ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter. Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada. L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie. Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC. L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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[29 septembre 2018] A study in Armagedon [Ft. Karkat Vantas]
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Sujet: [29 septembre 2018] A study in Armagedon [Ft. Karkat Vantas] Sam 29 Sep 2018 - 0:06
A study in Armagedon
ft. Karkat Vantas « I'm with you, 'til the end of the... notebook »
« C'est dangereux, ce que je fais »
C'était ce que Kiku s'était dit en proposant à Karkat Vantas de l'aide pour ses cours. Pourtant, il ne détestait pas le Cervirald, il ne détestait même personne en particulier -sauf un Italien qui faisait exception, mais c'était une autre histoire. Pour en arriver à devenir l'ennemi juré de Kiku Honda, il fallait être sacrément offensant. Non, le problème qu'il avait avec l'Américain était tout autre.
Quiconque connaissait bien Kiku, ou même avait passé plus de 10 minutes assis à la même table que lui, savait que le Stryxist ne se laissait pas facilement approcher, et que gagner sa confiance était une épreuve. Le Japonais n'aimait pas que l'on soit trop proche de lui jusqu'à envahir son espace vital, et il n'aimait pas que l'on se mêle de ses affaires, et par dessus tout, il détestait le bruit. C'est là que le bas blesse avec Karkat. Car le Cervirald ne pouvait s'empêcher de hurler en permanence, pour tout et n'importe quoi, toujours aussi discret qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine lorsqu'il entrait dans une pièce. On ne pouvait simplement pas ignorer que Vantas venait de débarquer.
Le second soucis venant de lui était que l'Américain se mêlait toujours de tout, principalement de relations qui ne le regardaient pas. Quand quelqu'un en vient à vous dire que vous pourriez engager une relation polyamoureuse avec votre meilleur ami et son béguin, c'est que cette personne a peut-être quelque chose à compenser, ou vit par procuration, et vous feriez mieux de changer rapidement de compagnie. Mais Kiku se moquait bien de la vie sentimentale ou sexuelle de Vantas. Ce qui l'intéressait, et l'inquiétait davantage, était le fait qu'il avait proposé des cours à l'énergumène.
Bien que peu avenant et difficile à approcher, le Japonais aimait avant tout partager ce qu'il aimait, et cela passait, fort heureusement, par la connaissance, sujet sur lequel n'importe qui pourrait converser, puisque cette catégorie incluait littéralement 90% de ce qui existait sur notre bonne planète Terre. Cinéma, mathématiques, art, astronomie, Histoire, littérature, le Japonais se gavait de tout ça en permanence et pouvait se vanter -mais ne le faisait pas- de pouvoir tenir une conversation à lui tout seul sur ce genre de sujets. C'est pourquoi il en était venu à donner des cours à d'autres élèves, dont des premières années qui avaient fait un faux départ, des troisièmes années qui voulaient combler des lacunes, ou des cinquièmes années pris de crises de panique face aux BUSEs qui approchaient, persuadés d'être soudainement devenus illettrés et de ne plus rien savoir. Avec des méthodes bien à lui, passant souvent par des moyens mnémotechniques étranges et des conversations orientées, Kiku parvenait à faire réviser tout ce petit monde et à imprimer toutes les dates, formules, gestes dans leur cerveau.
C'était donc malgré lui, par simple habitude, qu'il avait proposé à Karkat de l'aider dans les difficultés qu'il rencontrait pour ses études. Et sans pouvoir se l'avouer, il avait peur. Pas de Karkat précisément, mais plutôt de son caractère très inflammable, qui partait au quart de tour, se vexait pour un rien, bref, manquait cruellement de patience. En voyant comment il se comportait au quotidien, il se demandait avec un frisson comment le Cervirald affronterait un exercice d'Arithmancie qui lui résistait... s'il faisait de l'Arithmancie, car le Japonais n'avait aucune idée de la liste exacte des matières qu'il suivait. Il se rendait donc à la bibliothèque avec son sac rempli de manuels des différentes matières principales, espérant ne pas avoir fait d'impasse, mais aussi rempli des différentes craintes qu'il avait.
Lui aimait travailler à la bibliothèque, car c'était l'endroit le plus calme qui soit dans cette école. Les livres avaient une odeur vieillie malgré les étagères parfaitement dépoussiérées, et surtout, personne ne venait perturber le merveilleux silence de ce lieu sacré. Bien mal lui en avait pris de donner rendez-vous à Karkat là-bas ! Il allait lâcher dans cet endroit de paix infinie une bombe à retardement qui pouvait se mettre à hurler à n'importe quel moment. C'était risqué, et il allait sûrement être exclu à vie de cet endroit qu'il adorait. Il se forçait pourtant à positiver. Il pouvait contrôler cette séance. Il avait toujours été du genre patient, même face aux élèves les plus difficiles. Et Karkat ne ferait pas exception... du moins l'espérait-il.
Une fois arrivé à destination, il entreprit d'empiler ses manuels sur la table en tours parfaitement ordonnées. Il avait délibérément choisi un coin dans l'ombre, coincé entre la réserve et la section « Histoire de la révolte des gobelins », une partie de la bibliothèque où les élèves s'aventuraient rarement vu l'ennui que provoquaient les sujets des livres environnants, et l'angoisse que rencontrait la sombre porte de fer de la réserve. Ils seraient ainsi à l'écart, car même s'il avait confiance en ses capacités, mieux valait ne pas tenter le Diable...
(c) Gabitch
Karkat Vantas
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Sujet: Re: [29 septembre 2018] A study in Armagedon [Ft. Karkat Vantas] Lun 1 Oct 2018 - 0:44
A study in Armagedon
ft. Kiku Honda « Well I would, run my big mean mouth and make a mess. »
Tu n’avais absolument pas envie d’être là.
C’était un samedi matin, ce qui expliquait amplement ta mauvaise humeur, car être levé à neuf heures un samedi matin devrait clairement être considéré par la loi comme un crime contre l’humanité. Bien que cet horaire abominable justifiait ta haine envers la vie, tu décidas tout de même d’allonger ton monologue interne, pour le plaisir des lecteurs derrière le quatrième mur comme pour perdre du temps de révision. Car réviser était la deuxième raison pour laquelle tu voulais commettre un meurtre envers toi-même. God fucking dammit, tu avais accepté ! Le japonais t’avait proposé de réviser, et tu avais juste… Accepté ! Une voix dans ta tête te murmurait que tu avais dit oui pour la simple et bonne raison que tu étais une belle brêle scolaire, et la voix avait raison : tu avais en effet donné ton accord dans le but d’améliorer un minimum tes capacités à retenir des informations toutes plus inutiles les unes que les autres. Et bien que cela allait s’avérer utile dans ton futur proche, composé de devoirs et d’examens, tu ne pouvais pas t’empêcher de penser que t’étais fait ton propre croche-pied. Si tu devais utiliser une de tes nombreuses métaphores colorées pour décrire ta situation, tu dirais que tu t’étais toi-même enfoncé la tête dans le cul. Tout ce qui t’attendais dans cette bibliothèque avait une douce saveur de « merde » et de « fait chier », saupoudrés d’un peu d’hémorroïdes intellectuels. Tu ne pensais pas que tu inventerais un jour le concept d’une hémorroïde intellectuel, mais apparemment, tu ne cessais d’être surpris par ton esprit créatif.
