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[TERMINÉ] Panem et circences [Ft. Laurent] [Rome Antique — 10 ap. J.-C.]
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Sujet: [TERMINÉ] Panem et circences [Ft. Laurent] [Rome Antique — 10 ap. J.-C.]
Mer 26 Sep - 0:38
                    
AD GLORIAM
AD HONOREM
10 après J.-C.

Depuis 27 avant J.-C., Rome et ses provinces forment l'Empire romain sous le principat d'Auguste. Depuis sa montée au pouvoir, Rome est entrée dans une ère de paix, la pax romana, et se porte bien. Les jeux du cirque auparavant organisés par les sénateurs pour amuser la plèbe peuvent désormais être organisés par l'empereur lui-même, comme baume au coeur lors des moments tempétueux de la vie politique et sociale. Parmi ces jeux se démarquent les fameux combats de gladiateurs. Bien que certains d'entre eux soient des hommes libres désireux d'argent et de gloire, la plupart de ces combattants sont bien des esclaves sous la coupe d'un maître, ne pouvant rêver qu'à la liberté incertaine de l'affranchissement. Souvent prisonniers de guerre ou bien dans la piraterie, ces esclaves sont vendus sur les marchés des villes et sont achetés par de riches patriciens voulant gagner les mises pariées dans l'arène.

Damianos était l'un d'eux.

On l'avait arraché à sa patrie du jour au lendemain. Faisant parti d'une ethnie encore rebelle d'Achaïe face à l'Empire, on les avait durement réprimés. Femmes, enfants et hommes avaient  été enlevés et certains autres tués. Damianos avait eu la "chance" de faire parti des plus érudits et des plus forts. Il aurait été dommage, aux yeux des Romains, de se débarrasser de ce beau bestiau. Ainsi l'avait-on cogné pour lui faire perdre connaissance, attaché fermement pour le tenir en place, au fond de la cale d'un bateau l'emmenant de d'Achaïe en Italie.

Et voilà qu'il en était là, juché sur une estrade, devant une foule d'hommes qui le scrutaient avec intérêt et curiosité, lui et les autres esclaves. Il ressemblait à une bête de foire, dénudé comme un ver. Rien ne protégeait son intimité, permettant aux acheteurs de juger en tout connaissance la valeur de la marchandise. Seul restait un écriteau tombant sur son torse et accroché autour de son cou par des cordelettes rêches. Ainsi, il ressemblait à un animal de bétail. Sur cette pancarte était inscrit  son origine : l'Achaïe ; ses qualités physiques : grand, musclé, puissant, d'une beauté sauvage ; ses aptitudes morales et intellectuelles : lettré, plutôt érudit. Autant dire que Damianos valait gros.

Du haut de ses vingt-cinq ans, il était encore plein d'énergie et les adultes étaient toujours privilégiés aux enfants sur le marché, rapportant directement de l'argent aux maîtres. De plus, les esclaves grecs étaient souvent prisés pour l'instruction qu'ils avaient l'habitude de recevoir afin d'en faire des médecins ou des professeurs. Mais bien que Damianos eut reçu une éducation plus que convenable puisqu'il venait d'une famille aisée, quand on le plaça sur l'étalage du marché, c'est bien pour sa carrure et ses muscles qu'on le mit en avant. A vrai dire, Damianos possédait tout ce qu'on pouvait aimé chez un combattant : un physique avantageux et bien construit doublé d'une peau bronzée et dorée au soleil.

Le nez fin du vendeur d'esclave le présenta comme une future star dans le milieu, attisant davantage encore les convoitises. L'agitation pandémoniaque des enchères commencèrent alors et Damianos ressentit alors une haine incoercible envers ces hommes et femmes qui le fixèrent. Se débattre, cependant, était inutile. Du moins pour l'instant. Il était trop fermement attaché mais, quand il en aurait l'occasion, il tentera la fuite. Où ? Il n'en savait rien. Il voulait juste être libre.

C'est finalement une patricienne qui remporta l'enchère et l'acheta. Quand la femme approcha, ce fut le corps entier de Damianos qui se figea devant cette beauté envoûtante et si alliciante. En vérité, toute la foule semblait se taire. Elle possédait un physique d'une rareté semblable à une fleur nivéale. En effet, elle se démarquait des autres Grecques par ses yeux cérulés, ses cheveux flavescents et sa peau albâtre. Aphrodite elle-même en serait jalouse. Son regard, lui, était glaçant et scrutateur. Damianos se sentait étudier jusqu'au plus profond de son être et cette sensation était très désagréable.

Sa nouvelle "maîtresse" — il détestait cette idée — fit un geste de la main, faisant réagir des hommes qui l'accompagnaient. Ceux-ci se postèrent tout autour de Damen. Il était temps d'y aller. En commençant à marcher, toujours nu, son regard croisa celui des autres esclaves qui le regardèrent comme s'ils allaient à la potence.

Une fois dans la demeure de la femme, celle-ci se présenta sous le nom de Jokaste. Veuve, elle vivait seule avec ses serviteurs. D'après ce que Damianos comprit, cela était rare, voire assez unique au sein de la ville aux sept collines.
Jokaste lui demanda alors son nom. Damianos, qui comprenait le latin et avait appris à le parler scruta cette femme.
Damianos, avait-il répondu d'une voix sèche.
— Damianos, répéta-t-elle, à partir d'aujourd'hui tu te feras appeler Damen.

Celui qu'on appelait désormais Damen hocha simplement la tête.

Ensuite, on le lava et on le nourrit. Aussi incongru que cela pouvait paraître, maintenant qu'il "appartenait" à quelqu'un, on le traitait finalement avec décence.

Cela dit, ce repos fut de courte durée. Dès le lendemain, Jokaste l'envoya à l'entraînement dans une école de gladiateurs. Vu le prix qu'il avait coûté, il ne valait mieux pas qu'il meurt et perde rapidement au combat. Même si Damen avait déjà eu l'occasion de se battre, il était bien loin de concurrencer les autres gladiateurs qu'il rencontrerait dans l'arène.

Ce petit manège dura un moment. Des jours pendant lesquels les muscles de Damen fut mis à rude épreuve. Parallèlement, il devait servir Jokaste en tant que domestique. Elle lui avait au moins laissé du répit en ne l'envoyant pas dans les champs de culture. Au fil du temps, Damen put renforcé son latin. Il put également continuer ses rites grecs bien qu'étant sous les lares romains du domaine. Il n'était pas si mal traité que ça, pour le moment. Même s'il était toujours considéré comme un sous-homme, il s'était attendu à pire. Il fallait dire qu'il s'était également montré docile, afin d'éviter les soupçons d'une éventuelle fuite. Les occasions, d'ailleurs, ne se présentèrent pas beaucoup. C'était beaucoup trop risquer et les entraînements l'épuisaient. Lui qui ne voulait plus tuer était désormais éduqué que dans le but de se battre.


