça il en était conscient. D'un autre côté, il n'avait jamais été très réputé pour être un homme d'ambiance. Les bras croisés, les sourcils arqués mais d'un air bien moins énervé, bien moins agressif que d'habitude, il se contenta de fixer la Strauss avec sérieux. Il ne lui aurait pas dit, mais il était déjà satisfait des progrès qu'elle avait fait en si peu de temps, et il espérait bien que la jeune fille continuerait sur cette voie. Voyant que cette dernière avait bien compris ce qu'il disait, il se remit en position de combat, attendant un geste de la part de son élève improvisée. Évidemment, il ne s'attendait pas à des prouesses de sa part tout de suite. Tout ce qu'il espérait, c'était que si elle avait encore des difficultés à viser, ses petits ratages tombent sur des objets moins lourds et moins dangereux qu'une table. Lorsqu'ils n'étaient que tous les deux dans une salle vide, il n'y avait pas de très gros risques. Mais dans une salle remplie de sixième années qui n'étaient pas forcément tous très réactifs, bonjour les rendez-vous chez l'Infirmière du campus.

Une minute s'écoula sans que Levi n'esquisse le moindre geste, laissant le temps à Raiponce de se concentrer pour lancer son sort. Pour ça aussi, du travail risquait encore d'être nécessaire. Et puis, la blonde parvint de nouveau à lancer son sortilège, avec visiblement plus d'assurance qu'avant. Cependant, une fois de plus, le sort n'atteignit pas tout à fait sa cible, et tomba plutôt sur une boîte de crayons dont le contenu se déversa lamentablement sur le sol. Levi récupéra alors la boîte au vol d'un geste souple et l'envoya à Raiponce, tandis que celle-ci ramassait les stylos au sol et s'excusait d'une voix timide.

On va dire qu'il y a eu un peu de progrès. Une boîte, c'est déjà moins dangereux qu'une table...

À vrai dire, Levi n'était pas surpris de voir qu'elle avait encore des difficultés. Après tout, pour quelqu'un qui n'était pas parvenu à lancer un simple sortilège de désarmement pendant six années consécutives, on ne pouvait pas non plus s'attendre à une remontée fulgurante en une heure à peine. Levi était loin d'espérer qu'elle parvienne à le désarmer, voire à le Stupéfixier en si peu de temps. Au moins, même si elle avait toujours du mal à toucher un adversaire avec ses sortilèges, était-elle maintenant capable de lancer ces sortilèges. C'était déjà pas mal, pas mal du tout.

Et les dires de Raiponce confirmèrent ce que s'était mis à penser le concierge : elle avait la technique. Elle savait lancer tous ces sortilèges. Ne lui manquait alors que la confiance en elle, et ça, c'était quelque chose qu'elle allait devoir trouver seule. Lorsque la jeune fille le remercia de tous cœur, rayonnante, Levi sentit un semblant de sourire se dessiner sur son visage si froid et si sérieux.

Je suis content de voir que tu as fini par t'en rendre compte, répondit-il alors d'un ton relativement neutre.

Ça non plus, il ne l'aurait jamais dit à voix haute, mais les remerciements de la Strauss lui allaient droit au cœur. C'était déjà arrivé qu'il aide des élèves pour ce qui était du Duel et de la Défense contre les forces du Mal, mais jamais il ne s'était retrouvé face à un cas tel que celui de Raiponce. À cet instant, il était fier de son élève, et fier de lui par la même occasion. Mais ça, il ne le dirait certainement pas à voix haute, alors son regard et ses paroles un peu moins brusques que d'habitude étaient les seules choses qui pouvaient permettre de le comprendre. L'Allemand n'était pas vraiment du genre à se perdre en compliments inutiles.

Au même moment, une sonnerie signifiant la prochaine reprise des cours retentit. Levi rangea alors sa baguette dans sa poche prévue à cet effet, et regarda Raiponce avec sérieux alors que celle-ci s'exclama que son prochain cours commençait dans un quart d'heures. Cette fois, le ton de Levi avait reprit tout son sérieux habituel :

En effet. Il vaut mieux que tu y ailles, ne vas pas te mettre en retard.