Tu avais ton sac sur ton épaule, et tu étais prêt à te faire enculer sans lubrifiant par chacun des bouquins qu’il contenait… Toujours métaphoriquement, bien entendu. Tu aimais la littérature, mais te n’en étais pas à ce point-là. Surtout que les ouvrages que tu avais amenés n’avaient rien de tes romans préférés : livres d’histoire, de divination, de… Botanique. Holy fucking god, le mot même te faisait grimacer. Ton cerveau t’envoyait automatiquement un arrière-goût imaginaire de vomi dans la voie buccale, et ton ventre se tordait de douleur à la simple idée de devoir étudier une plante. Et pourtant, c’était justement le but. Tu savais déjà que tu allais rejoindre Kiku Honda et directement lui demander conseil sur ta matière némésis, pour la simple et bonne raison que tu avais une année à valider. Tu détestais l’humanité et son système scolaire un peu plus à chacune de tes pensées : le concept de te torturer psychologiquement avec des informations qui ne te seraient jamais nécessaires pour pouvoir avoir un travail qui n’aurait rien à voir, et donc de l’argent pour te nourrir, te passais au-dessus de la tête, ou plutôt t’arrivait en pleine gueule, te faisant bien souffrir au passage. Encore une foutue métaphore, tiens. Tu semblais bien les aimer aujourd’hui. Surement car elles te faisaient perdre beaucoup trop de temps de par leur longueur, et surement aussi car tu passais beaucoup trop de temps avec ton petit ami.
Prenant ton courage et tes couilles à deux mains (encore une fois : il s’agissait d’une image), tu posas ta main sur la poignée de la bibliothèque, et la fit pivoter pour l’ouvrir. Tu entras dans l’endroit, admirant un peu. La bibliothèque était un endroit que tu appréciais, malgré tout. Tu passais beaucoup de temps dans la section des romans quand tu avais des problèmes personnels, pour t’échapper du monde réel comme un lâche. Tu y allais cependant de moins en moins, et tu ne savais pas si tu devais en être heureux ou non : cela voulait surement dire que tu allais mieux qu’il y a quelques années, quand tu enchaînais les crush non réciproques comme si il s’agissait d’une collection. Mais te perdre dans un bon roman, dans le calme de cet endroit, te manquait un peu. Il y avait dans l’air une odeur de papier mais aussi de sucre, à cause des snacks que dévoraient régulièrement les élèves pendant leur lecture.
Tu trouvas Kiku Honda assis à une table que tu n’avais jamais remarqué, surement car positionnées entre les rayons littéraires les moins fréquenté de tout l’endroit. En passant, tu vis quelques titres de manuels du coin de l’œil : « Révolution gobline, le blocus des échanges maritimes sorciers provoqué par les implications politiques », « Etude gobline des runes historiques », « La résistance socialiste gobline », etc etc. Personne n’avait envie de se plonger dans ces ouvrages, personne. Même l’élève le plus sadique de l’école n’aurait pas donné un de ces livres à lire en tant que gage. Même les professeurs frissonnaient devant les premières de couvertures, tu en étais persuadé.
Tu détachas ton regard des étagères pour rejoindre ton enseignant temporaire, te glissant dans la chaise en face de lui. Tu retiras ton sac tout en discutant, chuchotant du mieux que tu pouvais. Tu te savais bruyant, mais tu avais un minimum de respect pour les autres occupant du lieu. Tu détestais quand des petits abrutis parlait trop fort et te sortais de l’ambiance d’une histoire, et tu n’avais aucunement l’intention d’infliger ta voix… Spéciale à qui que ce soit qui vivait une aventure tracée à l’encre sur des pages.
-Salut. Je suis en retard, je sais, mais franchement. A cette heure, c’est limite si on a pas envie de l’être.
Tu sortis tes livres, mais te rendis vite compte qu’ils seraient inutile. L’asiatique était venu préparé. Cela ne t’étonnait pas vraiment. Tu aurais dû t’y attendre, venant d’un coincé du cul comme lui. Tu le remerciais mentalement.
-Je vais aller droit au but, tu chuchotais à nouveau. Je suis une merde en botanique, et j’ai autant de désintérêt concernant la matière que de couilles à battre. C’est-à-dire beaucoup.
(c) Gabitch
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Sujet: Re: [29 septembre 2018] A study in Armagedon [Ft. Karkat Vantas] Jeu 22 Nov 2018 - 21:40
A study in Armagedon
ft. Karkat Vantas « I'm with you, 'til the end of the... notebook »
Pour dire la vérité, le Stryxist s'était résigné à avoir un retardataire sur les bras. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle il avait convié son camarade à venir aussi tôt un samedi. La seconde étant que d'expérience, il avait appris que travailler tôt aidait à la concentration, davantage que si on se mettait à travailler à 20 heures le soir après avoir batifolé toute la journée - « batifoler » signifiant ici « se goinfrer de friandises en regardant les derniers épisodes de sa série préférée et discuter conspirations avec ses collègues du club de Paranormal sur Hooter » ; mais le Cervirald qu'il attendait s'adonnait sans doute à d'autres activités le week-end, comme se rouler dans les feuilles de la cour en criant qu'il haïssait la vie et faire des câlin grognon à son petit ami. Mais la pensée du Japonais commençait à s'égarer quelque peu. Il se fichait bien de savoir à quel passe-temps obscur s'adonnait son camarade. Seul le cours à venir méritait toute son attention.
L'attente ne fut finalement pas aussi longue qu'il s'y était attendu, puisque Karkat se glissa bientôt dans la place en face de lui. Kiku, qui s'était absorbé dans l'introduction d'un livre d'Histoire de la Magie pris dans les étagères avoisinantes -il trouvait la période 16e siècle des échanges maritimes de la révolution gobeline honnêtement fascinante-, délaissa sa lecture pour s'intéresser à son élève qui... contre toute attente, conserva un ton discret et respectueux envers les occupants de ce lieu sacré.
« Salut. Je suis en retard, je sais, mais franchement. À cette heure, c'est limite si on a pas envie de l'être. »
Bien qu'il fut surpris et désirait lui faire part de sa gratitude pour ce calme inhabituel, il se fit la réflexion que ce serait peut-être mettre le feu aux poudres, puisqu'il insinuerait ainsi le manque de tenue ordinaire du Cervirald. Cela risquait d'avoir l'effet inverse de celui désiré, en l'occurrence un rire léger et un « Pas de problème » jovial. Non, il risquait plutôt de provoquer une belle crise de colère, avec des dents serrés et un fulgurant « Va te faire foutre » de la part de Karkat. Alors il préféra ravaler sa réflexion, malgré les louanges qu'elle aurait apportées, et il répondit avec le plus de sobriété possible.
« Bonjour à toi -car oui, tant qu'à avoir le rôle de professeur, autant être poli- Ce n'est pas grave. Je peux comprendre que ce soit difficile pour les étudiants de se lever aussi tôt un week-end -ce qui ne l'empêche pas de lui demander de le faire pour le bien de leur leçon- Mais sache que plus vite nous auront terminé, plus vite tu pourras profiter de ton samedi. »
Il désirait réellement que la leçon ne s'éternise pas, car lui aussi avait nombre d'endroits où se rendre, et ses propres devoirs à terminer. Peut-être pourrait-il profiter des exercices de Karkat pour avancer dans son propre travail, mais mieux valait garder un œil sur celui de l'Américain. Ce qu'il commençait déjà à faire en lui offrant toute son attention, mettant de côté sa lecture plus que captivante pour l'écouter. L'élève allait sûrement lui annoncer dans quelles matières il péchait, et ainsi, ils pourraient commencer la séance.
« Je vais aller droit au but. Je suis une merde en botanique, et j'ai autant de désintérêt concernant la matière que de couilles à battre. C'est à dire beaucoup.»