Au final, le temps passa à une vitesse inconsidérable.
Et aujourd'hui était le grand jour.

Préparé dans le plus grand des soins, Damen revêtait l'armure des gladiateurs dits "Thrace". Son corps huilé et dévoilant sa musculature était recouvert d'une manica, lui protégeant le bras, l'épaule et le cou, de deux jambières, d'un casque à visière ainsi que d'un ceinturon en tissu qui lui cachait les fesses et les parties intimes. Son équipement, quant à lui, se composait du sica, un glaive courbé, et d'un parma, un petit bouclier lui servant de protection. Au final, tout cela ne protégeait pas grand chose, mais Damen pouvait bien faire avec. De toute évidence, il n'en avait pas le choix.

— Je compte sur toi, Damen.

La voix de Jokaste avait était froide et pourtant emplie de quelque chose que Damen ne put vraiment décrire. Enfin, la grille se leva et la foule commença déjà à acclamer les combattants.

Que les dieux me protègent…
AD PERPETUAM
REI GLORIAM



Pour les puristes qui liraient ce RP, sachez que je me suis permise de prendre des libertés historiquement incorrectes afin que ça soit plus simple pour nous et moins chiant à la lecture (ne serait-ce que sur Jokaste qui est bien indépendante pour une femme romaine lol). On se permet de ne pas utiliser les tria nomina romains également  mais il faut imaginer qu'ils en ont (je trouve ça moche de changer le prénom canon). Bref c'est romancé mais je vous jure qu'il y a des trucs vrais quand même 8D
            
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Sujet: Re: [TERMINÉ] Panem et circences [Ft. Laurent] [Rome Antique — 10 ap. J.-C.]
Mer 7 Nov - 1:08
                    


[TERMINÉ] Panem et circences [Ft. Laurent] [Rome Antique — 10 ap. J.-C.] C35a308a4a9720f3bc96a957de798887c44f3fc9

S.P.Q.R

Au sein de l’Empire Romain et de sa constitution hiérarchique, le Sénat est ce qui s’apparente à l’un des plus grands pouvoirs politique donné à des hommes. De nombreuses conditions sont souhaitées, pour pouvoir devenir un jour sénateur et être ainsi salué et respecté par tous. Il faut faire parti de l’ordre sénatorial, posséder des terres, avoir un cens à une million de sesterces, exercer un ordre judiciaire et posséder une réputation plus qu’honorable. Hors de question d’avoir comme sénateur un homme trempant dans les affaires les plus rétrogradantes de Rome.
C’est bien pour cela que la famille à laquelle appartient Laurent ne s’est jamais abaissée à commettre de telles erreurs et qu’elle est, à ce jour, une des familles les plus connue de Rome. Comme le veut la loi, tous sont sénateur de père en fils. Et chaque enfant est éduqué dans le respect des lois dès le plus jeune âge, suivi par des précepteurs pour qu’ils soient sûrs d’assurer la suite familiale. Voilà le destin auquel aurait pu être destiné Laurent, âgé à ce jour de 21 ans. Oui, il aurait pu, s’il avait été l’aîné de sa famille. Mais cela n’est pas arrivé, il n’est que le cadet, l’aîné étant un grand frère âgé de quelques années de plus, portant le même prénom que l’empereur lui-même.

Pour autant, le Romain n’est certainement pas destiné à un avenir moins brillant.

Sa condition reste la même après tout. Il doit fièrement porter le nom de sa famille, ne pas attirer la honte sur cette dernière. Et cela ne risque pas d’arriver : il a toujours été dit que Laurent est un jeune homme brillant, lucide, soigné, et mature. Bien plus mature que d’autres citoyens de son âge. Dans une époque plus récente à nos jours, il aurait été qualifié de « génie », sans l’ombre d’un doute.
Mais ses capacités de réflexions sont craintes par de nombreux hommes : comment être sûr qu’il ne va pas utiliser ses presque dons pour obtenir plus de pouvoir qu’il n’en a le droit ? Pour se permettre d’obtenir ce que nul autre ne peut ? Que derrière le masque d’un si bel homme ne se cache pas un véritable monstre prêt à tout pour toujours plus ? Mais rien ne peut être prouvé. Et voilà ce qui amuse fort Laurent, bien au courant de tout ce qui est dit sur lui. Il est vrai qu’il en joue aussi parfois, pour être certain de ne pas être oublié.

Après tout, c’est un homme ambitieux, qu’il souhaite être bien plus que « le fils du Sénateur », ou peut-être bien un jour « le frère du Sénateur ». Son titre, il sait qu’il l’aura de lui-même. Mieux encore, qu’il sera un jour lui-même Sénateur. Non pas par loi familiale, mais par choix de l’Empereur lui-même – autre moyen pour devenir l’un des 600 membres du Sénat. Et pour ce faire, il s’est mit à agir comme eux, à penser comme eux, à participer aux mêmes jeux qu’eux, mais toujours en se démarquant. Par chance, il est doté d’une beauté remarquable, qui lui permet d’être reconnu en un simple regard. Il est à croire que tout est fait pour que Laurent ait un jour sa trace dans l’Histoire.

Mais aujourd’hui, autre chose l’attend que son nom dans les futures pages des livres. Aujourd’hui, il assiste à des jeux. Des combats de gladiateurs, plus exactement. Apprécié par l’ensemble des citoyens Romains qui possèdent le droit de regarder ces jeux. Laurent lui-même, bien qu’il ne préfère pas le montrer à qui l’entend, apprécie les jours où il peut assister aux combats. Il est toujours remarquable de voir deux forces parfois surhumaines s’affronter l’une contre l’autre dans le but de survivre. Il est impressionnant de voir les limites du corps et de l’esprit humain. De voir à quel moment le gladiateur va se transformer en une bête sauvage luttant pour sa vie. Le plus amusant est de savoir que nombreux d’entre eux sont de simples esclaves. Des esclaves qui ont été parfois retirés de force à leur endroit natal, qui ont tout perdus, qui sont…Nés ainsi, et qui pourtant, réussissent à trouver la foi de se battre pour ne pas périr dans ce qui est pourtant le meilleur des honneurs : le divertissement d’un peuple. Parfois, Laurent s’imagine mener une expérience sur ces derniers, leurs poser des questions sur leurs motivations, sur leurs visions de la vie. Est-ce peut-être la souffrance qu’ils doivent endurer, qui les empêche de se donner la mort ?  Oui, cela peut parfois aller dans une sorte d’obsession malsaine, mais il n’en est rien. Laurent est conscient de ses pensées et souhaite satisfaire une curiosité purement humaine. Et à cela, il n’y a rien de mal. Mais là n’est pas la question, étant donné qu’à ce jour, il n’a encore jamais eu l’occasion de répondre à ses nombreuses questions. Il faut dire qu’il ne cherche pas particulièrement, il attend plutôt que l’occasion se présente pour.

