Owen haussa un sourcil lorsque la demoiselle poussa un soupire, après l’avoir fixé un instant. Il n’avait aucun moyen de savoir si ce soupire s’adressait à leur devoir, ou si c’était sa gueule qui inspirait à Katie un tel désarroi. Auquel cas il se serait bien montré un peu vexé…

Il finit par hausser les épaules, avant de tirer une chaise et de s’assoir. Il parcourut des yeux les livres qu’elle avait sortis, se demandant où ils allaient trouver de quoi écrire deux rouleaux de parchemins. Déjà qu’il n’aimait pas l’arithmancie, alors l’histoire de l’arithmancie… d’autant qu’il n’avait jamais vu quoique ce soit dans ces putains de chiffres. Son ami Elliot trouvait toujours des tas de trucs, des mini-prédictions –qui s’avéraient toujours vérifiées en plus ??- alors que lui il trouvait toujours que deux plus deux ça fait quatre quoi. Alors bon, l’utilité de l’arithmancie dans l’histoire… il espérait sincèrement que les bouquins suffiraient en eux-mêmes.

Son regard finit par être attiré pas l’un des titres, qu’il était certain d’avoir déjà lu –de force- à un moment donné. Il se pencha pour l’attraper, avant de répondre à la question de Katie :

— On devrait déjà trouver l’arithmancien célèbre en question. Je peux chercher des informations dessus…

Il feuilleta l’énorme volume –qui avait l’air, on ne va pas se mentir, au bord de la mort et du détachement des feuilles tellement il était… ancestral-  du coup il s’y prit avec maintes précautions. A l’intérieur, maintes histoires de sorcières et sorciers, de nationalités diverses et variées, de dates de naissance diverses et variées aussi, ayant eu recours de manière importante à l’arithmancie, à la divination et autres procédés permettant soi-disant de lire l’avenir. Owen avait déjà eu à feuilleter ce livre pour un cours sur les centaures, qui étaient connus pour lire l’avenir dans les étoiles.

— Un nombre faramineux de voyants et de voyantes n’étaient que des charlatans, c’est très rare de savoir lire quelque chose, raconta-t-il en parcourant une page en diagonale, et la plupart des sorcières et sorciers un tant soit peu raisonnables le savaient, du coup ils ont préféré se fier aux chiffres, qui eux, ne bougent pas, et ne demandent pas de dépendre de savoir reconnaître une girafe formée avec une feuille de thé au fond d’une tasse…

Oui, Owen était un grand sceptique de l’art très flou de la divination. Il avait un esprit très… terre-à-terre, et il ne voyait pas comment le fait de penser voir un soleil dans le fond de ta tasse de thé pouvait dire que t’allais être heureux pendant les 42 jours qui allaient suivre. C’était aussi probablement pour ça que c’était aussi une brêle en arithmancie… tout ce qu’il savait de son avenir était que Noctua allait lui pincer les oreilles s’il ne lui apportait pas à manger à l’heure, et ça c’étaient pas les chiffres qui le lui avaient appris.

Il tourna une page, la lut pendant une minute, avant de poursuivre, paraphrasant ce qu’il venait de lire :

— De longues lignées d’arithmanciens se sont perpétuées, c’était un art qui se transmettait beaucoup de manière familiale, et chacune avait sa manière d’interpréter les chiffres. Pour une certaine famille, une même série de nombres pouvait s’interpréter comme signe d’une guerre imminente, et pour une autre être signe de mariage… et souvent, selon le contexte de chacune, ces familles étaient si prestigieuses que leurs prédictions étaient avérées. A chacune sa spécialité…

Il releva les yeux vers Katie, eut un sourire taquin.

— Et toi, es-tu descendante d’une longue lignée d’arithmanciens ?