Face au langage fleuri et empli de délicatesse de son camarade, le Japonais aurait aimé dire qu'il était choqué, mais c'était loin d'être le cas. Il avait été habitué à la vulgarité de Karkat, comme tout ceux qui s'approchaient à moins de dix mètres de lui et avaient le malheur de prêter oreille à ce qu'il racontait. Désormais, Kiku était juste indifférent face à son langage ordurier. Déçu, mais pas surpris. Ce qui l'ébranla un peu plus, en revanche, était le sujet problématique qui souhaitait aborder le Cervirald : la botanique. Ce simple mot réveilla chez le Stryxist des démons enfouis qu'il aurait bien aimé garder enterrés dans un trou tout au fond de son esprit, avec nombre de coups de pelles en prime, comme s'il s'était agit de zombies particulièrement coriaces.
À tort, on pouvait imaginer que Kiku n'aimait pas la botanique, ce qui était une absurdité. Tout ce qui touchait de près ou de loin à la connaissance, en particulier à la connaissance scientifique, avait toute son attention et sa passion démesurée, et la matière florale ne faisait pas exception. Il mentirait s'il affirmait ne jamais avoir été intéressé par le sujet en question. Ce serait même le mensonge le plus bidon que la planète Terre, voire même tout l'univers ait jamais porté. Des salades. Et Dieu, Bouddha ou peu importe qui se trouvait là-haut -les aliens, peut-être-, savait que Kiku ne mentait jamais. Mais il préférait cacher soigneusement cette période qu'il avait eue dans son enfance, et qui avait consisté à retenir toutes les espèces de plantes, fleurs, arbres, mauvaises herbes et champignons qu'il pouvait découvrir dans les livres -mots latins compris. Le problème n'était pas tant qu'en plus de le faire passer pour un fayot, c'était ce que l'on appelait du savoir inutile, difficile à ressortir pendant les conversations de tous les jours avec ses amis - « D'ailleurs, saviez-vous que les sépales d'un membulonia noire des Alpes contenait une sève régénératrice étonnamment efficace contre l'acné ? ». Non, le problème était plutôt qu'il avait partagé cette obsession avec sa mère et que lui s'était lassé. Pas elle.
Suzuran avait toujours été un peu dépassée par l'enthousiasme débordant de son fils pour la technologie et la science, mais cela ne l'empêchait pas de l'encourager dans cette voie, toujours fière des prouesses réalisées par son petit génie en herbe. Elle avait cependant cherché un terrain qui aurait pu les rapprocher, et qui figurant encore dans son domaine d'expertise. Son fils ayant refusé la danse à cause de l'influence de son père et du temps qu'une pratique trop intensive risquait de lui voler, elle s'était finalement décidée avec la botanique. Elle avait été ravie par la réception de son fils qui y voyait là une nouvelle manière de découvrir les secrets enfouis de l'univers. Mais le simple désir de connaissance avait vite été noyé sous la seule idée qu'en s'occupant des plantes dans le jardin Honda, il créait aussi la vie. Cette simple pensée l'avait rendu dingue, même s'il prenait soin de le cacher. Il participait à l'expansion de leur monde et d'espèces dont l'anatomie et la reproduction était encore entourées de mystères.
Mais les mois avaient passé et il avait compris qu'il passait peut-être un peu trop de temps avec sa mère à s'occuper des fleurs du jardin, au point de laisser de côté ses études et des découvertes bien plus importantes et potentiellement révolutionnaires. Il avait alors réalisé qu'il était en train de stagner dangereusement, et qu'il devait se dépêcher de passer à un autre sujet d'apprentissage. Ainsi avait été délaissés les râteaux, graines et l'engrais pour la chimie, au regret de sa mère, et secrètement, à son propre regret aussi.
Le Japonais fixa un instant son acolyte, forçant ses traits à conserver leur rigidité habituelle, même si un énorme dilemme le submergeait : accepter d'aider, ou prendre ses jambes à son cou ? Les cours de botanique étaient déjà une torture pour lui car il se forçait à ne pas aller trop vite lors des expériences et à ne pas lire l'intégralité de son manuel en deux heures de leçon pour ensuite tester différentes hypothèses sur les échantillons. Devoir partager son savoir phytologique avec quelqu'un qui détestait cette matière et n'était visiblement pas dans de bonnes dispositions pour apprendre allait être une épreuve. Mais il ne pouvait pas rebrousser chemin maintenant. Déjà, son cerveau passait en revue les cours du trimestre pour pour savoir où le Cervirald s'était arrêté dans ses cours, et il saisissait l'épais livre de botanique pour trouver la page correspondante.
« Hum... La synthèse chez les espèces d'anóitus ónomus, c'est bien ça ? »
Chapitre difficile s'il en est... Enfin, surtout difficile pour ceux qui n'avaient pas assimilé le principe de synthèse magique au cours des saisons et de croisement inter-espèces. Les informations s'imbriquaient déjà dans sa tête, et il se fit violence pour contrôler son débit de parole, histoire de ne pas rendre Karkat plus confus qu'il ne l'était déjà.
« Ce qu'il est avant tout important de savoir avant d'amorcer cette leçon, c'est la nature spéciale de cette plante. C'est un croisement entre une espèce magique et une espèce moldue. Cela créé des variations inattendues dans son développement et dans la manière dont elle va absorber les nutriments environnants pour permettre sa croissance, sans compter toutes les ramifications de l'espèce qui réagissent différemment à leur environnement. »
Il s'arrêta, se rendant compte qu'il avait déjà dû perdre son interlocuteur. Peut-être aurait-il dû commencer par lui demander quel était exactement quel le problème avec la botanique, histoire de savoir où le niveau de l'Américain se situait ? Il ouvrit plusieurs fois la bouche sans rien dire comme un poisson hors de l'eau, cherchant ses mots en faisant totalement marche arrière.
« A-avant cela, quel est exactement l'endroit où tu as du mal ? Tu as déjà dû étudier la synthèse des espèces magiques l'année dernière, n'est-ce pas ? »
Tout ce qu'il espérait, c'est que contrairement à un panda enrobé et fan de kung-fu, Karkat n'allait pas lui révéler que ses connaissances avoisinaient le « niveau 0 ».
(c) Gabitch
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Sujet: Re: [29 septembre 2018] A study in Armagedon [Ft. Karkat Vantas] Ven 30 Nov 2018 - 20:12
A study in Armagedon
ft. Kiku Honda « Well I would, run my big mean mouth and make a mess. »
-Hum... La synthèse chez les espèces d'anóitus ónomus, c'est bien ça ?
Tu ne savais même pas pourquoi tu tentais alors d'ouvrir ta bouche pour répondre que, "oui, en effet, cela faisait parti de tes lacunes scolaires en botanique", car c'était complètement inutile. Le japonais en face de toi était déjà complètement parti... Ce qui te rassuras légèrement. Il avait l'air de savoir de quoi il parlait, et tant mieux: car quitte à passer quelques heures de si bon matin dans la bibliothèque (ce qui en soit n'était pas une si mauvaise chose. Ce qui était mauvais était le manque de roman d'amour dans tes mains, là, maintenant), autant que ce soit pour apprendre quelque chose d'utile, et qui pouvait te servir dans l'obtention de bonnes notes.