Ce jour n’étant pas arrivé, il se contente aujourd’hui de s’installer dans les gradins, aux côtés des autres familles de sénateurs. Rapidement, les tribunes se remplissent, le brouhaha augmente, les rumeurs du combat aussi : il paraîtrait qu’un nouveau gladiateur entre en jeu. Un esclave capturé en Grèce, acheté par Jokaste, cette veuve richissime. Il va se retrouver face à un adversaire de taille, Govart, invaincu depuis maintenant de nombreux combats et connu pour n’avoir aucune pitié si la mort est ordonnée par le perdant. Des spectacles fabuleux, et malgré ce que la Femme vante en mérite pour cette nouvelle bête, tous les paris vont pour le préposé gagnant. Son père lui-même a fait ce choix, qui, dans une certaine logique est compréhensible. Rien n’est plus sûr que ce qui est connu, n’est-ce pas ?

Petit à petit, le bruit cesse, et une voix s’élève – celle du commentateur, prêt à lancer le combat.

" Bienvenue à vous, citoyens de Rome ! Aujourd’hui, comme promis, vous allez assister au combat le plus spectaculaire de votre vie. A votre droite, le célèbre Govart. On ne le présente plus mais il est grand favori de ces derniers matchs. Personne n'a, jusqu'à présent, réussi à le battre. A votre gauche, Damen. Un nouveau combattant qui, on l'espère, nous donnera du spectacle. Venant tout droit d'Achaïe, ce bestiau est prêt à en découdre. Que le combat, commence !"

Halloween
Ft. Damianos Akielos  – 1132 mots.
            
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Sujet: Re: [TERMINÉ] Panem et circences [Ft. Laurent] [Rome Antique — 10 ap. J.-C.]
Mar 29 Jan - 13:21
                    
AD GLORIAM
AD HONOREM
Il pouvait s'entendre respirer avec son casque sur la tête. La forme et la visière de ce dernier n'étaient vraiment pas confortable et réduisaient son champ de vision. Cela dit, il pouvait quand même discerner son adversaire.

Govart, s'il avait bien compris, était le champion en titre de l'arène. Il pouvait entendre son nom scandé dans le Colisée. Et il voulait bien comprendre pourquoi. L'homme avait une imposante carrure et on pouvait facilement deviner à ses muscles et à ses égratignures que ce dernier pratiquait l'art du combat en arène depuis un moment. Lui aussi portait un casque à visière. Il était donc impossible pour Damen de voir le visage que son ennemi arborait mais il était persuadé, à la façon si fière dont il se tenait, qu'il devait être prêt à en découdre, sans doute le regard guerrier et avide de sang.

Au fur et à mesure que le peuple scandait des encouragements et les noms, que les paumes de leurs mains se frappaient entre elles, la tension montait et la nervosité de l'Achaïen également. Mais il fallait se calmer et ne pas se laisser envahir par la pression et la peur de mourir. Car il ne pouvait pas mourir, pas maintenant. Il ne leur laisserait pas avoir ce plaisir.

Respire.

Govart était un beau bébé, certes, mais Damen avait peut être ses chances s'il s'y prenait bien. Il était un guerrier dans sa région après tout. Il lui suffisait de…

— ARHHHHH !!

Govart fonçait déjà vers lui par un cri belliqueux qui ferait frissonner n'importe quel homme. Cela eut le don de tirer Damen de ses pensées : il n'avait plus le temps de réfléchir. Devant ce coup  de glaive qu'allait asséner son adversaire, l'esclave saisit son bouclier pour parer l'attaque. Il laissa échapper un grognement sous l'effort : son ennemi était fort et cela expliquait ses victoires et sa popularité. Mais Damen n'allait pas se laisser faire et était prêt à utiliser sa tête malgré tout.

Tentant une contre attaque, il prit son glaive et visa les jambes de Govart qui para à son tour le coup grâce à son bouclier. Il en profita pour se rapprocher de Damen et l'attaqua avec ce dernier. Ce coup bouscula ce dernier qui tomba à terre dans un bruit sourd provoqué par son casque frappant le sol. Maláka. Cela eut pour effet d'un peu l'étourdir. Mais il devait se reprendre car même derrière sa visière, Damen pouvait aisément deviner le sourire confiant de la brute épaisse au dessus de lui.

— Les moins que rien comme toi, je n'en fais qu'une bouchée et je les écrase !!

Govart brandit des deux mains sa lame pour la planter dans l'épaule de Damen. Ce dernier eut cependant le réflexe, au dernier moment, de rouler au sol pour éviter ce coup. Un temps de plus et il m'aurait eu, pensa-t-il soulagé. D'un coup de pied bien placé, Damen lui fit une balayette afin de le renverser et de reprendre l'avantage. Govart était si lourd et manquait tellement de souplesse qu'il ne put l'esquiver et tomba à son tour dans un grognement. Durant ce court laps de temps, Damen put se relever et contre-attaquer d'un coup de glaive au niveau des jambes : il se refusait de tuer un homme dans cette arène pour faire plaisir à ces Romains même si Govart lui n'aurait aucun remord à le tuer. Il put entendre, même à travers son casque de métal, le cri de souffrance de son adversaire tandis ses jambes commençait à saigner par la blessure que venait de provoquer Damen.

Il réussit quand même à utiliser une de ses jambes pour faire reculer Damen qui manqua de tomber à nouveau. Tenant fermement son arme, l'esclave de Jokaste souffla. Sa vision était tellement obstruée par son casque que ça en était fatiguant. Finalement, Govart se releva et fonça sur Damen de toutes ses forces malgré sa blessure.

Leurs épées s'entrechoquèrent.

Tout prêt, Damen pouvait voir le regard de son ennemi à travers la grille de fer : une rage de vaincre, ou une rage tout court, plutôt, luisait dans son regard. Damen pensa à attaquer les régions "sensibles" de son corps afin de le déstabiliser mais en tant qu'homme d'honneur, il ne pouvait s'abaisser à une telle bassesse. Ce moment de réflexion permit à son opposant de le défaire de son glaive. Celui-ci vola quelques mètres plus loin, tombant jusqu'au sol. Il était impossible pour Damen de l'atteindre sans reculer ou bien se retourner.

