ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter.
Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada.
L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie.
Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC.
L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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[18 avril 2020 - Maison des Murano, Ottawa] Discarded [Monologue]
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Sujet: [18 avril 2020 - Maison des Murano, Ottawa] Discarded [Monologue]
Lun 20 Avr - 17:35
                    



Fais toi petite. Souris à la remarque drôle de ton oncle. Dis que tu te trouveras un mari plus tard, que tu es occupée à faire tes études. Souris. Et tais toi.

Clémentine était retournée chez ses parents pour le weekend pour un repas d'anniversaire de mariage, et si elle n'avais pas spécialement pensé plus que ça à son coming out, elle n'avait pas l'intention de passer à côté. Il s'agissait d'être plus honnête avec sa famille, avec elle même aussi, quelque part.

Le retour dans sa “petite” maison d'Ottawa s'était fait en grande pompe: un calin de maman, un calin de mamie, un bisou de papa et Florent bien trop content de pouvoir montrer à sa grande soeur qu'il savait courir avait montré l'étendue de son talent pendant environ 5 minutes non stop.

La soirée s'est déroulée plutôt vite: Petit verre avant, repas, on met le petit frère au lit, petit verre après. Ou bien était ce que l'estomac noué de Clémentine l'avait contrôlée toute la soirée? Les mains moites, pression sur les épaules comme jamais. Clémentine avait attendu qu'ils soient quatre adultes dans la cuisine pour lâcher la bombe. Sa mère avait lâché son verre.

C'est là que c'était parti en live. Pas de violence, ni de “tu n'es plus ma fille ne remet plus les pieds dans cette maison”. Juste de l'incompréhension, l'impression que ce que l'on dit n'a pas d'importance. L'impression qu'à la sortie de cette bulle, personne ne voulait d'elle.

“Mais, tu es sure?” Demanda le père
“Tu n'as juste pas trouvé le bon copain encore” argumenta la mère
“Ce sont vos trucs de jeunes ça” annonçait la grand mère.

Entre les éclats de verre sur le sol, le petit coeur – pas de pierre malgré l'image qu'elle souhaitait donner – de Clémentine se faisait piétiner pendant 15 minutes. Elle se retrouvait volée de sa voix, poupée baladée d'opinion en opinion sur ce qu'elle devait être ou pas. Pas lesbienne en tout cas.
“Tes cousins sont au courant?” “Il ne faut pas que la famille l'apprenne” “Comment vas tu faire pour les enfants?” “Et le mariage?” “Il va peut-être falloir se forcer”. Elle se sentait sale, non désirée, pestiférée, malade. Les voix se mélangent et Clémentine quitta la pièce après un “Réfléchis y” tranchant de sa mère.

Elle voulait rentrer à l'école.
La première pensée qui lui vint, assise sur la balançoire du pêcher, qui commençait à bourgeonner. Elle avait passé des après midis sur cette balançoire, à regarder ses cahiers, à pleurer, au téléphone avec des amis ou autres. C'était un peu comme une petite extension de sa chambre, un endroit réconfortant.
Un petit rayon de lune sorti d'entre le nuages vint lui caresser la joue d'une lumière froide. Son mascara avait coulé sur ses joues, mais elle n'avait pas à montrer ça à sa famille. Une fois de plus, elle avait le coeur brisé. Ce n'était pas la première fois que sa famille lui demandait des sacrifices, meilleurs pour elle, pour sa famille, pour la lignée. Dos à la porte du jardin, Clémentine se balançait doucement, réfléchissant à quoi faire.
Un poids tomba sur ses genoux. Puis un ronronnement. Ce bon vieux Carotte, qu'elle avait emmené avec elle pour le weekend, était venu poser ses neufs kilos sur la balançoire.
Clémentine passa la main doucement sur la fourrure du félin, toujours en train de pleurer. En soi – pensait elle – elle venait de passer un cap dans sa vie d'adulte, s'arrachant violemment au cocon vraisemblablement parfait de sa petite vie.
C'était peut-être de cela dont parlait l'autre....un voyage.

Une fois remontée dans sa chambre, un verre de rhum avalé en loucedé en plus dans son sang, Clémentine entreprit de fermer ses valises et de chercher un bus de nuit sur son téléphone. Elle n'allait pas transplaner dans cet état. Mais elle avait le chat, et le bus c'était long. Que faire que faire.

Elle s'affala sur son lit, vite rejoint par le chat qui vint s'allonger à ses pieds. Elle fixa le plafond avec comme un goût amer. Peut-être qu'elle aurait du juste rester au placard il y a des années. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû se rebeller. Aujourd'hui elle serait peut-être en couple avec un garçon dont elle se fout, avec des amies dont elle se fout, serpillère au possible, jolie petite poupée baladée d'attentes en attentes.