-Ce qu'il est avant tout important de savoir avant d'amorcer cette leçon, c'est la nature spéciale de cette plante. C'est un croisement entre une espèce magique et une espèce moldue. Cela créé des variations inattendues dans son développement et dans la manière dont elle va absorber les nutriments environnants pour permettre sa croissance, sans compter toutes les ramifications de l'espèce qui réagissent différemment à leur environnement. Il prit un moment pour respirer, te regardant par la suite. Il semblait presque embarrassé, ce que tu trouvais un peu mignon, tout de même. A-avant cela, quel est exactement l'endroit où tu as du mal ? Tu as déjà dû étudier la synthèse des espèces magiques l'année dernière, n'est-ce pas ?
Tu ne te souvenais pas vraiment de ce que tu avais appris l'année dernière, en botanique. Ou plutôt... Tu te souvenais exactement de ce que tu avais appris l'année dernière en botanique. Tu avais appris à sortir ton téléphone portable sans te faire chopper, tu avais appris à passer le temps en regardant les insectes qui se baladaient dans les serres (ces petites bêtes te passionnaient. Tu ne pouvais pas comprendre comment qui que ce soit pouvait les tuer... Et pourtant, parfois, tu te demandais ce que cela ferait d'en manger une, comme ça, pour voir. Mais tu plaçais souvent cette idée farfelue dans le recoin de ton esprit, perturbé par tes propres pensées traitres et surprenantes), et tu avais aussi appris à te foutre de la gueule de tes camarades les plus grands quand ils se prenaient des plantes tombantes venant du plafond, pour bien montrer que, pour une fois, c'était TOI qui était en position de puissance et de supériorité.
Mais ce que tu avais appris sur la botanique se limitait aux bases strictes et nécessaires à l'obtention d'une note de 40/100 minimum à chaque contrôle. Tu avais aussi appris que c'était la matière que tu aimais le moins, mais cette connaissance là ne datait pas de l'année dernière, mais de bien plus longtemps. Et tu ne savais pas vraiment comment annoncer à ton professeur de fortune qu'il allait avoir beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail. Le mieux était surement de lui montrer que tu étais prêt à bosser, car, surprise surprise, en cas de situation périlleuse -c'est à dire, la tienne actuellement-, tu savais te concentrer, et éviter de te foutre dans la merde plus que tu ne l'étais déjà. Il était hors de question que tu redoubles ton année uniquement à cause des quelques feuilles de salade magique. Tu n'étais qu'impatience quand il s'agissait d'enfin entrer au cursus universitaire de littérature.
-Je savais qu'il s'agissait d'un croisement idiot entre une plante moldu, et une plante sorcière. Ce que je me demande, c'est comment ce croisement est arrivé, par exemple. Je m’intéresse plus au "comment" qu'à l'utilité de cette merde, car honnêtement, entre nous, je n'ai pas l'intention d'avoir un jardin plus tard, ou même un chaudron. Juste moi, et mon ordinateur, comme deux bon vieux potes... Sauf si j'en change, bien sur. Tu commençais à dérailler du sujet principal, et tu te repris donc. Est-ce que la plante a été créée en laboratoire, ou bien c'est un phénomène magique qui a autorisé une telle reproduction chlorophylle batarde ? Meilleure question encore : comment est-ce que ça se reproduit, une plante ? Même ça, je n'en ai aucune foutre idée, et ce n'est pas comme si il me venait à l'idée, dans mes soirées solitaires, de marquer "porn de fleur" dans ma putain de barre google non plus.
(c) Gabitch
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Sujet: Re: [29 septembre 2018] A study in Armagedon [Ft. Karkat Vantas] Jeu 6 Déc 2018 - 20:03
A study in Armagedon
ft. Karkat Vantas « I'm with you, 'til the end of the... notebook »
« Je savais qu'il s'agissait d'un croisement idiot entre une plante moldu, et une plante sorcière. »
La surprise du Japonais accompagna la réponse de l’étudiant qui lui faisait face. Au moins, Karkat n’avait pas zéro connaissance, ce qui en soit, était déjà une excellente nouvelle. Ils n’auraient pas à partir du chapitre 1 du livre de première année pour refaire en quelques heures le programme des six ans qu’ils venaient déjà de traverser -en quelques heures, voir en quelques jours, car Kiku était malgré lui un professeur assez tenace, qui une fois lancé sur un challenge, ne faisait pas marche arrière avant d’avoir inculqué tout ce qu’il savait à la petite tête blonde qui lui servait d’élève ; s’il fallait qu’il passe le week-end à enseigner au Cervirald les propriétés des plantes magiques jusqu’à ce qu’il puisse les réciter dans son sommeil, il le ferait. Mais cette dernière idée semblait ne pas être la meilleure qu’il ait eue, puisque l’autre n’avait pas terminé, et Kiku resta silencieux pendant sa longue tirade.
« Ce que je me demande, c'est comment ce croisement est arrivé, par exemple. Je m’intéresse plus au "comment" qu'à l'utilité de cette merde, car honnêtement, entre nous, je n'ai pas l'intention d'avoir un jardin plus tard, ou même un chaudron. Juste moi, et mon ordinateur, comme deux bons vieux potes... Sauf si j'en change, bien sûr. »
Le fait qu’il se perde légèrement dans ses explications fit hausser un sourcil au Stryxist, pour lui signifier qu’il s’éloignait du sujet qui les intéressait. De plus, il voulait en entendre davantage sur les questionnements de son élève, car ils étaient clairement sur la bonne voie.
« Est-ce que la plante a été créée en laboratoire, ou bien c'est un phénomène magique qui a autorisé une telle reproduction chlorophylle batârde ? Meilleure question encore : comment est-ce que ça se reproduit, une plante ? Même ça, je n'en ai aucune foutre idée, et ce n'est pas comme s’il me venait à l'idée, dans mes soirées solitaires, de marquer "porn de fleur" dans ma putain de barre Google non plus. »
… Fascinant. Contrairement à ce que le Japonais pensait, et contrairement à ce que Karkat avait affirmé, ce dernier n’avait pas « autant de désintérêt concernant la matière que de couilles à battre », loin de là. Il était curieux. Lui qui prétendait détester la botanique montrait pourtant pour cette matière un intérêt visible. N’importe qui d’autre aurait simplement laissé Kiku l’abreuver de phrases barbantes à retenir par cœur, pour en finir rapidement et réussir à avoir la moyenne à son prochain contrôle. Mais le Cervirald posait des questions, et ça, c’était ce qui faisait le bonheur de la plupart des professeurs.
De plus, cette conversation le confortait dans l’idée qu’il allait devoir adapter sa méthode d’enseignement. Karkat n’était sûrement pas du genre à se plonger dans un bon livre de botanique pour en tirer toutes les informations passionnantes comme on boit du lait. Non, Karkat devait parler. Cela aurait dû être évident pour Kiku, au vu du caractère de l’Américain. Pour retenir son cours, et pour que cela éveille un tant soit peu son intérêt, il fallait qu’ils en discutent avec naturel, comme une conversation de tous les jours, et que le Japonais utilise des exemples concrets pour qu’ainsi, le jour de son examen, Karkat puisse se remémorer ces mêmes exemples et retracer le chemin menant à ses connaissances botaniques.
« … Ce sont toutes d’excellentes questions, que tu soulèves là. »
Il était sincère, bien entendu, mais encourager l’élève par des compliments et en montrant que sa curiosité n’était pas inutile avait souvent fait ses preuves, alors il ne s’en privait pas.
« De plus, le « pourquoi du comment » est une des choses qu’il te sera demandé à ton examen. Très rapidement, puisque cela concerne tes cours de l’année dernière, mais les professeurs aiment faire des rappels. »
Surtout pour vérifier que l’élève n’avait pas glandé pendant les vacances d’été, ce qui, chez environ 97,538% des adolescents, était le cas.