Un rire gras s'échappa de la gorge de Govart qui était visiblement très fier de son action : il le pensait finit. Mais Damen possédait encore son bouclier et c'est à l'aide de ce dernier qu'il lui donne un coup des plus violent. Reculant et ce, sur la mauvaise jambe qui était blessée, il perdit alors une nouvelle fois son équilibre. Puis Damen recommença, encore. Encore. Encore. Violemment. En rajoutant une couche. Du sang coula.

Govart ne bougeait plus.

Damen soupira, à bout de souffle. La Gloire ou la Mort.

Le silence était total pendant quelques secondes dans les gradins. Tous semblaient choqués par la tournure des événements. Le nouveau combattant avait eu raison du champion en titre. Finalement, les cris se firent, presque tous d'un coup, et on acclama son nom : "Damen ! Damen ! Damen !"

Mais Damen n'entendait rien. Il regardait juste son adversaire au sol : l'avait-il tué ?
Au final et malgré tout ce qu'il avait fait pour éviter ça, il avait fait plaisir à la foule. Il avait nourri leur soif de sang et de jeux. Comme en Grèce, ce genre de jeux avaient avant tout une origine religieuse. Est-ce que c'était comme cela que l'on contentait les dieux ?

Il vit finalement Govart bouger un peu, mais très difficilement. Il avait eu sa dose de coup de boucliers pour un moment. Même son casque avait roulé plus loin. Sa gorge était totalement découverte, prête pour le jugement final de l'empereur.

— Quel combat ! Nous avons notre nouveau gladiateur champion ! Maintenant, le sort de Govart va être décidé : la vie ou la mort ?

A l'entente de la question du commentateur, les cris fusèrent dans l'assemblée. Le public était le premier à se prononcer. Et les avis divergeaient grandement : à la fois, la défaite de leur favori leur avait fait perdre de l'argent mais en même temps, seul son ardeur pouvait peut être défaire un jour cette nouvelle perle de combattant que constituait Damen. Finalement, un homme s'avança du haut de sa loge. Vêtu d'une tunique blanche et d'un paludamentum, une couronne de chêne, haute distinction civique, ornait ses cheveux.

Il s'agissait d'Auguste, fils du divin César. L'empereur lui-même.
Toisant la foule ainsi que Damen qui daigna enfin lever les yeux, il sembla en proie à la réflexion. Finalement, son pouce en l'air sauva la vie du misérable Govart.

On sortit rapidement Damen de l'arène et on l'emmena dans les coulisses et plus particulièrement dans sa cellule.
Il avait gagné ce combat avec amertume.
AD PERPETUAM
REI GLORIAM
            
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Sujet: Re: [TERMINÉ] Panem et circences [Ft. Laurent] [Rome Antique — 10 ap. J.-C.]
Mer 30 Jan - 14:39
                    


[TERMINÉ] Panem et circences [Ft. Laurent] [Rome Antique — 10 ap. J.-C.] C35a308a4a9720f3bc96a957de798887c44f3fc9

S.P.Q.R

Il n’a pas détourné le regard à un seul moment. Silencieux et attentif, bienheureux de ne pas avoir parié sur un des deux et de ce fait de ne pas avoir à « s’inquiéter » pour une quelconque somme – vraiment, quelle idée de parier sans connaître les adversaires en face, surtout s’ils sont inconnus. Cela dit, a aucun moment le fils du Sénateur a souhaité parier pour Govart, et cela peu importe le nombre de victoire accumulé.
S’il sait apprécier les spectacles de Rome, Govart n’est qu’à ses yeux une bête assoiffée de sang, pouvant très bien prendre du plaisir à se battre en dehors des murs des lieux de combats tel un chien. Le combat pour rendre honneur à l’empereur lui importe peu, qui est bien désolant. Lorsque le champion se bat, il faut s’attendre à voir devant ses yeux une véritable boucherie.

A-t-il parlé du « champion » ? Peut-être doit-il dire maintenant « l’ex-champion », après sa défaite. Dire qu’un sourire ne s’est pas formé sur ses lèvres à ce moment-là serait mentir. Comme à chaque fois, le combattant n’a pas fait preuve de discernement en jaugeant son adversaire et à simplement attaquer sans plus attendre. Un idiot. Et qu’il l’ait payé par une défaite n’est là que le retour de bâton attendu. Le combat a été intéressant, et ce nouveau gladiateur semble courageux, et porte en lui de nombreux principes.

Cela s’est noté par la fin du combat : il n’a pas cherché à tuer Govart, il n’a pas même songé à le faire. Il n’a pas l’air d’être simple à déstabiliser : même désarmé, il a su se défendre, et gagner armer d’un simple bouclier. Laurent comprend que ce dernier – Damen, s’il se souvient bien, est un combattant bien avant ce nouveau statut d’esclave et de champion. Par sa posture, il devine que la victoire ne lui plait pas, comparé au public l’acclamant comme s’il le connaissait depuis des années. Cependant, il se concentre sur le verdict de l’Empereur Auguste. Il est ainsi décidé que l’ancien champion reste en vie. Dommage. Cela aurait été intéressant de voir la réaction du gladiateur encore debout si le contraire avait été choisi. Ce serait-il rebellé ? Aurait-il tenté quoi que ce soit pour empêcher cela ?

Mais ce n’est que partie remise. Après tout, d’autres combats vont être programmés. Tous ne pourront pas être sauvés à chaque fois.
Quoi qu’il en soit, le combat est désormais terminé. Le blond est sûr d’une chose : ce Damen l’intéresse, il doit en savoir plus sur ce dernier, est le premier point à mettre au clair est de savoir qui est son maître. Des rumeurs courent rapidement, des noms aussi, dont celui de « Jokaste », et cela à de nombreuses reprises.

Plus ou moins, cette information semble être une bonne nouvelle. Jokaste est une femme qui se fait entendre par sa place et à plusieurs reprises Laurent a eu le temps d’échanger avec cette dernière au point de se retrouver invité à sa villa. Sans hésiter, lorsque la fin des combats sont annoncés, Laurent se lève afin de rejoindre l’endroit dans lequel la jeune Romaine attend probablement son combattant.