Après tout, le retard était quelque chose que Levi lui-même supportait très mal – une chance pour lui comme pour les élèves qu'il aurait pu avoir qu'il ne soit pas devenu prof –, alors autant éviter à ses collèges de subir cet affront. La discipline avant tout.

Mais c'est alors que Raiponce demanda au concierge de l'attendre ici quelques minutes. Les sourcils de l'homme se froncèrent de nouveau alors qu'il se demandait ce qu'elle pouvait bien préparer, mais avant qu'il ait juste eu le temps de le lui demander, la jeune fille s'était déjà précipitée dans un couloir, laissant ses affaires dans la pièce et jurant qu'elle reviendrait tout de suite. Décidément, elle était toujours aussi dissipée, par contre...

Levi croisa les bras et se résolut à attendre la jeune fille en remettant un peu d'ordre dans le bordel sans nom qu'était la pièce, comme tout maniaque qu'il était. Remettre les tables en ordre d'un coup de baguette, puis les dépoussiérer et retirer les traces de peinture qui traînaient sur certaines... Pour ces choses-là, Levi était rapide, très rapide, et la pièce fut remise en état avant même que Raiponce soit revenue. Il s'adossa alors contre un mur en l'attendant, gardant un œil fixé vers les affaires de la blonde. Levi avait un certain nombre de défauts, mais il n'était pas curieux, et ce n'était clairement pas un fouineur, aussi s'en désintéressa-t-il très vite, tournant de nouveau son regard vers la porte où Raiponce finirait bien par faire son apparition. Il se demandait bien ce qu'elle pouvait être en train de faire, tout de même.
@Raiponce Strauss 966 words
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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Ven 15 Mar - 1:30
                    
Lorsque la peinture fait des dégâts...


Raiponce espérait réellement que Levi l'attendrait, car elle le connaissait assez pour savoir qu'il ne s'agissait pas d'un homme très patient. S'il jugeait que cette attente n'en vaudrait pas la peine, elle savait qu'il était tout à fait capable de partir sans même la tenir au courant. Lorsqu'une chose l'ennuyait, il le montrait clairement, Raiponce s'y était accoutumée. La Strauss essaya donc de faire au mieux pour être la plus rapide possible. Prions tout de même pour qu'elle ne commette aucune étourderie dans cette course contre la montre.

Son idée en tête, Raiponce se dirigea d'un pas hâtif vers les cuisines d'Ilukaan. Après avoir assuré au chef cuisinier que cela ne lui prendrait que quelques minutes, ce dernier lui permit d'y entrer, sous une seule condition.


▬ L'écureuil reste dehors !


La Strauss accepta sans broncher, laissant son fidèle ami Pascal dans le couloir. Aussitôt qu'elle y mit les pieds, elle interpella une jeune cuisinière qui semblait plutôt abordable pour lui demander où est-ce qu'elle pourrait trouver un sachet de thé noir. Elle lui répondit rapidement, et Raiponce trouva ensuite, par elle-même, les ustensiles dont elle allait avoir besoin : une bouilloire et une théière. Rien de plus simple.

Elle entama donc la préparation du thé, espérant qu'il conviendra à l'Ackerman. C'était bien le moins qu'elle puisse faire, après avoir envahi son temps de pause.


▬ Ça devrait être bon ! conclut-elle après avoir terminé la préparation.



Sur ces mots, elle remplit généreusement une tasse de thé et se dirigea en direction de la pièce où Levi devait probablement l'attendre. Pressée par le temps qui défilait à toute vitesse, Raiponce manqua plusieurs fois de trébucher en grimpant les marches des escaliers. Le fait qu'elle ait atteint la salle de classe sans avoir fait tomber le verre relevait du miracle, il fallait bien l'admettre.


▬ Voilà ! Ce n'est pas grand chose mais je sais que vous aimez bien le thé, alors...