Un ricanement échappa à Owen ; c’est avec satisfaction qu’il constata que Katie était tout aussi sceptique vis-à-vis de l’art de la divination. C’était bien pour ça qu’il n’avait pas voulu prendre une telle option. En revanche, l’arithmancie… les chiffres étaient censés être fiables, les équations et calculs immuables. Il avait été intrigué de savoir quels genres de signes on pouvait bien y lire, et de plus motivé par son ami Elliot, il s’était lancé dans cette option. Hmm, il aurait mieux fait de prendre étude des runes, ça aussi c’était immuable…

Il se tourna vers sa camarade lorsqu’elle prit la parole pour corriger ce qu’il venait de dire. Dire que l’art de maitriser les chiffres était immuable était un peu faux ; en effet la culture et le contexte avaient une grande influence. Tout ce qui est sujet à l’interprétation humaine est sujet à changement…

Il esquissa vaguement une moue quand elle lui demanda de se repencher sur le travail.

— Désolé.

Quand ça ne l’intéressait pas, il avait du mal à se concentrer sur ce qu’il avait à faire, et c’était d’ailleurs dans ces moments-là qu’il se montrait le plus bavard. Enfin bon, plus vite terminé, plus vite sorti…

— Je pense qu’on ferait mieux de s’intéresser à ceux qui ont œuvré pour une cause commune. Je veux dire, je doute que l’arithmancie se serait autant répandue et serait autant enseignée dans toutes les écoles de sorcellerie si elle n’avait pas été soutenue par les peuples au cours de l’histoire…

Il tourna quelques pages. Si l’arithmancie a longtemps été utilisée et est enseignée, c’est bien qu’on y a trouvé de la vérité quelque part. Par exemple, un homme du XIVème siècle avait ainsi prévu l’arrivée de grandes épidémies, et a pu prévenir un grand nombre de personnes de la peste noire ce qui lui a permis de se faire un nom dans l’histoire des arithmanciens.

— Je pense que celles et ceux qui ont le plus marqué l’histoire sont lié(e)s soit à la santé des peuples soit à la politique ; ceux qui ont eu un impact sur la vie des gens.

Il hésita un instant. De nombreuses révolutions ont été guidées par des arithmanciens. Tellement de personnages avaient touché l’Histoire en plein cœur. Comment en choisir un seul ? Il s’arrêta sur une page.

— Tu connais Henry Snargalouf ? Celui qui a découvert la plante du même nom en 1683. On dit que son épouse était une grande arithmancienne, aux prédictions d’une extrême précision. Elle a usé de ses talents pour soutenir la révolution qui couvait contre le Ministère de la Magie au Royaume-Uni, en protégeant les révolutionnaires en les prévenant de l’arrivée des agents du Ministère ou autres ennemis de l’époque. Des années plus tard, elle a été une des premières femmes à entrer au Ministère… Ce sont des actions comme celles-ci qui ont permis de façonner la communauté sorcière dans le monde, je suis sûr qu’on peut trouver des exemples similaires.

La plupart du temps, les grands arithmanciens de l’Histoire ont justement pu faire connaître leur nom parce qu’ils ont poussé les gens concernés par ce qu’ils avaient vu à s’adapter et, souvent, à se protéger.

Owen haussa les épaules.

— Branchée par les révolutions sorcières diverses et variées et le rôle de l’ombre des arithmanciens là-dedans ?

Owen se perdit dans ses pensées quelques instants. La chasse aux sorcières ? C’est une période intéressante mais qu’il avait toujours trouvée scandaleuse, faisant plus de mal aux pauvres moldus innocents et accusés qu’aux véritables sorciers qui, disons-le franchement, ne faisaient pas grand mal à cette période. Il avait lu quelque part que lorsque des véritables sorciers étaient mis au bûcher, la plupart du temps ils se protégeaient du feu avec un sortilège, feintaient de souffrir avant de transplaner, ni vu ni connu.

Il se pencha vers le livre que Katie tenait entre les mains. Tous les sorciers n’avaient pas la capacité de transplaner, surtout à l’époque, sans parler des moldus accusés qui n’avaient rien demandé.

— Est-ce qu’elle aidait les moldus accusés aussi ? Si c’est le cas elle a dû risquer de se faire dénoncer un nombre incalculable de fois, si elle trahissait son identité. C’est peut-être ça qui a fait qu’elle figure aujourd’hui dans ce bouquin… L’altruiste sans peurs.