Bien entendu, après un seul combat il est en vérité difficile d’évaluer la véritable force de l’esclave, cependant il connait les Romains, nombreux d’entre eux vont souhaiter rencontrer ce gladiateur au fur et à mesure des spectacles. Bientôt, l’intérêt pour le gladiateur va être conséquent, comme cela l’a été pour Govart. Il est important de jouer le pion en premier, montrer aux personnes les sous-estimant qu’il est apte de découvrir les talents et points faibles de n’importe qui en regard. Damianos va en être son cobaye.

Il entre dans la salle, remarque la présence de la personne recherchée et s’en rapproche sans hésitation, sans peur – pour le peu qu’il puisse connaître ce sentiment un jour. Au contraire, un fin sourire se fend sur ses lèvres, quoi qu’un peu hypocrite.

" Jokaste. Cela faisait longtemps, depuis notre précédente rencontre. J’ai entendu dire que ce Damen t’appartenait. Je te fais passer mes félicitations, ce fut un combat dans les règles."

Halloween
Ft. Damianos Akielos  – 728 mots.
            
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Sujet: Re: [TERMINÉ] Panem et circences [Ft. Laurent] [Rome Antique — 10 ap. J.-C.]
Lun 11 Mar - 23:11
                    
AD GLORIAM
AD HONOREM
Tu t’en bien battu, Damen.

Jokaste en face de lui arborait un air des plus calmes, presque antipathique et sans émotion, comme si elle ne venait pas gagner un combat et de remporter une importante somme d’argent. Car oui, après tout, à travers la victoire de Damen, c’était bien sa maîtresse qui recevait les honneurs. Du moins, pour ce premier combat. Devant cette réaction, devait-il donc prendre ses dires comme un compliment ?
Peu importe.
Il était fatigué, blessé. Ses muscles le tiraillaient et il n’avait qu’une hâte : rentrer au domus. Et c’était bien la première fois qu’il désirait rentrer chez Jokaste.

Nous n’allons pas tarder, ajouta-t-elle.
— Dame Jokaste, un homme aimerait vous voir ! annonça un soldat.
Faites le entrer.

Menotté, Damen se trouvait près de Jokaste. Il se demandait qui pouvait savoir que la Romaine se trouvait ici et surtout pourquoi une rencontre dans un endroit aussi lugubre que les coulisses du Colisée.
Un homme entra finalement dans la salle. Le plus bel homme qu’il n’avait jamais vu, sans aucun doute. Il ressemblait beaucoup à Jokaste puisque lui aussi possédait une magnifique chevelure blonde, des yeux bleus presque translucides et une peau opaline. De part sa façon de s'habiller et la qualité de sa toge, Damen devina aisément que l'homme n'était pas n'importe qui et possédait une richesse remarquable. Il était difficile de détourner son regard : n'importe qui devait être attiré par cette beauté délicate et magnétique. Mais l'Achaïen devait retenir ses pulsions même si sa grande taille imposante était parfaite pour contraindre le blond à une quelconque activité physique…

Cela dit, la fierté et la démarche nonchalante que possédaient ce nouvel arrivant tout en s'approchant de sa propriétaire et de Damen, doublées d'un sourire presque narquois eut bien l'effet de stopper les ardeurs du grand gaillard. Derrière ce physique angélique devait bien se cacher quelqu'un de bien plus machiavélique.

Jokaste. Cela faisait longtemps, depuis notre précédente rencontre. J’ai entendu dire que ce Damen t’appartenait. Je te fais passer mes félicitations, ce fut un combat dans les règles.

Damen put voir, en avisant la Romaine, que l'arrivée de l'homme ne semblait pas forcément la réjouir et que ce début de discussion commençait déjà à l'ennuyer.

Que me vaut ce plaisir, Laurent ? demanda-t-elle en esquissant elle-même un sourire tout aussi hypocrite que son homologue. Avez-vous apprécié le match de mon combattant ?
Effectivement, cela change des combattants auxquels vous nous avez habitué.

Si Jokaste n'avait pas cillé ou fait une quelconque mimique désappointée suite à cette remarque, on pouvait aisément deviné que cette pique n'était pas passée dans l'oreille d'un sourd.
Damen, lui, ne dit rien. En fait, même s'il avait eu envie de dire quoique ce soit, il n'en avait pas le droit. Enfin, ce n'est pas cette règle d'éducation d'esclave qui allait l'arrêter. Plutôt mourir. Non, là, il ne savait juste pas quoi dire, face à la pique de cet homme, à l'agacement de Jokaste, et surtout face à la froideur qui émanait des deux êtres en face de lui.

Où l'avez-vous acheté ? demanda le dénommé Laurent.

Alors comme ça, il était intéressé par…Lui ? Cela le dégoûtait légèrement. Dans d'autres circonstances, il aurait volontiers succomber à de telles avances. Mais là…Être traiter comme un vulgaire meuble lui donnait la nausée.

Sur le marché comme tout autre esclave, déclara sa maîtresse d'une voix douce tout en claquant la langue sa dernière syllabe. Celui-ci vient d'Achaïe. Mais pourquoi ne pas en parler dans mon domus ?
Pourquoi pas, oui.
Allons-y, dans ce cas.

Les yeux bleus glacés du Romain se posa alors sur Damen. Il se sentait totalement toisé, de la tête au pied. A moitié dénudé, c'était d'autant plus…Gênant. Ces yeux azurés, si mystiques, semblait voir à travers lui. C'était quelque chose que Damen n'appréciait pas car il avait juste la sensation…qu'on brisait les dernières barrières de son honneur.


Ils arrivèrent chez Jokaste assez rapidement. Malheureusement, Damen ne put réellement suivre la suite de la conversation, puisqu'il fut amené par d'autres esclaves dans une autre partie de la demeure afin qu'il soit rincé, lavé, soigné et présentable. Un gladiateur restait quelque chose de précieux qui allait, sans aucun doute, rapporter de l'argent à force de combats.

Jokaste, quant à elle, invita Laurent à s'asseoir, tandis qu'elle prit elle-même place dans son divan. S'installant sans bruit, son homologue s'assit alors, regardant un peu les alentours puisque ça faisait un bon moment qu'il n'était pas venu ici.

Laurent, cela fait un moment que vous n'avez pas envoyé l'un de vos combattants dans l'arène.

Voilà qui était la réponse à la pique envoyée plus tôt par le fils de sénateur.  Sur ces mots, des femmes esclaves vinrent apporter, tour à tour, de la nourriture comme des fruits ou bien des gâteaux, ainsi que du vin. Les femmes à Rome, n'avaient pas spécialement le droit d'accès aux caves quand elles étaient mariées. Mais maintenant que Jokaste était veuve, elle avait un peu plus de liberté…Jusqu'au prochain mari, bien entendu.