Timidement, elle tendit la tasse de thé encore fumante à l'Ackerman, tout en espérant qu'il serait à peu près buvable. Puis, elle enchaîna immédiatement sur quelque chose qu'elle avait voulu lui dire depuis qu'ils avaient commencé son cours particulier.


▬ É-écoutez, commença-t-elle, la voix légèrement tremblante. Je sais que j'ai été une source de nombreux problèmes pour vous. Je suis vraiment désolée. À partir de maintenant je ferai plus attention ! Et aussi, je m'occuperai de nettoyer la salle d'arts après chaque cours !


C'était la moindre des choses, après tout ce que le concierge avait fait pour elle, et après toutes les bêtises de la Strauss qu'il avait laissées passer.

Puis, il sembla qu'elle voulut demander quelque chose, mais aucun son ne sortit de sa bouche. En réalité, Raiponce ne trouvait pas les mots pour poser sa question. Elle pensait que c'était plutôt déplacé de sa part de lui demander une telle chose, surtout avec tout ce qu'elle avait fait subir au concierge durant toutes ces années.

Mais elle ne perdait rien à essayer, après tout ? Tandis que ses grandes prunelles vertes s'abaissaient discrètement en direction du sol, elle fit sa requête, légèrement nerveuse.


▬ Je sais aussi que j'ai encore beaucoup de progrès à faire. Alors...est-ce que...est-ce que vous accepteriez de m'entrainer encore ?


Le ton de sa voix avait faibli en posant cette question, appréhendant la réaction de l'Ackerman. Son regard embarassé se posa de nouveau sur lui, essayant de déceler le moindre indice, la moindre expression qui pourrait permettre à la Strauss de connaître sa réponse à l'avance.

Mais il s'agissait de Levi Ackerman. Personne ne pouvait prévoir ses réactions.



Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia


            
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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Sam 16 Mar - 12:38
                    

Lorsque la peinture fait des dégâts...

ft. Raiponce Strauss

C'était de notoriété commune, Levi Ackerman était un homme pour le moins pointilleux. Que ce soit en matière de ménage ou d'horaires, le concierge avait toujours mal supporté les trouble-paix, ceux qui couraient dans les couloirs, ceux qui arrivaient en retard aux heures de colle, ceux qui foutaient le bordel partout. Aussi, même si dans sa grande bonté de la journée, il avait décidé d'attendre Raiponce, il espérait qu'elle aurait au moins la bonne idée de revenir vite, qu'elle n'aille pas en plus se mettre en retard pour ses véritables cours. Dans cette attente, jugeant le mur auquel il s'était adossé trop peu inconfortable, il finit par s'asseoir à un bureau tout en gardant un œil noir fixé sur une horloge accrochée à un mur devant lui. Avec un peu d'amertume, il constata qu'avec tout ça, son heure de pause à lui aussi allait bientôt être finie. Non pas qu'il regrettait d'avoir aidé la Strauss à enfin maîtriser des sortilèges et vaincre sa peur. Loin de là, c'était pour lui une certaine satisfaction. Mais tout de même, il aurait bien eu besoin de se reposer un peu, lui aussi...

Ce fut ce moment précis que son élève improvisée choisit pour revenir dans la pièce, tenant quelque chose que Levi reconnût presque aussitôt comme étant une tasse remplie d'un liquide qui, aucun doute, était du thé noir, la variété préférée de l'Ackerman, qui fixa Raiponce d'un regard surpris pendant quelques secondes, incapable de trouver les bons mots pour cette attention. Il continua de la regarder de ses pupilles d'un gris froid quelques instants alors qu'elle posait timidement la tasse fumante devant lui et lui expliqua qu'elle savait qu'il « aimait bien » le thé. Sans un mot, il se saisit de la tasse de cette manière particulière qu'on lui connaissait bien dans les salles réservées au personnel, et se mit à boire la tasse de thé brûlante après une petite hésitation. À sa grande surprise, la boisson était plutôt pas mauvaise, voire même assez bonne. Évidemment, le thé n'avait pas eu le temps d'infuser suffisamment à son goût, mais au vu du peu de temps que la Lupy avait eu pour le préparer, c'était vraiment pas mal.