Il esquissa un sourire en coin lorsqu’elle évoqua le titre du devoir.

— Oh, oui, sûrement que ça lui plaira, une aussi belle mise en valeur de sa matière…

Il saisit de quoi écrire, fronçant les sourcils comme à son habitude lorsque son stylo grattait le papier, et attaqua sa feuille blanche.

« L’arithmancie dans la survie des moldus et sorciers »

Il s’arrêta, le stylo en l’air.

— Il faudrait voir… comment elle a réussi à convaincre tous ces gens. Je ne suis pas sûr qu’en allant voir quelqu’un, lui faire « salut, j’ai vu dans mon équation ce matin que ce soir tu finirais au bûcher, bisous » ça passe très bien. Elle devait déjà avoir une influence avant, en faisant d’autres prédictions véridiques mais à caractère moins grave…

Il tourna les pages du livre devant lui pour voir s’il trouvait des informations sur cette femme ; on ne s’improvisait pas arithmancien du jour au lendemain.

— Apparemment elle était issue d’une famille avec peu de moyens, et elle a commencé à vendre ses prédictions vers ses seize ans… qui s’avéraient la plupart du temps exactes, et beaucoup de gens revenaient la voir, pour connaître leur destin en matière d’argent, de maladie et d’amour…

Il marqua un temps.

— On devrait faire un devoir en trois parties, non ? Une espèce d’ordre chronologique ? Pourquoi et comment elle s’est lancée dans l’arithmancie, le rôle de ses prédictions dans la chasse aux sorcières, puis une espèce de généralisation quant au rôle des arithmanciens dans l’aide aux personnes ?

Contre toute attente, ça roulait plutôt bien. Par rapport à ce qu’Owen glandait habituellement en arithmancie. D’habitude c’était plus du genre, hmm, vous voyez, ce genre de moment où observer une mouche posée sur votre agenda où il est écrit en rouge souligné d’un stylo violet à paillettes « FAIS CE DEVOIR BORDEL » que de disserter pendant trois pages sur un truc dont vous n’avez rien à faire et dont vous avez le pressentiment que ça ne vous servira jamais dans votre vie ? Vous voici, messieurs-dames, face au quotidien d’Owen en arithmancie.

Mais il fallait dire que, dans le cas présent, la présence d’une autre personne déter à bosser était –forcément- stimulante. D’autant que c’était avec un petit soulagement qu’Owen constatait que sa camarade ne le prenait pas pour un débile profond, ce qu’Elliot faisait –probablement sans s’en rendre compte- lorsqu’ils tafaient l’arithmancie ensemble. « Et oui donc, comme 10+6=16, on a bien que… » MERCI BIEN on rappellera au public qu’Owen sait compter. On rappellera également qu’Owen est franchement susceptible quand on critique ses (non) talents en matière scolaire et que la moindre remarque peut être détournée. Ah, brave garçon.

Bref ; tout ça pour dire que c’était agréable de travailler avec la demoiselle. Elle semblait même montrer de l’enthousiasme face à ce qu’il racontait, ce à quoi il ne s’attendait pas trop. Ce qui eut pour effet de le décrisper et même de faire naître un sourire sur ses lèvres. Peut-être qu’ils n’auraient pas de T pour ce devoir, finalement.

Il hocha la tête par rapport au fait que ça ne devait pas être de l’arithmancie très évoluée, compte tenu des moyens de la famille de la femme qu’ils étudiaient. Eux-mêmes n’apprenaient, au final, qu’assez peu de choses dans ce domaine, en tout cas dans l’option seule. En tout cas, pour le moment il doutait que quelqu’un de sa classe de 4ème année soit apte à prédire une prochaine grande catastrophe…

Il acquiesça lorsqu’elle lui demanda de noter des infos de son côté, tandis qu’elle partait en quête d’autres livres intéressants.

Il s’exécuta donc, prenant des notes sur tout ce qu’il pouvait. Dans ces livres-là, les informations étaient assez éparpillées. Il fallait dire que, en ce temps-là, il était plus prudent de ne pas s’étendre sur des pages et des pages sur les talents magiques des individus… comme on dit, Verba volant, scripta manent ; les paroles s’envolent, les écrits restent.