Aucun ne vaut le coup d'être montrer au grand jour.
Je vois, c'est bien dommage, répondit la belle en se servant en raisin. Vous semblez intéressé par Damen…

Elle plissa les yeux, puis regarda Laurent, curieuse de sa réponse.

Il est rare de trouver de tels esclaves, généralement. Ceux étant en réel forme pour combattre se font rare. Vous l'avez acquis il y a peu de temps ?
Oui. Comme je vous l'ai dis, je l'ai acheté au marché. Assez cher, bien sûr, tout le monde se l'arrachait. Mais j'ai été la plus fine à ce jeu là. Elle marqua une pause. Damen est robuste, il a vingt-cinq ans et il est même lettré. C'est si rare pour une barbare dans son genre.
Lui, lettré ? Quelle surprise. Je n'aurais pas pensé que cela puisse être possible. Je vois que vous avez eu l'oeil cette fois-ci.

Tous deux esquissèrent un sourire. N'importe qui se trouvant dans la pièce pouvait sentir cette tension palpable. L'atmosphère était électrique. Une sorte de duel entre la panthère qu'incarnait Laurent et la lionne qu'était Jokaste…

Et il se retrouve désormais esclave. Quelle abaissement.
Voilà ce qui arrive aux plus faibles. Cela dit, il aurait pu finir ailleurs : on lui aurait donné du travail manuel, peut-être même aurait-il fini en esclave sexuel. Avec moi, il va devenir célèbre et il obtiendra la gloire. Le combat d'aujourd'hui l'a démontré. Il est né pour combattre.
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Sujet: Re: [TERMINÉ] Panem et circences [Ft. Laurent] [Rome Antique — 10 ap. J.-C.]
Mar 4 Juin - 13:37
                    


[TERMINÉ] Panem et circences [Ft. Laurent] [Rome Antique — 10 ap. J.-C.] C35a308a4a9720f3bc96a957de798887c44f3fc9

S.P.Q.R

Les discours pour accéder à ses moindres requêtes, Laurent sait comment procéder depuis des années. C’est une pratique dont même les Sénateurs se méfient lorsque ce qu’ils voient comme « enfant » est dans les parages. Il n’est pas le seul à savoir manier les mots, certes, mais il possède un avantage supplémentaire : son charisme. Sa beauté froide est son atout principal, son regard glacial déroute, ses cheveux blonds enchantent, son visage ferme dérange, et sa peau lisse éveille en de nombreuses personnes des désirs enfouis. Lui dire non est reconnu comme pratiquement impossible, et cela complet Laurent, même si la lassitude est aussi plus présente au fil des mois.

Et c’est ici qu’intervient Jokaste. Est-ce qu’il l’apprécie ? Non, en aucun cas. Il sait que c’est réciproque, pour de multiples raisons et surtout à cause de leurs ressemblances, au-delà du physique. Ce sont des intellectuels, usant de leurs pouvoirs et de leurs charmes pour convaincre les diplomates, ne dévoilant jamais leurs émotions aux yeux de tous, et manipulant pour arriver à leurs fins. C’est une bataille incessante qui se met en place lorsqu’ils se rencontrent, qui reprend à chaque fois, chaque instant. Et s’ils n’ont que peu d’attachement mutuel, il n’empêche qu’ils se respectent pour leurs capacités. C’est en cela que les discussions avec cette femme sont plus ou moins intéressantes. Longues, complexes, mais intéressantes. Et encore plus aujourd’hui où Laurent semble avoir trouvé un intérêt particulier pour la nouvelle acquisition de la jeune veuve.

"Voilà ce qui arrive aux plus faibles. Cela dit, il aurait pu finir ailleurs : on lui aurait donné du travail manuel, peut-être même aurait-il fini en esclave sexuel. Avec moi, il va devenir célèbre et il obtiendra la gloire. Le combat d'aujourd'hui l'a démontré. Il est né pour combattre.
- A vous entendre, il vous doit reconnaissance.
- Et c’est le cas. "


Ce qu’il y a de plus compliqué dans ces longs dialogues, ce sont les nombreuses démarches à faire pour en venir au cœur même du sujet. Tout ce qui se dit avant n’est que banalité et politesse. Et lorsque finalement Laurent parvient là où il souhaite en venir avec Jokaste, un fin sourire s’étire sur ses lèvres.

" Je veux bien vous croire. Après tout, le peuple imaginait déjà Govart sortir gagnant du combat.
- Il m’a rapporté gros, oui.
- Je n’en doute pas.
- Vous semblez très intéressé par Damen."


Le ton de sa voix prouve qu’il s’agit d’une affirmation. Et il est vrai que Laurent ne cherche pas à nier cela. Pourquoi le faire ? Il continue de la regarder, d’un air serein, tout en prenant entre ses doigts du raisin, copié par son homologue féminin.

" Il a l’air d’avoir de nombreuses qualités.
- Et mentales.
- En avez-vous réellement les preuves ?
- Cet homme sait utiliser sa tête, pas comme les autres combattants comme ce porc de Govart qui n’a que ses muscles de bras et de jambes. Il a de bonnes stratégies de combat. Et il est lettré. En fait, il semble venir d’une bonne famille grecque. "


Une véritable pièce unique. Un bijou de collection, si l’on ose aller plus loin. Il est certain qu’à présent il allait devenir le favori du peuple. Mais une question pend aux lèvres du fils de Sénateur. S’il est effectivement lettré et fils de famille noble, sa conscience et ses capacités mentales ne vont-elles pas compliquées son dressage ? Laurent n’a aucun doute là-dessus. Jamais une personne possédant un brin d’intelligence n’accepte aussi facilement de se laisser soumettre ainsi. Damen doit être un bouillon intérieur, prêt à exploser à tout moment.

" Je vois.
- Avez-vous parié sur lui ?
- Je n’ai parié sur aucun des deux. Je voulais d’abord voir la valeur de votre combattant.
- Je vois. Dommage. Désormais, beaucoup de parieurs mettront leur mise sur Damen.
- C’est certain. "


A la suite de cette question, des pas se font entendre. Plusieurs sont légers, appartenant très certainement aux domestiques de Jokaste. Une seule démarche se démarque, et les soupçons de Laurent se confirment lorsque le combattant du jour apparait, sortant du bain, simplement vêtu d’une toge blanche. Sa peau étant dévoilée de nouveau, le blond ne se gêne pas pour le regarder, de haut en bas. Il ne rate aucun muscle, aucune cicatrice, il s’arrête un temps sur son visage, dur, renfrogné. Il déteste être ici, Laurent le ressent d’ici. Et lorsque sa maitresse lui ordonne de s’approcher, obéir semble lui être une tâche improbable, jusqu’à ce qu’il se plie à la volonté de Jokaste.