Et puis au fond, cette attention le touchait assez. Il lui envoya alors un petit regard qui, à son échelle, était un regard empli de reconnaissance, tandis que la jeune fille avait repris la parole d'une voix tremblante, s'excusant de tous les torts qu'elle lui avait causés depuis le début de sa scolarité, et promettant qu'elle serait désormais un peu plus attentive. Lorsqu'elle eut fini, Levi reposa momentanément sa tasse de thé et leva la tête vers elle.

En effet, il faut bien admettre que tu m'as posé un certain nombre de problèmes depuis ton arrivée ici. Cependant, aujourd'hui, tu t'es montrée un peu plus mature que d'habitude, et au moins maintenant, tu es capable de tenir une baguette correctement... C'est une bonne chose, et si tu es décidée à faire des efforts, je ne peux que t'y encourager, car tu me sembles sur la bonne voie.

Quelques secondes s'écoulèrent, sans que Levi rajoute un mot. Il se concentra alors de nouveau sur la boisson que la jeune fille lui avait apportée, et se remit à la boire lentement. Et puis, au bout d'un petit moment, la voix de Raiponce parvint de nouveau à ses oreilles, et lui parut peut-être encore plus tremblante que d'habitude. Il posa de nouveau sa tasse de thé et la regarda fixement alors que l'autre avait baissé la tête pour lui poser une simple requête : s'il pourrait l'entraîner de nouveau.

Pendant quelques instants, Levi resta silencieux, comme s'il cherchait les meilleurs mots pour répondre à cette simple question. C'était pas comme s'il n'avait que ça à faire de ses journées, après tout ! Mais bon, si elle s'engageait à foutre un peu moins le bazar dans l'établissement, peut-être aurait-il moins à se soucier de ça ? Et en effet, elle avait encore nombre de choses à apprendre, et si elle avait apprécié de l'avoir comme sorte de prof, il pouvait bien réitérer l'exploit... Alors que les prunelles vertes de Raiponce le fixaient de nouveau, il baissa légèrement la tête avant de se remettre à la regarder avec sérieux, et enfin, la réponse que la jeune attendait sortit de sa bouche :

C'est d'accord. Par contre, comme j'ignore tout de ton emploi du temps, il faudra qu'on trouve des horaires qui ne seront pas contraignantes pour nous deux, évidemment. Et bien évidemment, je ne tolérerai aucun retard, c'est noté ?

Son ton était cependant plus conciliant, moins froid qu'à l'accoutumée. À vrai dire, l'idée d'entraîner plus régulièrement cette fille était loin d'être le pince-homme qu'il s'était imaginé la première fois. Et puis avec toute la bonne volonté qu'elle avait pour s'améliorer... Ouais, ça serait loin d'être parfait, mais ça valait peut-être le coup d'essayer.
@Raiponce Strauss 808 words
Awful
            
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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Jeu 28 Mar - 20:22
                    
Lorsque la peinture fait des dégâts...


Un petit sourire colora les lèvres de la Strauss lorsque l'Ackerman posa sur elle un regard qui semblait empli de reconnaissance. Au grand soulagement de la jeune fille, il semblait apprécier le thé qu'elle lui avait préparé, et pour elle, il s'agissait d'un véritable exploit.

Raiponce ne l'aurait jamais cru si elle ne l'avait pas entendu elle-même, mais excepté Flynn Rider, Levi Ackerman était définitivement celui qui l'avait le plus encouragé. Il l'avait aidé à comprendre ce qu'elle valait réellement en tant que sorcière, et il lui avait montré que, peu importe à quel point sa peur pouvait être grande, elle n'en était pas pour autant incontrôlable. Il avait également donné un sens à son affectation dans la maison des loups, alors qu'elle avait toujours pensé ne pas être faite pour être une Lupy, ayant presque l'impression de leur faire honte. En une heure et demi, il lui avait apporté plus que ce que sa famille ou ses amis les plus proches avaient pu lui apporter durant toute sa vie. La gratitude qu'elle ressentait était telle que des mots seuls ne suffiraient pas pour l'exprimer.