Elle voulait rentrer à l'école. Là au moins, les seules attentes que l'on avait d'elle étaient ses notes. Et son apparence. Et ses responsabilités. Elle soupire. Mettons que la pression portée sur ses épaules ne concernait pas son identité, et c'était déjà un point en plus.

Aux environs de deux heures du matin, Clémentine se tenait sur le pas de la porte du pavillon, chat dans la cage, sac sur le dos.
Un chuchotement en japonais la retiens. Clémentine se retourne, l'air déjà blasé. Sa mère, Miho, se trouve derrière elle, en robe de chambre.

- “Tu veux partir à cette heure ci?
Clémentine reste silencieuse, à mi chemin entre la rage et la gène.
- “Il n'y a pas de bus Clémentine. Et transplaner serait une mauvaise idée.” Elle vient poser sa main sur l'épaule de sa fille.
Clémentine ne remonte pas vraiment le regard, et maudis les instants heureux qui lui reviennent en tête. Sa mère l'aime toujours, c'est certain, elle ne l'a pas renié.... en théorie.
- “ Je ne veux pas rester ici si je suis un poids.
Il était rare pour Clémentine de faire preuve d'autant d'audace devant sa mère. Elle n'avait pas été une adolescente embêtante. Cela se voyait sur l'expression faciale de sa mère, étonnée de la chose.
- “ Je n'ai jamais dit ça Clémentine.
- “ Eh bien je le ressens comme ça.

Miho souffla. Elle invita Clémentine à la suivre dans le jardin, d'un geste de la main.
Assises sur le banc froid du jardin, Miho pris la main de sa fille doucement.

Il faut dire que la petite femme avait failli ne pas voir le jour: Née d'un mariage non accepté par la famille de sa mère, Clémentine est née avec 2 mois d'avance. Ca avait été un miracle qu'elle s'en sorte juste avec une énorme myopie et un retard de croissance.
Clémentine savait tout ça. Après 5 minutes de silence, sa mère repris la parole.
- “ C'est compliqué pour nous d'apprendre ça.

Clémentine retira sa main et fit tous les efforts du monde pour se contenir.

- “ En quoi? Est ce que ce n'est pas plus compliqué pour moi?” Clémentine répliqua d'un coup, toujours échauffée.
- “ Tu ne comprends pas. Tu as un devoir auprès de la lignée.”
Elle avait envie de lui hurler dessus qu'elle avait pris le luxe de se couper de sa famille et que très franchement c'était l'hôpital qui se foutait de la charité.
- “ Vous n'avez que ce mot à la bouche, la lignée.” Cracha Clémentine. “ Vous me mettez une pression monstrueuse sur les épaules depuis mon enfance pour la lignée. Je ne vais pas me brimer et me violenter pour continuer la lignée. Je ne peux pas changer de toutes manières.”
La mère de Clémentine resta silencieuse.
- “ J'avais juste besoin de le dire, je ne voulais pas vivre dans le mensonge. Et j'avais pas besoin que l'on me dise que je devais me forcer. J'ai l'impression que je me suis faite ostraciser.
Le visage de Miho s'adoucit, d'un coup.
- “ Tu restes notre fille. Et nous t'aimons, ça on ne peut pas te l'enlever et ça sera jusqu'à la fin des temps. Mais” Il y a avait toujours un foutu mais “ mets toi à notre place.”

Une partie des craintes puériles et infantiles de Clémentine furent levées un instant, mais elle pouvait toujours sentir la pointe aiguisée des remarques de sa mère plus tôt.

- “ Tu... Notre famille est un cas à part. J'ai des responsabilités, dont tu hériteras. Pas seulement en tant que aînée mais en tant que femme ... et que mère.
Dans la lumière froide de la lune qui se reflétait sur le visage fatigué de sa mère, elle sentait bien qu'il manquait quelque chose. Clémentine avait envie de lui demander si elle devait réparer ses erreurs. Si c'est elle qui devait trinquer. Elle préférait remonter dans sa chambre et encaisser la soirée seule.
- “ On en parlera demain. Je suis fatiguée, maman.” dit-elle en se levant d'un coup.
Avant de rentrer dans la maison, Clémentine se retourna vers sa mère, sans lui sourire.
- “ Bonne nuit”.

Un peu plus tard, alors que les premières lueurs oranges du matin baignaient le quartier, Clémentine était en chemin vers les bus. Pas question de continuer la discussion, et tant pis si elle ne les voyait pas pendant des mois. Elle n'allait pas plier encore sous leurs demandes. Pas cette fois.  

            
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