C’est à ce moment que Damen pose les yeux sur lui. Et, comme dans un véritable livre ouvert, Laurent peut décrypter la moindre de ses pensées. Sans surprise, le Grec doit penser à la manière dont il peut le frapper sans recevoir un seul coup de fouet. Malheureusement, il est impossible que cela arrive.

" Sa carrure est vraiment impressionnante. Allez-vous l’utiliser juste pour la lutte ?
- Si vous sous entendez "pour des choses plus intimes et du plaisir personnel", je ne sais pas encore. Il ne semble pas assez apprivoisé et docile, malheureusement. Il pourrait être utile dans des travaux plus physiques, mais cela risque de l'abîmer.
- Il pourrait faire des descendants forts. Ce serait une bonne lignée de gladiateurs et eux seraient mieux élevés.
- Mais que dirait-on d'une femme de la nobilitas romaine, donnant naissance à des enfants d'un esclave. Peut-être devrais-je le faire coucher avec une de mes suivantes. "


Son poing se serre, son regard devient bestial, il est certainement à bout de cette conversation.

".........Cessez de parler de moi comme si je n'étais pas dans la pièce... "

Halloween
Ft. Damianos Akielos  – 983 mots.
            
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Sujet: Re: [TERMINÉ] Panem et circences [Ft. Laurent] [Rome Antique — 10 ap. J.-C.]
Dim 15 Sep - 2:45
                    
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Damen était au summum de sa colère et aussi à la limite de ce qu'il pouvait mentalement endurer. Il ne savait pas comment il faisait, jusqu'à présent, pour "garder son calme" (tout était relatif) et ne pas sauter sur ces deux nobles qui parlaient de lui comme d'un morceau de viande trouvé au macellum. Surtout qu'ils s'aventuraient sur une pente glissante en parlant du sexe et d'une descendance éventuelle comme on parlerait d'un cheval. Des enfants il en voulait mais il gardait cette compétence pour sa future femme. Sans doute aurait-il épousé une de ces nombreuses achaïennes qui avaient été embarquées de force par les Romains si rien n'était arrivé.

Je parlais justement de cette deuxième option. En trouver une assez jolie fera l’affaire.

Serrant le poing, Damen émit un grognement. Le blondinet lui faisait l'affront de l'ignorer par-dessus le marché. Mais le son émis de sa bouche provoqua sans doute la curiosité du sénateur puisqu'il finit par lever les yeux vers lui. Jokaste, quant à elle, ne cilla pas pendant un moment avant de tourner la tête vers son esclave.

As-tu dis quelque chose ? demanda-t-elle simplement alors que tout le monde ici avait très bien entendu l'Achaïen.
Ne…Parlez…Pas de moi…Comme ça… menaça le brun, tout en s'approchant de la femme, soufflant fortement par les narines.
Oserais-tu lever la main sur moi ? Penses-tu aux conséquences de tes actes ? répliqua Jokaste, toujours aussi calme.

Devant cette condescendance et ce manque de réaction totale, Damen se mit à élever la voix, voire presque à hurler comme le ferait n'importe quel homme dont on venait de piétiner allègrement l'honneur.

JE NE SUIS PAS UN ANIMAL !!!

Soudain, un rire se fit entendre. Un rire sardonique mais léger. Un rire qui ne venait non pas de Jokaste, mais de son invité. Laurent les regardait et semblait vraiment amusé par la conversation qui n'avait rien de drôle aux yeux du gladiateur.

Pourquoi rigolez-vous ?
Parce que tu ressembles à un animal géant, bien au contraire !

Il allait le tuer. Ses yeux s'agrandir, ses dents grincèrent, ses poing se serrèrent. Il perdit le contrôle. Il s'élança.

Cependant, il fut retenu par plusieurs bras d'esclaves qui le retenaient de commettre cet acte irréparable. Damen était décidément le seul qui n'était pas docile auprès de Jokaste. Se sentant bloquer dans son action si bien entamée, l'homme se mit à jurer dans sa langue natale et à se débattre de toutes ses forces.

Laurent, quant à lui, n'avait pas bougé d'un iota en voyant l'esclave s'énerver. Il garda même son fin sourire en entendant les insultes dont il ne comprenait que très peu les significations sortir de la bouche de ce sauvage. Il continua de fixer Damen et s'installa un peu mieux en allongeant ses longues jambes fines et blanches sur le divan, posant sa main sur sa joue et son menton. Damen ignorait si cela était voulu, mais sa position se révélait être très sensuelle. Ironiquement, cet homme qu'il détestait déjà correspondait en tout point à ses goûts et c'était ça qui était désagréable. Il le trouvait beau et attirant. Cette position nonchalante le mettait encore plus en rogne. Il le prenait de haut. Et il détestait ça. Il détestait le fait qu'on l'attache, qu'on le batte pour qu'il obéisse…Et cette arrogance lisible dans le regard de cette homme ! Cette beauté si tentatrice et si provocatrice à la fois…

Emmenez-le ailleurs et donnez lui une leçon pour cette mauvaise conduite, vociféra Jokaste.

Les autres esclaves de la veuve inclinèrent la tête et emmenèrent alors Damen ailleurs qui poussa un grognement haineux. Il ne restait plus que les deux blonds dans la pièce désormais.

Pardonnez-moi, il a un sacré manque d'éducation malgré mes efforts.
Ce n'est rien. C'est assez amusant à voir, si je puis me permettre.
Cela ne m'amuse guère. C'est une véritable lion qui risque de sauter sur la première personne qu'il croise.
Eh bien ! Faites en sorte qu'il canalise cette colère plutôt que de la faire cesser. Elle sera utile lors des combats.
Oh mais j'aimerais vous voir à l'oeuvre, susurra-t-elle en haussant un sourcil. Cela semble si facile venant de votre bouche.
Je ne vois pas en quoi cela serait si compliqué.
Je vous écoute donc.
Vous souhaitez écouter mes conseils ?
Il semblerait bien, dit-elle d'un ton agacé. Je suis  curieuse d'entendre ce que vous avez à m'offrir.
Je n'ai pas pour habitude de partager mes secrets mais je pourrais l'éduquer pour vous…

Une lueur d'amusement pouvait se lire dans les yeux du fils du sénateur. Cela prouvait son intérêt particulier pour l'énergumène qu'était Damen. Jokaste, scrutatrice, n'osa rien dire pendant un moment puis finalement, elle sourit malicieusement.