Au bout d’un quart d’heure environ, il avait fini d’éplucher ce qu’il avait sous la main. Aussi, il étira ses longues jambes avant de se redresser pour retrouver sa camarade ; deux paires d’yeux valaient mieux qu’une. Il finit par la retrouver quelques étagères plus loin.

— Alors, inspirée par ces tas de bouquins antiques et poussiéreux ?

Attention, this is IRONIE. Owen est pas spécialement un grand lecteur, néanmoins il reste affectueux de ce lieu paisible qu’est la bibliothèque, ainsi que de ses bouquins ancestraux.

— Il semblerait que Jeanne ait sauvé du bûcher une cinquantaine de sorciers et environ soixante moldus. Ça représentait une population équivalente à la quasi-totalité de son village, par la suite elle a été adulée par là-bas. Puis elle a transmis son savoir à la génération d’après, aux jeunes enfants avides de devenir des héros ; tout en restant vigilante quant à la chasse aux sorcières. Il faut croire que ça a été une période de mode de l’arithmancie.

Owen hocha la tête lorsqu’elle lui proposa de retourner à la table.

— C’est sûr, c’est fou ce qu’une seule personne est capable de faire.

A vrai dire, il n’aurait jamais pensé que l’arithmancie puisse être si utile. Ça ne changerait pas son cursus scolaire ou son opinion mais, ces petites recherches avaient été instructives. Au moins il arrêterait de trouver cette matière totalement inutile.  Il aurait peut-être une chance de passer du T de moyenne au D.

Il s’affala à nouveau sur sa chaise, face aux notes qu’il avait laissées en plan ; et regarda les livres rapportés par Katie se poser d’eux-mêmes sur la table.

— Bon. J’ai déjà noté pas mal de trucs sur l’enfance et l’apprentissage de Jeanne Ange, je peux commencer à rédiger la première partie si tu veux. T’as trouvé quoi exactement dans les bouquins que t’as trouvés ? Des élargissements, des précisions sur sa manière d’utiliser l’arithmancie pendant la période de chasse aux sorcières ?

Un livre dans une main, il déboucha son stylo avec ses dents –heureusement que ce n’était pas un stylo plume- et recommença à écrire sur une feuille propre, ce qui devait être, il l’espérait, la version propre de leur dissertation. Il n’avait pas spécialement une belle écriture, en fait il écrivait plutôt en pattes de mouches, mais ça restait lisible, sauf pour ceux dotés de mauvaise volonté.

Recopiage du sujet, OK. Le titre, OK. Introduction ? On évite absolument les « De tous temps les hommes blahblahblah », en général ça ne permettait de récolter que des « introduction bateau !! » écrit en rouge dans la marge. Il releva les yeux vers sa camarade.

— Pour l’intro, quelques lignes sur la période –environ- de début de l’utilisation de l’arithmancie, l’intérêt premier de cette discipline, puis ouverture sur l’utilisation de cette dernière à des fins de protection des populations et enfin problématique, ça irait ? Puis annonce de plan évidemment.

Il laissa passer un temps, réfléchissant, avant de se remettre à gratter la feuille.

Cinq minutes ; introduction OK.

Un très léger et imperceptible soupire échappa à Owen. Bon. Bah, c’est parti pour la première partie. Il n’aimait pas trop les trucs à rédiger, c’était relativement long et chiant, ça l’intéressait seulement en botanique, en soins aux créatures magiques et la plupart du temps en potions…

Let’s go.

Ah, et n’oublie pas l’alinéa, c’est comme ça que tu peux passer de 20/20 à 19,5/20.

Il hocha la tête à chacune des indications de la demoiselle, indications on ne peut plus pertinentes ; et s’empressait de reformuler ses phrases pour s’assurer de ne rien oublier. Lorsqu’elle se proposa d’écrire la deuxième partie, il leva quelques secondes les yeux vers elle avant d’acquiescer : ce serait forcément plus rapide si chacun écrivait une partie. Et, bien que la compagnie de Katie soit sympathique, Owen avait quand même hâte d’en finir avec ce devoir. Patatine, sa plante, commençait à avoir chaud dans sa poche, dans cette bibliothèque… ses feuilles viraient au rouge.