« Pour résumer, les croisements inter-espèces, que ce soit entre plantes magiques, moldues, ou les deux, se fait généralement entre deux espèces proches, qui ont les mêmes caractéristiques. Si tu observes une structure semblable entre deux plantes qui n’ont pourtant pas le même nom, c’est que le croisement est possible. Imagine cela comme… pour les animaux. Un lion peut s’accoupler sans problème avec un tigre, mais certainement pas avec un loup. »
Il espérait sincèrement que cette image n’allait pas faire grimacer son camarade, à l’idée que le roi de la savane puisse s’envoyer en l’air avec le roi de la jungle.
« Mais comme tu l’as très justement soulevé, un phénomène magique peut aussi être à l’origine de ce croisement. Cela dépend simplement des espèces. Il suffit qu’il y ait une plante magique dans le lot, et c’est possible. Ensuite, si tu mets une espèce de plante magique assez rare parmi de nombreuses occurrences de plantes moldues, la première va s’imprégner de son environnement et absorber les caractéristiques des plantes qui l’entourent, et créer une nouvelle espèce… mutante. »
C’était le mot le plus clair qui lui venait pour décrire ce phénomène.
« Cependant, le contraire est beaucoup plus rare, car les plantes moldues ont tendance à rejeter le pollen ou la matière organique étrangère, ou trop différente. »
Plus il parlait, plus il se sentait à l’aise avec le sujet. Il espérait que ses explications étaient assez claires pour le Cervirald, continuant sur sa lancée pour répondre à sa deuxième question.
« Si tu désires savoir comment se reproduisent les plantes, c’est très simple : soit elles créent un clone, parfois légèrement différent en cas de mutation, soit elles sont aidées par des médiateurs, comme les insectes. Pense aux abeilles, qui transportent le pollen d’une fleur à l’autre, ou le répandent pour en faire pousser de nouvelles » -juste au cas où, il préféra vérifier qu’il ne l’avait pas trop perdu- « Est-ce que cela te semble cohérent ? »
Histoire de ne pas le prendre pour un imbécile en lui demandant s’il avait compris, comme on le ferait face à un ado légèrement attardé et je-m’en-foutiste.
(c) Gabitch
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Karkat Vantas
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Sujet: Re: [29 septembre 2018] A study in Armagedon [Ft. Karkat Vantas] Ven 28 Déc 2018 - 18:54
A study in Armagedon
ft. Kiku Honda « Well I would, run my big mean mouth and make a mess. »
-[color=#996633]Tout ce vocabulaire te paraissais bien plus familier, comme issu d'une oeuvre de science fiction, ce qui semblait justement être la partie "science" de ce terme littéraire. Des mutations, des clones autorisant la reproduction, parfois différente en cas de mutation génétique. On ne t'avait jamais expliqué cela ainsi. On t'avait juste dit que telle plante était un croisement moldu et magique, et ce que ce croisement entraînait : souvent l'utilisation comme ingrédient spécifique dans une potion. On te parlait aussi du lieu où trouver la plante, de son espèce, de sa famille, et tu te foutais de ces informations spécifiques. Tu n'osais même pas penser à la pratique. La pratique était souvent une sorte de cours de jardinage, remplie de terreau, de plantes magiques en tout genre, et de danger parfois mortel en fonction de la plante. Quant à être coincé à un cours beaucoup trop chiant, autant y survivre, n'est-ce pas ? Eh bien non : la botanique était comme un cours de sortilège, mais sans le badass et le fun. C'était magique, oui. C'était dangereux, oui. Mais est-ce qu'il y avait possibilité d'impressionner les autres avec ses capacités ? Non. Personne n'allait jamais voir qui que ce soit en disant "Woah, c'était vraiment incroyable, la manière dont tu as arrachés ce pissenlit magique de mes couilles !". Personne ne disait ça car c'était abruti et attardé.
Tu te voyais pourtant bien dans un laboratoire, à prendre les parcelles d'ADN nécessaire à une mutation génétique pour les étudier. Tu te voyais bien provoquer la création de clone, leur infliger cette mutation, dans le but de créer quelque chose de nouveau, même si raté. Tu avais toujours eu une petite passion pour le sujet des mutants : tu détestais les X-men d'avoir pris une telle appellation sans même pousser leur histoire plus loin sur le sujet, partant dans la banale branche des super héros. Tu étais plus concentré sur tout ce qui s'apparentait aux mutations négative, celles qui apportaient la merde et la maladie, mais jamais de "point bonus" comme Spiderman ou Deadpool pouvaient avoir. (Spiderman avait-il vraiment le moindre point négatif quant à sa mutation ? Tu n'y connaissais rien, mais tu en doutais vraiment). Tu avais commencé à t’intéresser au sujet en tapant ton propre nom de famille sur internet, et en tombant évidemment sur des documentations parlant de traitement de cancer. Cette mutation particulière semblait étrangement entourée ta vie, autant dans ton zodiac que dans ton prénom (ton père avait avoué trouver ça drôle de nommer ses enfants Kankri et Karkat pour compléter le nom de famille, et avait encore plus ris quand vous étiez tous deux nés sous le signe du cancer. Dans un coin de ta tête, tu étais presque persuadé qu'il avait arrangé son coup.)
Tu avais poussé le bouchon encore plus loin à l'époque, et tu te souvenais l'avoir fait dans l'objectif d'adresser un gros "FUCK YOU" à ton père : en y réfléchissant bien, tu avais clairement complété son petit jeu, mais tu n'avais réalisé ceci que plus tard. Tu t'étais nommé carcinoGeneticist sur internet, en référence à ton signe, à ton nom, mais avait protesté avec le Geneticist, dans l'espoir de te dire qu'une mutation, un jour, ans la vrai vie, et non dans un film minable, pourrait apporter quelque chose de bien.
Tu apprenais aujourd'hui que c'étaient les mutations qui donnaient vie à de nouveaux types de plantes. Et comme tu ne t'étais jamais penché sur le sujet des végétaux, tu n'avais jamais réussi à voir le moindre point intéressant dans tes cours de botanique. Cette information, cela dit, te motivait et changeait la donne. Tu t'empressas de noter le tout sur une feuille sortie rapidement de ton sac, les sourcils froncés par ta concentration. Tout en faisant ceci, tu maudissais les professeurs qui ne s'étaient jamais concentré sur ce sujet spécifique : pourtant, la création de nouvelles espèces était bien plus intéressante que l'histoire de la découverte d'espèce déjà existantes.
-Holy shit. Ca me semble cohérent pour la première fois dans ma putain de vie. Ces connards n'ont jamais parlé en détail de ceci, même l'année dernière ! Tu montais le volume de ta voix, petit à petit, sans réaliser. Et je suppose que sorciers et moldus font pareil, non ? Ils prennent des gènes spécifique de chaque plante, des gènes qui les arrange, et ils emboîtent le tout différemment pour provoquer une différence mutante ? Comment est prise la magie en compte, là dedans ? Y'a t'il seulement un rôle pour la magie dans toutes ces conneries de clonage ?! Fuck, pourquoi ce n'est pas de CA dont on parle en cours ?! Je n'en ai rien à foutre d'où trouver les pétunias magique de Tante Aglaé !! Elle sent mauvais, elle pue la merde, et elle oublie mon existence quand il faut me donner du fric à mon anniversaire ! Je m'en bats les couilles de la date d'apparition du pissenlit sorcier canadien ! Il est là, et c'est tout ce qui compte, et c'est déjà beaucoup trop inutile à retenir !! Pourquoi le programme ne parle t'il pas des modifications en laboratoire ? C'est cette merde, le futur ! L'important ! Pas le reste !