Mon spécimen vous intéresse tellement que vous serez prêt à faire une telle chose ? Laurent, vous qui ne faites jamais cela d'habitude…Vous me surprenez.
N'y a-t-il pas une première fois à tout ? Je m'ennuie en ce moment. Cela pourrait me distraire quelques temps.

A ces mots, la maîtresse sembla peser le pour et le contre. Laisser Damen à Laurent était-il une bonne chose ? Le laisser signifiait laisser sa place de propriétaire pendant un temps, mais aussi perdre une partie contre ce Laurent qui se prétendait meilleur en dressage. Cependant, Damen était loin d'être un esclave facile. Elle doutait même que Laurent puisse y faire quelque chose.

Marché conclu. Cela dit, il doit me revenir à la fin. Cela va de soi.
Si jamais je vous le vole, je vous paierais le double de son prix.
Comptez-vous donc me le voler ? demanda-t-elle amusée.
Ce n'est pas ce qui est prévu, rassurez-vous.
Bien. Je vous laisse donc l'embarquer. J'attends du résultat.
Vous ne serez pas déçue.
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Sujet: Re: [TERMINÉ] Panem et circences [Ft. Laurent] [Rome Antique — 10 ap. J.-C.]
Mer 22 Avr - 12:10
                    


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S.P.Q.R

Damen intéresse Laurent, peut-être plus que nécessaire. Pour une fois, le Romain ne peut pas réellement expliquer pourquoi il tient tant à avoir cet homme à ses côtés. Son côté bestial ? Son répondant ? Sa posture ? Sa fierté ? Un peu de tout cela, sûrement. Il est spécial, il n’y a aucun doute là-dessus. Des nobles renversés devenant esclaves, cela ne court pas les rues après tout. Damen n’a pas l’air d’oublier ce qu’il fait, il ne se permet pas à la déprime face à ce qui lui arrive, il ne l’accepte pas non plus. Il se débat, il ne lâche rien. Laurent doit admettre qu’il admire un peu ce côté, même s’il le trouve idiot également. Se rebeller ainsi ne va lui apporter que de la souffrance physique et morale. Enfin, il finira par le comprendre tôt ou tard. C’est probablement lorsque cela arrivera que Laurent le rendra à Jokaste ; quand il n’aura plus aucun intérêt.

Mais ce n’est pas encore le cas pour le moment. Non, pour l’instant, on lui apporte Damen qui lui jette un regard qu’il définit comme bien plus que haineux. Il est enragé, prêt à lui sauter au cou dès que l’occasion peut se montrer. Laurent a bien du mal à retenir un frisson : pas de peur, loin de là. Plutôt d’excitation face à cette situation. Une sorte d’adrénaline, car tout peut arriver, à tout moment. Il réprime malgré tout un sourire et attend tranquillement qu’on prépare son nouveau colis. Ainsi, le Grec se fait enchaîner et encapuchonner puis une corde vient s’attacher autour de son cou avant que son bout ne soit donné à Laurent. Sans plus tarder, Laurent se met alors en route, souhaitant rentrer et reprendre ses activités le plus tôt possible après cette brève attraction du jour.

Dans un premier temps, le voyage se passe silencieusement. Pas une protestation, pas une insulte, rien du tout. C’est presque décevant, il n’abandonne tout de même pas déjà ? A-t-il mal jugé cet homme, finalement ?

".... Pourquoi dois-je partir avec vous ?"

Voilà ce qu’il préfère. La suite de la conversation risque d’être intéressante.

"Je vais m'occuper de toi pour ta Maîtresse. Te rendre plus docile.
- Ne l'appelez pas "ma maîtresse" elle ne le sera jamais.
- Il me semble que c'est justement le cas, pourtant.
- .......Je pourrais vous tuer.... Vous écrabouiller... "


Il ne peut réprimer un léger rire moqueur en l’entendant. En un sens, il n’a aucun mal à le croire. Sans ses chaînes et ses gardes, son agressivité ferait des ravages. Bien entendu, Laurent sait se défendre, mais il ne se surestime pas : après ce qu’il a vu au combat, il sait parfait que dans un combat l’un contre l’autre, il ne s’en sortirait pas entièrement indemne. Mais pour le moment, Damen ne peut absolument rien faire, alors ses menaces ne font ni chaud ni froid au fils du Sénateur, mis à part l’amuser. Mais si c’est un moyen pour lui de rester fier, autant l’aider à garder cette combativité.

"Mais tu ne le fais pas.
- ... ...... Mais je peux le faire
- Je reprends : Tu ne le feras pas. "


Sans voir son visage, il imagine sans souci l’air que doit arborer Damen. A vrai dire, il n’a pas dû changer celui qu’il avait avant qu’il ne soit encapuchonné, ou alors elle doit être encore plus haineuse. Que doit-il penser, actuellement ? La manière dont il peut s’échapper ou le tuer, sûrement. Peut-être même les deux en même temps. Il va devoir faire jours.

"Et pourquoi me pensez-vous incapable de le faire ?!
- Tu tuerais un fils de sénateur. Ce que tu subirais ensuite serait pire que n'importe quel esclavage.
- Mourir plutôt que de perdre la liberté. Au moins je mourrais en tant qu'homme libre.
- J'ai dis pire que n'importe quel esclavage. Je n'ai pas parlé de mort.
- .......Qu'est ce qui peut être pire que l'esclavage ???
- Bien des choses."


Voilà donc ce qui lui permet de tenir : l'idée de la liberté. Comment a-t-il pu la perdre si facilement ? C'est une question que Laurent met de côté pour le moment mais qu'il compte bien poser pour mieux cerner cet homme. Certainement un piège, un renversement contre la famille dont il provient. Il n'a rien vu venir ? Peut-être était-ce orchestré par un membre de confiance, dont ils étaient proches depuis nombreuses années. Si c'est le cas, la blessure de la trahison doit encore être ouverte, même s'il ne montre rien à ce sujet. Il attend sans doute de pouvoir prendre la fuite avant de concocter une vengeance. Tous ses détails seront à voir plus tard.

Laurent finit par s'arrêter, ce qui force Damen à faire de même quelques instants plus tard. Des domestiques s'approchent alors des deux arrivants, pour les débarrasser des surplus inutiles qu'ils transportent, comprenant la capuche du Grec. C'est à ce moment-là qu'il peut alors découvrir l'endroit dans lequel il va rester les prochains temps : La villa De Vère.

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Ft. Damianos Akielos  – 844 mots.
            
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