Raiponce se sentit plutôt fière d'elle lorsque l'Ackerman lui annonça que son attitude du jour avait été meilleure que ce à quoi il avait pu s'attendre. Ses joues prenaient une teinte rouge malgré elle tandis qu'elle écoutait avec attention les paroles du concierge. Elle ne lui fournit cependant aucune réponse, préférant demeurer silencieuse au lieu de commencer à balbutier des mots incompréhensibles. Entendre de tels compliments de sa part, cela donnait envie à la Strauss de travailler davantage et de continuer à faire de son mieux.


▬ E-euh...et bien merci... se contenta-t-elle de répondre, réellement embarrassée.


Lorsque Raiponce lui fit sa requête plutôt spéciale, Levi resta silencieux quelques instants. Ce fut à ce moment qu'elle se demanda si elle n'aurait pas dû se taire, finalement. Pour accepter une telle responsabilité, il lui faudrait probablement davantage de temps pour y réfléchir, d'autant plus que, du fait de sa fonction de concierge, il devait probablement être quelqu'un d'assez occupé.

Quoiqu'il en soit, ces quelques secondes lui parurent terriblement longues, et Raiponce avait vraiment du mal à se tenir en place, enroulant ses cheveux autour de sa main pour apaiser son stress.  

Jusqu'à ce que la réponse tant attendue fut donnée. « C'est d'accord. » avait-il dit. Le grand regard de la Strauss s'élargit, tandis qu'elle essayait de mesurer le poids de ses paroles. Si elle comprenait bien...elle allait devenir son élève ! Ses grandes prunelles d'un vert scintillant se mirent à analyser longuement le visage impassible de l'Ackerman, se demandant s'il était réellement sérieux, et s'il ne comptait pas revenir sur sa parole. Décidément, cette journée ressemblait presque à un rêve. Presque.

Submergée par un sentiment de joie immense, ce fut avec un grand sourire qu'elle lui répondit :


▬ Merci...Je ne sais pas comment vous remercier, à part en semant moins le désordre dans l'établissement, mais je ne vous décevrai pas, je vous le promets ! Et bien sûr, je ne serai pas en retard !


Raiponce se mit à chercher quelque chose au milieu de ses affaires négligemment éparpillées au sol, avant d'en sortir une feuille, qui était, sans aucun doute, son emploi du temps. Puis elle continua, avec toujours autant d'enthousiasme :


▬ Je vous le laisse et vous verrez en fonction de vos disponibilités !


En voyant qu'il lui restait moins de deux minutes avant le commencement de son prochain cours, la Strauss se hâta de ramasser ses affaires pour les ranger dans son sac. Elle se dirigea vers la porte, avant de s'arrêter brusquement, ayant l'air d'avoir oublié quelque chose. Elle se tourna vers Levi, son éternel sourire gravé sur son visage, avant de lui dire sur un ton plus calme et plus posé :


▬ ...Je crois que... je peux avoir confiance en moi finalement, monsieur Ackerman ! Grâce à vous !



Sur ces mots, elle tourna les talons pour rejoindre avec hâte l'amphitéâtre où se déroulerait son cours.

C'était probablement la première fois qu'elle se rendait en Défenses contre les Forces du Mal sans cette boule au ventre qui témoignait de son anxiété.

Cette fois-ci, elle était confiante, prête à avancer.


Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia



Petit mot de fin ♡:
            
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Sujet: Re: [01.12.18] ❀ Lorsque la peinture fait des dégâts...
Lun 8 Avr - 21:00
                    

Lorsque la peinture fait des dégâts...

ft. Raiponce Strauss

Bizarrement, la satisfaction de Levi avait rarement atteint un tel niveau qu'à la fin de ce cours improvisé, et ce n'était même pas parce qu'il était soulagé que ce « calvaire » soit enfin terminé. Parce qu'à vrai dire, ce cours, ce cours qu'il avait proposé à la va-vite à une élève que jusqu'ici, il n'avait jamais appréciée et qui ne lui avait vraisemblablement posé que des problèmes, et bien ce cours n'avait pas été un calvaire. Évidemment, entre la nature maladroite de la Lupy et la grande peur qui l'habitait, ça n'avait pas été une chose aisée. Mais un fardeau, quelque chose qui avait ennuyé le concierge ? Pas du tout. Et maintenant que ce cours était terminé et qu'il profitait de l'agréable chaleur de la tasse de thé que son « élève » lui avait apportée en guise de remerciement, Levi se sentait réellement satisfait, fier de lui et de la Strauss, aussi satisfait que s'il venait de nettoyer de font en comble tout l'établissement, si ce n'est plus.

Et il était le premier surpris de la satisfaction qu'il éprouvait alors. Il n'était cependant pas le seul à être un peu surpris de la tournure si positive des événements, comme il put le remarquer face à l'embarras de Raiponce alors que celle-ci le remerciait pour les compliments qu'il lui avait formulés.

Il lui avait fallu du temps pour répondre à la question qu'elle lui avait ensuite posée, ça, il s'en rendit compte en relevant vers elle son regard sombre. Une longue mèche de cheveux blonds enroulée autour de sa main, elle paraissait un peu anxieuse quant à la réponse qu'il allait lui donner. Cependant, Levi ne s'en voulut pas, et il n'aurait de toute manière pas eu le temps de s'en vouloir, étant donné qu'à la seconde même où son accord fut donné, les prunelles vertes de la blonde semblèrent se remettre à lancer des étincelles. Cet enthousiasme qui exaspérait encore le concierge il y a de cela deux heures le faisaient presque sourire à présent. Maintenant qu'il avait un peu appris à la connaître, l'attitude de Raiponce commençait à lui plaire un peu, et la réponse qu'elle lui donna lui plut d'autant plus. Moins de désordre et aucun retard imaginable, c'étaient de belles promesses, et pour l'instant, elles suffiraient à Levi, pourvu que la jeune fille fut suffisamment sérieuse pour les tenir.

Très bien, dans ce cas je pense qu'il n'y aura aucun problème à ce que je te donne des cours de temps à autres, répondit-il de son habituel ton inexpressif et impossible à cerner qui le caractérisait tant.

Sa nouvelle élève lui tendit quelques secondes plus tard son emploi du temps et le lui laissa, de telle sorte à ce qu'il puisse trouver des horaires où ils seraient tous les deux disponibles pour leurs séances d'entraînement. Le concierge passa en revue la fiche en quelques secondes d'un regard analytique et eut vite fait de trouver quelques plages horaires au cours desquelles il pourrait se libérer. Au même moment, Raiponce se précipita hors de la pièce pour prendre son véritable cours, mais avant d'enfin s'y rendre, elle se retourna alors que Levi s'était lui aussi levé, tasse de thé en main, pour aller reprendre ses propres activités. Souriante comme toujours, elle lui adressa alors quelques mots de remerciements qui, aussi simples furent-il, parvinrent à toucher l'Ackerman.

...Ce n'est rien.

Ce fut tout ce qu'il parvint à répondre, tout ce qu'il avait réellement envie de répondre. Alors, après avoir bu une dernière gorgée de thé, il quitta enfin la salle de cours, un peu changé par cette heure et demie peu ordinaire qu'il avait vécue.

Et pour la première fois depuis bien longtemps, pour la fin de la journée, les élèves d'Ilukaan pourraient profiter d'un Levi Ackerman de bonne humeur, même si aucun d'eux ne saurait réellement d'où lui provenait ce semblant d'allégresse.
@Raiponce Strauss 641 words
Awful


Petit mot ♥:
            
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