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Sujet: Re: [29 septembre 2018] A study in Armagedon [Ft. Karkat Vantas] Mar 29 Jan 2019 - 20:08
A study in Armagedon
ft. Karkat Vantas « I'm with you, 'til the end of the... notebook »
Alors que le Japonais déblatère presque sans pause ses explications sur les croisements et les mutations -sans encore se rendre compte qu’il parle de nouveau beaucoup trop, trop emporté par ce sujet qui, malgré lui, lui tient réellement à cœur-, il remarque que son élève a commencé à prendre des notes. Surprise s’il en était, car qui disait notes disait révisions. Et Kiku aurait été bien en peine d’imaginer Karkat, quelques jours avant ses examens, ouvrir le cahier gribouillé à la vitesse de course instaurée par les professeurs, pour relire tout ça et tenter de graver le tout dans son petit crane. Si l’on lui avait demandé de visualiser quel comportement l’Américain adoptait à la veille de ses partiels, ce n’est pas vraiment ce qu’il aurait eu en tête, privilégiant le tableau d’une chambre en désordre, plongée dans le noir où reposeraient les cahiers de connaissances, abandonnés dans un coin, et l’adolescent emmitouflé dans trois couvertures, un bol de céréales sur les genoux et un roman à l’eau de rose dans les mains, face à une télévision au son faible nécessaire à un bruit de fond. Il ne le voyait absolument pas potasser ses manuels comme un forcené pour être sûr d’avoir la meilleure note possible à son contrôle. Tout au plus, peut-être relisait-il rapidement la chose, mais son intérêt devait être aussi grand que celui qu’il aurait eu pour un épisode de « La petite maison dans la prairie », soit très limité, avec des insultes en prime pour la débilité des personnages.
Il était pourtant détrompé par ce qu’il avait sous les yeux. Si Karkat notait, c’est qu’il comptait revenir dessus, et non qu’il ne faisait confiance qu’à sa seule mémoire pour se rappeler chaque détail soulevé lors de ce cours. Peut-être avait-il une excellente mémoire, le Strixyst n’en savait rien et n’était pour le moment pas en mesure de la tester, mais cela le conforta dans l’idée qu’après tout, peut-être le Cervirald était-il un travailleur passionné, si l’on parvenait simplement à titiller sa curiosité. Son emportement pour la question semblait même démesuré, car une fois les explications du Japonais terminées, il se dépêcha de lui livrer sa pensée.
« Holy shit. Ça me semble cohérent pour la première fois dans ma putain de vie. Ces connards n’ont jamais parlé en détail de ceci, même l’année dernière ! »
Compliment très agréable pour son professeur, qui ressentait toujours une certaine fierté à parvenir à faire comprendre à ses élèves ce que les adultes avaient échoué à leur inculquer. Comme quoi, il n’y avait pas mieux que les principaux concernés pour s’instruire mutuellement. Bien qu’il ne les aurait pas désignés par ce terme fleuri, ayant un minimum de respect pour ces enseignants qui se levaient tôt le matin pour enseigner à des adolescents -qui n’en avait, dans la plupart des cas, rien à faire de ce qu’ils racontaient et ne vivaient que pour apprendre à lancer des sorts avec leurs baguette-, et enseignants qui devaient chaque soir corriger une montagne de devoirs jusqu’à en perdre le sommeil. Ils méritaient tous une médaille et un paquet de choco-grenouilles en prime pour parvenir à accomplir un tel exploit tout en gardant leur sang-froid en permanence -enfin… presque toujours. Il était content de l’engouement de l’adolescent, qui, sans qu’il s’en rende compte, se transformait petit à petit en emportement pur et simple, alors qu’il commençait à hausser le ton, sa voix grave et nasillarde résonant dans la salle presque vide. L’accueil de la bibliothèque, lui, n’était pas bien loin. Il essaya de tempérer son enthousiasme, mais le Cervirald continuait sur sa lancée.
« Et je suppose que sorciers et moldus font pareil, non ? Ils prennent des gènes spécifiques de chaque plante, des gènes qui les arrange, et ils emboîtent le tout différemment pour provoquer une différence mutante ? Comment est prise en compte la magie, là-dedans ? Y a-t-il seulement un rôle pour la magie dans toutes ces conneries de clonage ?
- Karkat- »
Il essayait d’en placer une, mais la voix de son camarade ne faisait qu’accélérer et escalader dans les aiguës. Il vit quelques regards désapprobateurs dirigés vers leur table, de la part des étudiants venus dans ce lieu saint pour réviser les mécanismes de la politique magique du Ouagadougou en paix. Il retint à grande peine une légère grimace désolée, n’arrivant pas à stopper le plus jeune dans sa course.
« Fuck, pourquoi ce n’est pas de ÇA dont on parle en cours ?! Je n’en ai rien à foutre d’où trouver les pétunais magiques de Tante Aglaé !! Elle sent mauvais, elle pue la merde, et elle oublie mon existence quand il faut me donner du fric à mon anniversaire ! Je m’en bats les couilles de la date d’apparition du pissenlit sorcier canadien ! Il est là, c’est tout ce qui compte, et c’est déjà beaucoup trop inutile à retenir !! Pourquoi le programme ne parle-t-il pas des modifications en laboratoire ? C’est cette merde, le futur ! L’important ! Pas le reste ! »
La fin de sa déclaration fut accueillie par un silence de mort, accompagné des regards tout aussi mortels des élèves environnants, et de celui de la bibliothécaire en personne, qui venait de pencher la tête dans l’encadrement de la porte menant à l’accueil, pour voir qui causait un tel raffut. Kiku n’avait jamais eu de problème avec elle, ayant toujours été un élève modèle et silencieux. La crainte de se faire éjecter de la bibliothèque revint à la charge aussi sec et il cessa de respirer pendant bien cinq secondes -et cinq secondes, c’est très long-, jusqu’à ce que le visage stricte et entouré de cheveux blancs de la conseillère disparaisse et que tous les poignards dardés par les yeux des élèves se soient dirigés autre part. Il finit par lâcher un très léger soupir de soulagement, avant de reporter son attention sur son camarade.
« Karkat… Je suis très heureux que le sujet te parle à ce point et que tu ais envie d’en savoir plus, c’était même mon objectif principal lorsque je t’ai proposé ce cours, mais… tu n’es pas obligé de crier. »
Il tente d’avoir un regard indulgent pour lui, sachant que le caractère bouillonnant de l’Américain ne lui permettait pas d’associer « passion » et « calme ». Il ne devait même pas connaître le sens du mot « modéré », d’ailleurs. Mais il ne cherchait en aucun cas à l’inhiber avec sa remarque, juste à éviter les problèmes avec leurs camarades.