— Je te propose qu’on se donne rendez-vous dans, disons, une demi-heure, pour la troisième partie et la conclusion, dit-il avec un mince sourire. Ce sont des parties qu’on devrait taffer ensemble.

La troisième partie d’une dissert, celle qui a souvent tendance à être bâclée, mais pourtant une des plus importantes ; celle qui ouvre la réflexion. Owen se doutait bien que leur professeur les attendait au tournant de cette troisième partie, celle qui allait d’autant plus expliciter l’intérêt de l’arithmancie. Quant à la conclusion, c’était toujours compliqué à rédiger. « Pas de résumé !! »

Finalement, chacun se replongea dans son paragraphe, armé d’exemples, de jolies tournures, et de temps à autre d’hésitations que l’autre ne manquait pas de dissiper. Owen constata avec bonne humeur que tout compte fait, cela s’écrivait bien, et plutôt rapidement. Il lâcha enfin son stylo, et étira ses bras vers l’arrière –il avait du mal à rester assis longtemps derrière un bureau penché sur un devoir, ça lui faisait souvent mal au dos au bout d’un certain temps. Il tourna la tête vers Katie, qui avait aussi fini sa partie.

— Bon, dernière ligne droite !

Il se repencha vers les bouquins, pour récapituler à haute voix ce qu’ils pourraient mettre dans cette synthèse. Ils avaient croisé, dans tous ces livres, de nombreux exemples dépassant celui de la chasse aux sorcières : les arithmanciens pouvaient intervenir pour guider les chefs d’état, en particulier dans le monde magique bien sûr, pour protéger des villes d’attaques subites, pour limiter les effets de catastrophes naturelles ou non.

— … donc, les arithmanciens ont assez souvent tiré les ficelles de populations au cours de l’Histoire. Hmm… on a surtout parlé des actions positives, mais peut-être pourrions-nous mentionner les sorciers malintentionnés qui ont pu manipuler d’autres personnes en détournant certaines prédictions pour leur propre intérêt, en conclusion ?

Il s’adossa à nouveau contre sa chaise.

— … pour conclure que l’arithmancie a toujours, et a encore, une place importante pour les sorciers. La preuve en est que toutes les grandes écoles de sorcellerie continuent à l’enseigner.

Ils rédigèrent consciencieusement la troisième partie. Owen eut un petit sourire amusé lorsqu’elle lui tendit la feuille pour qu’il écrive la conclusion –ce qui était justifié, hein. Ils bouclèrent cette dernière en un quart d’heure, et c’est amplement satisfait qu’Owen posa finalement son stylo et remit les pages dans l’ordre.

Il tourna les yeux vers Katie quand elle proposa de déposer le devoir dans le bureau du prof.

— D’acc, merci !

Il se leva et rangea ses affaires, un mince sourire sur les lèvres : c’était fini et, au final, ça s’était vraiment bien passé, et pour une fois il trouvait que ce devoir valait vraiment quelque chose. Au final il n’y avait pas eu de conflit avec sa partenaire malgré la différence de niveau, et il avait même réussi à plutôt trouver cela intéressant.

Il lui rendit son sourire lorsqu’elle lui dit au revoir.

— Ouais, c’était sympa ! On se reverra probablement, vu qu’on est dans la même année. Et que je ne peux pas abandonner l’arithmancie pour l’année prochaine, fit-il avec une note malicieuse dans la voix. A une prochaine, alors ! D’ici là, tâchons de sauver le monde avec nos équations.

Petite blagounette.

Il répondit à son signe de la main, avant de balancer son sac sur son dos : il allait enfin pouvoir sortir ! Il comptait passer par sa chambre avant, histoire de déposer ses livres, et puis… oh, il devait aller en ville acheter deux trois trucs.

Ah, et puis boire un café, aussi.