« Mais je te le concède, il est frustrant de la part des professeurs de ne nous faire intéresser qu’à la théorie et aux caractéristiques géographiques, curatives ou destructives des plantes. C’est là que les travaux pratiques interviennent. Je sais que cela n’a pas l’air très ragoûtant au premier abord de plonger ses mains dans la terre ou d’appliquer des onguents, mais chacune des expériences que vous faites en cours est justement là pour montrer les différents impacts d’intervenants extérieurs sur une plante, comme ce que nous venons de voir avec l’influence des plantes moldues sur les plantes magique. Par exemple, exposer un Lys de Membelonia à un froid glacial le fait refermer ses pétales, ou produire une cacophonie près d’un bouton de Gernum Créséide le fait hérisser des pointes destinées à le protéger des prédateurs. Toutes les expériences ne sont pas passionnantes, bien sûr -sauf pour le Japonais lui-même, semblait-il-, mais si je ne m’abuse, je crois que les clonages seront justement abordés plus en détail cette année, si cela peut te rassurer. »
De quoi enthousiasmer Karkat, si les mutations étaient vraiment ce qui le branchait dans cette matière. Ils s’éloignaient un peu du sujet d’origine, et voilà que Kiku se retrouvait dans la peau d’un psychologue cherchant à comprendre la relation conflictuelle entre son patient et la matière phytologique – « quelle genre de rapport aviez-vous avec votre père étant enfant ? ». Mais à mesure que l’élève démontrait son intérêt, le Strixyst n’avait que l’envie grandissante de l’encourager à s’intéresser davantage, et il en venait même peut-être à l’apprécier un peu plus qu’il ne l’aurait cru possible au premier abord.
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Sujet: Re: [29 septembre 2018] A study in Armagedon [Ft. Karkat Vantas] Lun 11 Fév 2019 - 17:41
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-Karkat… Je suis très heureux que le sujet te parle à ce point et que tu ais envie d’en savoir plus, c’était même mon objectif principal lorsque je t’ai proposé ce cours, mais… tu n’es pas obligé de crier.
Le japonais parlait doucement, et en suivant le regard gêné qu'il lançait aux alentours, tu remarquas très rapidement que de nombreux élèves vous fixaient avec agacement. Tu avais du, en effet, parler à nouveau trop fort. Tu parlais toujours trop fort lorsque tu étais passionné par quelque chose, et comme beaucoup d'ami te le disais : "le problème avec toi, Karkat, c'est que tu es passionné par tout ce qui existe dans ce monde." Tu avais la fâcheuse tendance à prendre tout de manière hautement personnelle, et donc souvent hautement insultante, ou hautement généralissime, et hautement beaucoup d'autre adjectif. Toutes tes émotions étaient, en tout temps et en toutes heures, décuplées et exagérées.
Tu baissas légèrement la tête, en fronçant les sourcils. N'importe qui pouvait croire que tu maudissais le reste de la salle pour t'avoir regardé ainsi, mais la seule personne qui t'énervait vraiment ici était toi même. Tu détestais les gens faisant du bruit dans une librairie : quand tu étais toi même lecteur, tu avais besoin de concentration, d'un silence de mort, ET de boules quies, pour pouvoir véritablement apprécier l'histoire rédigée sur les pages entre tes doigts. Tu avais besoin de te mettre à la place du personnage, de ressentir ses émotions, d'être transporté dans son monde, sa réalité. Tu aurais DÉTESTÉ qu'un abruti te hurle des histoires de plantes dans les oreilles, ruinant alors une parfaite scène de bal romantique, ou un superbe rendez vous en tête à tête entre la princesse Maria et son charmant valet. Ton but était de t'imaginer être la demoiselle royale, dans sa magnifique robe : pas une pauvre merde étudiante coincée dans une école de merde, entre deux examens de potion et d'histoire de la magie.
Malheureusement, impossible de partir dès maintenant de le monde de la fiction et du romantisme : tu étais toujours bloqué à cette aide en botanique, et tu ne pu t'empêcher un gros soupir quand le japonais recommença une longue liste barbante de plusieurs plantes moldues et sorcières. Dire "je suis d'accord avec toi" aurait été tellement, tellement suffisant. Mais non, bien entendu : il fallait être le plus chiant possible. Heureusement, la conclusion retint bien mieux ton attention.
-...mais si je ne m’abuse, je crois que les clonages seront justement abordés plus en détail cette année, si cela peut te rassurer. T'indiqua le Strixyst, surement dans le but de te calmer.
-J'espère bien. Tu répondit, reprenant un niveau du chuchotement normal. Parce que je commence vraiment à m'emmerder en cours. Le seul point positif, c'est que je peux rendre visite à mon scarabée, dans les serres. Le reste n'est qu'un enfermement dans un endroit humide qui sent la bouse;
Tu pris ton crayon dans la main, et le tendit devant le japonais, le secouant un peu, comme pour appuyer tes propos sans repartir dans de grand mouvement agacé, dans un volume sonore trop élevé.
-Et d'ailleurs. Le sujet des insectes et de leurs rôles sur les plantes serait aussi putain de cool. J'adore les insectes. Ils sont tellement supérieurs. Tu as vu les abeilles et les fourmis ? Ces petits gars savent bosser et se rendre utiles en communauté. Et ils ont un gros impact sur ce foutu éco-système : pourquoi ne pas juste... Faire une année entière sur eux ? Ou remplace le cours de botanique par un cours d'insecte. Ce serait une belle amélioration, pour une fois.
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Sujet: Re: [29 septembre 2018] A study in Armagedon [Ft. Karkat Vantas] Jeu 14 Fév 2019 - 20:00
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Kiku avait bien remarqué que sa nouvelle remarque sur les différentes espèces botaniques avait ravivé l’ennui et l’aversion de son élève envers la matière qui ne délivrait pas assez de sujets intéressants à son goût. Sans doute la fatigue et la lassitude commençaient-elles à se faire sentir, et pourtant, ils avaient à peine commencé. Il était temps de se remettre au travail avant que le peu de curiosité qu’il était parvenu à éveiller ne s’évanouisse définitivement et que Karkat n’ait plus qu’une envie : sortir le plus vite possible de cet endroit pour aller voler leurs sucettes à des bébés ou entrer dans une bagarre verbale avec un internaute un peu trop mécontent d’un film.
« J'espère bien, répondit le Cervirald, d’un ton catégorique face à sa remarque pleine d’espoir. Parce que je commence vraiment à m'emmerder en cours. Le seul point positif, c'est que je peux rendre visite à mon scarabée, dans les serres. Le reste n'est qu'un enfermement dans un endroit humide qui sent la bouse. »
Le Japonais espérait qu’à l’avenir, son camarade tenterait de se montrer un peu plus attentif, et non de ne se rendre qu’à la serre pour taper la discute avec ses amis les insectes. Même si au final, l’ennui du Cervirald semblait fortement ancré en lui, et qu’une petite heure de tutorat ne suffirait sûrement pas à transformer la botanique en son sujet de prédilection. Dommage, car il en avait des choses à dire sur les petites bêtes qui peuplaient les jardins.
« Et d'ailleurs. Le sujet des insectes et de leurs rôles sur les plantes serait aussi putain de cool. J'adore les insectes. Ils sont tellement supérieurs. Tu as vu les abeilles et les fourmis ? Ces petits gars savent bosser et se rendre utiles en communauté. Et ils ont un gros impact sur ce foutu éco-système : pourquoi ne pas juste... Faire une année entière sur eux ? Ou remplace le cours de botanique par un cours d'insecte. Ce serait une belle amélioration, pour une fois.»
C’était définitif : Karkat ne devait pas devenir sorcier. Il devait devenir coléoptériste. Il ferait sans doute des merveilles. Mais le programme ne le pousserait certainement pas dans cette voie, sauf après spécialisation dans le domaine des insectes, et pas sûr que Karkat ait la patience d’aller jusque-là.
« Malheureusement, les professeurs ne peuvent juste s’en tenir au sujet des abeilles et des fourmis pour leur cours. Ils sont censés nous enseigner la botanique, pas l’étude du petit monde animal. -il retint un léger soupir – Et ce n’est pas le sujet qui nous intéresse aujourd’hui, bien que ton enthousiasme fasse plaisir à voir. »
Il se repencha sur le manuel ouvert sur la table, qui n’avait pas quitté la page qu’ils avaient ouverte en première. Au passage, son regard accrocha les aiguilles courant autour du cadran de sa montre : déjà dix heures ! Ils n’avaient fait que bavasser pendant une heure. Pas question que cette séance se termine en impasse et que Karkat s’en aille sans avoir rien appris. Kiku ne laissait pas penser que ses élèves étaient des cas désespérés au point que lui-même n’y pouvait rien, c’était hors de question ! Il en allait de son honneur.
« Nous avons encore beaucoup de choses à revoir pour que tu puisses te rendre à ton prochain cours de botanique sans être trop perdu. Peut-être même que nous pourrons t’inculquer quelques connaissances supplémentaires qui te permettront de participer en classe. »
Les professeurs appréciaient toujours ça, en particulier si cela venait d’un étudiant qui semblait d’ordinaire totalement désintéressé de la matière enseignée, ou qui avait des difficultés. C’était un signe de progrès, clairement encourageant.
« Si tu parviens à rester concentré jusqu’au bout, je te laisse y aller à midi. Mais si cela devient trop intenable pour toi, je te libérerai avant. »
Il espérait que Karkat aurait une attention suffisante pour tenir jusqu’au bout, car Kiku, sans encore parvenir à mettre de mots sur cette intention, voulait le voir s’améliorer et y arriver.
Il consacra la première heure à consolider les bases, ou boucher certains trous de connaissances -et Dieu savaient qu’il y en avait. Karkat n’était pas stupide, il était même plutôt perspicace, mais il ne semblait ne pas avoir assimilé une majorité des informations les plus simples et les plus importantes de la leçon, que l’on commençait déjà à aborder en 3ème année. Le Japonais devait donc combler ce vide de trois ans en soixante minutes, ce qui fut ardu mais pas impossible. Une grande partie du savoir inculqué ne resservait pas les trimestres suivants, ainsi il put faire l’impasse sur un grand nombre de sujets ou de détails inutiles pour la suite du parcours de l’Américain. La deuxième partie du cours était davantage dirigée vers la consolidation des connaissances de la leçon actuelle, celle qui les intéressait, soit la synthèse chez les espèces d'anóitus ónomus. Les croisements aillant été assimilés par Karkat avec une facilité impressionnante, il ne restait plus qu’à expliquer avec des analogies simples comment ces fleurs se nourrissaient de diverses ressources environnantes pour grandir ou se régénérer, et pourquoi les différentes espèces, se distinguant par les croisements effectués plus tôt, assimilaient des ressources différentes -cela pouvait être la lumière du soleil, l’énergie de certaines radiations, ou d’une source toute autre- le tout saupoudré de quelques exercices de pratique pour reconnaître les diverses espèces.
Quand les deux heures se furent écoulées, Kiku peinait à cacher sa fierté. L’Américain était parvenu à rester intéressé tout le long de la leçon, avec peut-être une distraction ça et là, mais qui avait été vite balayée. Estimant qu’il n’avait plus rien à apprendre à son camarade pour aujourd’hui, il referma définitivement le manuel de botanique qui était resté entre eux et avait tant servi, et dont les pages avaient tant été tournées. Il joignit ensuite les mains, signe que les révisions étaient achevées.
« Nous avons terminé. Tu peux ranger tes affaires. Je te ferai peut-être une fiche de révisions des bases, pour que tu n’oublies plus les fondamentaux à l’avenir. Mais outre cela, tu as parfaitement compris la leçon, et avec un altruisme impressionnant. »
(c) Gabitch
Karkat Vantas
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Sujet: Re: [29 septembre 2018] A study in Armagedon [Ft. Karkat Vantas] Mar 5 Mar 2019 - 18:04
A study in Armagedon
ft. Kiku Honda « Well I would, run my big mean mouth and make a mess. »
-Nous avons terminé. Tu peux ranger tes affaires. Je te ferai peut-être une fiche de révisions des bases, pour que tu n’oublies plus les fondamentaux à l’avenir. Mais outre cela, tu as parfaitement compris la leçon, et avec un altruisme impressionnant.
Tu t'écroulas de tout ton long sur la table, t'étirant dessus avant de t'y affaler complètement comme une poupée de chiffon. Ces deux heures avaient été les PLUS LONGUES de ta vie, et pourtant, tu assistais aux messes de ton père et ton frère. En cours de botanique, tu pouvais au moins regarder les insectes et sortir ton portable discrètement, ce que tu ne pouvais pas faire ici. Tout simplement car vous étiez dans une bibliothèque sans insecte, et tout simplement car tu étais le seul élève de Kiku Honda. Sortir son portable discrètement était beaucoup plus dur quand tu étais la cible principal de professeur. Pas que tu voulais sortir ton portable : tu étais celui qui avait demandé cette session de tutorat, il aurait été con d'abandonner en plein milieu de celle ci. Maintenant, tu possédais au moins les informations nécessaires pour passer les examens avec la moyenne. Il ne te fallait pas plus pour passer à l'année suivante. Dans deux ans, tu irais au moins en cursus littérature, et tu pourrais dire adieu à toutes ces matières magiques que tu détestais tant.
-Altruisme ?! Tu "crias" en chuchotant, pour ne pas déranger le reste des élèves. Mon cul que je suis altruiste. Je t'ai fais passé deux heures avec un connard comme moi juste pour pouvoir réussir mon année, et j'ai tout de même réussi à te foutre la honte devant toute la bibliothèque. En quoi c'est altruiste ?!
Tu te redressas, t'étirant cette fois-ci verticalement, ouvrant grand ta bouche pleine de dents pointus dans un bâillement silencieux. Holy shit. Tu allais passer le reste de ta journée dans cette espèce de "zone" où tu avais l'impression d'être complètement ailleurs, de ne pas exister, d'être comme dans une sorte de rêve éveillé. Tu étais certains qu'en allant te coucher, tu ferais des cauchemars de bulbes, de terreau, de concoction médicinales, de liste de plantes méditerranée. Tu n'avais vraiment pas hâte d'aller de coucher.
-Mais... Merci pour la leçon. Je vais surement pouvoir ne pas redoubler grâce à ça, ce qui m'arrange énormément. Je n'avais pas envie d'être coincé encore un an à écouter encore et encore le même putain de programme.
Affaire en main, tu ouvris ton sac pour tout foutre dedans sans la moindre organisation, fronçant les sourcils en voyant que ça ne passait pas. Tu frappas juste le dessus du tas d'affaire scolaire, jusqu'à pouvoir fermer ton cartable, que tu balanças sur ton épaule avant de te lever, et de ranger la chaise.
-Tu devrais penser à être professeur, mec. Ca t'irait bien. Juste besoin de faire un effort sur la voix monotone et... Tu devrais t'en sortir, autant que je m'en sortirais à l'exam. Tu voyais vraiment en lui un potentiel d'apprentissage. Tu ne savais pas ce qu'il souhaitait faire plus tard, mais ses explications étaient claires, précises, et construites. Ce gars était organisé, et tu souhaitais récompenser ceci. Et tu espérais vraiment qu'en plus de t'avoir apporté le courage d'affronter les futurs contrôles, cette session lui aura, à lui aussi, apporté quelque chose : l'assurance d'avoir des compétences capable de transformer le pire des cancres en bon élève.
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Sujet: Re: [29 septembre 2018] A study in Armagedon [Ft. Karkat Vantas]